/vivre, grandir, mûrir\
Kaiser était un Scalpion très simple. Abandonné au milieu d’une forêt de sa contrée d’origine, Colombia. Ce n’était qu’un nouveau-né. Il fut alors trouvé par le Sir Gurran Eisen, grand chef de la jeune mais non moins reconnu guilde de la fine lame. Une troupe de mercenaire au service de son royaume, que ce soit son roi ou ses sujets. Ne pouvant pas laisser cet enfant orphelin, il décida de le prendre sous son aile. D’autant plus que sa femme ne pouvait pas enfanter suite à un accident. Elle fut ravie d’accueillir ce tranchant enfant comme son propre fils. Il grandi alors très vite comme le fils du chef de guilde. Une vie normale mais ponctuée par des absences prolongées de son père et des retrouvailles parfois trop courte ou écourté.
À ses douze ans, son père, ayant discuté avec les deux autres chefs de la guilde avec qui il avait fondé la guilde, décida qu’il était temps pour lui de rejoindre la guilde et commencer sa formation. Leurs règles étaient simples. Ne pas tuer, le devoir avant la prime, toujours dans l’honneur et n’abandonner personne. Kaiser était accompagné d’une demi-douzaine de jeunes recrue plus ou moins de son âge. Mais deux d’entre eux ressortait du lot. Scipio, un Scorplane qui ne semblait pas tout à fait bien en cet endroit, et Nao, une jeune Kungfouine timide mais pourtant seule fille de ce groupe. Chacun furent transmit à un membre de la guilde pour y subir sa formation et surtout les spécialiser dans un domaine dans lesquels on les sentait prometteur. Scipio fut en particulier formé à la reconnaissance aérienne avec le spécialiste de la guilde, un rapasdepic, difficile quand le scorpion ailé semblait prendre peur en décollant de 2 mètres au-dessus du sol. La fouine fut donné à Anna, une Simiabraz de toute beauté mais au tempérament explosive, également première branche du trio fondateur de la guilde. Elle fut formée à l’infiltration en usant de ses charmes. Kaiser resta bien entendu avec son père et eu droit à une formation bien plus poussé et varié que tous les autres. Enfin, tous recevaient l’enseignement aux arts du combat de Kilik, Lucario et second membre de la trinité créatrice de la guilde. Cela comprenant bien des choses telles que le combat aux armes, rapproché, l’auto-défense ou la concentration. Dans le même temps, bien d’autres domaines leur étaient donné par d’autres membres de la guilde. La filature, le camouflage, la survie, l’assassinat (en dernier recours), la protection et le sauvetage ainsi que la tacticité. Tant de domaine qu’ils devaient apprendre à un niveau convenable. Beaucoup partait avant de finir cette « formation ». Au bout d’un mois, Gurran les réunit tous pour leur raconter une histoire, une conte ou un mythe ?
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Il y a bien longtemps, dans une contrée très reculé, un pokemon vivait paisiblement dans un petit village reculé d’une forêt. Tout y était paisible et joyeux. Mais un jour un Rhinastoc hors-la-loi entra dans le village et se mit à le saccager. Ce petit être était exagérément peureux, un rien lui faisait peur mais voyant son village mit à sac il s’interposa face au mastodonte qui manqua de le frapper. Il était effrayé, se cachant les yeux pour ne pas voir le coup venir et se préparait déjà à la douleur. Mais il ne sentit rien. Il rouvrit les yeux vu une héroïne se dresser entre lui et la brute. C’était le spadassin légendaire, gardienne de toutes les forêts. Après un court combat le Rhinastoc partit, humilié de par sa défaite. La guerrière ce tourna vers celui qu’elle avait sauvé. Elle le félicita pour sa preuve de courage, lui promettant un glorieux avenir en suivant cette voie avant de s’en aller. Le pokemon à sa vue se jura de devenir fort pour suivre ce modèle et devenir un héros à son tour. C’est ainsi qu’il devint mercenaire. Faisant ses missions seuls. Des années plus tard, il était devenu fort comme il se l’était promis et avait eu une certaine notoriété au sein du royaume. Il rencontra deux pokemons sur une mission commune. Par respect les uns envers les autres ils se partagèrent la prime à part égale. C'est alors qu’il eut une idée "Et si on formait une guilde" proposa t’il. Les deux autres après un échange de regard acceptèrent d’une poignée de main. Comme il avait eu l’idée c’était au jeune pokemon de choisir le nom et le lieu de la guilde. Il réfléchit un instant et se tourna vers eux et leur donna un nom. Les deux furent intéressé et tapota l’épaule du pokemon.
