Atom - "Sometimes to stay alive you gotta kill your mind!"

Atom Schrödinger

Âge : 22 ans
Sexe: Mâle
Originaire de: Lamtra, village du Sud d'Aizora
Groupe : Inférieurs
Rang: Esclave
Titre de notoriété: "Migraine blanche"
Arme: Une fiole de poison très létal au fond de son chapeau...
Origine de l'avatar : Deviantart, arrangé par moi même o/

HISTOIRE : Première Partie

N'hésitez pas a cliquer sur les chapitres pour avoir une musique d'ambiance! Bonne lecture

----- ---- --- -- - Chapitre 1 - 2008

- Ngh...

Une lumière éclatante venait m'éblouir alors que je prenais seulement conscience. Je ne pouvais pas ouvrir les yeux. Aucun... Aucun souvenir, je ne savais rien. Je venais de naître? Une étrange douceur m'enveloppait, et alors je ressentais la plus grande des joies, la plus grande que je ne connaîtrais plus jamais. Aucune capacité à voir, ni à entendre d'ailleurs soit dit en passant. Autour de moi? Deux autres corps chauds semblaient gigoter avec peine, je n'avais à l'époque aucune notion de fraternité. Alors je les considérais comme de simples êtres ne me souhaitant aucun mal, sans mes douter qu'eux seraient des loups avec qui je partagerais toute mon enfance. J'errais dans un instant d'absence pure, un blanc total, pendant de si longues minutes… Je n'avais aucune réelle matière à penser, rien de quoi imaginer, pas de données à analyser, mon cerveau était privé de toute nourriture, placé en état de stase.

- On raconte qu’à la naissance, le corps animal n’est vecteur d’aucune sensation négative. Pendant une petite période [celle à laquelle il prend conscience du monde qui l’entoure], l’enfant ne peut que sourire. Et c’est quand il ouvre ses yeux pour la première fois que... sans raison il est atteint d’une profonde tristesse.

Avec peine, mes muscles divers gagnaient de leurs force. Comme une terre voyant un soleil se lever pour la première fois, mes yeux parvenaient à s'ouvrir, découvrant la lueur aveuglante de la nuit apportée par la lune. J'étais enveloppé d'un étrange liquide, le museau collé contre deux autres êtres pareils à moi, noyés de ce cocon gluant.

Au dessus de moi [si j'arrivais péniblement à tourner la tête], un couple de bêtes immenses nous défigurait, nous dévorait même du regard! La langue d'une de ces bêtes vint frotter mon pelage alors que je ne comprenais rien à ce qu'elle me disait. J'avais... peur. Peur, froid, faim : Je ne fis rien d'autre que de pleurer! Pendant des heures, énervant ceux que je ne dénommais pas parents pour l'instant. Car je n'avais aucune connaissance.

----- ---- --- -- -Chapitre 2 - 2015


- Non, Atom… Ne mets pas tes pattes là!?

Quoi? Alors comme ça, j’avais pas le droit de toucher le feu? Okay, c’était un peu chaud mais bon, c’était en essayant qu’on y arrivait non? Ma mère poussa mon membre du brasier allumé par l'ingéniosité de Papa, et j’encaissais lourdement le coup. Je détestais profondément que l’on me reprenne, que l’on m’enlève un poil de liberté!  En voyant ma déception Ishmael secoua la tête avant de m’expliquer, de manière bien auditive histoire de pouvoir m’humilier au plus loin possible :

- Si Maman te reprend, c'est justement parce que cette chose est dangereuse... Il n'y a pas besoin de mettre sa patte dedans pour s'en rendre compte, ça chauffe la truffe rapidement.

Ishmael, lui c’était le lèche-botte. De toute façon y’avait personne pour être de mon côté, personne a part Papa, mais lui il travaillait… Arrrrgh, et moi je faisais quoi dans tout ça?!

- Espèce de… De fayot! Toi au moins Kynsaa tu me comprends hein…?

Je tirais ma langue à cet enfoiré de cafteur! Il en manquait pas une pour faire le beau.

- ...

Et puis Kynsaa, c’était la timide. On ne pouvait imaginer plus grand silence à ses côtés… A vrai dire, elle apprit à parler relativement tard, bien plus que nous. Elle avait cet air innocent et paisible qu’avaient toutes les filles de cet âge, avec la joie en moins, cette louve prenait un malin plaisir à nous regarder de haut! Sans ne rien dire. Elle savait se montrer généreuse avec nous hein, mais souvent au mauvais moment. Enfin... J’avais beau les critiquer… Mes frères, je les aimais plus que tout! Si je le pouvais, je passerais toute ma vie avec eux, étant les seules personnes sur qui je pourrais compter. Je plaçais toute ma confiance en eux. Oui, cette confiance, cette entraide… Nous allions l’entretenir jusqu’à notre mort.

Rose [also known as Maman] nous regardait de son oeil sévère. Ouep, elle faisait un peu peur, tu savais que quand elle te lançait ce regard, tu ferais mieux de te la fermer et de finir de bouffer ta cuisse de Sapereau avant qu’elle ne vole à des kilomètres à la ronde et qu’elle te foutes au lit le ventre vide! Je plaçai mon morceau de viande entre mes deux pattes avant histoire de pouvoir la manger peinard, en silence, et partis immédiatement me coucher, avant tout le monde. J'étais juste fatigué.


----- ---- --- -- - Chapitre 3 - 2016


- Eh Papa, j'peux venir au Labo avec toi aujourd'hui!?

Lui c'tait Papa! Mais son vrai prénom était "Erwinn", Erwinn Schrödinger. J'vous l'avait pas encore dit? Nous on était la famille Schrödinger! Bref, c'était un grand loup, musclé malgré le fait qu'il passe son temps à étudier le monde. A chaque fois que je tapais sur son torse avec ma patte, on pouvait entendre "Bom!", c'était rigolo, tellement que je pouvais passer des heures à taper dessus alors que lui dormait. On était vachement complices, plus que je pouvais l'être avec maman ou que mes frères l'étaient avec lui. Il possédait un laboratoire dans un village voisin à notre tanière, juste vingt minutes de marche! Et de temps en temps, je venais avec lui pour voir ce qu'il étudiait.

Le laboratoire, c'était une grande pièce au murs de pierre qu'un de ses amis lui avait construit au coeur de ce village de Lamtra. Il y avait d'abbord un grand bureau au centre de la pièce. Là il mettait toute la paperasse qu'Aizora lui demandait. Il était payé selon sa productivité après tout, et pour être payé fallait remplir plein de papiers! Il me disait que "scientifique" était une des seules activités qui permettait de gagner un peu d'argent offert par le pays. Même si c'était pas grand chose, c'était juste assez pour nous permettre de vivre dans une petite maison, en tant que modeste famille.

Contre le mur face à la porte y avait l'armoire à bocal. Plein de petits pots de verre contenaient différents prélèvements. Ca me faisait un peu peur, mais il me disait que c'était nécéssaire pour étudier la vie Azorienne, heuresement j'avais pas grand chose à en carrer des études! Mais moi, ce que j'adorais le plus, c'était la bibliothèque. Un grand meuble en bois, dedans y'avait plein de livres et autre rouleaux de papiers. Certains étaient des écrits de mon père, d'autre des histoires à propos des dieux. Différents fanatiques d'Arceus, Groudon et compagnie passaient leur temps à ecrire de ces ouvrages dans des contrées très reculées. Comme moi je savais pas lire, je devais l'entendre me les raconter.

- Papa!

- Hmmm... Oui Atom?

Il leva la tête de sa table alors qu'il faisait quelque calculs avec son boulier.

- Dis, j'me suis toujours demandé. Pourquoi t'as des livres sur Arceus? Et pas que, sur tous les dieux en fait! Tu les aime à ce point?

Les dieux, les Pokémon légendaires... Je les trouvais fabuleux. Ils avaient réussi à créer notre monde, en partant de rien, et il me faisaient rêver de magie.

- Tu sais Atom. Ces livres je les possède depuis si longtemps. Peut-être même que parmi eux se trouve le premier ouvrage que je n'ai jamais eu! Si je suis obsédé par ces entités c'est qu'un jour j'espère prouver au monde que... Qu'il n'y a pas de place pour ces êtres prétendus omnipotents.

Il partit dans son étagère aux bocaux, et en ouvrit un où il n'y avait que de la terre. Il en mit un peu dans ses pattes et en renversa par terre.

- La terre est attirée par le sol. Quand on lâche quelque chose, il tombe, c'est une vérité universelle, que l'on appelle "loi de la gravité".  
On ne sait pas pourquoi cette force est exercée, mais en tout cas elle l'est. Les Pokémon ont mit des centaines d'années à constituer cet index de règles régissant le monde, crois-tu que sous un simple prétexte de toute puissance, un Pokémon puisse contester ces lois? Se proclamant au passage lui même créateur de l'univers et tout autre concept usurpé par ces légendaires? Je suis persuadé que Tout est démontrable par un acte de jugeote et de science, et un jour je les ferait tomber.

Il me regarda quelque secondes, mais ses gros yeux n'était pas les même, pas ceux que je connaissais, pleins de sympathie. Non, ils étaient vide, comme si cela faisait bien trop longtemps qu'il ne donnait plus sens à mots. Il me caressa nonchalement la fourrure, juste quelque secondes sur le front, alors que je regardais en ayant à peine compris la moitié de ses paroles.

- Boarf... Va, continue de croire en ses légendes, avant que tu ne perdes ton âme d'enfant. Tu la perdras quand tu te diras "Il n'y a plus de dieu", et alors tu deviendras aussi fou que moi.

Au fond, je voyais une once de raison dans ses propos.


----- ---- --- -- - Chapitre 4 - 2018


- Au revoir Kynsaa, au revoir ma Rose.. Nous devons partir maintenant, il n'y a pas cinquante mille bateaux en départure!

Aujourd'hui, c'était le grand jour... Ish' et moi étions attendions ce voyage avec impatience! Nous allions partir à Silfiur en companie de Papa pour aller voir un vieil ami qui l'attendait là bas. Kinsted Dragmara qu'il s'appelait. Papa m'a dit qu'en le verrant, nous serions plutôt surpris, mais je ne savais pas vraiment pourquoi.

