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 Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell

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Idell

Idell

Date d'inscription : 05/02/2016
Messages : 6

Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell Empty
MessageSujet: Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell   Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell EmptyJeu 11 Fév - 23:48




Bah bah black sheep, have you any soul ?

Âge : Il... ne s'en souvient pas le moins du monde.Sexe: Avec plaisir.
Originaire de:Aizora, cette terrible, merdique Aizora.
Groupe : Inférieur… 'Fin, tout dépend du point de vue.
Rang: Pauvre esclave maltraité... et aussi plein d'autres trucs à côté, mais chuut, à moins de payer en or et avec votre silence, on gardera ses activités secrètes.
Titre de notoriété: Ca va de "larbin" à "saloperie démoniaque bonne pour l'Enfer".
Arme: Des rubans trop kawaii... pour t'étrangler. Selon les moments il peut entrer en possession de différentes armes (comprenez par là : si il arrive à en voler), mais ne peut pas porter de choses trop lourdes, malgré sa force. Il est bien plus habile avec son propre corps et sa force n'est pas négligeable de toute manière. Aussi surprenant que cela puisse paraitre.
Origine de l'avatar : Me, myself and I~



I can't decide wether you should live or die…
En résumé :
• Naturellement brave, mais a appris à courber l'échine > Aurait pu être un héros mais les circonstances l'en empêchent – Amical – Poli – Obéissant – Râleur – Sanguin – Intelligent mine de rien – Sympathique au possible – Assez mignon mais il est peu prudent de le lui faire remarquer – Emotif – Doux •
• Tendances sociopathes/psychopathes > Impulsivité, manque de remords, attachement très limité voire inexistant se bornant à de l'intérêt pur – Jovial- Rit d'un rien (de trucs totalement puérils à la douleur, qu'elle soit sienne ou non) – Imperturbable – Violent – Versatile – Arrogant, a toujours des attitudes de petit prince classy – Fourbe et intéressé – Profondément égoïste – Ne pense quasiment qu'à son amusement personnel – Absolument pas loyal – Chaotique – Bon acteur, capable d'imiter à merveille des larmes de crocodile – Assume plus ou moins le fait d'être un connard, a du mal à saisir les conséquences dramatiques de ses actes cela dit – Sarcastique, il a aussi un humour douteux – En fait, c'est une explosion de paillettes qui veut ta mort. •


Idell est un Nymphali relativement... pathétique. Il est de ces personnes qui plient l'échine certes en grognant, mais qui finissent tout de même par exécuter tout ce qu'on leur demande par crainte de la mort ou de représailles. En cela, le rôle d'esclave lui sied à merveille ; qu'importe ce que vous lui demanderez, qu'importe ses craintes apparentes et ses principes, il finira par vous obéir, en bon faible qu'il est. Si vous souhaitez qu'il trempe ses pattes dans la crasse comme dans le sang, il le fera, parce qu'il n'a pas le choix, parce qu'il préfère faire subir aux autres que subir soi-même. C'est une personne affable et polie qui a tout du héros déchu ; il aurait pu être un brave Résistant luttant pour le Bien, il aurait pu être un aimable Vagabond aidant qui croisait son chemin, mais il se retrouve à faire le sale boulot pour des maîtres ingrats. Il est assez émotif et, si il essaie de garder un masque de sympathie et de soumission apparente, c'est sans gène qu'il vous fera, parfois, des reproches, non sans râler allègrement. C'est un sanguin malgré ses airs doux, quelqu'un qui peut facilement exploser sans que ce soit pour autant très menaçant, un type courageux qui affronte ses peurs aussi.

Comprenez bien qu'il ne veut pas être là non plus. Ce statut ne lui convient guère, à lui qui a pourtant l'âme d'un roi – que dis-je, d'un roi, pourquoi pas d'un dieu ? Et encore, qu'est-ce qu'un dieu pour quelqu'un qui ne croit en rien comme lui ? Idell est en effet d'une arrogance rare et si il le cache bien sous des airs modestes, c'est une sombre saloperie sérieusement convaincue qu'elle est meilleure que tout le monde. Pas qu'il s'en vante cela dit ; ce serait idiot, ce serait être aussi idiot que les gens qui l'entourent. Mais ce n'est pas le trait le plus proéminent chez lui. Il est extrêmement malin, et en profite largement. Son état d'esclave ne l'enchaîne presque plus depuis qu'il a appris à en tirer parti ; lorsqu'on est insignifiant, lorsqu'on est inoffensif et mignon comme lui, on apprend vite à ne faire la courbette que pour sauver les apparences. Il a appris à avoir des affaires louches qu'il tient secrètes, il cache son argent gagné malhonnêtement via des stratagèmes étranges, fait mine de se contenter de restes alors que son palais réprouve tout ce qui n'est pas un mets fin digne d'un noble. Parce qu'Idell sait vivre, mine de rien ; s'entourer de saloperies comme lui ou apprendre aux gens trop naïfs comment fonctionne ce monde l'éclate au plus haut point. C'est, en réalité, un démon si jovial et imperturbable en permanence qu'il en gagne un côté effrayant. Allez au-delà de sa façade certes désagréable et pathétique mais au moins docile, et vous découvrirez un être que rien n'effraie, qui est capable de mettre en place les plans les plus étranges et tordus pour arriver à ses fins. Parfois c'est complètement fantaisiste, mais... ça marche.

Idell est versatile, Idell est lunatique ; un jour vous le verrez mielleux et suave, excentrique et agréable, fascinant et hypnotique, d'autres il s'amusera comme un enfant dans un tas de feuilles mortes, riant comme le pire des gosses d'une chose absurde, et d'autres... disons qu'il a conservé un certain aspect violent et traître. Que cela vienne de sa nature dépourvue de remords, de son aspect impulsif et imprévisible, ou de son vécu chaotique et porté sur la violence, le meurtre et la domination, on l'ignore. Ce qui est certain en revanche, c'est qu'il aura parfois tendance à se retourner contre vous... à vous poignarder dans le dos, si ça l'arrange ou l'amuse. Il a un côté terriblement violent et il lui manque un coeur pour tenter de les réprimer. Il est comme ça, Idell ; c'est le chaos incarné par un être guilleret, le genre de personnes qui fredonne un air joyeux aux paroles inquiétantes lorsqu'il vous achève, un Pokémon qui, malgré son rang, sera aux premières loges pour voir le monde brûler.




Oh you'll probably go to Heaven, please don't hang your head and cry~
Vous trouverez rarement plus agréable à voir. Pas qu'il soit un Pokémon majestueux ou puissant, loin de là ; en vérité, il est plus mignon qu'autre chose. Relativement petit pour son espèce, il n'atteint certainement pas le mètre, bien qu'il soit peu prudent de le lui faire remarquer. Le Nymphali n'en est pas faiblard pour autant ; si, généralement, c'est le dos voûté et la mine hagarde qu'on l'aperçoit, il est capable de faire preuve d'une souplesse surprenante. Les cyniques y verraient là des réflexes acquis à force de se faire frapper par ses maîtres, et ses capacités en esquive ne seraient venues qu'à force de fuites, mais si il ne niera pas, il ne confirmera pas non plus de telles affirmations. Ses pattes sont étonnamment musclées pour un Pokémon se son acabit, et cette petite chose fragile à qui l'on confie des tâches mineures pourrait sembler un peu trop physique pour un oeil très observateur, mais en général, peu remarquent de tels détails. Sans compter que tout cela pourrait venir de son travail d'esclave, au même titre que les étranges cicatrices qui apparaissent parfois sous son pelage ; qui sait quel genre de maîtres ingrats il a eus par le passé ? Il restera silencieux à ce sujet. Peut-être que cette pauvre petite chose ne veut pas en parler.

Cette force physique assez singulière mise à part, le Nymphali sait être élégant et est plutôt soigné pour quelqu'un de son rang. Certes c'est un Inférieur, mais il n'en tient pas moins à soigner son pelage rose et blanc qui fait sa fierté. Aussi ses pattes, bien que prenant une teinte étrange par moments – sûrement le travail... – sont-elles souvent reluisantes de propreté malgré les sols immondes qu'il foule chaque jour. Vous pourriez lui trouver un petit côté snob et hautain de prime abord mais ses mèches rebelles et son attitude assez pataude et maladroite vous en dissuaderont vite. Disons juste qu'il se plait à avoir l'air de quelque chose, en bonne fée qu'il est. C'est quelqu'un de très expressif ; les mouvements de sa queue, de ses grandes oreilles roses, de ses rubans vous mettront vite la puce à l'oreille quant à son état s'esprit, qu'ils traînent lamentablement sur le sol ou s'agitent de manière joyeuse. Ou bien peut-être son grand regard cyan ? De vrais saphirs (ou de vrais yeux de Mimitos, diraient les cyniques), à l'expression amicale et affable. Bien que... parfois, ceux-ci prennent une lueur inquiétante. De même que ses rubans semblent prêts à vous saisir de manière insidieuse, telles des ombres prêtes à vous engloutir avec elles. Peut-être que parfois, son sourire, ses muscles tendus vous mettront mal à l'aise l'espace d'un instant. Vous vous direz peut-être, sans doute même, que vous avez rêvé, que Idell n'aurait pas eu ce genre d'expression, de gestes. Qu'il n'aurait sorti ni les griffes ni les crocs et que la lueur de cette attaque qu'il préparait dans votre dos n'est que le fruit de votre imagination.

Vous êtes très doué pour vous mentir à vous-même, je dois dire.




No wonder why my heart feels dead inside…
 

Histoire en résumé :
- Né dans une famille d'Evolitions noble.
- Rencontrera son demi-frère Pyroli, Uriel, vivant dans la pauvreté.
- Il ira au bal de Primera où une grande partie de sa famille mourra. Il sera capturé puis vendu comme gladiateur.
- Réussira à survivre en étant manipulé par les pouvoirs psychiques de Cassandre, sa maîtresse odieuse, perdant le contrôle de son corps. Il gardera quelques séquelles mais deviendra très puissant, et évoluera en Nymphali.
- Sa famille disparaitra lors d'un incendie. Il réussira à fuir à temps.
- Il rencontrera Névrose, un Mistigrix un peu voyou, avec qui il collaborera et vivra une vie d'errance et de bohème. Plus tard, Névrose disparaitra lors d'une mission.
- Il sera arrêté injustement par les Helhounds sur un malentendu. Il tombera fou amoureux d'une garde au Camp Alpha, Socrate, avant d'être pris par un maître qu'il sert loyalement.