Et c’est ainsi que, par le rêve d’un pokemon qui a su changer et d’une amitié grandissante qui ne cesse de croitre encore aujourd’hui, que des légendes naquirent à leur tour. Enfin… Ce n’est qu’un vieux conte de grande Kangourex. Inspirez-vous de ces héros et allez de l’avant."
Kaiser connaissait déjà cette histoire. Son père la lui comptait chaque soir d’orage ou chaque nuit d’insomnie. Cette légende était la version officielle, mais l’épéiste s’amusait à la réinventer à chaque fois pour divertir son jeune protégé pour qu’il puisse ainsi s’endormir. Il aimait cette histoire et ne se lassait jamais de la réécouter dans son enfance.
Cette petite histoire signait aussi le début d’un autre évènement… Le fameux bizutage de la guilde où les jeunes recrues (et ils étaient beaucoup) pouvaient se donner à cœur joie sur les nouveaux arrivants et ce, pendant 3 semaines entières à n’importe quel heure du moment qu’ils tenaient. Cela servait aussi de test de résistance à la douleur et à la fatigue. C’est à ce moment-là que Kaiser dût survivre en compagnie de Scipio et Nao. Entre deux attaques, ils eurent le temps de faire connaissance. Scipio fut fasciné par l’assurance de Kaiser et Nao semblait cacher quelques sentiments à l’égard du jeune Scalpion. Mais les assauts se faisaient de plus en plus intenses. Ils tinrent finalement 2 semaines et demie sous les attaques. Kaiser fut celui qui s’écroula en dernier. Personne n’avait jamais tenue si longtemps la plupart déclarant forfait à plus tôt 3 jours après, au plus tard une semaine. Cependant, ce n’était qu’un jeu qu’on autorisait aux recrues. Les nouveaux eurent alors droit de commencer des missions. Toutes assez secondaires comme une aide à la ferme, entretient d’un village ou encore livraison accompagné de gradé. Mais les journées étaient rudes pour Kaiser. Car en plus de cela, son entrainement était plus intense que les autres recrues, Gurran sentant un grand potentiel en lui et le voyant comme son successeur. De ce fait cela n’était pas simple pour lui. Entre l’entrainement extrême et parfois tordu que leur donnaient ses instructeurs et la jalousie vivement démontré par d’autres camarades le Scalpion devait supporter ça chaque jour contre son gré. En contrepartie il avait droit à des séances d’entrainements privé avec son père ce qui n’était pas rien et aussi des moments de partage avec ce dernier. Chose très particulière, leur relation étant plus celle d’un élève à son maitre que celui d’un père à son fils depuis qu’il avait commencé sa formation.
/Evolution et rébellion.\
5 ans ont passé depuis le début de la formation de Nao, Scipio et Kaiser dans la guilde. Leur progrès était fulgurant et était déjà reconnu comme membre d’honneur de la guilde. Cependant chacun avait leur problème. Scipio développait un sentiment d’impuissance aux côtés de Kaiser qui le décourageait toujours plus chaque jour. Nao elle avait décidé de quitter la guilde pour retourner à sa première passion : La danse orientale. Cependant elle se dit qu’être mercenaire et danseuse n’était pas indissociable. Elle décida donc de faire les deux à mi-temps. Kaiser lui avait l’impression d’être encore sous-estimé malgré son expérience, ses missions étant toujours les mêmes qu’à son entré à la guilde. Pas d’arrestation de criminel, pas de voyage de reconnaissance dans en royaume voisin ni même de voyage à haut risque. Cela ne lui plaisait pas d’être mis à l’écart malgré ses compétences. Au bout d’un temps son père céda et décida de lui fournir une mission de rang S alors qu’en général, ceux de son âge étaient soumis à des missions de rang C-B voir A pour certain. Kaiser accepta sans broncher et parti en compagnie de Scipio. La mission consistait à traquer un assez dangereux hors-la-loi et dans le meilleur des cas arrêter sa bande dans la foulé. Ce qu’ils ne savaient pas c’est qu’ils étaient suivis de près par Gurran et ses deux compagnons fondateurs de la guilde pour pouvoir veiller sur eux en cas de pépin. L’exploration se fit sans tellement de soucis à l’exception de