"Bonjour petite." "PETITE ?!"

Nyurü en a assez. Il y a des jours comme ça où rien ne marche comme on le voudrait. Tout d'abord, elle s'était réveillée de très mauvaise humeur pour une raison connue d'elle seule. Elle s'était pris les pattes dans ses draps, tombant sans grâce sur le sol froid de sa chambre. Puis c'était sa bassine d'eau qu'elle avait renversé par mégarde. Enfin elle s'était brûlée en allumant le feu de sa cheminé.

Non vraiment, cette journée s'annonce morose pour le Général, mais aussi pour tous ceux qui croiseront sa route. Telle une ombre maléfique, elle erre un peu dans le château. Les domestiques font demi-tour en la voyant ainsi. Ce n'est pas souvent, mais chacun sait qu'il vaut mieux l'éviter quand c'est comme ça.

Histoire de se changer les idées, la minette se dirige vers le campement. Les Chevaliers s'entrainent bien, de même que les Ecuyers. Ce qui remonte un peu le moral de Nyurü. Finalement, tout ne va pas si mal ce matin. Mais ça ne peut pas durer, n'est-ce pas ?

Une flèche manque de peu la jolie fourrure de notre Mistigrix qui reste de marbre. Un Chevalier et son Ecuyer s'empressent d'accourir vers elle en criant à qui veut bien l'entendre qu'ils sont désolés, que c'est un accident, que ça ne se reproduira plus. De son unique oeil, la minette les fait taire d'une traite.

Passe alors un bon moment durant lequel elle hurle, crit et fait savoir à quel point ils sont des imbéciles tous les deux. Ce qu'ils ont fait est dangereux et aurait pu avoir de grave conséquence. Être désolé ne guérit pas une blessure ni ne ramène une vie. Elle-même l'a déjà bien appris.

A nouveau furieuse, Nyurü décide que, après tout, elle mérite bien une pause. Elle en a marre et ça se ressent. Alors elle part chercher sa fidèle cape dans sa tente puis se tourne vers la Capital. Elle pourra toujours se reposer un peu et prendre du recul sur sa vie bien trop active comme ça.

Le voyage n'est pas long. La Psy arrive rapidement en pleine foule. Et elle le regrette amèrement. Petite et sous sa cape, peu de pokémons font attention à elle. Elle se fait bousculer à droite, puis à gauche. Très mauvaise idée que d'avoir cru qu'ici, elle pourrait se détendre.

C'est soudainement, entre deux bousculade et une engueulade -car oui, on ne lui marche pas sur les pieds impunément-, que la jeune remarque un petit attroupement. Il y a beaucoup d'enfants et l'ambiance semble présente. Alors Nyurü décide d'y aller voir ce qui se passe.

Elle se faufile et arrive aux premières loges.