De la forêt du centre d'Aizora où l'on était, il nous fallait bien une bonne semaine de marche pour rejoindre la mer, et le port d'embarcation le plus proche. Faut dire que le moment même où j'ai pu apercevoir le mât de ladite embarcation, mon coeur s'est embalé comme pas possible! On était crevés, ça faisait une longue pause dans notre si grand périple! Bref, nous réussîmes à monter à bord tous les trois, sans encombres accompagnés d'une trentaine d'autre Pokémon.

Second jour de navigation, que j'avais soif! Le soleil était à peine levé, et même si nous étions déjà debout avec Ishmael, personne d'autre sur le bateau autre que le capitaine n'étais eveillé pour me permettre d'étancher ma soif. Et je ne savais pas où trouver la moindre goutte d'eau à cause de ma petite taille... C'était décidé, j'allais boire l'eau de la mer! Avec un peu d'ingeniosité je récuperai un seau par terre, et nouai plusieurs cordages que j'avais dégoté de moi même pour en former une très longue corde. Attachée au seau, je pouvais ainsi le lancer par dessus bord pour qu'il atteigne l'eau et ensuite pouvoir le remonter! J'attendis un peu qu'il se remplisse, puis en tirant sur mon grapin de fortune, plaçai le récipient d'eau de sorte que je puisse le laper, sur le pont du bateau. Trois... Deux... Un...

- ... *koff koff* ...

Une étrange saveur salée traversa d'abord ma gorge pour rejoindre mon... euuuuh... Comment ça s'appelait déjà? Bref, c'était salé. Mais étrangement après l'avoir bue, j'avais encore plus soif. Mon estomac me brûlait! Quelqu'un avait empoisonné l'eau? Je tendis le seau à mon frère pour qu'il essaye de la boire, mais il semblait être au courant de l'infâme goût de l'eau de mer.

- AH! BERK! Ish'! Pourquoi l'eau est salée ici!?

Il me regarda de son oeil sévère! J'avais beau le connaître, il me donnait froid dans le dos! Et alors, comme je m'y attendais, il me sermona avec ce ton si méprisant, symbole du louveteau que tout le monde redoutait.

- Papa nous avait bien dit qu'il ne fallait pas en boire. Je crois qu'il a dit que c'était à cause de la composition de l'eau, où quelque chose comme ça...

Comme ne laissant rien transparaître, j'élevai la voix, un air neutre, quasiment amusé :

- D'accord, d'accord. J'ai dû oublie ... Mais je le savais hein!

Le malin avait gagné la guerre, mais pas la bataille! On disait comme ça hein?!


----- ---- --- -- - Chapitre 5 - 2018


- Debout feignasse, RAAAAAAAH! Deux heures que je t'appelle, parceque ça fait deux heures qu'on est arrivés!

- Hmmm... Attends, j'su fatigué...

Laisse moi dormir encore un peu s'il te plaît, j'ai mal dorm... Hein, quoi? ON ETAIT ARRIVES? Arrivés... Arrivés...

- A quai? Genre, on est à Silfiur? ... C'EST GENIAL!

Pas le temps de faire attention à eux! Je courus en direction du ponton d'ammarage, sans faire attention à qui je pouvais renverser! Il fallait que je cours, jusqu'à la terre ferme! On avait navigué pendant près d'une semaine, pour au final voir le bout de cette île si différente de la notre! C'était une torture d'attendre sur ce bateau puant l'air marin, je maudissais chaque jour que je passais à dégueuler par dessus bord.

Une île, symbole du progrès. Comment aurais-je pu immaginer le progrès d'ailleurs...? C'était bien pour son évolution comparé à Aizora que Silfiur était si différente des autres contrées, non? Je n'avais aucune échelle pour "mesurer" les technologies justement, aucune expérience témoin, alors je devais simplement immaginer ce que pouvait être ce fameux cheminement qu'avait emprunté la cité. Si ça se trouve, les scientifique d'ici avaient inventé euuuuh... Des pisto-lames longue distance, qui enverraient plein de petites épées sur les méchants? Où alors des bombes suprasoniques, comme les Voltorbes mais en plus puissant! Et genre, quand on les lance, elle détruisent TOUT sur leur passage! BOUM! Mais pas le temps d'en immaginer d'autres, Papa et Ish m'avaient déjà rattrapé. Nous allions passer la dernière nuit à l'auberge, une autre mini-randonnée nous attendait pour rejoindre la maison de Kinsted

Je ne vous décrirais pas la nuit. J'ai essayé de déclarer une bataille d'oreiller dans la chambre, que nous partagions à trois, mais Papa m'avait aussitôt reprit, soit disant car il faudrait rembourser tout ce qui serait dégradé. Grrrr... La nuit passa rapidement. Et des le landemain matin, nous étions partis, sans presque rien dans le ventre! Mais on avait pas le temps d'après lui, pas le temps de manger. Pourquoi? Car on était en retard, argh!

Il fallait longer la côte un peu vide de l'île, c'était le meilleur moyen d'arriver chez notre hôte de la semaine. En fait, c'était lui qui avait invité papa en lui écivant une lettre.

- Je suis déjà venu ici plus jeune... J'y ai même vécu plus de deux mois. Je connais ce chemin par coeur!

- Hein quoi, t'as déjà vécu ici?

- Bah ouais, tu me crois pas?

- J'veux dire Aizora comparé ici c'est un peu nul non? Pourquoi t'es pas resté là?

- C'est ta mère.  Elle est si attachée à son continent...

- Ah...

Donc sans maman [et nous en l'occurence], Papa serait resté ici... Intéressent? Que serait il advenu de lui dans ce cas? J'adorais me poser ce genre de questions! Je n'eus le temps d'y penser, lançant un "Putain, on y est enfin!", Papa me fit lever la tête pour que je puisse me rendre compte que nous étions devant un châlet de taille modeste, seul au bord de la côte. Nous attendant au balcon? Un fouinar au haut de forme violet. Sûrement un ami, enfant voir esclave de ce Kinsted Dragmara!

- Ah, c'est lui! Dites bonjour les enfants!

- Oh, Erwinn! Pile à l'heure! Fort bien!

Quoi "c'est lui""? Et ta soeur? Non c'était pas lui, pour qui il se prenait là? Sa voix perçante me détruit les oreilles alors qu'il commençait à descendre pour nous rejoindre. Il avait l'air tout petit d'ici bas.

- Euh, papa, tu te trompes... C'est pas un Dragmara celui là...

Il me répondit par un sourire, juste un sourire. Grrrrr... j'aimais pas ça. Le fouinar ouvrit la porte de sa luxueuse maison de bois, et courut nous rejoindre, une canne a la main.

- Oh, Erwinn! Voilà longtemps que je ne t'ai pas vu! Comment se porte ta femme?

Il lui fit la bise. LA BISE. NOUS ICI ON SE CRACHAIT DANS LA PATTE PUIS ON SE LA SERRAIT ET TOUT, LA ILS SE FAISAIENT LA BISE?! Papa, papa, cet homme me faisaitpeur!

- Rah, mais bien sûr que oui elle va bien! J'te présente mes deux rejetons, le téméraire Ishmael et le... euh... Intrépide Atom! Ahaha... Ne t'inquiètes pas il est toujours comme ça. *Mais souris un peu, rah!*

Lui faisait le fayot, et moi la tronche. J'allais pas passer ma semaine chez un putain de bourges à bouquiner du Victortank Hugo quand même? Papa n'avait pas voulu me dire grand chose a propos de ce monsieur, rien. Et d'où il tenait son nom? Gna gna gna Kinsted Dragmara? Il était où le Dragmara? TU LE SORTAIS D'OU TON DRAGMARA? Moi là je voyais un fumier de RAGONDIN. Pour sûr il devait avoir eu un Dragmara pour ancêtre pour avoir ce nom, mais bon, d'un coup ça pètait beaucoup moins la classe.

Il nous fit rentrer dans sa maison. Le cauchemar, des bibliothèques partout. Fallait pas être intelligent pour deviner que y'avais pas de livre avec des images là dedans, juste des trucs pour les riches. Nos griffes claquaient contre la pierre froide, le mustélidé nous faisait faire la visite de son habitation. Et allez, un patio, trois salle d'eau alors qu'il avait la mer en face de chez lui, cinq chambre d'hôtes! Vous la sentiez la semaine ennuyante?


----- ---- --- -- - Chapitre 6 - 2018


- Eh bien, Atom, tu n'as pas l'air de t'ammuser?

J'étais assis au bord de l'eau. Le fouinar était venu me rejoindre, déjà deux jours que nous étions là. Mon père et lui passaient leur journée à discuter dans le labo du maître de maison, et nous étions condamnés avec Ishmael à ne rien faire.

- Boarf, y'a pas grand chose à faire par ici vous savez, m'sieur. Et puis maman me manque...

Il me regardait avec un air indécis. Celui qui disait "Bah dis donc, faut trop les couver les jeunes de nos jours!" Pourtant je ne ressentais que de la sympathie dans sa voix.

- Ah, et tes vacances viennent seulement de débuter non? Il serait bien dommage de les ruiner des maintenant tu ne penses pas?

- A quoi bon? C'est d'jà fichu de toute façon!

Il eu comme un éclair dans le regard, et prenait un malin plaisir a instiller un gros blanc dans la conversation. Comme si comme moi il prenait son temps pour réfléchir avant d'ouvrir la bouche.

- Eh, Atom, j'ai remarqué quelque chose chez toi.

- Hm...?

- A quoi pense-tu quand tu ne dis rien? Je veux dire, quand on te parle tu ne perds pas ton regard dans celui de ton interlocuteur. Non, ton iris court partout... Tiens, par exemple, la première fois que tu m'as vu, tu as d'abord aperçu mon chapeau, puis ma canne. Et ensuite tu ne m'as plus trop adressé la parole, comme si tu avais tiré une conclusion de tous ces éléments. Tout cela me laisse à la fois perplexe et pourtant étrangement interessé...