quelques embuscades menés par les minions du gang. Arrivé dans une impasse en montagne, ils trouvèrent un Maganon qui se révélait être leur cible. Mais il n’était pas seul. Il était accompagné de quatre Volcaropod et de deux Aflamanoir. Le chef de gang en les voyants ordonna l’attaque. Ils luttèrent vaillamment un moment mais cause de la force du nombre et de leur manque d’expérience les deux compagnons se firent rapidement battre. Le Maganon, fier de cette victoire, s’apprêtait à donne le coup de grâce à nos héros. C’est à ce moment-là que sortirent de l’ombre Sir Gurran ainsi que ses compagnons fondateur : Anna et Kilik. Le combat reprit de plus belle. Le Lucario s’occupant des escargots enflammé, la Simiabraz des Tamanoirs tandis que le maitre de la guilde, accompagné de Scipio et Kaiser, du chef de gang. De vifs attaques jaillir de tous les côtés et il n’était pas rare de se prendre une balle perdu dans le dos. Après un rude combat Scipio et Kaiser furent mis à terre. Le Maganon commença à s’approcher de Scipio pour l’abattre. Kaiser dans un élan de désespoir se releva pour l’attaquer dans le dos. Mis en colère par cet assaut, le criminel décida s’en prendre à lui en premier. Mais il fut surpris, tout comme Scipio et les fondateurs de la guilde, de voir Kaiser évoluer devant leurs yeux. Le Scalproie fraichement évolué n’en revint pas lui-même mais profita de son évolution et de la surprise donné par son changement pour continuer le combat. Le Maganon lui tira dessus avec un ultralaser que le pokemon tranchant esquiva et contra d’une attaque Strido-son suivi d’une violente attaque tête de fer qui le mit hors combat. Mission accompli presque sans accro. De retour à la base Kaiser s’entretenu avec Gurran. Le ton y était assez haussé de la part de l’apprenti.
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Vous n’aviez toujours pas confiance en nous à nous suivre comme ça ?"
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Bien sûr que non. Cependant cette mission n'était pas dans vos cordes alors nous vous prenions en filature pour nous assurer que tout se passerait bien."
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Écoutez bien vieux crouton et écoutez bien ! J’ai muri, grandi et évolué ! Votre attention me touche vraiment mais j’en ai marre de faire tenir la main comme ça. Ne voyez-vous pas que je suis assez grand pour être pris à égal avec les autres ?"
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Ah ah ah… Aussi impulsif que ton père et réfléchit que ta mère ! Bien entendu que je vais vous traiter d’égal à égal désormais. Vois-tu vu les résultats de ta mission, je pense que tu es assez prêt pour ça. J’avais promis aux parents de Scipio et Nao de veiller sur eux avant quand ils sont arrivés ici. Mais toi, ce fut toujours différent. Tu es mon fils, et il semblerait que j’ai fait preuve de zèle en t’entrainant au point de te surprotéger. Désormais je te traiterais comme les autres. Mais pense bien que tu es ma fierté."
Il posa un léger silence, cet entrainement n’avait qu’un unique but. Il n’a jamais pu avoir de garçon à qui partager son savoir. Il ne voyait que lui pour le remplacer. Il ne voyait pas le même potentiel en Kaiser qu’envers tous ses apprentis. Il s’attendait un jour à lui passer le flambeau.
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Tu sais… Les fondateurs de la guilde commencent à se sentir fatigué… Nous cherchons parmi vous des héritiers. Nous cherchons ceux qui défendront au mieux nos valeurs. Crois-tu en être à la hauteur ?"
Kaiser sembla hésitant. Il ne s’attendait pas à une demande de ce genre. Il pensait pouvoir voler un jour lui-même de ses ailes, pas être immédiatement maitre de guilde en le succédant. Il ne s’en sentait pas encore capable.
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Vous me demandez beaucoup… Je… Je ne sais pas si j’en suis capable père. Il me faudra encore du temps pour me décider…"
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Prend le temps qu’il te faudra. Je t’attendrais."