Royaume de Primera, il y a quelques années de cela. L'époque était prospère pour une certaine famille noble du royaume : composée essentiellement d'Evolitions, car ils aimaient bien garder une certaine pureté dans le sang, en bons snobs, elle avait une certaine influence tout en demeurant discrète pour éviter d'attiser la convoitise d'éventuels envieux. Shara, Phyllali de son état, était on ne peut plus fière et satisfaite de cette vie. La demoiselle menait une vie de farniente et de fastes. Etant l'aînée de sa fratrie, elle était certaine de pouvoir accéder à la tête de la famille une fois ses géniteurs achevés par les méfaits du temps et de la maladie. Ce fut assez rapidement qu'on lui suggéra un mariage arrangé avec un Aquali – Njörd était son nom. Lorsqu'on lui proposa de le rencontrer, elle haussa les épaules. L'important à ses yeux était sans doute les intérêts de cette alliance, en l'occurrence, le titre et l'argent. Shara avait toujours été une immense cynique ; indifférente à tout ce qui n'était pas dans ses intérêts, opportuniste employant de ses charmes avec une froideur peu commune, c'était quelqu'un de calculateur depuis toujours, peu expressive et morne. Une vraie reine des glaces qui ne ressentait pas la moindre envie d'être agréable, à moins que les conditions sociales ne l'exigent, et que la morale effleurait peu. Pas qu'elle n'avait pas de coeur, disons simplement que son empathie et son intérêt envers les autres Pokémon étaient... des plus limités. Elle était trop supérieure, trop intelligente, trop glaciale pour se soucier de qui que ce soit d'autre qu'elle-même. Aide-toi, et le ciel t'aidera, comme disait le proverbe. On n'avait jamais mentionné une seule fois qu'il fallait aider les autres pour attirer à soi les grâces d'Arceus.

Njörd fit la connaissance de cette Phyllali un soir d'automne, devant rendre visite à sa future famille dans le manoir forestier qu'ils habitaient. La beauté des lieux l'impressionna lorsqu'il arriva ; du lierre grimpait sur les murs de pierre grise qui semblait avoir des millénaires, les feuilles vermeilles des arbres tombaient sur ses écailles cyan et le tapis de feuille morte crissait sous ses pas, lui arrachant un sourire amusé. Son entrée dans la demeure, bien que sommairement décorée, fut très agréable également et l'ambiance chaleureuse qui émanait des lieux l'attirait irrésistiblement. La famille de sa fiancée, d'ailleurs, était tout aussi agréable avec lui, et si tous n'avaient pas pris la peine de l'accueillir (notamment parce que Shara n'avait aucune envie de les voir et leur avait sommé de ficher le camp de son manoir), il passa un bon moment en leur compagnie. Puis vint la Phyllali. Outre son retard indécent, elle ne prit pas la peine de le saluer convenablement et insista en premier lieu sur les termes de leur contrat. Sans même le vouvoyer une seule fois (ils n'avaient pas élevé les Groret ensemble, mais ils allaient être mariés, pas besoin de faire de manières comme si il la courtisait), elle expliqua très clairement ce qu'elle désirait et ce qu'elle était prête à faire en échange. Chaque intervention de l'Aquali confus provoquait, au choix, une remarque acerbe et sarcastique, un reniflement moqueur ou un soupir de lassitude. Autant dire que le Pokémon eau, sensible, timide et relativement fleur bleue... reçut une véritable douche froide. Leurs rencontres futures, leur vie commune n'arrangèrent guère les choses ; et le manque d'empathie flagrant de le demoiselle, personne qui côtoyait le plus Njörd, ne faisait qu'enfoncer celui-ci dans une profonde mélancolie. Réduit à l'état de loque invisible exécutant ce que sa femme ne pouvait faire seule faute de temps, et de décoration chez qui pomper des Poké à l'occasion, il passa du jeune Pokémon joyeux et doux à un fantôme hantant les pièces vides du manoir.

Ce fut de cette union que naquit Idell. Dans un tel cadre où l'amour et les sentiments n'étaient que factices et prétextes à s'enrichir ou se maintenir dans l'échelle sociale, on aurait pu penser que jamais ce petit Evoli ne deviendrait un beau Nymphali. Et pourtant... Idell n'était ni tout à fait comme sa mère, ni identique à son père. Second de la portée, il possédait deux frères et une soeur, tous bien plus proches de leur paternel que de Shara, qui les ignorait pas mal du moment que leur éducation était faite selon sa convenance. Mais Njörd commençant à s'absenter de plus en plus durant leur enfance à tous, force est d'admettre que les enfants vécurent plutôt ensemble qu'avec le reste de leur famille. Idell n'était pas le pire, ni le meilleur. Son aîné avait par exemple un comportement sanguin qui tranchait avec son calme paisible, et sa soeur était bien plus douce et aimante. Lui... lui était ce genre d'enfants du milieu qui ne posait pas vraiment de souci, qui donnent un coup de main de temps à autre et avec qui on adore passer du bon temps, pour la simple raison qu'il ne sera jamais ennuyeux.

Il n'était pas chromatique ; son pelage brun était des plus banals et il lui faudrait pas mal de temps avant de se faire des cheveux gris, en vérité. Et la seule brillance de son pelage n'était pas issue de ses gènes, mais bien du soin qu'il portait à son apparence. Eh oui, un vrai petit prince. Si il affichait en effet un comportement docile et sensible comme son Aquali de père... il n'en demeurait pas moins assez arrogant. En cela, c'était celui qui avait hérité le plus des traits de Shara, et si personne ne le remarquait vraiment, quelques rares personnalités particulièrement perspicaces s'en rendaient compte. A commencer par Shara elle-même qui, comprenant la manière de penser de ce rejeton étrange, arrivait à maintenir une entente cordiale avec lui (même Njörd en fut abasourdi). Elle songeait d'ailleurs à lui laisser les droits de succession de la famille, puisque Idell... faisait preuve d'un esprit très vif et pratique. C'était l'enfant parfait pour cette mère dépourvue d'affection.

Seulement, il y avait quelques aspects... troublants chez lui, venant salir ce si joli tableau de sa personne. Sa rationalité et son calme n'étaient que des façades et on le voyait parfois adopter des comportements assez étranges. C'était avec sa jeune soeur qu'il passait le clair de son temps, et la petite était fière de ce grand frère si prévoyant, doux et jovial. Seulement... son attitude atteignait parfois une excentricité troublante. Cet étrange regard lorsqu'ils se battaient pour de faux, pour s'entraîner. Comme si ça le fascinait. Ces éclats de rire lorsqu'il commettait un méfait parfois cruel pourtant – il avait déjà brisé les pattes de l'esclave préféré de sa soeur, en le faisant glisser dans les escaliers. Il avait succombé à ses blessures quelques jours plus tard. Lorsqu'elle lui avait demandé si l'Inférieur lui manquerait, il n'avait pas répondu. Cet air froid qu'il affichait toujours face aux drames et à la mort... il lui rappelait tellement maman. Et l'Evoli n'aimait pas maman.

Et pourtant il brillait. Comme un rayon de soleil, parce qu'il était doué en tout, parce que le monde se pliait à ses volontés. Il avait le talent, le charisme, la vivacité d'esprit. De quoi d'autre aurait-il eu besoin ? De chance peut-être. Mais pour quelqu'un qui aurait un vécu si chaotique, il allait... s'en sortir admirablement bien, tel un éternel rescapé des foudres du Karma.

Mais revenons à sa jeunesse. Malgré les enseignements que lui réservait Shara, celle-ci étant des moins... sociables, il gardait une bonne part de temps libre. Aussi l'Evoli sortait-il souvent dans les bourgs alentours, en compagnie d'un de ses frères – Thane et Frey – ou de sa soeur, Evra. Cette dernière étant assez timide et fragile (et, surtout, la victime préférée de Miss Fortune), il était souvent chargé de l'accompagner. Celle-ci avait la désagréable manie de s'extasier devant tout ce qu'elle voyait – il n'avait jamais vu quelqu'un s'exciter autant pour un manteau de lin – mais il se prenait au jeu, ricanant d'un air amusé en la voyant. Parfois ils se jetaient sur les nourritures étranges que ramenaient certains marchands de contrées éloignées, croquant dans des gelées exotiques sans se retenir de recracher les plus mauvaises ; parfois ils s'amusaient dans la forêt, lieu à l'époque relativement tranquille malgré quelques dangers dont le jeune Evoli, quoiqu'assez faiblard, avait vite appris à se défendre. Le talent de cette espèce étant la Fuite, autant dire qu'ils en abusaient autant que possible.

Avec Thane, c'était différent ; c'était la compétition entre l'aîné et son cadet et c'était souvent ensemble qu'ils s'entrainaient au combat. Pas que Idell ait grand chose à craindre de sa part au niveau intellectuel ; bien qu'un beau petit bourge également, Thane avait le mérité d'être simple à comprendre et de ne pas se compliquer la vie. Ce véritable hédoniste profitait de la vie au maximum et n'avait guère d'autre prétention ; combattre pour l'amusement, avoir les meilleures nourritures (parfois raflées sous la table ; il avait appris ça des esclaves de la demeure qui profitaient de morceaux bien gras abandonnés par les maîtres de maison), vivre confortablement dans le luxe qui lui avait été donné à la naissance. C'était encore autre chose avec Frey. Pragmatique et malin, quoique frêle, l'Evoli, chromatique, avait une âme de poète et un égo très mal placé également. Ils restaient souvent à débattre au coin du feu en hiver, de sujets variés et étranges. Et si Frey déballait ses plus beaux arguments, il finissait souvent vexé par la répartie acerbe et les changements d'humeur et d'opinion intempestifs d'Idell.

"Mais Idell, devenir Mentali serait le meilleur choix, les pouvoirs psychiques ont une portée et une discrétion qui les rend plus qu'utiles, sans compter la lévitation et les capacités intellectuelles accrues. Et je dois admettre que le vert m'irait bi—
- EH, LE FUTUR MENTHE-A-L'EAU, T'AS VU LE RICOCHET QUE J'AI FAIT ?
- Oh, ciel..."

Frey était un peu sa petite soeur n°2 et si il était profondément exaspéré par le comportement de son aîné, force est d'admettre qu'ils étaient souvent fourrés ensemble et s'entendaient plutôt bien. Ils parlaient souvent de leur évolution d'ailleurs, le sujet par excellence dans la famille puisqu'ils avaient tous... une large gamme de choix, à dire vrai. Acheter les pierres correspondantes, lorsqu'il en était question, était rarement un problème. En revanche, pour d'autres types d'évolution, c'était une autre paire de manches. Le choix de Frey était fait depuis longtemps et il évitait de sortir la nuit, non seulement par peur du noir (qu'il n'admettrait jamais) mais également pour être certain de ne pas devenir autre chose. Il faisait attention à la moindre pierre qu'il foulait, afin d'être vraiment sûr de devenir un chat au pelage vert douteux. Ce fut le premier à y parvenir, car malgré son manque d'expérience en combat, l'affection que sa famille, dont il était très proche, lui accordait porta finalement ses fruits. Vint ensuite Thane, qui évolua en fier Voltali, puissant et musclé.

Le tout sous le regard indifférent voire exaspéré de Shara et de Idell.