Hm? Comment ça interessé? Oui j'ai toujours aimé savoir a QUI je parlait, c'était bien le minimum. Et en plus...

- Et là tu analyses chacun de mes dires? Dis-moi, prends tu plaisir a faire cela? Tiens! Serais-tu capables de citer le trait de caractère me définissant le plus? En un mot pile!

A quoi jouait-il? Comme si on ne pouvait pas le deviner! Ha, il aimait bien user de sa richesse. J'aurais bien aimé dire cupide ou un truc comme ça, mais pourtant je n'arrivait pas à penser ça de lui. Son nom de famille, la taille démesurée de son chapeau, rien de tout ça ne lui appartenait.

Il me regardait avec un air de défi, il me prenait vraiment pour un gamin, et moi je me sentais forcé de me prendre au jeu, argh!

- ...

Le soir il racontait comment il oeuvrait pour accueillir le plus de gens possible dans son chalet, des gens au portes de la mort par hypothermie ou autre. Toutes ces pièces qu'il avait pour accueillir des gens. Et les travaux qu'il effectuait...? Comme mon père, il oeuvrait pour que le monde n'ignore plus, c'était à ça que servait la science, à déterminer le vrai du faux. Cet homme était moral et scientifique. Vrai et bon. Et je ne savais pas quoi en dire. Un sourire illuminait mon visage alors que je cherchais à trouver un mot de vocabulaire a placer là dessus. Et quelque chose me disait qu'il ne s'était pas réservé de le noter.

- Ah ha, suis moi jeune homme.

Ce que je fis immédiatement. Il m'emmena dans son laboratoire, Papa y lisait déjà quelque livres. Kinsted lui dit de sortir et nous ne fûmes bientot plus que deux dans la petite cave aux murs mousseux et pourris. Ici aussi il y avait un grand plan de travail, et plein de bibliothèques. Par terre? Des résidus de poudre, et sur la table un reste de plantes un peu violette, a l'intérieur d'un mortier et d'un pilon. Il y en avait juste trois pétales, ternes et plissés. De la fleur il ne restait que le corps, comme si quelqu'un en avait déjà extrait l'âme. Mais le Pokémon au haut de forme s'intéressait plus a la bibliothèque, il me parlait alors que ses pattes survolaient les rayons.

- Aérologie, Agrologie... Tu es au courant que pour vivre de notre métier, nous cherchons des clients qui nous demandent de faire des recherches sur un projet? Une fois avoir bien cogité, réalisé des expériences et crée des maquettes, nous rendons un dossier contenant tous les résultats à ce client qui en échange nous donne le sou? C'est comme cela que nous pouvons prendre la liberté de gagner de l'argent en pratiquant de la science. Cosmologie, Etymologie...

Ses griffes couraient le long de la tranche des livres. "-logie" c'était la science, hein?

- Chacun de nous devons pratiquer la science dans plusieurs domaines. Mais chacun à un domaine dans lequel il est spécialisé. Moi c'est la Sociologie, tout ce qui touche à la dimension sociale m'intéresse, mais c'est par pure gourmandise. On ne peut pas en vivre de celle là. Ton père lui c'est la physique pure et dure... Tout ce qui touche aux forces exercées d'on ne sait où par qui ou quoi. Ainsi en découlent l'architecture, la construction de bâtiments quoi.

Il continuait à chercher dans ses rayons. Puis sa patte s'arrêta, et alors il aggripa un livre. Je ne savais pas lire ce qu'il y avait dessus.

- Il y a quelque chose en toi qui m'a fait lever le sourcil. Tu as une grande capacité a analyser ce qui t'entoure - en particulier sur les personnes - et à en porter en jugement. Certes tu n'es pas encore très bon pour poser un terme sur tes pensées, mais cela viendra avec le temps. Tu sais comment on appelle cela?

- Non, je ne sais pas...

Il était sérieux en disant cela. Non, il ne me prenait pas pour un gosse.

- La science de l'analyse, tout simplement. Et pour les êtres vivants, une forme de Psychologie. Pas dans sa globalité, mais au moins l'étude du comportement. Et toi, tu arrives à l'étudier en direct, ce que je trouve particulièrement fascinant.

Fascinant, moi? Mais que racontait-il, je faisait cela depuis ma naissance quasiment! J'étais obligé de prendre connaissance du monde m'entourant, non?

- Je vais confier ce livre a ton père. Une fois que tu sauras lire, il te sera très utile, tu verras.

- Et c'est quoi le titre?

- Bah je ne vais pas te le dire maintenant, ah ha ha, ça serait trop facile! Avec ton talent je suis sûr que tu pourrais le deviner tout seul...


----- ---- --- -- - Chapitre 7 - 2018


Etrangement, les trois prochains jours passés chez la fouine furent moins ennuyeux. J'écoutai ses conseils, et alors m'intéressai encore plus à tout ce qui m'entourait, au moindre détail. Si je faisais attention à ce qu'avait dit Kinsted dans son laboratoire, lorsqu'il cherchait des livres dans sa bibliothèque, il prenait toujours l'habitude de prononcer le nom du livre sur lequel il posait la patte. Le premier de sa bibliothèque, celui tout en haut a gauche s'appelait "Aérologie", c'était ça? Donc la première lettre était un "A"... Voui, je connaissais déjà la première lettre de l'alphabet! Et en plus sur la couverture du livre qu'il m'avait donné il y avait un A!

Je passais donc cet immuable trio de journées me restant à le regarder prendre des livres dans sa bibliothèque, et à écouter la prononciation puis regarder la première lettre du titre sur la tranche. Je m'étais allongé par terre pour faire une petite sieste quand Kinsted agrippa un nouvel ouvrage.

- Hop, écologie... C'est celui-ci

Ecologie... Le "é", comme dans le titre du livre qu'il ma donné! Dans mon livre... Le "é" était a la seconde place du titre pour un total de onze lettre. Bien, j'avais donc deux lettres le formant.

_é_a_______ . "Ea"... Pour l'instant ça ne voulait pas dire grand chose.

Je l'écoutais prendre des livres, encore et encore, il prononçait à chaque fois leur titre. Et à force d'écrire les drôles de symboles que formaient les lettres, je m'étais constitué mon propre alphabet. Et alors j'avais quasiment mis la patte dessus.

_é_al_gique. "Ealgique"... Allergique? Sac plastique? Non, non, ce mot n'existait même pas, si on pouvait faire des sacs autre qu'avec des peaux, ça se saurait! Non, il me manquait encore trois lettres dans mon alphabet.

J'aurais aimé les connaître, j'étais à ça d'y arriver! Mais mon père était venu me chercher pour que nous repartions à la maison. Les trois jours s'étaient écoulés.

- Au revoir les enfants, ah ha ha!

Il prit la peine de chacun nous faire un câlin. Même à Papa!

- Si un jours vous avez besoin d'aide, n'oubliez pas que j'existe. Je considère les enfants de mes amis encore mieux que mes amis!

- Merci m'sieur, moi j'tâcherais d'y penser!

Je lui dit au revoir en le saluant de la patte. Mon père était pressé. Les bateaux étaient rares, et coûteux. Et nous, nous n'étions pas aussi riches que monsieur Dragmara. Mais n'empêche, je me demandais bien pourquoi Papa tenait absolument à le rencontrer. Le prétexte d'avoir juste envie de "voyager" me semblait douteux.


----- ---- --- -- - Chapitre 8 - 2020


Je regardais mon bout de papier, je l'avais presque oublié celui là. Il me manquait toujours trois lettre. Ealgique. Trois lettres à mon alphabet. Mon alphabet à moi. Celui qui allait me permettre d'apprendre à lire tout seul!

- Dis Maman, le soleil va s'coucher, il est où Papa? D'habitude il est rentré a c't'heure-ci!

- Rah, articule correctement, sacripan! Bien sur que oui il devrait être rentré, mais de temps en temps il aime rester au labo pour finir son travail. Il a peut-être un projet a rendre demain, du genre à finir absolument?

- Dans c'cas j'peux aller le chercher? J'en profiterais pour passer le bonjour à Holo!

Holo, c'était un de mes potes! Il vivait au coeur du village, c'était un Farfaduvet, et il était diablement malin! On en loupait pas une d'ailleurs, ha... Kynsaa était pas loin, Maman nous donna l'autorisation d'y aller à deux, en faisant garde à ne pas quitter le chemin vers le village. Papa avait construit une petite habitation pour nous cinq, et même si nous passions plus de temps dehors, il était plaisant de pouvoir se reposer sous un toit, dans un lit de paille! J'enfilai la petite sacoche que ma soeur m'avait cousue, et nous partîmes en direction du laboratoire.

Le chemin on le connaissait par coeur, en course il nous fallait a peine cinq minutes pour y aller. Mais, c'était aussi un bon moyen pour discuter un peu avec la femelle au pelage bien plus sombre que le mien. Voui, Kynsaa était toute noire, les amis du village l'appelaient "boule de suie". Ainsi, on préférait marcher. Alors, on arriverait en dix minutes.

- Dis, Atom...?

Elle brisa le silence. La lumière de la lune montante commençait à peine d'éclairer son visage.

- Ouep, qu'est ce qu'il y a?

- Papa n'est jamais rentré avant la tombée de la nuit, jamais. Toi tu pars jouer avec Ishmael ou bien Holo, mais moi je suis toujours là quand il rentre... Et pourtant il arrive souvent qu'il ne rende pas ses recherches à temps.

- Oui mais... Hum...

Elle n'avait pas tord. Mais Maman avait bien dit le contraire?

- Après, il est peut-être parti boire un coup avec un de ses amis! Ca peut arriver, on va pas l'engueuler pour ça.

- Tu sais très bien que personne ne l'aime là bas, c'est pour ça qu'on vit loin du village. Ceux qui critiquent la religion sont très mal vus ces temps-ci...

- Si ça se trouve il a prit un autre chemin. Là il est peut être à côté de Maman, sans qu'on le sache!

- Ouais, bah vaut mieux aller jeter un coup d'oeil au labo.