Ils se serrèrent la main pour conclure leur accord. Ainsi Kaiser eu ce qu’il souhaita, du respect envers son grade et lui-même ainsi que pour Scipio. Pour fêter cela, ils entreprirent leur entrainement classique, sans arme, sans capacité, simplement à main nu. Finalement, le Scalproie sorti de la salle du maitre avec un sourire satisfait et des bleus aux côté et un œil au bord noir. Content de d’avoir eu gain de cause
/Trahison !\
Le jeune Scalproie a désormais 20 ans. Il atteignit au même titre que Scipio, désormais un Scorvol, un rang de prestige dans la guilde et Kaiser se sentait prêt à hériter de la guilde. Cependant tout bascula dans sa vie. Ils avaient été envoyés pour une mission de rang S « Plutôt banal » comme l’avait dit Kaiser avant de partir. Juste avant leur départ, Kaiser alla trouver son père, lui avouant, qu’enfin, il serait prêt à prendre sa place. Gurran en fut très heureux. Lui annonçant que la succession se fera après son retour de mission. Ils s’étaient habitués à ne faire que des captures de criminel et quelques autres choses échapper à la routine. La mission consistait à capturer une bande de Dimoret qui commençait à bien se faire connaitre. Ils avaient pour but de voler une rune ancienne très précieuse dans le domaine religieux de la région. Celle-ci situé dans une petite sépulture au sommet d’une montagne très souvent emprunté par les pèlerins cherchant un lieu de prière. Après une courte exploration ils arrivèrent devant les criminelles en question. Elles n’étaient pas bien dangereuses. Au final, elles cherchaient juste à faire ce vol pour monter en popularité. L’affrontement fut très court. Une fois terminée Kaiser observa la rune qu’ils devaient protéger. Le Scalproie vit alors Scipio s’en approcher.
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N’avance pas Scipio ça peut être dangereux. "
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Pfff… Si tu crois que je fais attention à ces idioties…"
Kaiser fut surpris par deux choses, le timbre de sa voix, moins incertaine qu'à son habitude et ces paroles même, cela ne ressemblait pas à Scipio de parler comme ça. Le Scorvol prit alors l’artefact d’un mouvement vif et le rangea dès lors dans son sac.
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MAIS QU’EST-CE QUE TU FAIS ?!?"
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Ça ne se voit pas ? Je vole cet objet. Il coutera certainement une fortune au marché noir."
Kaiser s’approcha de lui. Il était incrédule de le voir ainsi. Scipio, le Scorvol nerveux, peureux et maladivement timide, complètement dans l’ombre du trancheur était en train de voler un objet sacré sans aucune forme de remord avec un sourire satisfait.
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Tu sais très bien que je ne vais pas…"
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Oh mais tu ne vas rien faire…"
C’est à ce moment-là que tout changea, Scipio exécuta une tranche-nuit en plein sur le visage du Scalproie qui, surprit par le coup en traitre, pris le coup violement. Il tomba dans le coma. Dans l’esprit du pokemon tranchant c’était l’incompréhension la plus totale. Pourquoi l’avait-il trahi ? Pourquoi avoir attendu si longtemps pour lui montrer sa vraie nature ? Pourquoi l’avoir frappé alors qu’ils étaient de grands amis, presque des frères ? Pourquoi ? Pourquoi ? Tant de pourquoi qui ne trouvaient pas de réponse. Le temps s’arrêta pour lui le temps de son coma. Il finit par se réveiller. Les hauts membres de la guilde étaient là à ses côtés. Tous regardaient le pokemon tranchant avec méfiance. En particulier son père avec une expression montrant la colère et l’incompréhension et un soupçon de déception. En vérité, il s’était déroulé 10 heures depuis sa perte de conscience. Scipio avait disparu et la rune, si c’était bien l’objet en question, était en morceau à quelque lieu de là. Deux ouvrifier attrapèrent le Scalproie pour l’immobiliser. Gurran s’avança vers lui en le tranchant littéralement d’une attaque lame-feuille.
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Traitre… Tu me fais honte… "
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Père que se passe-t-il ? Où est cet enfoiré de Scipio ???"
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Silence meurtrier !"
Et il le frappa à nouveau avec la même attaque.
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Tu l’as tué et tu oses encore demander où il se trouve ? Je ne te connaissais pas ainsi Kaiser. Tu me déçois… "
Sir Gurran retenait ses coups, ça se sentait, en vérité Gurran voyait en Kaiser comme son unique héritier. Son fils, son unique enfant, il ne pouvait se résoudre à croire qu’il avait commis de tels actes. Le Scalproie au fil des ans avait montré sa valeur et ce que le Gallame attendait pour trouver quelqu’un qui puisse le remplacer. Cette trahison l’avait choqué. Pour lui, au vue de ce qu’on lui avait communiqué, Kaiser avait tué Scipio et brisé l’artefact. Même s’il se refusait à croire cela, son arrivé sur les lieux brisa ses désillusions.
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Tu aurais pu avoir un si belle avenir… Un chasseur de prime exceptionnel ! Un aventurier sans peur ! Et mon digne successeur de la guilde ! Je t’ai élevé comme mon propre enfant et voilà comment tu m’en remercie ! Pourquoi ???"