Tout comme Evra, Dell se moquait bien d'évoluer. Le combat ne l'avait jamais intéressé plus que cela, et qu'il reste Evoli ou non, il serait nain, donc bon. Ca ne faisait pas une grande différence à ses yeux ; tout au plus aurait-il une fourrure moins fournie qui le laisserait geler lors de rudes hivers. En revanche, il en profitait beaucoup pour imiter sa soeur et se faire passer pour elle. En effet, bien qu'il ait une voix peu commune – aiguë et étrange, elle semblait résonner dans sa gorge – il suffisait de monter de quelques octaves pour avoir un ton assez similaire à celui d'Evra – rajoutez le bégaiement et on n'y voyait que du feu, entre deux Evoli nobles et petits au possible, la différence était dure à faire. C'est de cette manière qu'il apprit, rapidement, à glaner des informations auxquelles seule la lady brune avait accès. Ce fut notamment le cas lorsque son père, qui au fil des ans devenait de plus en plus terne et épuisé, l'avait emmené voir un certain Uriel. Idell n'avait pas trop compris de qui il s'agissait au départ ; aussi, curieux, il avait docilement accepté d'accompagner l'Aquali pour voir "ce cher Uriel".

Le crépuscule commençait à tomber sur le bourg bordant la forêt. De petites maisons mal conçues, loin du luxe du manoir, très sommaires et tombant en ruines, autant dire qu'Idell fut très dépaysé. Pas que ça le choquât cela dit ; en vérité cette misère ne lui faisait ni chaud ni froid. Il voyait les branches délabrées comme de formidables balançoires (si seulement il avait eu des rubans pour s'y accrocher, à l'époque, il aurait bien détruit une habitation), les clochards comme des sujets intéressants. En d'autres termes, se retrouver au milieu de ces pouilleux ne l'effraya guère, même si il tenta de maintenir les apparences en mimant la fragilité de sa jeune soeur, ses regards effrayés et ses sursauts ridicules.

C'est alors qu'il apparut. Un petit Pyroli, encore jeune en apparence, du genre ayant à peine évolué. Pataud, timide, maladroit, voilà l'impression qu'en eut aussitôt Idell ; pourtant son regard cyan lui rappelait quelque chose. Celui de Njörd, et le sien lorsqu'il apercevait son reflet dans une flaque quelconque. Suite à quelques mots échangés à voix basse avec l'Aquali, Uriel lui demanda de les laisser seuls. Non sans un haussement d'épaules las, le père tourna les talons, retournant sur ses pas, prêt à attendre "Evra" un peu plus loin. Dès qu'il fut hors de vue, le Pyroli sauta sur Idell, et celui-ci, n'ayant pas vu le coup venir, tomba au sol à la renverse. Un regard un poil menaçant mais plus confus qu'autre chose croisa le sien. Idell, lui, demeura calme au possible ; il arrivait même, alors que son adversaire aurait pu lui lacérer le ventre de ses griffes noirâtres, à afficher un sourire simplet et... un regard terriblement fixe et dérangeant. Uriel ne résista pas et détourna le regard.

"Tu... n'es pas Evra. Qui es-tu ?"

Il était au moins plus perspicace que Njörd. Ou son père était-il trop désespéré pour oser regarder le fruit d'une union maudite en face ? Après tout il n'était qu'une coquille vide et triste, si triste qu'Idell aurait presque eu de la peine pour lui. D'un ton calme au possible, il répondit, sans mentir :

"Idell. Frère d'Evra. Enchanté."

Uriel avait semblé réfléchir un instant. Suite à quoi il avait déclaré que dans ce cas, ils étaient tous deux frères également, en quelque sorte. Sur le coup, Idell ne comprit pas vraiment comment un tel type pouvait être lié à lui d'une quelconque manière, mais la réalisation vint assez rapidement. Ainsi son fantôme de père avait eu un autre enfant ? Voilà qui était fâcheux. On aurait pu faire un joli scandale à ce sujet et si il n'avait pas eu une once de respect pour sa mère (et si les droits de succession n'étaient pas entre ses pattes), il l'aurait bien hurlé sur tous les toits. Mais Idell n'en fit rien, et décida plutôt d'interroger le Pyroli. Celui-ci expliqua brièvement qu'il était tombé fou amoureux de sa mère, et les avait aidés à subsister lorsqu'il était né. Et puis elle était morte d'une maladie quelconque. Les infections étaient communes vu leurs conditions de vie, une bête égratignure pouvait prendre une tournure dramatique parfois. Alors les épidémies, n'en parlons pas...  Uriel avait dit ça sans trop de mélancolie. Même si il aimait manifestement sa mère, il avait l'air d'un habitué des tragédies. Oh, pauvre chou.

Les deux avaient un peu discuté. Uriel s'était inquiété de savoir si Idell allait révéler son existence ou non, mais l'Evoli l'avait rassuré sur ses intentions ; il n'allait rien faire. Au contraire, ce cher Uriel avait l'air fort intéressant, et il avait hâte de le revoir. Le Pyroli ne savait trop quoi en penser ; il était heureux de voir que son demi-frère était si conciliant et jovial, mais son comportement trop extraverti avait tendance à l'exaspérer. Enfin, il n'était pas en position de se plaindre ; les sarcasmes et les remarques "innocentes" de l'Evoli, bien que blessantes, lui laissaient rarement un désir de répliquer de manière aussi acerbe. Il n'avait jamais été très... actif et vif, disons.

"Tu es vraiment faible, Uriel~"

... Alors il serrait les dents.

Les années passèrent et ils se revirent à plusieurs reprises, secrètement cette fois. Les gens du coin commençaient à bien connaitre Idell. Ou plutôt... à connaitre ce côté "noble prince" qu'il affichait en général, seul son frère avait l'immense privilège de subir ses pires côtés. Aussi tout le monde était convaincu qu'il était comme un ange sauveur qui les sortirait de leur misère, entre autres parce qu'il leur apportait de l'argent à foison. A la base, c'était uniquement pour les éloigner, les payer en échange de sa tranquillité. Aussi ils se précipitaient dessus et ne l'ennuyaient pas, ne demandaient rien à ce fragile petit noble. Puis il avait continué, trouvant leur soif d'argent très amusante. Les voir se précipiter sur cette maigre pitance était hilarant, ils se battaient même parfois pour quelques piécettes !

"Tu ne devrais pas faire ça, Idell.
- Tu en veux plus ?
- N-non, je...
- Parce que je peux t'en donner plus, hein. J'ai des réserves. D'ailleurs, Evra m'a offert un joli collier l'autre jour !"

En vérité il l'avait volé, mais ça, Uriel n'était pas censé le savoir. De toute manière, il le lui aurait pardonné ; les deux jeunes s'entendaient à merveille malgré leurs évidentes différences. Et même si il était parfois étrange, Uriel appréciait son demi-frère et sa joie de vivre constante. D'ailleurs, un jour, il arriva plus jovial encore que d'habitude, son petit sourire comme toujours fixé aux lèvres. Il avait une grande nouvelle à lui annoncer ; la Reine elle-même organisait un bal auquel la famille serait convié. Uriel avait ricanné nerveusement, et sur le coup, Idell ne comprit pas vraiment pourquoi... aussi il s'expliqua. Lui avait à peine trouvé un travail correct qui lui permettrait de vivre, et voilà que l'Evoli se ramenait pour annoncer qu'il allait rencontrer le gratin de Primera.

"Tu n'as qu'à venir."

Ce n'était pas correct, répliqua le Pyroli, et il ne se laissa pas tenter malgré les divers plans qu'Idell proposa pour qu'il s'infiltre à la soirée. Qu'il s'agisse de passer par les meurtrières du palais lorsque personne n'était là, de se faire passer pour un invité tombé mystérieusement malade pour l'occasion ou de se déguiser en travailleur venu servir les invités ou encore en musicien, aucune de ces alternatives ne séduisait le Pokémon feu. Idell gonfla les joues. Il était vraiment difficile, celui-là.

"Laisse... tu me raconteras tout ça plus tard."

Une légère amertume était audible dans sa voix, mais Idell l'ignora complètement. Si il disait ne pas vouloir venir, qu'il se débrouille. Ce n'était pas comme si il n'avait pas proposé de l'aider, certes via des procédés peu légaux et conventionnels. Alors il s'y était rendu seul. Enfin, "seul"... bien entendu, toute la famille était présente. Pelage lustré, accessoires à la mode de l'époque, tous étaient parés pour briller au bal. Si leur mère était restée du côté des mets pour éviter toute cette détestable foule, Idell, lui, jonglait entre les cavalières, accompagnant tantôt une demoiselle solitaire, tantôt sa soeur délaissée et trop timide pour aborder quiconque, tantôt un Lipputou mûr mais suffisamment riche et connu pour être une relation intéressante. Il souriait, abandonnant les coeurs esseulés après une danse ou deux ; et Njörd, toujours aussi frêle, le regardait un petit sourire aux lèvres.

"C'est drôle. Tu me rappelles ta mère."

Sourire brisé, en l'occurrence, auquel l'Evoli ne répondit que par une expressions toujours aussi joviale... et un rictus en coin. Il ne voyait pas de quoi il voulait parler, voyons. De toute manière, sa mère était la personne la plus intéressante qu'il connaissait, avec ce si amusant Uriel. Et ce n'était pas cet être brisé et pitoyable qu'était l'Aquali qui allait le dissuader de continuer dans cette voie. Ce n'était pas comme si il avait des remords en le voyant souffrir chaque jours à ses côtés, pas vrai ?

Puis ils arrivèrent. Les Rénégats.

C'était trop beau, pas vrai ? Cette soirée magique ne pouvait se conclure que par un chaos et une terreur équivalents. Et l'attaque surprise de ces Pokémon sanguinaires et violents était la conclusion parfaite. La fin d'une ère. Et la fin d'Idell.

... Du moins c'est ainsi que les choses auraient dû se dérouler.

La foule criait, hurlait, se débattait dans la grande salle, les ennemis les lacéraient de coups et usaient de leurs armes autant que possible. Aucune loyauté, aucun répit ; c'était la guerre, pas une promenade de santé. Hélas, Thane n'avait jamais connu que les combats loyaux et nobles, les sports qu'on lui enseignait ; il fut rapidement mis à terre sous les yeux de son cadet. Frey ne succomba pas mais parvint à s'échapper à temps, usant de ses pouvoirs psychiques pour semer la confusion et partir. Il était couard, mais suffisamment intelligent pour comprendre ce qu'il fallait faire... Evra ? Pauvre faiblarde qui, merci à la sélection naturelle, allait rapidement mourir de toute manière. L'Evoli eut le cou brisé, fut l'une des premières à tomber. Quant à Shara... Les souvenirs de Idell sont encore flous à ce sujet, mais il se rappelle clairement avoir vu son sang versé, ses pattes inertes et d'un rouge sinistre.

Le rouge... ça tranchait bien avec le Cyan de ses yeux.

Ne restaient que les plus forts et braves, ainsi qu'une pile de cadavres jonchés ça et là. Un carnage. Une horreur. C'était un miracle que Njörd ait survécu... celui-ci se retrouva rapidement aux côtés de son fils, n'osant le quitter du regard pour ne pas se perdre dans ce chaos.

"Qu'est-ce que tu fixes comme ça ?"