Etrangement, ou non... Pardon, instinctivement, notre allure s'intensifiait. Comme si une force mystérieuse nous poussait à avancer plus vite. Les "forces", Papa il en connaissait plein, y'en a une qu'il appelait "gravité" par exemple. Mais moi aussi j'en connaissait une, elle s'appelait "la peur".

Une ombre dansait à l'entrée de Lamtra. Elle déposait quelque chose dans la rivière qui ceintait le village d'une vingtaine d'habitations. Ah! N'était-ce pas Holo? Je le reconnaissais à sa tignasse toute blanche. Il adorait faire des bateaux avec des branches et des feuilles. Puis il faisait des courses avec. Seul. Il nous remarqua arrivant, et me salua à haute et claire voix. Je ne pouvais pas l'éviter.

- Yo! Comment ça va, mwahahaha!?

J'essayais de paraître joyeux mais je n'y arrivait pas. On voyait bien que je faisais exprès.

- Dis, t'aurais pas vu Papa rentrer?

- Nope! Et je suis là depuis très longtemps, je l'aurais vu je pense, comme c'est la seule sortie du village. Il doit encore être au labo, non?

- C'est bien ce qu'on pense mais... Mais c'est pas logique, Papa est très ponctuel.

- Boarf, ça arrive même aux meilleurs... Attends, je vous acompagne!

- Dac!

La nuit était totalement tombée, les lumières de flamme dansantes de la ville s'allumèrent toutes une par une. La taverne et ses ivrognes étaient les seuls à produire encore du bruit à cette heure-ci. Et nous étions trois enfants à faire face à la porte du laboratoire, la poignée assez haute pour qu'un chien de ma taille puisse l'ouvrir! Je l'actionnait, pourtant aucune lumière de s'échappait de la porte. Si Papa était encore là il y en aurait non? ... Clac!

...

Aucune réaction.

- Rah, on peut pas faire confiance aux technologies, vraiment!

Il fallait une clé pour ouvrir ces portes, et Papa possédait la seule pour cette porte. Le village était animé ce soir, mais il n'était pourtant pas aux alentours!

- Il doit être parti du coup non?

- Bah ouais j'crois bien! On s'est fait un sang d'encre pour rien. Allons y Kynsaa, le vent nocturne s'est déjà reveillé.

- Hihihi, arrête de dire des bêtises, c'est moi qui apporte le vent!

Mais soeurette ne semblait pas partager mon avis, elle défigurait la porte étrangement. Elle approcha même son oeil de la serrure. Que pouvait elle voir là dedans? Rien hein!?

- Je ne vois rien...

- Bah c'est normal, non?

- Je ne ressens rien non plus. Même pas...

Quoi, bah évidemment, c'était une putain de serrure! Que pouvait on ressentir envers une serrure?

- Même pas l'air qui devrait s'infiltrer dans le trou. Avec le vent qu'il y a, je devrais pourtant. Atom...

Elle tourna la tête vers moi de nouveau, l'air plus grave que je ne le pensais. Elle ramassa une brindille par terre et l'inséra dans le trou. Mon coeur fit un bond quand on remarqua qu'elle ne pouvait pas l'enfoncer bien loin.

- La clé est encore sur la porte.

La clé était encore sur la porte. Bien. Non. Pas bien du tout. Il n'existait qu'une clé, une seule, et aucun moyen de la reproduire. Mais pourtant il semblait n'y avoir personne à l'intérieur! Papa n'était quand même pas seul, enfermé, et dans le noir? C'était la seule conclusion logique à en tirer. Ou alors quelque chose bloquait dans la serrure! Genre un caillou! Ptet qu'un villageois aurait essayé de faire une blague? Voui c'était plus que probable!

- J'ai une idée. On a qu'à jeter un oeil!

- Bonne idée.

- PAS BONNE IDEE! Et si quelqu'un nous voit nous introduire alors que Papa est pas dedans, on fait quoi?

- Il savent bien qu'on est ses gosses. Et savoir que quelqu'un lui cherche des misères les ravirait je pense. Mais la question c'est "on va faire comment" ?

- Comme ça!

Holo respira un bon coup et une forte bourrasque de vent arriva de notre dos alors qu'il balançait ses pattes vers la planche de bois. Et alors il disparut. Au pied de la porte? Une boule de poils blanche. Une faible voix - toujours aussi mignonne - perça.

- Bordel, fait tout noir! Argh, j'vous ouvre!

Je regardais ammusement ma soeur. On savait aussi bien l'un que l'autre que les Farfaduvet avaient un don pour s'introduire par les endroits le plus étroits en se distordant à l'aide de l'élément même du vent. Quelques cliquetis sonores nous indiquèrent qu'il réussit avec peine à ouvrir la porte. Il l'entrebailla lentement, puis l'ouvrit complètement. Pourtant il faisait toujours aussi noir, on ne voyait strictement rien! Sûrement à cause de la nuit? En tout cas , la clé était bien sur la porte. Je l'aggripai et la mis dans ma sacoche histoire de pas la paumer, puis fermai la porte, etant donné qu'ouverte ou fermée la luminosité ne changait pas.

- Papa, t'es là!?

Aucune réponse. Je pris un briquet de silex fabriqué par papa dans ma besace, m'approchant lentement de l'imense brasero tronant au centre de la pièce. Une flamme et il pouvait illuminer la pièce, comme ça, woosh! J'avancais dans le noir, à tâtons. Je savais où il était. Et alors les bareaux froids de l'acier se collèrent contre  ma fourrure. Un froid immuable, toujours le même, à chaque fois que j'allumais le feu ici je me les gelait. Sur les bareaux d'acier. Une odeur embeaumait la pièce. Je sentais bien le drôle de produit que papa laissait sur le bois du brasero pour pouvoir l'allumer facilement, mais il y avait autre chose. Je ne sentais pas l'odeur de quelqu'un non, celle de quelque chose. Et alors que je frottais mon silex contre le bout d'acier qui allait avec, une étincelle éclata. Et le feu s'allumait de premier coup. Découvrant l'intégralité de la pièce. Et alors, le feu n'allait me laisser aucun répit. Car si j'y aurais vraiment pensé, tout l'indiquait depuis le début de la soirée : J'aurais du laisser ce braséro éteint pour l'éternité, et être resté jouer aux côtés d'Ishmael.


----- ---- --- -- - Chapitre 9 - 2020


-Ah... ha... aaaaa...

... *sigh*

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!

Ma voix fut la première à se lever. Instinctivement. Je sentis les larmes coulant contre ma joue alors que je n'avais pas réalisé la scène qui me faisait face.

- Non... NON, PAPAAAA!

- M... Monsieur Schrödinger...

Aucun de nous n'arrivait à parler. Les flammes avaient découvert une mare de sang. Et gisant dedans, le corps de notre père. Ce n'était plus quelqu'un, il était devenu "quelque chose", car il n'y avait vraissemblablement plus rien de vivant en lui.

- Papa... non...

Je ne pouvais pas regarder, non, je ne pouvais pas. Je regrettais de m'être interessé à la science, l'espace d'un instant. Comme si, sans rien savoir sur le corps humain, je n'aurais pas su que cette dague était plantée dans son coeur, et alors j'aurais gardé espoir. Une lueur m'annonçant qu'il serait encore en vie? Ah... Je n'avais que douze ans après tout, papa me disait que les enfants étaient toujours optimistes, alors je n'étais plus un enfant à ce moment là. Non, la seule lueur que j'avais était celle des flammes. Les flammes qui m'avaient guidé jusqu'ici, qui illuminaient le visage morne des habitants du village.

- Qui lui a fait ça, QUI?!

Kynsaa avait relevé la tête alors que moi et Holo étions toujours confus. Elle, elle savait très bien lire, contrairement à moi elle n'avait pas refusé que... Que Papa lui apprenne. Moi je voulais apprendre seul, je commençait à regretter. Il y avait des symboles par terre, des symboles de sang, et cinq bougies éteintes, toutes reliées par un trait de ce liquide écarlate. Nul doute que ce fut celui de mon père. Les traits formaient une étoile et le corps de mon père était parfaitement placé en son centre. Pendant que j'observais cette disposition beaucoup trop ordonnée, presque machiavélique, ma soeur ouvrit la gueule. Jamais je n'avais entendu une voix aussi teintée de haine.

- "Seule la mort expie l'ignorance", c'est ce qu'il y a de marqué sur... Sur le mur. Avec du sang, encore.

- Mais que faites-vous, il faut prévenir les adultes! A... Atom, Kynsaa, dêpechez vous de sortir, s'il vous plaît, j... je ne vais pas tenir longtemps ainsi.

Mais moi et ma soeur étions d'accord sur un point. C'était la seule occasion que l'on aurait pour pouvoir voir de nos yeux ce cadavre. Il n'y avait personne à prier, et personne à pleurer, pas encore! Papa avait raison, il n'y avait aucun dieu en qui croire, juste nous même sur qui compter. Et une fois que tout le monde aurait oublié Erwinn Schrödinger, il n'y aurait plus de preuves, plus de scène de crime, comme celles dans les histoires qui font peur. Et on ne saurait jamais pourquoi Papa devait mourir. Non, pas devait... AVAIT a mourir. Alors Kynsaa et moi élevions la voix. En même temps.

- ALORS SORS! ET PART PREVENIR UN ADULTE SI C'EST CE QUE TU SOUHAITES! NOUS ON RESTE ICI, POINT.

Il nous regarda de ses gros yeux, la flamme du braséro brillant en leur iris. Il aquiesça, et quitta la pièce. En lâchant un "bon courage" qui pourtant était si sincère.

- Kynsaa... Mais qu'est ce que l'on va faire...

Nos visages étaient couverts de larmes. Tous les deux voulions quitter la pièce pour ne plus jamais revenir, mais nous devions prendre notre courage à deux mains, pour Papa.


----- ---- --- -- - Chapitre 10 - 2020


Nous étions restés sans trouver grand chose d'intéressent. Ma mère accourut au laboratoire aux côtés d'Ishmael, je ne vous racontais pas leur réaction. J'aurais voulu ne jamais voir cela, de toute ma vie. Mais elle n'eut pas la même réaction que nous. Pas du tout. Malgré les larmes, jamais elle ne s'accroupit. Et Ishmael, pareil à elle, était tout aussi brave. C'est alors que je compris que moi et Kynsaa étions différents d'eux.