Les coups claquaient sur le torse tranchant du Scalproie, chaque coup retentissait dans l’esprit de Kaiser comme une torture. Cette trahison, cette déception de son père. Et il fut totalement perturbé. "Je t’ai élevé comme mon propre enfant" … Comment ça ? Il parlait de lui comme à un étranger. Il le décevait tellement qu’il n’existait plus pour lui ? Non. Ça devait être autre chose
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Tu vas payer pour tes crimes ?!"
"
Ce n’était pas moi !!!"
Dans l’énergie du désespoir il réussit à s’extirper de ses entraves et prit un fumigène dans sa trousse de secours qu’il utilisa. Suite à la fumée le Scalproie avait déjà disparu. Il ne fallut pas long aux membres de la guilde pour partir à sa recherche. Kaiser avait réussi à s’enfoncer dans une forêt au loin. Il s’arrêta pour reprendre son souffle non loin d’une rivière. Il se regarda dans l’eau et aperçu des craquelures sur le côté droit de son visage et son œil presque borgne en la quasi-absence de sa pupille. Il eut un flash dans son esprit, revoyant le tranche-nuit en traitre de son ami… ou plutôt de son ancien ami Scipio. Il frappa dans l’eau pour dissoudre son reflet et se tint la tête, presque en larme. Il finit par relever la tête, le regard plein de haine.
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Il me le payera… Quitte à ne plus dormir ou ne plus manger… Je me vengerais… Je rétablirais la justice dans ce monde si crédule et je récupèrerais mon honneur. C’est une promesse que je m’évertuais à accomplir !"
Il prit alors un pendentif accroché à son foulard. C’était un cadeau de Scipio servant à lier leur amitié. Il n’avait plus de raison de le garder. Il le lança en l’air et le trancha avec sa chaine de la punition. Il partit ensuite, non sans aiguiser la lame de punishment contre le sol.
/Coupable ou victime ?
Ce fut une longue journée pour Kaiser, il a échappé, une fois encore aux chasseurs de primes qui le cherchait. Ce fut une poursuite dans la forêt, puis une montagne et finalement une grotte. Il a pu finalement garder sa liberté, il ne pouvait réellement pas se laisser faire ainsi. Il finit par s’installer sur une colline, avec pour seule compagnie un feu de camp et un arbre desséché. Il étudiait la carte, traçant des croix et un chemin fictif du chemin de Scipio, ce dernier semblait partout, il ne voyait plus du tout comment le poursuivre. Cependant, un visiteur peu discret semblait s’approcher. Une amie ? Kaiser se redressa, ses chaines déjà prêtes à partir.
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Montre-toi !"
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Ce n’est que moi Kaiser…"
Il baissa sa garde, reconnaissant cette voix, une voix douce, basse et innocente, une vieille connaissance. Une présence amicale peut-être ?
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Miss moustache ?"
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KYAAAH !!! Arrête avec ce surnom !"
Sorti alors de derrière l’arbre Nao, son ancienne camarade, elle se montra timidement et s’approcha de lui, les mains jointes et son éventail rangé à son épaule. Il rangea ses chaines, maintenant sûr de ne pas être face à un adversaire. Mais il valait mieux rester prudent.
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Qu’es ce que tu me veux ?"
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Je ne suis pas là pour me battre… Je souhaiterais seulement que tu reviennes à la guilde. "
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Et me faire accueillir par mon père, rapière à la main ? N’y pense même pas !"
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Il a juré d’alléger ta peine si tu te rendais sans violence…"
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Dis-moi Nao. Tu me crois non ? Je n’ai jamais fait ça. Tu as bien eu des sentiments pour moi ?"
"
Euh… euh… oui…"
Elle rougit et se cacha le visage avec les bras. C’était très classique chez elle. Elle s’approcha d’elle et lui tint les mains. Nao a toujours eu une certaine attirance pour le fils de Gurran. Mais par sa timidité elle n’a jamais osé faire le pas. Kaiser l’avait déjà remarqué et s’amusait parfois avec. Mais honnêtement, il ne ressentait rien pour elle qu’une simple complicité. Car oui l’amitié homme-femme existe, faut pas croire.
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Je ne l’ai pas fait Nao. "
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Pourtant tout porte à le croire. Raconte-moi comment ça s’est passé."
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Tout est allé si vite… Nous avions arrêté ces voleuses et… Il a pris la rune. Et avant que je ne fasse quoi que ce soit… Il m’a pris en traitre et c’est enfui. Je ne me suis réveillé que lorsque mon père m’a trouvé… Ce n’était pas la rune brisée au sol. J’en suis certain."
"
Comment peux-tu le savoir ?"
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Il m’a dit vouloir la vendre au marché noir…"
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Et comment vas-tu le prouver ?"