Les ennemis. C'était ça qu'Idell regardait avec insistance. Ils étaient barbares, aucune finesse, mais au moins certains semblaient s'amuser, et ce spectacle sanglant avait quelque chose de... distrayant. Sentir son coeur battre la chamade, lui qui n'avait jamais rien connu d'autre qu'un calme paisible et imperturbable, ça... avait quelque chose de curieux. Pas agréable, personne ne se réjouissait d'un massacre, mais curieux et intéressant. Tout comme la mentalité de leurs ennemis. Oh, Idell n'était pas comme eux ; je vous l'ai dit, il avait une certaine classe et un savoir-vivre digne d'un noble. Jamais il ne tremperait dans le sang par amusement.

Mais il comprenait.

Et ça... cette scène... très étrangement, ça ne le dégoûtait pas plus que cela. Tout au plus, elle lui arrachait un vague haut-le-coeur.

Il n'avait pas combattu. Il ne s'était pas jeté sur eux, il avait juste guetté une ouverture pour s'en aller d'un pas tranquille, un sourire narquois aux lèvres. Nidoking, Rhinoféros, Diamat... tant de Pokémon reconnus pour leur violence étaient de l'autre côté de l'échiquier, et pourtant ils faisaient plus rire Idell qu'autre chose avec leurs mouvements désorganisés et leurs cris d'animaux.

"... Arrête de sourire."

L'Evoli n'entendit pas son père mais le Carmache, oui. Et il se précipita aussitôt sur Idell... qui esquiva d'un simple pas sur le côté. En se plaçant derrière Njörd. Celui-ci fut aussitôt tranché par les griffes du dragon, en plein poitrail. Sa queue sanglante pendouillait lamentablement après le second coup, quand Idell s'en allait en trottinant, profitant de ses talents naturels en Fuite.

"Tu... es... une aussi belle saloperie qu'elle."

Nouveau sourire de la part d'Idell. Ses plaintes ne l'attendrissaient pas, et l'Evoli disparut d'un pas nonchalant. Jusqu'à... ce qu'on le saisisse par la peau du cou, littéralement, le soulevant de terre. D'un air agacé, il fixa celui qui venait de l'attraper, montrant les dents. Qu'est-ce qu'il lui voulait ? Ne pouvait-il pas sortir d'ici avec panache, comme ses plans le voulaient ?

Le Rhinoféros ricana, disant qu'il avait l'air hargneux, et qu'avec un peu de chance même une crevette comme lui ferait un bon combattant. Si ça lui disait ? L'Evoli haussa les épaules en disant que ça ne lui déplairait pas. De toute manière, il avait clairement compris que c'était accepter ou mourir la gueule ouverte comme son stupide, ennuyeux paternel.

Alors il fut emmené. Où ? Vers une marché à esclaves. Monsieur le Rhinoféros, dont Idell ne se rappelle pas le nom aujourd'hui, était apparemment spécialisé dans ce commerce particulier, et il se retrouva rapidement en cage.

"Gladiateurs en devenir ! Ils ont de la force, de la hargne, du potentiel ! Approchez donc si vous n'avez pas peur d'être mordus !"

Ses talents en matière de publicité étaient déplorables, songeait Idell dans son coin. Mais il jouait le jeu ; il savait qu'il valait mieux éviter de jouer les faibles martyrs lorsqu'on était venu pour se battre dans une arène. Aussi c'était l'air hagard qu'il fixait les passants, crachant et grognant sur ceux qui se penchaient sur lui. Pas parce qu'il était un abruti violent ; non, en plus de vouloir être pris avant de crever de faim dans cette cage, il trouvait ça assez amusant de pouvoir embêter son monde sous prétexte de paraitre aggressif.

Il lui sembla passer des mois dans cette prison. Et pourtant on le prit, en vérité, assez rapidement ; ce fut une demoiselle, Mistigrix nommée Cassandre, qui fut intéressée par sa personne. Son petit sourire suffisant, ses manières beaucoup trop élégantes et ses rictus méprisants le dégoûtèrent aussitôt. Mais bon, il était si sociable qu'il n'arrivait même pas à détester les personnes horribles. En vérité il s'entendait bien avec, pour peu qu'ils soient du même rang que lui, comme avec sa mère... le truc qu'il avait omis de prendre en compte, c'était qu'il était désormais esclave et qu'elle ne se gênerait pas pour lui faire regretter jusqu'à sa naissance.

Elle lui somma de le suivre et l'accompagna jusqu'à sa demeure. Et là où les grandes maisons et le faste des nobles étaient autrefois familiers aux yeux d'Idell, il était désormais ici en étranger. A peine nourri, cloîtré dans des pièces qui ne lui semblaient pas si insalubres à l'époque où il ne les voyait que comme des salles de jeux dans lesquelles se cacher pour être certain de ne pas être retrouvé par ses frères, il n'avait plus qu'un objectif, celui de nombre de Pokémon, un sort qu'il n'avait jamais connu : survivre. Survivre à tout prix était son seul but.

Et pourtant, trouvez ça étonnant ou non, mais il comprit très vite.

Oh, bien sûr, au départ, il trouva ça injuste. Pensez seulement à l'entrainement ; on le lâchait dehors pour participer à des combats de rue qui amusaient fort ses maîtres, lesquels ne devaient bien entendu pas être blessés. Lui qui avait déjà utilisé des boucliers vivants, il se retrouvait dans ce rôle ingrat et ne pouvait s'en déloger. Ca aurait été, bien entendu, si il n'avait pas eu de tels maîtres.




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Idell

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MessageSujet: Re: Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell   Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell EmptyJeu 11 Fév - 23:48




No sir, by the way, what the hell are morals ?

Âge : Il... ne s'en souvient pas le moins du monde.Sexe: Avec plaisir.
Originaire de:Aizora, cette terrible, merdique Aizora.
Groupe : Inférieur… 'Fin, tout dépend du point de vue.
Rang: Pauvre esclave maltraité... et aussi plein d'autres trucs à côté, mais chuut, à moins de payer en or et avec votre silence, on gardera ses activités secrètes.
Titre de notoriété: Ca va de "larbin" à "saloperie démoniaque bonne pour l'Enfer".
Arme: Des rubans trop kawaii... pour t'étrangler. Selon les moments il peut entrer en possession de différentes armes (comprenez par là : si il arrive à en voler), mais ne peut pas porter de choses trop lourdes, malgré sa force. Il est bien plus habile avec son propre corps et sa force n'est pas négligeable de toute manière. Aussi surprenant que cela puisse paraitre.
Origine de l'avatar : Me, myself and I~



It's cold and hard and petrified…  
En résumé :
• Naturellement brave, mais a appris à courber l'échine > Aurait pu être un héros mais les circonstances l'en empêchent – Amical – Poli – Obéissant – Râleur – Sanguin – Intelligent mine de rien – Sympathique au possible – Assez mignon mais il est peu prudent de le lui faire remarquer – Emotif – Doux •
• Tendances sociopathes/psychopathes > Impulsivité, manque de remords, attachement très limité voire inexistant se bornant à de l'intérêt pur – Jovial- Rit d'un rien (de trucs totalement puérils à la douleur, qu'elle soit sienne ou non) – Imperturbable – Violent – Versatile – Arrogant, a toujours des attitudes de petit prince classy – Fourbe et intéressé – Profondément égoïste – Ne pense quasiment qu'à son amusement personnel – Absolument pas loyal – Chaotique – Bon acteur, capable d'imiter à merveille des larmes de crocodile – Assume plus ou moins le fait d'être un connard, a du mal à saisir les conséquences dramatiques de ses actes cela dit – Sarcastique, il a aussi un humour douteux – En fait, c'est une explosion de paillettes qui veut ta mort. •


Idell est un Nymphali relativement... pathétique. Il est de ces personnes qui plient l'échine certes en grognant, mais qui finissent tout de même par exécuter tout ce qu'on leur demande par crainte de la mort ou de représailles. En cela, le rôle d'esclave lui sied à merveille ; qu'importe ce que vous lui demanderez, qu'importe ses craintes apparentes et ses principes, il finira par vous obéir, en bon faible qu'il est. Si vous souhaitez qu'il trempe ses pattes dans la crasse comme dans le sang, il le fera, parce qu'il n'a pas le choix, parce qu'il préfère faire subir aux autres que subir soi-même. C'est une personne affable et polie qui a tout du héros déchu ; il aurait pu être un brave Résistant luttant pour le Bien, il aurait pu être un aimable Vagabond aidant qui croisait son chemin, mais il se retrouve à faire le sale boulot pour des maîtres ingrats. Il est assez émotif et, si il essaie de garder un masque de sympathie et de soumission apparente, c'est sans gène qu'il vous fera, parfois, des reproches, non sans râler allègrement. C'est un sanguin malgré ses airs doux, quelqu'un qui peut facilement exploser sans que ce soit pour autant très menaçant, un type courageux qui affronte ses peurs aussi.

Comprenez bien qu'il ne veut pas être là non plus. Ce statut ne lui convient guère, à lui qui a pourtant l'âme d'un roi – que dis-je, d'un roi, pourquoi pas d'un dieu ? Et encore, qu'est-ce qu'un dieu pour quelqu'un qui ne croit en rien comme lui ? Idell est en effet d'une arrogance rare et si il le cache bien sous des airs modestes, c'est une sombre saloperie sérieusement convaincue qu'elle est meilleure que tout le monde. Pas qu'il s'en vante cela dit ; ce serait idiot, ce serait être aussi idiot que les gens qui l'entourent. Mais ce n'est pas le trait le plus proéminent chez lui. Il est extrêmement malin, et en profite largement. Son état d'esclave ne l'enchaîne presque plus depuis qu'il a appris à en tirer parti ; lorsqu'on est insignifiant, lorsqu'on est inoffensif et mignon comme lui, on apprend vite à ne faire la courbette que pour sauver les apparences. Il a appris à avoir des affaires louches qu'il tient secrètes, il cache son argent gagné malhonnêtement via des stratagèmes étranges, fait mine de se contenter de restes alors que son palais réprouve tout ce qui n'est pas un mets fin digne d'un noble. Parce qu'Idell sait vivre, mine de rien ; s'entourer de saloperies comme lui ou apprendre aux gens trop naïfs comment fonctionne ce monde l'éclate au plus haut point. C'est, en réalité, un démon si jovial et imperturbable en permanence qu'il en gagne un côté effrayant. Allez au-delà de sa façade certes désagréable et pathétique mais au moins docile, et vous découvrirez un être que rien n'effraie, qui est capable de mettre en place les plans les plus étranges et tordus pour arriver à ses fins. Parfois c'est complètement fantaisiste, mais... ça marche.