- Erwinn! NOOOOOOOOON!

Tout le village était réuni autour du laboratoire, cela faisait une petite demi heure que nous avions découvert le cadavre, et personne n'avait séché ses larmes. Derrière les visages attristés, compatissant envers notre souffrance, je savais que tout le monde cachait un sourire. "L'hérétique" était mort. Et maman l'avait compris. Je n'avais pas vécu assez de choses aux côtés de mon père. J'aurais aimé être avec lui lorsque j'aurais trouvé le titre du livre, Ealgique. Mais au lieu de ça, il fallait que quelqu'un mette fin à ses jours, ainsi, sans que mon père puisse demander son reste. Il y avait une part certaine d'égoïsme là dedans, et même si il aurait eu quelque chose à cacher, aucune erreur n'aurait pu lui coûter la mort aucune.

- RIEN A FOUTRE DE VOS CÂLINS! QUI A FAIT CA?

Personne ne réagit, certains mirent cela sur le coup de folie et l'encerclèrent encore plus, d'autre partirent. Ce n'était plus maman qui parlait, mais une tueuse. Qui allait payer le sang par le sang. Et je le voyais dans ses yeux... Mais il n'y avait personne pour l'arrêter. Personne.

- JE VAIS BUTER TOUS LES COUPABLES!

Alors elle leva la patte, découvrant ostentatoirement ses griffes.

- Celui... Qui... L'a tué de sang froid... Se dénonce immédiatement.

- Je l'ai tué.

Un Baudrive leva la... euh truc, tentacule, je sais pas.

- M... Moi aussi je l'ai tué.

- Personnellement j'ai juste aidé à l'élaboration du crime... C'est moi qui ai refermé la porte de l'intérieur.

Le dernier à avoir prit la parole était le père d'Holo, je vis alors la honte sur le visage de mon meilleur ami qui ne le considérait plus comme son parent. Lentement, tous les pokémon du village se mirent à lever la patte. Lentement, mais à la fin, tout le monde avait la patte levée. Sauf nous, les loups, et Holo. Comme si tous avaient formé une secte. Le chef de cette secte de pacotille pris la parole, c'était le Beaudrive.

- Nous vous devons une explication.

Traditionnellement, le village de Lamtra à toujours voué un culte a Cresselia, déesse de la Lune et des rêves. En s'installant à Lamtra, c'est nos traditions que l'on respecte. Nous avons plusieurs fois prévenu votre compagnon que ses propagandes anti-dieu étaient très défavorables par ici, mais apparemment aucune mesure ne fut prise. Alors tous, comme un groupe uni et soudé, avons décidé de mettre un terme à ce fanatisme. GAEN NA KYRI VI! Nous ne voulons plus de vous par ici!

Tout le village répondit en choeur alors que ma mère écartait les yeux du plus qu'elle le pouvait.

- GAEN NA KYRI VI! PARTEZ!

Partez... Ma mère se retourna, faisant signe de partir à mes frères et moi. Puis elle adressa la parole au... Au Farfaduvet?

- Bande de cinglés. Holo, tu n'es pas comme eux n'est-ce pas?

- N... Non madame... je... j-je n'étais même pas au courant de ce culte pour Cresselia... Les habitants de ce village sont des monstres *snif*

Elle se tourna vers la population de Lamtra, l'asile de fous.

- Holo partira avec nous. J'annihile la race entière de celui qui s'y oppose. Avec les crocs. Maintenant, partons.

Personne n'osa élever la parole, pas même la sa famille, elle préférait nous voir partir quitte à y perdre son enfant, ils étaient animés par un autre ma parole! Nous allions partir en meute comme nous aurions du le faire depuis le début, traverser le pays, en une situation constemment précaire. Fini les livres, fini les repos à la maison, nous allions passer notre vie à marcher.

Alors je me remémorais les paroles de papa. "Il n'y a plus de dieu".

HISTOIRE : Seconde Partie

----- ---- --- -- - Chapitre 11 - 2024


Deux ans. On pouvait vite oublier hein? Il s'en était passé des choses en quatre ans, des choses qui ne s'étaient pas passé en dix ans quand Papa était encore là. Le monde... Le monde était ravagé. Je n'y comprenais rien, la politique n'était pas mon fort. Alors nous, les pauvres, on appelait cela "l'apocalypse". L'âge sombre d'Aizora. Qui aurait cru que sur des terres aussi peu peuplées il y aurait des gens pour se soulever? Des gens qui feraient la guerre? Nous étions au milieu de ce no man's land, à errer entre les cadavres et les épées émoussées, car les Pokémon ne savaient au fond que trop peu se battre.

La nourriture se faisait de plus en plus rare, et on ne pouvait pas rester plus de trois jours au même endroit. C'était la raison pour laquelle les villages se désertaient, et alors que nous repassions aux alentours de Lamtra, la ville n'était plus que ruine. Un étrange tas d'os tronait au coeur du squelette de pierre du laboratoire détruit. Ce tas d'os que j'appellais "Papa" il y a quelque années. Ici? J'y ai prélevé une canine de sa machoire. Pour toujours pouvoir avoir un peu de papa avec moi. Kynsaa eut même la gentillesse de m'en faire un collier! Je l'attachai au côté d'une touffe de poils offerte par mon ami, presque frère, Holo, qui nous a quitté pour rejoindre une famille de Farfaduvet. Triste, mais nous n'avions pas le même mode de vie. La cohabitation était trop dure pour lui. Car nous étions devenus des Grahyena, nous avions définitivement grandi, tous! Je n'étais plus le louveteau au pelage blanc de neige. Non, j'étais devenu le loup.

Plus rien n'était pareil, j'aurais payé ma vie pour voir ma mère sourire. Mais le poids du monde désolé reposait sur ses babines. Nous dire quelque chose était pour elle une épreuve, encaissant son deuil dans le plus profond des silences.

On croyait s'en être débarassé, mais la mort nous poursuivait toujours.


----- ---- --- -- - Chapitre 12 - 2024


Nous nous étions arrêtés pour la nuit. Je dormais serré à Ishmael, et Kynsaa à Maman. C'était tout ce que l'on pouvait faire pour ne pas avoir froid, car allumer un feu n'était plus suffisant pour ne pas se les geler hiver! Nous n'étions définitivement plus des enfants. Je ne jouais plus avec Ish ni avec Kynsaa, les derniers contacts que nous avions étaient tactiles, plus rien de social.

- ... vite, par là, je sens une odeur!

Hm? C'était mon tour de garde. Afin d'éviter de se faire dépouiller, ou pourquoi pas tuer ahaha, nous nous reveillions chacun notre tour pendant la nuit afin de garder le feu et de prévenir les intrusions. Là, j'avais entendu une voix, ainsi que des crissements de feuilles. Quelqu'un s'approchait. Puis les crissements de feuilles devenaient de plus en plus sonores alors que je réalisais qu'il y avait au moins une dizaine de personne qui devait courir! Et alors une ombre sorti à grande vitesse d'un buisson à même pas vingt pas de mois, je ne pouvais pas ouvrir la gueule pétrifié par la peur. Elle fut suivie de trois autres, et alors les quatre êtres me faisaient face. Quatre... Grahyena?!

- Désolée...

La même voix féminine tinta, alors les quatre repartirent de plus belle dans la fôret. Mais d'autres Pokémon arrivaient! Je courus réveiller tout le monde, avant qu'il ne soit trop tard.

- MAMAN, MAMAN, ISH, KYNSAA, REVEILLEZ VOUS BORDEL! Y'a, y'a...

- Quoi, putain!? Laisse moi dormir bordel!

- Mais...

Ishmael fut le premier à se réveiller, dans son calme habituel. Il entendit le bruit des feuillages lui aussi, devinant que des gens s'approchaient. Et ses oreilles couraient partout, comme les miennes! Comme si... Des Pokémon arrivaient, nous encerclant! Je levai la truffe alors qu'il s'occupait de prévenir Kynsaa et Rose. Cinq. Exactement cinq odeur différentes, cinq mâles empreints de colère et de haine. Mais surtout, de peur.

Tout se passait tellement vite! Il y a moins d'une minute je somnolais la truffe devant le feu, et maintenant, nous étions en état d'alerte. Mais alors que Maman commençait juste à se réveiller...

- ATOM, ATTENTION, DERRIERE TOI!

Une douleur insoutenable se fit ressrtir au sommet de mon crâne. Oh que j'aurais aimé hurler, si j'aurais pu, car je commençais déjà à perdre conscience. Je n'eus même pas l'occasion de voir le visage de mon agresseur, juste d'entendre quelqu'un dire, au loin...

- Ils feront parfaitement l'affaire Elone! Kyeahaha...


----- ---- --- -- - Chapitre 13 - 2024


Que... Mes yeux s'ouvrirent péniblement, j'avais encore mal à la tête. Le paysage défilait lentement sous mes yeux alors que je prenais conscience des barreaux m'entourant. J'tais dans une... Cage? Kynsaa était enfermée aussi, et ses pattes étaient attachées au miennes par un noeud qui était bien trop serré. Plus loin, Atom et Maman dans la même situation. Nous étions tractés sur une espèce de charette poussée par de l'énergie psychique, alors que ceux que je devinaient étant mes agresseurs marchaient juste à côté, et discutaient. Deux à gauche, un à droite, et un devant. Je sentais encore une odeur, a mon avis elle devait être aux alentours. Je m'intéressais d'abord à ceux de gauche.

Un Ossatueur et un Luxray...

- ... Putain, la chance qu'on a eu n'empêche Elone. Un jour qu'on est partis quand même! On est allés les chercher plutôt loin...

- Ouep, on aura juste à leur dire que c'est eux les coupables!

- Pile quatre loups! Le commandant nous croira à coup sûr.

- EH CHAIN! ACCELERE UN PEU! Le poste est encore loin... J'ai bien envie d'y être avant le matin... On pourra s'occuper un peu de notre belle prisonnière avant l'arrivée de la garde de jour, ahaha!