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Je vais le retrouver et le trainer en justice… "
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Mais c’est de la folie ?! Tu ne sais même pas où il est parti."
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Tu as confiance en moi ?"
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Quoi ? "
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Tu me crois n’est-ce pas ? Et tu m’as aimé pas vrai ?"
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Ou-Ou… Oui. Je te crois… Et..."
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Alors ferme les yeux et tend les lèvres."
Ses joues virèrent aux joues avant d’acquiescer et s’exécuta. Elle ferma les yeux et tendis les lèvres comme attendant un baiser. Ce n’était qu’une ruse pour se débarrasser d’elle et retourner à sa traque. Il prit une pris une fleur qui réussissait encore à pousser ici, une tulipe rouge et la déposa à ses pieds. Il s’enfui alors. Plusieurs minutes passèrent avant qu’elle ne r’ouvre les yeux. Elle constata que Kaiser avait disparu et remarqua la fleur à ses pieds. Elle la prit et huma son parfum.
"
Hummm… Kaiser…"
Il a pu rejoindre un village non loin. Il devait reprendre la route au plus vite s’il voulait continuer son chemin et son enquête. La situation allait au point qu’il devait aller jusqu’à fuir sa meilleure amie, mais amies, des mentors, des parents… Il n’avait plus rien tant qu’il ne réparerait pas la faute de Scipio à son encontre. Et pour cela, il n’avait plus amis, ni ennemis, simplement des gêneurs.
/L’oppresseur ou l’opprimé, choisi ton camp\
Deux ans ont passé depuis sa trahison de Scipio et la chasse à l’homme sur Kaiser. Il avait perdu un temps le gout de la vie, mangeant à peine, dormait quasiment pas. Il se demandait presque pourquoi il se battait. Et si finalement cela n’était qu’un rêve et qu’il avait vraiment fait ce dont on l’avait accusé. Mais ses envies lui revinrent quand il aperçut à un arbre son avis de recherche à côté de celle de Scipio. Il y avait une monstrueuse différence entre la prime et les actes commis. Accusé de simplement avoir détruit un objet de religion et meurtre pour un total de 2'000'000 de récompense et à côté Scipio, dit "Spectre-volant" une liste très longue de délit pour seulement 300'000. La guilde devait être passée derrière pour monter la somme de Kaiser. Il déchira les deux affiches et parti à la ville portuaire non loin, à nouveau motivé. Après un temps à se renseigner dans un bar, il eut une piste comme quoi un Scorvol enchainait les vols dans le royaume de Helheim. Royaume où une véritable dictature régnait. C’était sa seule piste, il devait se rendre là-bas. Il trouva deux pirates qui acceptèrent de le faire monter, devant aller chercher des gens fuyant la guerre là-bas. Il dût cependant prouver ses habilités au combat. Ce qu’il fit avec brio.
4 mois c’étaient déroulés durant le voyage, un voyage très calme. Kaiser aidait au pont pour balayer, rien de vraiment particulier si ce n’est que des visites très peu désiré de marines devant s’assurer du contenu du bateau. Ce fut une intense partie de cache-cache pour certains membres de l’équipage (Kaiser notamment) qui n’était pas forcément bien vu par les marins. Finalement ils purent arriver dans les côtes du sud du continent, un port encore épargné par le royaume Helmien. Déjà des villageois, jeunes guerriers et des nobles déchus attendaient pour fuir le continent. Kaiser fit ses adieux aux deux pirates et parti. Les jours durant, il se sentait un poids en moins dans sa quête. La guilde prendrait un certain temps pour prendre un bateau. Il pourrait donc, sans prendre son temps, avoir tout son temps pour retrouver le faux-frère.
Quelques jours passèrent, une quinzaine pour être exacte. Ce fut une longue, très longue marche pour lui, toujours devant être méfiant avec les chasseurs qui avaient embarqué avec lui. Cependant il arriva dans un marais. Cela le choqua que le chemin qu’il avait parcouru semblait ravagé, la vie y était amoindri, des brasiers isolés trainaient çà et là, des arbres étaient dessécher. On pouvait le dire, on aurait cru qu’il y avait eu une guerre partout où il était allé. Mais ce marais semblait naturel, harmonieux et serein. C’était un calme magnifique qui régnait. Ponctué par le chant des grenousses habitants là et des batracné autour de lui. Cela avait vraiment l’air d’un paysage de carte postale. Ou presque. Kaiser entendait déjà des bruits de conflit non loin de lui. Il trouva des buissons dans lesquels observer dans un premier temps la bataille. Une petite troupe de pokemon, très peu équipé et visiblement peu formé au combat était entouré de qui s’approchait de soldats, armés, organisés et dangereux. Kaiser observa encore un temps le combat qui se déroulait sous ses yeux. Les apprentis n’étaient que 4 face à cette douzaine de vils chevaliers. Il ne pensait pas intervenir.