Idell est versatile, Idell est lunatique ; un jour vous le verrez mielleux et suave, excentrique et agréable, fascinant et hypnotique, d'autres il s'amusera comme un enfant dans un tas de feuilles mortes, riant comme le pire des gosses d'une chose absurde, et d'autres... disons qu'il a conservé un certain aspect violent et traître. Que cela vienne de sa nature dépourvue de remords, de son aspect impulsif et imprévisible, ou de son vécu chaotique et porté sur la violence, le meurtre et la domination, on l'ignore. Ce qui est certain en revanche, c'est qu'il aura parfois tendance à se retourner contre vous... à vous poignarder dans le dos, si ça l'arrange ou l'amuse. Il a un côté terriblement violent et il lui manque un coeur pour tenter de les réprimer. Il est comme ça, Idell ; c'est le chaos incarné par un être guilleret, le genre de personnes qui fredonne un air joyeux aux paroles inquiétantes lorsqu'il vous achève, un Pokémon qui, malgré son rang, sera aux premières loges pour voir le monde brûler.




Lock the doors and close the blinds, we're going for a ride !
Vous trouverez rarement plus agréable à voir. Pas qu'il soit un Pokémon majestueux ou puissant, loin de là ; en vérité, il est plus mignon qu'autre chose. Relativement petit pour son espèce, il n'atteint certainement pas le mètre, bien qu'il soit peu prudent de le lui faire remarquer. Le Nymphali n'en est pas faiblard pour autant ; si, généralement, c'est le dos voûté et la mine hagarde qu'on l'aperçoit, il est capable de faire preuve d'une souplesse surprenante. Les cyniques y verraient là des réflexes acquis à force de se faire frapper par ses maîtres, et ses capacités en esquive ne seraient venues qu'à force de fuites, mais si il ne niera pas, il ne confirmera pas non plus de telles affirmations. Ses pattes sont étonnamment musclées pour un Pokémon se son acabit, et cette petite chose fragile à qui l'on confie des tâches mineures pourrait sembler un peu trop physique pour un oeil très observateur, mais en général, peu remarquent de tels détails. Sans compter que tout cela pourrait venir de son travail d'esclave, au même titre que les étranges cicatrices qui apparaissent parfois sous son pelage ; qui sait quel genre de maîtres ingrats il a eus par le passé ? Il restera silencieux à ce sujet. Peut-être que cette pauvre petite chose ne veut pas en parler.

Cette force physique assez singulière mise à part, le Nymphali sait être élégant et est plutôt soigné pour quelqu'un de son rang. Certes c'est un Inférieur, mais il n'en tient pas moins à soigner son pelage rose et blanc qui fait sa fierté. Aussi ses pattes, bien que prenant une teinte étrange par moments – sûrement le travail... – sont-elles souvent reluisantes de propreté malgré les sols immondes qu'il foule chaque jour. Vous pourriez lui trouver un petit côté snob et hautain de prime abord mais ses mèches rebelles et son attitude assez pataude et maladroite vous en dissuaderont vite. Disons juste qu'il se plait à avoir l'air de quelque chose, en bonne fée qu'il est. C'est quelqu'un de très expressif ; les mouvements de sa queue, de ses grandes oreilles roses, de ses rubans vous mettront vite la puce à l'oreille quant à son état s'esprit, qu'ils traînent lamentablement sur le sol ou s'agitent de manière joyeuse. Ou bien peut-être son grand regard cyan ? De vrais saphirs (ou de vrais yeux de Mimitos, diraient les cyniques), à l'expression amicale et affable. Bien que... parfois, ceux-ci prennent une lueur inquiétante. De même que ses rubans semblent prêts à vous saisir de manière insidieuse, telles des ombres prêtes à vous engloutir avec elles. Peut-être que parfois, son sourire, ses muscles tendus vous mettront mal à l'aise l'espace d'un instant. Vous vous direz peut-être, sans doute même, que vous avez rêvé, que Idell n'aurait pas eu ce genre d'expression, de gestes. Qu'il n'aurait sorti ni les griffes ni les crocs et que la lueur de cette attaque qu'il préparait dans votre dos n'est que le fruit de votre imagination.

Vous êtes très doué pour vous mentir à vous-même, je dois dire.




I won't deny I'm gonna miss you when you're gone…
 

Histoire en résumé :
- Né dans une famille d'Evolitions noble.
- Rencontrera son demi-frère Pyroli, Uriel, vivant dans la pauvreté.
- Il ira au bal de Primera où une grande partie de sa famille mourra. Il sera capturé puis vendu comme gladiateur.
- Réussira à survivre en étant manipulé par les pouvoirs psychiques de Cassandre, sa maîtresse odieuse, perdant le contrôle de son corps. Il gardera quelques séquelles mais deviendra très puissant, et évoluera en Nymphali.
- Sa famille disparaitra lors d'un incendie. Il réussira à fuir à temps.
- Il rencontrera Névrose, un Mistigrix un peu voyou, avec qui il collaborera et vivra une vie d'errance et de bohème. Plus tard, Névrose disparaitra lors d'une mission.
- Il sera arrêté injustement par les Helhounds sur un malentendu. Il tombera fou amoureux d'une garde au Camp Alpha, Socrate, avant d'être pris par un maître qu'il sert loyalement.

Cassandre était une femme d'une grande prestance ; toujours parée de bijoux magnifiques mais de bon goût, elle semblait être ce genre de personnes capables de repérer du premier coup d'oeil le plus fin morceau de viande et de déterminer avec précision quelle fourchette employer pour le découper de façon nette et délicate. Snob au possible, elle avait ce curieux tic qui consistait à grimacer à la simple vue de la plèbe, et Idell en faisait évidemment partie. Elle avait des goûts très précis en art, était une des rares personnes éduquées du royaume déchu, d'un niveau bien plus élevé qu'Idell, et... c'était quelqu'un d'horrible qui avait une maîtrise particulièrement fine et traître des pouvoirs psychiques. Un jour où Idell avait tenté de s'enfuir en bon fourbe, elle lui avait fait subir un Psyko si violent qu'il avait mis des jours à se remettre des crises qu'il avait provoquées. Elle avait réutilisé la technique à plusieurs reprises d'ailleurs, ne serait-ce que pour le rendre plus agressif lors des combats sous le coup de la douleur. Peut-être garde-t-il encore quelques séquelles de ces sévices ; son comportement actuel est si étrange qu'il serait difficile de trouver toutes les sources de son état.

Elle était mariée à un Némélios maître d'armes, Regius. Profondément paresseux, peu bavard, capricieux, il était aussi snob et hautain que sa femme, même si il avait le mérite de préférer s'éloigner de la plèbe plutôt que la gratifier de son dédain. Il ignorait royalement Idell, lorsque celui-ci ne préparait rien de mauvais. D'ailleurs, "royal" était le terme qui le désignait le mieux ; il avait une sacrée prestance et outre sa puissance et son travail peu élégant, il avait une dignité – mal placée – incroyable. Aussi il n'était pas question de tricher comme sa femme le faisait en torturant leur gladiateur ; il veillait juste à ce qu'il reste à sa place. Mais Regius se révélait parfois – voire souvent – être un vrai gosse se plaignant pour un oui ou pour un non, et surtout exigeant la lune dès qu'il en avait l'occasion. Il perdait ici tout son honneur et ça amusait beaucoup Idell, qui devait souvent se mordre les babines pour masquer son sourire.

Leur enfant se nommait Latte. Progéniture ingrate à la hauteur de leurs parents, il était le tortionnaire n°1 d'Idell. Vous savez, le genre petit con qui n'a rien de mieux à faire dans la vie qu'embêter son monde parce qu'il est forcément meilleur que tous ces pauvres qui l'entourent ? Mais non, allons, je ne parle pas d'Idell. Cette définition correspondait bien à Latte et si il n'en était pas arrivé au stade dramatique du "ouais mais mon père a dit que...", étant aussi sympathique envers ses parents qu'eux-mêmes l'étaient avec le reste du monde, il n'en demeurait pas moins un beau salaud. Oh, Idell le lui rendait bien. Dommage que son sarcasme ne soit pas assez fin – et que Latte soit trop malin surtout – pour qu'il échappe à pas mal de claques. Une fois, il avait même été si couturé de cicatrices et couvert d'hématomes qu'il n'avait pas pu quitter son nid insalubre pendant des jours, lui qui profitait de toutes les occasions pour sortir. Mais somme toute, il grandissait bien ; il était jeune et fort, très fort, de plus en plus résistant aux vicissitudes de la vie et aux claques qu'on lui donnait en combat, et il se relevait toujours avec ce sale petit sourire innocent.

Il entra véritablement dans l'arène assez vite, Au départ, pour ne pas gâcher un challenger prometteur inutilement, on lui fit combattre des personnages de même gabarit. Ca, ce fut facile ; il n'avait définitivement pas l'air de quelqu'un d'expérimenté et il ne l'était d'ailleurs pas, mais il demeurait assez malin et rapide pour s'en sortir. Et fourbe, surtout ; ses coups en douce lui permettaient assez rapidement de s'en sortir et il se nourrissait du mépris de la foule. Ca l'amusait énormément de leur prouver ses capacités réelles tout en paraissant innocent et faiblard cinq minutes plus tôt. Autant dire que son absence de morales lui assurait la victoire face à des adversaires peu enclins à se battre... Et il y en avait. Plus que vous ne le croyez. Ce monde est cruel, c'est tuer ou être tué ici bas ; mais peu semblaient le comprendre réellement. Peu semblaient vouloir l'accepter. Oh, lui avait versé quelques larmes ; pas pour leurs beaux yeux cependant. Ce n'était qu'une réaction naturelle suite à ce qu'il subissait et à ce qui le hantait ensuite. Mais... rapidement tous ces sentiments nouveaux se stabilisèrent. Il devint plus émotif et paradoxalement plus glacial. Plus... distant.

Il se battait de toutes ses forces. Faisait face à des adversaires de plus en plus puissants. Une fois, par exemple, il se retrouva face à lui... à ce Tortank. Un puissant Pokémon en somme, face à ce fragile Evoli. Il pensait que ce serait facile, que toucher la nuque dans un moment d'inattention de la part de la tortue serait aisé ; mais son adversaire avait visiblement compris plusieurs choses.

Les apparences sont trompeuses.

La seule philosophie de vie acceptable est celle qui permet de survivre.

Pas de pitié.

Il pensait comme Idell et cela avait un côté terrifiant. Parce que dès le premier mouvement, malgré ses esquives habituellement lestes et efficaces, il se fit... pulvériser par un jet d'eau atrocement puissant, se faisant projeter sur un rocher. Si il avait été plus éloigné, le choc aurait été assez puissant pour lui briser l'échine ; à la place, il dut avaler des litres d'eau et se laisser écraser en hurlant. Il serait vite mort si sa maîtresse n'avait pas été si fière et obsédée par l'idée de gagner ; discrètement, elle le fit légèrement glisser hors de la portée de l'Hydrocanon grâce à ses pouvoirs psychiques. Suite à quoi Idell put se dépêtrer de cet enfer, toussant et crachant, eau comme sang perlant au sol pitoyablement. Il tremblait comme une feuille, ne tenait debout que par miracle ; un geste, une  brise aurait pu le faire sombrer.