Celui qui était tout devant semblait être le destinataire de cette parole. Je ne savais pas à quoi ils nous avaient drogués, mais je n'arrivais pas a dire un mot. Alors j'écoutais juste le Mentali nommé Chain lui répondre.

- T'inquiète Elone, la lune va encore mettre encore bien longtemps avant de descendre. Et puis bon, si t'auras pas le temps de te la faire, tu pourras toujours te débrouiller seul avec tes pattes aha!

C'était lui qui semblait tracter le véhicule qui nous transportait. Le type Psy était bien pratique des fois... Celui a droite était un Cizayox, il leva la tête et cria :

- KAY, TU VOIS QUELQUE CHOSE AUX ALENTOURS?

- ATTENDS SHERP', J'REDESCEND.

Et un oiseau arriva du ciel et vola à ras la terre aux côtés de ce Sherp. C'était un Etouraptor. Il lui dit qu'il n'y avait rien à signaler.

- A ton avis, que va t-il leur arriver?

- Bah déjà vu le crime dont va être inculpé la plus vieille, au moins une décapitation, au pire un bon vieux supplice douloureux, et nous on sera là pour voir ça, aha!

- Avec un peu de sympathie, j'suis sur que le chef pourrait réserver une mort douce pour les ados.

La mort... N-Non, par la vieille y voulaient pas dire Maman? Mes yeux croisèrent ceux de celle qui m'avait mis au monde, mais elle était trop ailleurs pour qu'elle puisse vraiment réaliser le sens des paroles nous surrondant. Ishmael lui avait bien compris... Et Kynsaa aussi.

- N... Noooon...

Fut tout ce qu'elle put me dire.

- Il leur réservera un truc bien plus marrant tiens!

- Roh, t'es cruel quand même...

- Faudra que je remercie le Migalos qui nous a filé ce poison, il est puissant, y z'ont à peine pu soulever une paupière!

Ils continuèrent de discuter pendant une bonne heure avant que je puisse apercevoir au loin un énorme manoir. Et toutes les odeurs s'embrouillèrent dans mon esprit, nous n'étions pas si loin des plaines de feu d'après Chain, dans un poste Hellhound avancé. Deux gardes attendaient à l'entrée.

- Yo! On a ramené les trois agresseurs et la prisonnière! On a eu un peu de mal à les capturer, mais les voilà... Venez nous aider à les trainer aux cachots! Trois pour les deux gosses, quatre pour le gosse et la vieille. Go, go, go!

Aux portes du malaise, je sentis ma peau s'érafler contre les cailloux alors qu'ils nous trainaient par terre. Puis ils nous lachèrent dans une pièce aussi sombre que froide. Ils coupèrent nos liens pour nous accrocher aux murs à l'aide de chaîne. Mais il me manquait une senteur familière. Une odeur de fleurs et de douceur pourtant si brutale. L'odeur de maman.


----- ---- --- -- - Chapitre 14 - 2024


Cela faisait une trentaine de minutes que les cris perçaient nos oreilles. Les cris de Maman. Que lui faisait la garde de nuit... Nous étions déjà un peu plus eveillés.

- NE LES TUEZ PAS... ARGH!

- Dis Kynsaa, a ton avis, il lui font... ce que je pense?

- Bah a ton avis Atom, par "se la faire", on a tous compris ce qu'il voulait dire hein. Ils la violent. Et après ils la tortureront, puis la tueront pour un crime qu'elle n'a même pas commis.

- Quelle horreur... D'ailleurs, j'ai pas trop compris, pourquoi nous ont ils emmenés là...?

- KYEAAAAAAAAAAAAAAH!

- J-Je dois avouer que c'est pas très clair pour moi non plus.

Pour moi c'était parfaitement clair. J'avais toujours ma besace sur moi, le livre de Kinsted dont je ne connaissais toujours pas le titre. Mon "talent" hein?

- Bah apparemment, d'après le Luxray, le groupe de Grahyena en fuite qui nous a croisé était composé d'un ancien prisonnier et de trois personnes venues pour le libérer. On a vraiment joué de malchance quand les cinq Hellhound nous ont croisé, envoyés pour les récupérer par leur commendant. Ils ont du nous voir en position de faiblesse, et comme nous étions aussi quatre Grahyena, ils ont du se dire que ça serait plus facile de nous capturer nous pour faire croire a leur commandant qu'ils ont réussi leur mission, tsss...

- Quelle bande d'enculés! Y'a vraiment plus de justice, hein...

- Boarf, de toute façon on va y passer aussi hein.

Nous parlions pour nous distraire des cris, mais au bon d'un moment la discussion s'épuisa. Et alors nous ne pûmes rien faire d'autre que de pleurer, éveillés jusqu'à ce qu'un peu de lumière d'une torche passa par la porte du cachot.

- RELÂCHEZ MES ENFANTS! TUEZ MOI MAIS RELÂCHEZ LES!

Maman avait hurlé a la mort pendant environ trois heures, de la pièce s'échappait une odeur d'hormones insoutenable. Sa voix ne se fatiguait pas, et pourtant la garde de nuit avait fini de s'"occuper" d'elle.

- Bonjour commandant! Le soleil ne s'est pas encore levé... Que faites vous ici?

J'entendis une porte claquer. Le fameux commandant? N'était il pas sensé arriver alors qu'il ferait jour?[/b][/color]

- Bonjour. J'y arrive. Vous les avez retrouvé?

- Yep, on a enfermé les trois incrusteurs dans le cachot là bas qui semble être leurs gosses. La mère est attachée aux côtés d'Elone

- Juste là!

- Qu... Que me voulez-vous?

- C'est bien elle?

- Pas de doute.

- Tuez là. Chain, prend ça, tranche lui la tête net une fois que je serais parti.

Un bruit d'acier tombant contre le sol se fit ressentir. Une épée?

- Et mes enfants?

- On va s'...

- Ferme ta gueule fils de pute, c'est à ton commendant que je parle.

- EH? NON MAI...

- Elle a raison, ta gueule Chrome, elle me parlait.

- Oui commandant.

- On a reçu un message d'urgence des hautes sphères Helheimienne. Des troupes de resistants se sont levées à l'est, l'ouest et au nord de la forteresse. Elone et Chrome, vous prendrez la noire et l'emmenerez au poste de Pazzio. Sherp' et Kay, vous irez avec le gris au poste de Reiro, et j'irais avec mon acolyte au poste de Lowhök. Si l'information se révèle vrai, servez vous des gosses comme otages pour dissuader les troupes, sinon relâchez les là bas. Ils ne survivront pas longtemps et on se dispensera de trois cadavres. Compris? Chain, tu restera là pour superviser le reste des troupes. Une grosse prime est en jeu pour vous, tâchez de ne pas me décevoir.

- A VOS ORDRES!

- En avant. MAINTENANT.

Il y avait quelque chose d'étrange dans la voix de ce commendant, elle me paraissait bien juvénile... Et j'entendais bien à travers la porte du cachot les soupirs de la garde de nuit qu'ils sentaient que quelque chose paraissait bizarre. Mais pour l'instant ils devaient respecter les ordres. Alors Chain entra dans la cachot.

- Vous avez entendu?

- O... Oui...

Il nous décrocha, et a la place nous enfila à chacun un immense collier d'acier.

- Tirez dessus et les mini piques à l'intérieur s'enfonceront dans votre peau.

Il donna les espèces de laisses à chacun des duos formés par le commandant, y compris la mienne, et c'est alors que je vis que celui-ci était un Gallame, et son acolyte un...

- KINSTED!?

Un fouinar au haut de forme violet! Il me dit signe de me taire, et je me forcai de ne plus penser à lui, j'étais sûr qu'il était là pour nous sauver...

- Si j'apprends qu'un des petits a été tué alors que les Resistants n'étaient pas là, c'est la décapitation qui vous attend. Maintenant partez.

Et alors je vis mon frère et ma soeur s'échapper du lieu avec les gardes qui leur ont été attribués. Est-ce que je les reverrais un jour? Nous partîmes à notre tour sous les yeux de Chain, et marchâmes en direction de la sortie du domaine. Je n'eus pas le temps d'adresser un regard à Maman.

Nous étions trois à marcher dans Aizora, moi, le fouinar et le Gallame. Le quartier des Hellounds était hors de vue, et alors Kinsted haussa de nouveau la voix.

- C'est bon, tu es sain et sauf Atom. Merci beaucoup pour ton aide Ersatz!

- Er... Ersatz?


----- ---- --- -- - Chapitre 15 - 2024


Le Gallame me fit un petit sourire avant de briller de toutes les couleurs. Un éclat rose qui me laissait d'abord deviner la forme du "commandant", puis peu a peu la silouhette raptessit pour prendre une toute autre allure, celle d'un...

- Un Zorua! Fantastique leur capacité à changer de forme, n'est-ce pas? Tu as très bien effectué ton travail... Même moi j'aurais cru à l'imitation...

- Euuuuh... Un travail?

- Oui m'sieur, et tout travail mérite salaire! Deux-cent pièces, c'était bien ce qui était convenu hein!?

- Cent de plus pour le prix de ton silence, d'accord? Allez, tiens, prends mon brave, et va nourir ta famille.

- Merci!

Et le Sombrenard se fondit dans les feuillages de la forêt. En emportant avec lui la petite bourse d'argent de Kinsted, bien evidemment ahaha!

- Un bon petit gars qui fera pas long feu si tu veux, mon ami... Il est né frêle, pas comme vous les loups. Obligé de chercher des petits travaux en échange de sommes misérables, heuresement que je suis tombé dessus. Tes frères s'en sortiront sans aucun doute eux.

- Ah... Mais que fais tu là Kinsted!? Tu... Tu déboules comme ça dans une fleur, comment étais tu au courant de notre situation! Hein? Ca fait bien... Six ans que je ne t'ai pas vu!

- Ca va être long, t'es prêt?

- Evidemment!

Il me proposa de partir chercher de quoi manger en même temps qu'il m'expliquait.