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Ce n’est pas mon combat…"
Ça ne l’aurait pas été du moins si l’un des jeunes combattants ne s’était pas retrouvé à terre. À la menace d’un insécateur aux lames étrangement édenté.
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Merde !"
La mante prédatrice n’était pas loin d’abattre ses pattes sur sa victime. Il fut cependant interrompu par une projection d’énergie psychique, caractéristique d’une attaque coupe psycho. Elle s’abattit entre eux, levant un nuage de gravas. Kaiser avait bondit pour sauver la jeune recrue blessée. Il le tenait dans ses bras. Le posant à terre en lui faisant signe de partir.
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Fuyez ! MAINTENANT !"
Il prit un fumigène dans son sac, la dernière qui lui restait puis lança. Laissant aux disciples le temps de s’échapper et à Kaiser de tirer avantage de la fumée. Les jeunes entendaient des cris de rage et douleur successivement, reconnaissant même la voix de Kaiser par moment. Un bon quart d’heure s’écoula, plus aucun bruit ne circulait. Le chant des tarpaud avait repris sa place dans le marécage. Ils virent finalement arriver Kaiser, se tenant son épaule douloureusement, son écharpe en lambeau et tenant le casque d’un des attaquants de ces jeunes guerriers. Il semblait mal en point, souffrant même d’une brulure à sa jambe, mais était vivant. Il manquait de s’évanouir mais les jeunes apprentis le soutinrent dans sa chute.
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Kuuuh… Pour… Pourquoi m’aider ?"
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Pourquoi pas ? Vous nous avez sauvés d’une bande de Helbounds. À notre tour de vous venir en aide." Lui répondit un des apprentis.
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Hel… Helbounds ? "
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Nous aurons tout le temps de parler après… Nous vous ramenons à la base."
Une longue marche eu lieu alors. Kaiser ne supportait pas de devoir être épaulé ainsi, cette sensation de faiblesse qui le traversait, mais il était satisfait, le plus important avait été fait : sauver ces jeunes pokemons en détresse. Mais il ne pouvait être un poids pour eux. Au bout d’un temps, il put ramasser un bâton sur lequel finalement appui, pouvant continuer le chemin sans être un fardeau pour eux. La nuit tombée, ils arrivèrent à un campement… De fortune ? Non car… les quelques habitations semblaient vraiment être fait avec les moyens du bord, en piteuse état. Mais pourtant cela semblait habitable ou du moins ils faisaient avec. Perché sur un arbre, deux oiseaux, un regards sévère et un dernier plus doux, Des Flambusard Chromatiques les observait. Les jeunes gens les saluèrent respectueusement. Puis leur indiqua Kaiser.
"
Ce Scalproie nous a sauvé d’une embuscade des Helbounds alors qu’on se promenait dans le marais. Ils nous ont pris en situation de faiblesse."
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Ce… Ce n’est rien… N’importe qui aurait fait de même…"
Il s’efforça d’un sourire, démonstration de sa modestie. Il se redressa, ignorant sa douleur, il lâcha son bâton et se remis droit. Faisant une révérence aux rapaces sur leur arbre perché.
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Je ne vous dérangerais pas longtemps. Au revoir."
Il commença à leur tourner le dos, mais faisant face alors à l’horreur. Toujours ce campement. Ce campement délabré, petit et visiblement en demande d’aide, ce groupe d’apprenti, 2 combattants, visiblement en train de calmer une blessure et ces deux chasseur duirne. Ça lui en pinçait le cœur. Il ne pouvait pas tourner le dos à cette détresse qui l’entourait. Il regarda les apprentis qu’il avait secouru puis les oiseaux, observant toujours la scène depuis leur arbre. Il lui fit une salutation militaire, passant la patte à son front, la descendant par la suite à son torse. Signe de respect et même ici d’allégeance.
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Quand dois-je commencer ?"
Et c’est là que l’incident qui casse tout arriva. Une cheville douloureuse qui se réveillait sans l’appui sur la canne, le faisant légèrement vaciller, presque tomber, mais les apprentis l’aida à rester droit, déjà une confiance se créait entre eux, bien que leur chef ne regardait pas forcément cela d’un bon œil.