Il eut tout juste le temps d'esquiver la carapace qui fonçait à une vitesse terrifiante sur lui, frissonnant lorsque les écailles lourdes de la bête effleurèrent son pelage. Il parvint à l'éviter plusieurs fois ; jusqu'à ce que le Tortank le heurte finalement de plein fouet. Sonné, il ne parvint à se relever, et le Pokémon eau manqua de l'écraser lorsque Cassandre prit son contrôle.

Savez-vous à quel point il est horrible d'être contrôlé par une autre personne, de ne plus avoir d'emprise sur un corps à moitié détruit et poussé à ses limites, de sentir quelqu'un prendre le contrôle de votre esprit ? Non ? C'est la pire des tortures et, intérieurement, il hurlait de douleur. Sauf que sa bouche était refermée dans une expression creuse et qu'il n'arrivait pas à l'ouvrir pour se laisser aller à sa douleur. Quelques instants passèrent, durant lesquels il se vit esquiver avec une facilité déconcertante les coups de son adversaire, violents mais épuisants ; puis, lorsqu'il fut assez fatigué, il sentit le contrôle de Cassandre céder brusquement. Son adversaire, épuisé par ses coups répétés, avait du mal à tenir debout et attaquait plus lentement encore qu'au départ.

Idell en profita pour se mettre à tourner autour de lui aussi vite que son corps blessé le lui permettait. Il devait atteindre la nuque... atteindre la nuque, atteindre la nuque, porter un coup fatal... Les deux se tournaient autour pendant ce qui leur parut être une éternité. Le plus rapide à agir gagnerait, mais il fallait calculer ses mouvements...

Jet de Sable.

Brusquement, le Tortank fut aveuglé par un mouvement rapide de la patte de l'Evoli, qui fit s'envoler une multitude de grains de sable en plein dans son regard de tueur. Malgré sa fatigue, le brun en profita pour sauter sur la tortue, accrochant ses griffes à sa coquille, avant de toucher la nuque.

Un point sensible.

Le poids lourd s'écroula lourdement dans le sable en même temps que le petit Pokémon épuisé par sa bataille, mais vainqueur. La foule ne savait trop comment réagir ; oh, ce genre de miracles arrivait parfois, mais on n'avait jamais vu un Pokémon se battre avec une telle fougue et une technique pareille en étant à l'agonie. Evidemment, ils ne savaient pas qu'il avait été contrôlé, que personne, pas même lui, n'aurait été prêt à vomir ses tripes à ce point pour vaincre quelqu'un. Quoique... si, à l'époque, il n'aurait pas réussi à le faire sans les manipulations de Cassandre, aujourd'hui, peut-être les choses seraient-elles différentes. Oh, il n'est plus un objet remplaçable ; mais désormais la douleur le fait doucement rigoler, et surtout... pour se débarrasser d'un gêneur, il serait prêt à tout. Sa mégalomanie aurait suffi à repousser ses limites.

Mais pour l'heure, il n'était qu'un oiseau en cage attendant de partir. Il se sentait un peu comme Njörd – un peu seulement, bien sûr, il n'aurait jamais ressemblé à une loque pareille, mais... son état, cette impression d'être brisé – et pas seulement physiquement, la manipulation psychique l'avait mis dans un état psychologique atroce – lui rappelait vaguement son père. Idell, pour la première et unique fois de sa vie, était prêt à accepter la mort, et il ferma les yeux. Une douce chaleur l'enveloppa ; mais... le destin n'avait pas décidé de le laisser mourir en paix, en gentil héros qu'on aurait oublié dans dix jours. Pour le meilleur, comme pour le pire.

En vérité, il évoluait. Par quel moyen tordu avait-il pu évoluer en Nymphali ? Oh, certes, on l'aimait. On l'adorait, même. Pas ses maîtres, ils s'en fichaient pas mal de son sort tant que leur honneur était sauf, mais sa famille l'adorait, ses proches l'adoraient. Il était comme ça, Idell, ce n'était pas le meilleur mais il avait un petit quelque chose qui, si il n'était pas sympathique, fascinait et hypnotisait. Etait-ce à cause de cela, ou des cris de la foule qui faisaient battre son coeur en cet instant, qui forcèrent ce choix d'évolution ? Le karma avait-il un sens de l'humour très douteux en faisant de cette personne incapable de comprendre l'affection réelle le fruit parfait de l'amour ? Ou bien cette souffrance avait-elle provoqué une réaction étrange chez lui... ? On ne savait pas. On ne pouvait pas savoir ce qui l'avait conduit à devenir ainsi. Peut-être... peut-être était-ce Idell lui-même qui souhaitait cela. Ses maîtres trouvaient les Noctali fort classes et il leur rapporteraient sûrement pas mal d'argent en devenant un Pokémon a l'air si robuste et bien côté. Ils ne s'attendaient pas une seconde à ce qu'il prenne une forme aussi... mignonne, en tant que Gladiateur.

Dommage, parce qu'Idell faisait ce qu'il voulait. Et si son sang s'écoulait de ses plaies comme de sa bouche, que sa patte était tordue, que ses oreilles étaient lacérées, il avait l'air d'un ange...

Il rouvrit ses yeux cyan bien après. On l'avait ramené sur un lit assez confortable et soigné. Un gladiateur avec autant de potentiel, on ne le laissait pas mourir, ou alors seulement de manière glorieuse et spectaculaire, une fois la foule lassée. Or la foule en demandait plus, la foule bavait devant ce personnage intriguant, la foule voulait le voir grimper au sommet pour mieux savourer sa chute. Il était le jouet du cirque, de ses maîtres, du monde entier.

Hélas, jouer avec Idell est une mauvaise idée. Il finit toujours par retourner les règles du jeu en sa faveur. Oh, un jour cette manie de tout contrôler selon son bon plaisir le perdra. Mais ce n'est pas pour tout de suite.

Il avait mis longtemps à se remettre de ses blessures mais dut recommencer à combattre avec acharnement une fois remis sur pattes. En attendant, on lui faisait exécuter des tâches ménagères diverses, et il était étonnamment doué. C'était surtout ses rubans, avec lesquels il jouait sans modération, qui l'aidaient dans la tâche ; transporter un plumeau avec était un jeu d'enfant et l'empêchait d'approcher la poussière de trop près. Et ça l'empêchait de se servir de ses mâchoires, qui pouvaient servir à autre chose. Comme le combat, notamment. Ce serait bête de se briser un croc sur un bout de bois alors qu'il pouvait croquer dans le cou de quelqu'un lors d'un combat à mort ?

Parce que la mort, la destruction, ça ne l'avait certes jamais plus fait trembler que ça, mais il commençait à y être réellement habitué. Par là, entendons qu'il ne faisait plus de cauchemars envahissants qui, si ils ne lui arrachaient pas trop de remords, le terrifiaient. Maintenant qu'il était un Nymphali, il était plus stable et joyeux que jamais. Oh, il se battait avec une fougue peu commune et trempait ses pattes dans le sang sans perdre son sourire habituel, mais il ne semblait jamais craindre la mort, craindre son sort, s'énerver réellement. Tout semblait être un jeu pour lui. Un maître d'échecs, voilà ce qu'est Idell. Il avait perdu toute notion de morale, il ne se rendait plus compte de rien, de ce qui l'entourait, tout en devenant paradoxalement de plus en plus calculateur.

Le Nymphali commençait par exemple à se sentir étouffé dans cette maison. Alors il n'avait pas fait dans la dentelle. Enfin... il avait quand même réfléchi un minimum. C'était la nuit, on n'entendait pas un bruit si ce n'est celui des pas léger du Pokémon fée. Direction les appartements de monsieur le maître d'armes et madame la noble cultivée. Celle envers laquelle il avait le plus de rancoeur était sans aucun doute Cassandre ; la Mistigrix avait trop éprouvé les limites de son esprit qui pourtant manquait déjà de certains sentiments – hélas pour elle, la compassion et l'affection étaient concernés. Alors si il était patient, il avait commencé à se lasser de ces horreurs qu'elle lui faisait parfois subir en combat en prenant possession de son corps. Si elle tenait tellement à l'avoir, elle devrait dire adieu au sien.

Tout était allé très vite. Si autrefois les deux Pokémon étaient des menaces pour lui, il était devenu trop fort pour eux – et à cause d'eux, quelle ironie ! Ses rubans autour du cou des deux Pokémon se serrèrent de plus en plus. Il lui sembla qu'ils avaient crié. Il lui sembla sentir quelque chose effleurer son esprit, comme si Cassandre tentait de le contrôler pour l'empêcher de lui nuire. Il a peut-être senti la chaleur monter dans la gorge du lion de feu, comme si il essayait de cracher ses flammes sur lui. Mais il serrait trop fort, et il était trop indifférent à leurs efforts pour qu'ils puissent lui faire le moindre mal. Idell avait continué à serrer, de plus en plus fort, son grand regard bleu cyan luisant dans l'obscurité. Son expression demeura indéchiffrable jusqu'à ce qu'un sourire narquois vint se dessiner sur ses lèvres.

"Oh, ne pleurez pas, vous aurez largement de quoi vous payer une place au Paradis."

La Mistigrix, puis le Némélios étaient vite tombée lourdement au sol, inertes. Suite à quoi Idell partit, non sans un ricanement, tout en léchant ses rubans douloureux. Ils luisaient d'un éclat inquiétant, le pouvoir féérique qui circulait dedans cessant progressivement d'affluer. Il s'était fait mal... mais désormais, il était libre. Il n'avait plus rien à craindre, plus à subir les horreurs qu'il voyait quotidiennement dans l'arène. Ses pattes demeureraient douloureuses, ses cicatrices se rouvriraient peut-être de temps à autre ; mais il était libre; Il était libre, enfin libre de faire ce qu'il voulait. Etre Gladiateur avait été une torture, et si il avait fini par s'en accommoder, il s'en était lassé et ses désirs de vengeance subits avaient pris le pas. Tout cela s'était opéré de manière impulsive, mais il ne regrettait pas. C'était désagréable, certes, mais c'était pas la première fois qu'il était contraint à tuer, n'en faisons pas un drame. De plus, seul le résultat comptait ; ses tortionnaires disparus, nul ne pouvait l'empêcher de faire ce qu'il voulait et—

"... Mère ? Maman ?"

Oh. Lui. Latte. Une mine exaspérée et un soupir las plus tard, Idell retourna sur ses pas, s'approchant tranquillement du Psystigri, une mine inquiète au visage. Que se passait-il ? Il le lui demanda d'un air inquiet. Le pauvre petit tremblait comme une feuille, terrifié. Ses parents... ses parents ne se réveillaient pas. Il avait fait un cauchemar et... et... il avait entendu un bruit, il voulait vérifier ce qui se passait. En entendant cela, le Nymphali caressa la tête du gamin de ses rubans. Latte sursauta en ressentant le pouvoir accumulé dans cette partie de l'anatomie du Pokémon fée, qui l'oppressait presque. D'un air inquiet et résigné, Idell proposa d'aller chercher de l'aide au plus vite.