- Comme tu le sais, à Silfiur, nous ne sommes pas du tout au courant de ce qu'il se passe ici! Eh bien, j'ai entendu parler du régime de dictature de la reine noire il y a à peine ving jours! Bien evidemment, j'ai voulu vous rejoindre à Lamtra pour vous emmener chez moi, mais je ne penserais pas que je retrouverais le village aussi dévasté... J'ai cru au début à votre mort. Je suis rentré à mon bateau, dépité, tout cela en... dix-neuf jours! Et là, devine qui j'ai croisé au port le plus proche?

- ... Euh, j'sais pas moi?

- Quatre Grahyena! Au début j'ai cru que c'était vous! Les trois enfants et ta mère... Mais non. Et ils me l'ont fait savoir. Cependant, ils m'ont dit avoir vu d'autres Grahyena, dont un blanc comme la neige et une autre noire comme du charbon. J'ai tout de suite pensé à toi! Et ta soeur, bien evidemment ahahaha!

- Oui, ha...

- Ils voulaient rejoindre Silfiur en s'incrustant dans le prochain bateau pour ici. Alors ils m'ont proposé des informations sur votre positionnement en échange de mon embracation, ce que j'ai accepté de suite.

- Votre bateau?! Mais comment allez vous rentrer à Silfiur?

- Bah j'rentrerais pas, abruti! Ainsi j'ai mis un jour pour rejoindre pour rejoindre la Forteresse Mortelle et sa banlieue pour me procurer de nouvelles informations. Ici j'ai rencontré ce petit Zorua d'une dizaine d'années en possédant sur ce poste de garde, et je lui ai proposé une grande somme d'argent en échange d'un service à me rendre. Ce service? Prendre la forme du commandant du poste de garde, puis allez vous chercher en se servant de son autorité! L'attaque des resistants est bien evidemment un prétexte pour éloigner tes frères du mentali, et les relâcher eux aussi. Il est dangereux, et aurait pu griller notre couverture avec ses dons psychiques malheuresement. Je n'ai pas pu embarquer ta mère par souci de crédibilité, et quand le vrai commandant arrivera, elle ne s'en tirera pas, et j'en suis désolé. Quitte à ce qu'elle se fasse torturer, autant faire en sorte qu'elle meure naturellement et rapidement.

Donc nous avions aussi perdu Maman hein...? A cause de ces maudits Grahyena. Faux frères... J'espérais bien qu'elle allait mourir rapidement, et tous nous venger! Papa et Maman nous avaient refilé le flambeau, a nous de le protéger.


----- ---- --- -- - [/url]Chapitre 16 - 2025


- Fini, le conseiller devrait être content avec ce projet! T'en penses quoi? La torture c'est pas trop mon truc tu vois...

- Laisse moi donc lire...

Avec Kinsted, nous étions devenus de grands scientifiques Helheimiens. Drôle moyen de finir hein? La fouine de luxe avait en sa posséssion beaucoup d'argent, beaucoup. Bien assez pour avoir tout à sa portée, c'était son plan en venant à Aizora. L'argent était avec l'hérédité un des seuls moyens de faire partie de la noblesse. Sauf que l'argent était une méthode "un peu moins légale" ahaha...

Je n'ai plus entendu parler de mes deux frères depuis... Déjà un an hein? Je me demandais ce qu'ils auraient pu devenir d'ailleurs. Ils n'étaient pas morts, ça j'en étais sûr, chacun suivait sa voie, j'y aurais mis ma main à couper! Enfin ma patte, pardon. En attendant, c'était beaucoup de travail, et parfois des sujets un peu compliqué, grave et sanglants. Mais c'était le prix à payer pour faire partie des Pokémon à grande influence de ce pays. Avoir une voix qui pouvait portait aussi loin, une part de mon tout nouveau projet destinant à te venger, Papa.

En secret, j'avais effectué de longues recherches sur le même thème que celles de feu mon père. Et Kinsted était la pour me soutenir : Parvenir à démonter la religion et provoquer une révolution. Car la religion était fortement liée à la nation et au régime y étant attaché. Si la population se la fermait et écoutait la reine noire et ses conseillers, c'était parce que elle avait quelque chose en qui croire. Mais si elle se rendait compte que tout n'était que des mensonges crées pour pour pouvoir la contenir, alors elle exploserait. Une guerre civile, ruinant tout, éliminant les plus faibles, les fanatatiques. Mais moi je n'étais pas un fanatique, alors j'allais survivre.

Plus rien allait pouvoir entraver la monter de la science, et alors tout serait mis en oeuvre pour le bonheur de tous. Car les dieux ne rendaient personne heureux, ils étaient des lumières qui brûlaient les yeux de ceux se tournant vers eux. N'ayant plus aucun repère, ces gens écoutaient alors ce qu'on leur disait. La science aura la capacité de réparer les yeux, comme elle pourra réparer les coeurs et les corps malades. Allonger la durée de vie de tous les êtres, rejoindre un point B d'un point A en une poignée de seconde, construire des tours hautes de plusieurs milliers de pas. Réparer les coeurs et les corps morts. Reconstruire la structure musculaire d'un individu. Réanimer. Tout était à portée de main... Ahahaha, nous pourrions réaliser ce que personne n'oserait penser aujourd'hui!

Vivre tous ensemble, plus longtemps. Tout cela allait demander des sacrifices. Peut-être le mien pour commencer. Un péage... de sang.

- Atom... Tout va bien? Tu viens de casser la mine de graphite qu'il y'a entre tes pattes...

- Tout va bien, oui, trop bien même.


----- ---- --- -- - Chapitre 17 - 2025


Kinsted allait chercher de nouveaux livre dans sa bibliothèque! Enfin... J'allais pouvoir trouver le titre de celui qu'il m'avait prêté sept années auparavant. Je me demandais toujours ce qu'il pouvait contenir... Monsieur Dragmara avait embarqué un grand nombre d'ouvrages sur son bateau, les Grahyena y ayant embarqué les avaient laissé sur le port, quel suprise quand nous les avions retrouvé. Je l'écoutais, avec attention, il posé sa main sur les rayons de la bibliothèque. J'allais enfin savoir écrire. Indispensable pour savoir mener mes recherches. Il me manquait trois lettres. TROIS! Moi j'avais celles là : a, i, p, q, f, n, k, z, v, u, c, r, x, e, h, d, j, w, b, y, l, s, g. Vingt-trois, plus que trois. _, _, et _. Frustrant hein? Sept années que je les cherchais.

Premier livre! Attention!

- "Etude du complexe de supériorité"... De A. Kriefeld. Non pas lui...

La première lettre était un E, j'l'avais déjà. Fausse alerte... Oh, il en prenais déjà un second!

- "Motifs et dentelles, couture en schéma tome second" Mais... MAIS QU'EST CE QUE CA FOUT DANS MA BIBLIOTHEQUE CA! Non, pas bien du tout, poubelle!

Et en deux secondes, le bouquin vola dans le conteneur à ordures que nous partagions au laboratoire qui nous servait aussi de maison. M... M... Je n'avais pas cette lettre! Et d'ailleurs, les deux lettres qu'ils y avaient après non plus en fait! Oh là là. Les trois lettres! M, O, T! Vite, vite mon livre, dans ma sacoche. Le titre qu'il cachait...

- Mé... Métalogique?

Oulah. Métalogique? Méta... C'était quoi ça?

- Ah, tu as trouvé? Bah c'était pas trop tôt aha. "-méta" c'est un préfixe qui parle de ce qu'il y a "au delà" d'un sujet. En gros ça revient à étudier les propriétés de la logique, pour savoir encore mieux l'utiliser.

- Et pourquoi ce bouquin?

- Penser des choses c'est bien, analyser aussi. On peut en tirer des conclusion, ce que tu sais faire très bien d'ailleurs. Mais il faut savoir en tirer des conclusions logiques pour savoir placer des mots dessus. Tout ce qui n'est pas logique peut devenir dangereux pour une population.

Dangereux, mais que voulait-il dire par là?

- Tu suis les idées de ton père n'est-ce pas?

Silence total. Bien sûr que non, je suivais mes propres idées! SOn regard était beaucoup plus grave.

- Tu sais Atom, il est facile de penser que toute une population est aveugle. Mais souvent, c'est la personne qui pense à cela est aveugle, justement.

- Ne t'inquiète pas, Kinsted, je sais ce que je fais. Laisse moi mener mes propres recherches s'il te plaît.

- La populace est fragile en cette periode horrible. Un rien peut la faire bouger. On ne le dirait pas, mais le calme reigne pour l'instant. Un calme insoutenable...

- Ne dis pas de bâtises. Il faudra faire des sacrifices. Pour l'humanité toute entière.


----- ---- --- -- - Chapitre 18 - 2026


- Atom...?

- Qu'est ce qu'il y a?

La porte claqua. Mais il n'y avait pas que l'odeur de Kinsted. Non, il y en avait d'autres. Pourtant je ne pouvais pas tourner la tête vers lui, il fallait que j'écrive.

- Je suis tombé... Sur ce que tu as écrit. Ton projet. Celui de venger ton père. Tu comptes réellement mettre tout cela en place aujourd'hui...?

- Oui, je compte révolutionner la face du monde.

- En faisant croire aux habitants que la mort les emmeneront dans un monde meilleur?

En devenant aussi réputé que je le suis maintenant, je suis devenu puissant. A ma manière, je pouvais changer le monde. Car des gens étaient là pour écouter ma voix. Les gens écoutaient les prophètes, n'est-ce pas? Car au fond, tous les Helheimiens étaient des prophètes. Des prophètes muets. Les faire se suicider à cause de la religion, c'était mon plan. Ma voix les guiderait, et alors il y aura une prise de conscience. Et il croiront tous que ce n'est pas moi qui les aurait tué, mais les dieux. Et ils prendront peur. Puis ils prendront les armes. Contre l'église.

- J'irais les voirs un à un, ceux au bord du trépas qui continuent à vivre à cause de ce maudit grain d'espoir. De mes mots, ils lâcheront prise, et alors ils comprendrons... Qu'ils seront morts justement à cause de cet espoir. Car les dieux en qui ils croyent n'existent pas!