Plus tard il fut appelé à sa tente justement, juste avant, un des soldats lui fit le résumé de l’histoire, cela faisait 8 ans qu’ils luttaient presque en vain contre le royaume des anciens renégats, c’était un étrange inversement des rôles. Il fut aussi légèrement prévenu du caractère "volatile" du leader du groupe. Alors qu’il s’attendait à un interrogatoire, c’était une simple conversation qui se déroulait entre lui, le chef et son bras droit. Le Scalproie se dit qu’il fallait mieux y aller franco et lui raconter ce qu’il lui valait sa venue dans le continent, lui racontant ses origines, son but et sa traque jusqu’à la rencontre de ses apprentis.
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Ça a été long mais vous savez tout maintenant. Mais entre ma vengeance personnel et cette crise que vos apprentis m’ont raconté, j’ai décidé de revoir mes priorités pour le moment, je ne peux pas laisser une telle dictature diriger ce royaume. Laissez-moi vous aider."
Kaiser le faisait pour eux mais également pour lui, participer aux actions ces opprimés lui donnaient bonne conscience. Il n’avait rien à se reprocher bien entendu, mais ça le rassurait de savoir qu’il luttait pour une chose "bonne". Leur chef, Altaïr, ancien esclave du royaume renégats, maintenant luttant pour la liberté de Primera acceptait son recrutement. Son bras droit sembla méfiant mais accepta sans trop broncher. Bien entendu il n’avait pas avoir d’estime supérieurs aux autres en dehors des apprentis qu’il avait secouru.
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Voilà maintenant 2 ans que Kaiser avait rejoint le petit groupe d’Altaïr, il avait su mettre à profit sa formation de mercenaire pour aider à la tâche, ce fut un agent très efficace, il fut un temps espion, se faisant passer pour un mercenaire avide d’argent en territoire Helmien pour récolter un minimum d’information et à l’occasion des tentatives de recrutement, portant alors un loup pour cacher sa balafre trop reconnaissable. Également assigné à infiltrer d’autres camps supposés résistant pour les rallier à leur cause. Cela su se révéler utile à plusieurs reprises comme certains résistants ne sont en fait soit des traitres ou des Helbounds déguisés. Il se révéla aussi efficace à la formation des apprentis et encore une fois, au recrutement de soldat. Bien entendu ce recrutement ne fut pas tellement fructueux, les habitants, anciens chevaliers ou mercenaire ne se voyait pas le courage de les rejoindre à s’opposer à cet action suicide. La formation fut bien plus bénéfique pour le camp grâce aux apprentis. Avec lequel il se liait souvent d’amitié ce qui était pratique pour les entrainer en les rendant docile, son entrainement pouvant parfois se montrer ardu, descendance de sa propre formation. Il ironisait en ajoutant souvent que c’était encore très gentil par rapport à ce que LUI avait eu pour s’exercer. Et forcément ce fut un allié presque indispensable dans nombre de bataille, permettant même de reconquérir certains petits postes, comme un village résistant encore et toujours à l’assaut romain, Kaiser et ceux l’accompagnant se montraient toujours très utile dans leur tâche. Il occupa beaucoup de poste, parfois sautant d’un rôle à l’autre dans la même journée. Par ailleurs, une année et demi après, Éléonore s'approcha de lui, lui demandant de sortir du campement, Altaïr l'y attendant. Ils discutèrent un temps, mais la finalité était que le chef des Ravens demandait à Kaiser de le soutenir encore en temps que bras droit. Le général d'acier fut au départ hésitant, ne se sentant pas les épaules assez large pour cela. Mais c'était une preuve de confiance de la part du rapace, celui étant de nature très méfiante. Il accepta finalement, après une échange de poignet de main, il repartit au camp, lui adressant un nouveau salut de respect.
Entre temps, ils firent un assaut fut porté, libérant nombre d'esclave et de prisonnier. Parmi eux, Kaiser remarqua comme un "frère", un Airmure qui se distinguait d'une cicatrice à son bec. Quel fut sa surprise quand il vit ce même oiseau rejoindre le groupe de libérateur. Après 5 mois, on lui apprit que cette nouvelle recrue avait été nommé bras droit lui aussi. Cela le surpris brièvement mais relativisa en repensant bien qu'Altaïr pouvait accorder rapidement confiance. Et de plus, cela ne le dérangea pas outre mesure. Gérer Altaïr à lui seul n'était pas forcément aisé comme il devait gérer son propre caractère impulsif en plus de celle de son chef. Un coéquipier lui serait bénéfique. Encore fallait-il être sûr de sa fiabilité.