Lorsqu'il atteignit la pièce où se trouvait une petite cheminée, il alluma un petit feu comme il avait pris l'habitude de le faire. Mais en dehors de la cheminée. Sur les meubles de bois. Ciao, Latte.

Il s'était enfui comme un voleur, loin, le plus loin possible, essayant de faire profil bas pendant quelques jours de marche. Personne ne lui adressa la parole à ce moment, et nul ne se souciait du sort d'un pauvre esclave, gladiateur qui plus est, qui était de toute manière destiné à l'abattoir. Mais...

Mais quelqu'un s'intéressait, étrangement, à lui. Un personnage le suivait, sans répit, sans qu'il ne s'en rende compte. Ce n'était pas un ennemi, pas un adversaire de l'arène. Ce n'était pas Latte. Ce n'était pas sa famille, un collègue domestique, encore moins un ami. En vérité, il ne connaissait pas son poursuivant le moins du monde.

"Hey."

Idell se retourna brusquement, adressant un regard menaçant à celui qui venait de lui adresser la parole, comme si il était prêt à fondre sur lui. Il fut saisi d'un sursaut lorsqu'il remarqua la... chose qui lui faisait face. Il s'agissait d'un Mistigrix, mais bien différent de la défunte Cassandre. D'un bleu sombre parsemé de quelques taches de blanc, il avait le pelage en bataille et aussi sale que celui du fugitif, affichait une posture décontractée et une moue peu avenante, mais pas snob pour un sou. En vérité, il avait l'air d'un petit voyou pas très recommandable courant les campagnes, et le Nymphali conclut qu'il était plutôt logique qu'il en soit un.

Le Pokémon psy se présenta : Névrose, vagabond quelconque essayant de vendre ses services au plus offrant pour survivre. Il avait passé par mal de temps du côté du village où vivait Idell, et avait eu l'occasion d'observer ses combats... aucun risque qu'il s'en prenne à une telle bête, il était pas fort, lui. Juste malin. Quoique, peut-être qu'il n'était pas si puissant sans l'aide de Cassandre, maintenant qu'il l'avait tuée...

"Tu sais tout ça ?"

Idell était assez impressionné qu'un "plébéien quelconque", comme Cassandre l'aurait dit, soit si informé sur la situation. Si il avait voulu l'espionner, un être normal se serait fait rapidement repérer. Or, lui avait réussi à le suivre discrètement pendant des jours, en plus de tout savoir à son sujet... Impressionnant, ce "Névrose". Drôle de nom, d'ailleurs, même si il se doutait bien que ce n'était qu'un pseudonyme. Lorsqu'il lui demanda pourquoi il le suivait, il s'était foutu de lui en disant que poser la question de manière si directe était complètement stupide et qu'une personne sensée ne répondrait jamais que par un coup de poing. Idell grimaça. Qu'est-ce qu'il lui voulait, ce type ?

Eh bien il lui expliqua – contrairement à ce qu'une "personne sensée" aurait fait – qu'il avait voulu, au départ, le poursuivre pour lui tendre une petite embuscade, ou du moins lui faire payer son meurtre. Lorsqu'Idell leva les yeux au ciel en le qualifiant de stupide défenseur de la justice amateur, il rétorqua que ça n'avait rien à voir, et que sans être un psycho louche comme le Nymphali, le félin n'en était pas moins fourbe. Non, c'est juste qu'il était amoureux de Cassandre, à une époque. Bien entendu, elle l'avait rejeté à de multiples reprises, le traitant de pauvre et refusant catégoriquement de l'attaquer. Ses névroses, d'où son surnom d'ailleurs, venait des attaques qu'elle lui avait fait subir. Il avait quelques brûlures de l'autre lion, aussi. Ah, un beau salaud, celui-là, même si pas autant que sa femme.

"Et tu veux la venger ?" fit Idell en haussant un sourcil, peu convaincu par le romantisme de cette histoire ou par l'affection tout court.

Ahah, non. En vérité Névrose avait fini par réaliser que cette chère Cassandre n'était qu'une immondice horrible et avait abandonné, au final elle l'avait fait souffrir plus qu'autre chose. Alors sa mort ne l'affectait que peu au final, même si ça faisait un sacré creux dans sa vie, raison pour laquelle il avait bien voulu approcher son assassin. Ne serait-ce que pour savoir quel genre de personne c'était... pas de rancune ni d'amitié, juste de la curiosité. Il voulait juste lui dire bonjour, comme ça. Il n'avait rien de mieux à faire, pas vrai ? De même, Idell n'aurait sûrement pas beaucoup d'obligations, si ce n'est celle de fuir comme un couard en espérant qu'on ne le chope pas. Et si ils faisaient un bout de chemin ensemble ? Névrose était malin et expérimenté, Idell n'était qu'un noble déchu ayant vécu dans un château toute sa vie, même si parfois en tant que combattant. Et le Nymphali était fort et charismatique. Alors ils allaient faire une bonne équipe.

Idell se fichait pas mal d'être seul ou non, et un compagnon aussi amusant que Névrose serait sûrement agréable. Surtout qu'être accompagné était souvent pratique, surtout en cas de combat ou de négociations à faire... pas qu'Idell soit complètement inoffensif, bien au contraire, mais l'union fait la force, pas vrai ? Aussi il accepta. Et les deux devinrent amis. Si tant est qu'Idell pouvait avoir des amis au sens où on l'entend, certes... mais dans tous les cas, il n'avait aucune intention de faire du mal à ce Pokémon psy qui avait attisé son intérêt. Pouvait-on espérer mieux de sa part ?

Ainsi il recommença à s'adapter à une compagnie qui ne soit pas hostile pour lui. Au départ ce fut un peu dur, et il était parfois saisi d'accès de violence. Mais cela n'impressionnait pas Névrose, qui restait parfaitement calme en toutes situations. Oh, pas que celui-ci soit courageux pourtant, il pensait juste que ce cher Delly ne ferait rien de bien grave. Il le savait assez intelligent pour se maîtriser et surtout, il savait que fuir ou contre attaquer n'aurait aucun effet, son niveau en combat ne lui permettrait pas de survivre. En vérité Névy était un trouillard. Il se cachait derrière son ami de type fée chaque fois qu'un brigand croisait leur route, il avait peur d'un bruissement dans les feuilles, et se collait à son ami la nuit pour dormir parce qu'il crevait de froid. Mais il demeurait assez intelligent, et diplomate. Il savait séduire, pas en fascinant les gens de manière bizarre comme le faisait Idell, mais en se montrant calme et sincèrement sympathique. Les gens savaient qu'ils ne risquaient rien en sa présence, se disaient qu'il n'allait pas les arnaquer (il le faisait), et quand bien même, ce ne serait pas grave puisqu'il n'aurait jamais le courage d'aller leur faire le coup de pute du siècle. Parfois, Névy avait aussi un côté instable ; ses pouvoirs, quoique faibles, partaient parfois en vrille et son esprit avec. Tout comme Idell... ça leur faisait un point commun. Le truc, c'est qu'il était infiniment plus facile de maîtriser Névrose dans ces moments que son ami. Il n'était certes pas parfait et Névy était le plus sympathique des deux brigands, mais celui-ci ne restait qu'un Watson-né, un acolyte qui ne pouvait survivre seul, contrairement à Idell. Ca, ça le faisait sacrément complexer, et il boudait souvent à son ami parce qu'il se débrouillait mieux.

"Je crois que t'es une saloperie, Idell. Je le sens, avait-il dit un jour.
- Tu dis ça parce que tu es jaloux~
- ... Je ne sais pas."

Les deux passaient leur temps sur les routes d'Aizora, de plus en plus sombres et dangereuses à mesure que Helheim prenait du pouvoir. Les requêtes qu'ils acceptaient se faisaient de plus en plus rares, et pourtant ils ne faisaient pas les fines bouches ; c'était les clients potentiels qui disparaissaient. Cependant, un nouveau commerce, bien plus obscur, prit vite de l'ampleur. Ce fut lors de la visite d'un village au Nord d'Aizora que Idell en entendit parler ; Névrose était parti chercher des provisions, lui demandant en vain de rester tranquille et immobile tout en sachant qu'il allait se barrer très rapidement. Ce qu'il fit d'ailleurs, dès qu'il aperçut un étrange Pokémon vêtu d'une cape noire. Il ne savait pas trop qui ça pouvait être, mais les étrange taches sur son vêtement, très légèrement apparentes au soleil, attirèrent son attention. Aussi il le suivit, sans gêne aucune. Finalement, le Pokémon louche s'engouffra dans une ruelle et se retourna brusquement, pointant un bras muni d'une feuille aussi rigide et acérée qu'une lame, qu'il plaqua sous la gorge du Nymphali tout sourire.

"Cesse de me suivre ! Qui es-tu, tas de crasse ?"

Ce à quoi Idell avait calmement rétorqué qu'il était loin d'être le plus sale des deux, et que porter des vêtements si sinistres ne pouvait qu'attirer l'attention. Il était juste venu par curiosité. Le Jungko, si le Pokémon fée reconnaissait bien son espèce, détourna le regard. Oh, mauvaise idée. Il fallait toujours regarder son interlocuteur dans les yeux, c'était impoli et surtout, un bon indicateur de mensonge ou d'embarras. Idell n'avait pas à se creuser la tête avec ça, bien sûr : il fixait toujours les gens de manière dérangeante, plaquant son regard cyan fixement sur eux. Au final, c'était peut-être ça qui les mettait mal à l'aise, et non un potentiel mensonge...

"J'aime le noir, c'est tout. Fous moi la paix."

Pas convaincant le moins du monde, en tout cas aux yeux d'Idell. Franchement, si ça aurait pu embobiner son demi-frère ou un des innocents membres de sa famille, lui avait assez de neurones pour s'en rendre compte. Le Nymphali, assez amusé par son attitude, lui demanda si c'était bien des traces de sang sur son vêtement. Le Jungko haussa un sourcil en l'entendant dire cela. Comment il pouvait savoir ça ? Ses vêtements ne laissaient pas apparaitre le rouge de ce liquide, en principe. Oui, mais il laissait de vagues traces et surtout, la technique dont il avait fait preuve en l'attaquant, la puissance apparente de ses feuilles lui disaient qu'il avait dû combattre pas mal d'adversaires. Aussi le Nymphali ne se gêna pas pour lui demander ce qu'il venait de faire, disant qu'il était un habitué également et qu'il avait justement besoin d'un job.

"T'es de la police ou quoi ?"

Il avait éclaté de rire. De la police, lui ? Mais la police instaurait la terreur, elle n'arrêtait pas de criminels ! Du moins, de ce qu'il avait appris. Seuls les ennemis au régime étaient vraiment pris en considération, c'était évident. Du moins selon Névrose, c'était l'excuse qu'il utilisait toujours pour rassurer Idell en disant qu'ils ne se feraient jamais arrêter – pour se rassurer lui-même, surtout. Non, il était un combattant, et il voulait savoir combien il avait gagné et surtout jusqu'où il était allé pour obtenir un peu d'argent. La bourse que tenait le Pokémon plante dans sa patte libre émettait un son très agréable aux oreilles d'Idell. Et il voulait obtenir la même chose. Quel qu'en soit le prix.