Un gros silence s'en suivit.

- Tu es devenu fou, Atom. Désolé, mais pour ton bien...

Je sentis quatre pattes aggriper mon épaule. Et aucune de celles là n'appartenaient à Kinsted.

- Profanateur, vous êtes en état d'arrestation.

- Désolé... mais je ne peux pas te laisser faire ça. Tu es encore plus fou que ton père.

- Qu... Quoi, tu as cafté?! Mais, tu as dit que tu me laisserais mener mes recherches!

- Pas au prix de ne serait-ce une vie d'innocent!

- Vas te faire foutre, fouine de malheur!

- Tssss, ne dis pas ça...

Je sentis les mains des deux scalproies me tirer. Ils avaient compris que je ne fuirais pas. Ils m'emmenèrent dans une de leurs voitures de transports qui nous attendait à la sortie du labo. Je savais qu'ils allaient m'emmener dans un de ces camps horribles, mais si j'aurais su que j'aurais revu ce visage...

- Alors comme ça on a voulu se débarasser de nous sale chien? Ahahaha! Allez, monte dans la cage tu la connais bien non? Je m'occuperais du transport... Danger nocif à la population, Fuite au poste Hellhound et Complice d'usurpation d'identité?! Cela vaut bien le camp bêta tout ça! On ne le dirait pas, mais les Pokémon comme toi peuvent... Détruire une humanité.

Le voyage fut long, et etrangement silencieux. Mais un jour, j'y arrivai. Dans cette cellulle. Ma sentence? Un enfermement de Quatorze années dans ce désert brûlant. Pour purger la peine d'un crime que je n'avais pas encore commis.


----- ---- --- -- - Chapitre 19 - ??? [aucune musique]


Un bruit sourd. Mon corps git inerte au centre de la cellule miniature, la chaleur m'a presque tué. Je ne compte plus les jours que j'ai passé ici.

Une odeur.

- Ishmael... C'est toi!

- At... Atom

Les larmes coulèrent contre ma joue, mais je ne l'ai jamais vu ce jour-ci. Je ne l'ai jamais vu. Une illusion?


----- ---- --- -- - Chapitre 20 - 2028


- Prisonnier, DEBOUT!

- Ferme ta putain de gueule, sale con.

Désolé, mais je n'en avais plus les forces. Je ne céssais de penser aux causes de ma venue ici. Kinsted avait bien fait de tout balancer hein? Qu'est ce qui m'avait prit? Gâcher deux ans de ma vie pour préparer un projet comme celui là? Ce n'était pas... Logique? Plusieurs furent les prisonnier me proposant des plans d'évasions, mais je n'en avais cure. Pas même la Sapeuse du bloc vingt-et-un. Si c'était pour repenser à tuer des gens comme je l'avais fait... Même pas la peine! Alors puisque je ne comptais pas partir d'ici, je ne me lèverais pas.

- ...Laissez moi entrer seule, c'est un ordre je vous dit!

- D'... D'accord madame la conseillère! Excusez moi encore une fois. J-Je me retire.

- Et fermez la porte.

Une silouhette que je connaissais bien pénétra dans la salle. Noire et majestueuse. Et pourtant terrifiante, comme une ombre se faufilant entre les arbres. C'était...

- Ky... Kynsaa!

Elle fondit en larme en se ruant sur moi. Je ne m'attendais pas à la revoir ici!

- Atom, non! Tu es si maigre... Frérot!

- Soeurette, je suis si heureux de te voir!

- Tiens, mange ça d'abord.

Elle me balança une cuisse de Sapereau que j'attrapais au vol. Les forces regagnèrent peu à peu mes pattes alors que je sentis la chair se déchirer sous mes crocs! Mais que faisait-elle là? "Conseillère" ...

- Conseillère? Que voulait-il dire par là, ne me dis pas que...

- Pendant les deux ans que tu as passé enfermé ici...

- DEUX ANS?

- On ne voit plus le temps passer hein? Eh bien j'ai eu le temps de monter les échelons. Tu te rappelles quand les duos de gardes nous ont séparé au poste de garde, il y a quatre ans? Et bien je suis devenu ami avec ce Chrome et cet Elone. Aucun d'eux ne nous voulaient réellement du mal. Pour eux, la tentation du viol de notre mère était dure à résister, et je les ai compris. Tout ce qu'ils voulaient, c'était de ne pas vivre une vie malheureuse. Ils avaient bien raison d'ailleurs! J'ai trouvé doucement un moyen de m'incruster dans la garde grâce à eux deux, et peu à peu on m'a cru ayant fait partie de celle-ci depuis longtemps.

- Oui mais on ne devient pas conseillère comme ça...

- Je leur ai proposé de nombreuses idées qui leur plurent. Des décrets, des changements toujours plus positifs pour la société! Les gens ont commencé à prendre ma couleur noire pour un signe et à me plebisciter, et c'est ainsi que je suis arrivée à cette place. Motivée par l'idée de vous revoir un jour. Mais ce n'est pas pour ça que je suis là aujourd'hui.

- Ah?

- Il y a cinq mois, Ishmael a été repéré aux alentours de ta cellule, pour te libérer. C'est ainsi que j'ai appris que tu étais enfermé ici. Dés lors, j'ai gracié notre frère, et les hautes sphères Hellhoundienne ont commencé à réfléchir à ta dangerosité. Comme si au fond, certains Pokémon croyaient en tes idées et voulaient te libérer pour mener une révolution dévastatrice. Et alors, un Gallame a commencé à évoquer...

- Mon envoi au camp Alpha?

- Ton execution. Mort, direct.

Mon execution? Il était donc prévu que je meure hein?

- Fais pas ces yeux, je serais pas venu en personne pour te l'annoncer, mais pour te dire qu'à l'aide de deux trois magouilles... J'ai pu modifier ta peine. Avec de l'influence, et beaucoup d'argent de la part d'un donateur anonyme, te voici aux mains de Handy, Hariyama  vendeur d'esclave. C'est tout ce que j'ai pu faire, aha...

- Oh, m... Merci?

Esclave, moi? Sérieux, qui voudrait m'acheter!? Et qui était ce donateur anonyme, hein?

- Avec l'argent j'ai reçu cette sacoche... Que je t'ai cousue...

Elle me tendit la broderie rose. Il y avait toujours "Métalogique" dedans.

- Et ce chapeau violet.

Le chapeau de Kinsted hein? C'était lui qui avait payé cette sorte de caution? Pas mal. Je l'enfilai, il m'allait parfaitement!

- Tu es sensé partir ce soir, je ne veux pas te voir soufrir ici plus longtemps!

Et mes pattes virent lui ceinter le cou. Pour qu'un peu d'amour passe dans cet échange. Un contact comme celui là, je n'en avait pas ressenti depuis quatre ans! J'étais devenu fou, j'avais dérivé, et maintenant j'allais le payer. Ma soeur était venue en personne pour me le dire.

- Mer... Merci Soeurette...

- J'espère que tu auras un bon maître. Qui te laissera partir un jour. Et alors nous reformerons la fratrie, pour que les Schrödinger, toujours existent.


----- ---- --- -- - Epilogue - 2030


Deux ans que j'erre aux côtés de cet Hariyama qui en veut un peu trop de moi. Je me suis sûrement trop vite emballé! Personne ne veut de moi. Mais qui sait, un jour je trouverais ma place! Au final, Handy est même devenu un bon pote, mais je ne suis qu'un esclave pour lui. A force d'avoir voulu aller trop haut, j'en ai brûlé mes ailes.

Icare, vous connaissez? Icare, c'est moi!

Physique

J'ai toujours trouvé étrange la façon dont je suis défini. A l'époque on m'appelait "boule de neige". Pourquoi? Car je n'étais pas un Medhyena normal. Maintenant Grahyena, je suis toujours aussi blanc de pelage. Mais au final, ils avaient raison, blanc comme la neige.
Ma taille? Je ne pense pas changer des autres Grahyena, peut-être un peu en dessous de la limite... En tout cas, un peu moins que ma soeur. Et niveau poids, bon bah deux ans en prison, deux ans chez un marchand d'esclave EN TANT qu'esclave, ça réussit pas, là par contre je suis un peu au seuil critique. J'espère que mon futur maître saura me nourir comme il se doit n'est-ce pas? *tousse*

J'ai récupéré le chapeau de mon mentor, violet, énorme, et muni de lentilles de grossissement sur le dessus. C'est assez pratique pour pouvoir lire du texte ou bien mieux pouvoir espionner la feunarde voisine en train de prendre sa doucha, ahaha! Non? Bon, d'accord. Sur mon flanc gauche pour finir, la petite sacoche rose que m'a confectionné ma soeur. Dedans? Il y aura toujours mon exemplaire de "Métalogique".

Caractère

La Migraine Blanche, c'est le nom qu'on m'a donné depuis que je vivais avec Kinsted. Je ne sais pas pourquoi on m'a appelé comme ça, sûrement pour mes idées jugées malsaines? Mon débit de parole qui donnerait mal à la tête? J'ai au fond toujours regretté de dire à chaque fois le fond de ma pensée.

Qu'est ce qui fait de moi ce qe je suis? Tout le monde remarquera mon oeil balladeur. Avant de m'adresser a quelqu'un, j'aime avoir en ma possession le plus d'informations possibles sur cette personne. Le détail qui fera la différence, le ton de voix qui pourrait attirer l'attention, tout est bon à prendre pour un échange réussi! Je suis de nature curieuse, et une fois lançé dans un sujet, on ne peut plus m'arrêter. On ne peut plus m'arrêter... C'est le défaut qui aura causé ma perte. C'est triste de tuer son esprit ainsi n'est-ce pas?

Comment je serais avec quelqu'un qui me choisirait pour esclave? Je ne sais pas. Cela dépend du karma de mon maître. Autant je serais extrêment reconnaissant envers un bon Pokémon, autant je serais partisan du moindre effort envers un mauvais

Derrière l'écran

Pseudo : Tricky-Ersatz o/
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Comment as-tu connu le forum ? : Un très bon mec nommé Ersatz me l'a fait connaître c: [En fait Ersatz c'est moi]
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