Qu'il dise ça avec une expression si sereine et ce petit sourire narquois rendait un poil mal à l'aise le Jungko. Devait-il lui dire ? Mmh, il n'avait pas l'air d'être de l'autre côté, mais même lui qui avait vu des horreurs sous la forme de choses apparemment inoffensives... il doutait que ce gosse arrogant, une fée qui plus est, puisse faire grand chose. Bon, toutes les roses avaient leurs piquants, mais... il était sacrément flippant, le p'tit canidé. Enfin, il suffisait de continuer son chemin, il ne prendrait pas le risque de dévoiler quoi que ce soit... même si il tenait sa langue auprès des autorités, le Nymphali serait peut-être contraint à parler si on l'avait vu en sa présence, et il doutait qu'il soit le genre à se laisser torturer sans rien dire pour un secret. Aussi il lui dit simplement qu'il ne pouvait pas l'aider, ce gamin, et qu'il le laisse faire ses affaires tranquille... et il ne lui ferait pas de bobo.

Lorsqu'il se retourna, ses bras furent brusquement saisis par un appendice louche chargé de puissance féérique, et rattachés dans son dos. Il essaya de courir, mais on saisit également une de ses pattes, puis son cou. Un mouvement de la part du Nymphali le força à tourner la tête, au point d'en avoir terriblement mal – il avait la sensation que le Pokémon fée allait presque la lui arracher. Saisi d'un brusque rire nerveux, presque maniaque, le rose déclara, toujours hilare :

"Tu es vraiment idiot. Tu pensais que j'allais te laisser partir sans réponse ?"

Il était habitué à tuer, mais... mais le Jungko se servait essentiellement de sa vitesse, et non de ses talents en combat, pour tendre des embuscades à ses ennemis. Se retrouver littéralement pieds et poings liés par des rubans, ainsi... c'était atroce et il ne savait pas comment s'en dépêtrer. Oh, quelqu'un comme lui n'allait certainement pas paniquer ; mais... mais son coeur battait la chamade et il serra les mâchoires, adressant une moue résignée au Nymphali en guise de seule réponse. Le Pokémon fée ne le lâchait pas, serrait même, et il le constata au bout d'un petit moment. Suite à quoi il lança, avant d'être étouffé par l'étreinte :

"Si je te le dis... tu me laisses partir ?
- Bien entendu, eheh~ Un contrat est un contrat, je suis quelqu'un d'honnête.
- Alors tu vas pas mal aimer ce que je fais. Je suis un... marchombre. Rah, lâche cette saloperie !"

Idell obéit docilement, relâchant un petit peu la gorge du Jungko pour lui permettre de respirer correctement.

"Ca consiste à accepter des contrats... des meurtres en l'occurrence. Et je ne m'en fais pas pour ton succès en la matière, espèce de saloperie !"

Si il le lâchait, comme convenu, il le buterait. Vraiment. Se faire piéger par un Nymphali était inacceptable, sans compter qu'il lui avait dit ce qu'il voulait entendre – quelque chose que le marchombre ne pouvait se permettre de dévoiler. Alors il lui donna des contacts pour entrer dans le milieu, rapidement. Des noms de rivaux dangereux, bien entendu, et d'ennemis.

"Laisse-moi partir, maintenant. T'as promis.
- Bien sûr. Bon, bon garçon... tu as droit à un aller simple pour l'Enfer !
- Quoi ?!"

Idell éclata de rire, tordant brusquement le cou du Jungko, qui poussa un cri étouffé avant de s'écraser sur le sol sale et noirci de la ruelle, le Nymphali quittant les lieux d'un pas léger, presque en trottinant. Ses pattes traînaiant dans des flaques odorantes à l'odeur douteuses et son pelage était imprégné d'une odeur épouvantable lorsqu'il rejoignit l'avenue principale, où Névrose l'attendait, les bras croisés et les sourcils froncés. Une moue et une claque vinrent gratifier le doux visage d'Idell.

"Qu'est-ce que t'as foutu ?! Tu pues, tu t'es fourré où encore ?"

Avait-il crié d'une voix rauque devant la foule amusée, avant que sa voix ne s'éteigne lorsqu'il aperçut le visage de son ami. Cette expression... non, il devait être paranoïaque, il avait déjà tellement de névroses qu'il flippait sûrement pour rien, mais... mais ce regard, ce sourire fixe avait quelque chose de malsain.

"Idell... ? Arrête de faire cette tête. J'aime pas tes grimaces."

Comme pour le défier, Idell n'en fit rien et expliqua, toujours tout sourire, qu'il avait trouvé un nouveau moyen de gagner leur vie. Névy avait haussé un sourcil, se disant que c'était sûrement un truc louche, ou qu'il avait suivi un client potentiel dans un lieu mal famé. Il lui demanda si il avait l'intention de vendre son corps, parce que lui n'avait pas vraiment l'intention de le faire et préférait continuer à vendre des babioles, mais le Nymphali rit en disant que c'était pas ça, même si c'était pas une si mauvaise idée, en vérité. Mais... non, non, trop problématique, il préférait son propre plan. Lorsqu'il lui décrivit sa rencontre avec le Jungko, omettant volontairement la partie du marchombre et son assassinat, il lui expliqua que ce très sympathique Pokémon plante lui avait donné quelques contacts utiles qui demanderaient sûrement leurs services.

"Mais ils sont tous établis assez loin... où est le plus proche... ?"

Selon ses calculs, il était du côté de la Vallée du Verger. Donc vraiment très près de leur localisation actuelle... Il ne leur fallut pas beaucoup de temps pour atteindre les lieux. Idell se ramena comme une fleur, comme à son habitude, donc, voir le personnage qu'on lui avait indiqué, un jeune noble qui avait commencé à monter dans l'estime des puissances Helheimiennes, un Funécire nommé Amadeus. Celui-ci, une pure saloperie qui avait tenté de bouffer l'âme de Névrose lors de leur entrevue sous prétexte de vouloir "tester leurs compétences", avait demandé à ce qu'ils se chargent d'un certain Anduril, Dimocles errant du côté des Plaines Infâmes. Idell prit les devants et accepta avec plaisir le contrat, promettant de revenir chercher sa paie – généreuse – une fois le boulot accompli. Sur le chemin vers les plaines, Névy, hésitant, lui demanda ce qu'il voulait dire par "se charger de lui".

"Il veut qu'on l'escorte quelque part... ?"

Idell avait soupiré en se disant que parfois, Névrose était vraiment trop con. Mais en définitive il n'allait pas répondre ça, et dit qu'ils verraient bien une fois sur place. Bon, si Idell le disait... Par contre son histoire lui semblait louche et son acolyte le lui fit remarquer à maintes reprises avant qu'Idell n'explose vraiment et ne lui en colle une grâce à ses rubans. Névy n'avait pas compris sur le coup, mais avait simplement haussé les épaules avant de lui rendre sa gifle plus violemment encore. Et ils se battirent comme des gamins, sans le moindre sérieux comme Idell le faisait habituellement, dans la poussière et l'herbe tendre, le Nymphali explosant de rire au moindre coup ou à la moindre protestation de la part du Mistigrix.

"Arrête de rire quand je plante des fourchettes dans ton bras, abruti !
- Tu me chatouilles !"

Un ricanement moqueur s'éleva alors.



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Pseudo : Coffee-Obsessed Jerk
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Comment as-tu connu le forum ? Mes rubans m'ont guidée là.
Que penses-tu du forum ? Sounds nice ;D


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Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell Empty
MessageSujet: Re: Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell   Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell EmptyJeu 11 Fév - 23:48




BLOODY HELL

Âge : Il... ne s'en souvient pas le moins du monde.Sexe: Avec plaisir.
Originaire de:Aizora, cette terrible, merdique Aizora.
Groupe : Inférieur… 'Fin, tout dépend du point de vue.
Rang: Pauvre esclave maltraité... et aussi plein d'autres trucs à côté, mais chuut, à moins de payer en or et avec votre silence, on gardera ses activités secrètes.
Titre de notoriété: Ca va de "larbin" à "saloperie démoniaque bonne pour l'Enfer".
Arme: Des rubans trop kawaii... pour t'étrangler. Selon les moments il peut entrer en possession de différentes armes (comprenez par là : si il arrive à en voler), mais ne peut pas porter de choses trop lourdes, malgré sa force. Il est bien plus habile avec son propre corps et sa force n'est pas négligeable de toute manière. Aussi surprenant que cela puisse paraitre.
Origine de l'avatar : Me, myself and I~



Oh I could bury you alive…
En résumé :
• Naturellement brave, mais a appris à courber l'échine > Aurait pu être un héros mais les circonstances l'en empêchent – Amical – Poli – Obéissant – Râleur – Sanguin – Intelligent mine de rien – Sympathique au possible – Assez mignon mais il est peu prudent de le lui faire remarquer – Emotif – Doux •
• Tendances sociopathes/psychopathes > Impulsivité, manque de remords, attachement très limité voire inexistant se bornant à de l'intérêt pur – Jovial- Rit d'un rien (de trucs totalement puérils à la douleur, qu'elle soit sienne ou non) – Imperturbable – Violent – Versatile – Arrogant, a toujours des attitudes de petit prince classy – Fourbe et intéressé – Profondément égoïste – Ne pense quasiment qu'à son amusement personnel – Absolument pas loyal – Chaotique – Bon acteur, capable d'imiter à merveille des larmes de crocodile – Assume plus ou moins le fait d'être un connard, a du mal à saisir les conséquences dramatiques de ses actes cela dit – Sarcastique, il a aussi un humour douteux – En fait, c'est une explosion de paillettes qui veut ta mort. •


Idell est un Nymphali relativement... pathétique. Il est de ces personnes qui plient l'échine certes en grognant, mais qui finissent tout de même par exécuter tout ce qu'on leur demande par crainte de la mort ou de représailles. En cela, le rôle d'esclave lui sied à merveille ; qu'importe ce que vous lui demanderez, qu'importe ses craintes apparentes et ses principes, il finira par vous obéir, en bon faible qu'il est. Si vous souhaitez qu'il trempe ses pattes dans la crasse comme dans le sang, il le fera, parce qu'il n'a pas le choix, parce qu'il préfère faire subir aux autres que subir soi-même. C'est une personne affable et polie qui a tout du héros déchu ; il aurait pu être un brave Résistant luttant pour le Bien, il aurait pu être un aimable Vagabond aidant qui croisait son chemin, mais il se retrouve à faire le sale boulot pour des maîtres ingrats. Il est assez émotif et, si il essaie de garder un masque de sympathie et de soumission apparente, c'est sans gène qu'il vous fera, parfois, des reproches, non sans râler allègrement. C'est un sanguin malgré ses airs doux, quelqu'un qui peut facilement exploser sans que ce soit pour autant très menaçant, un type courageux qui affronte ses peurs aussi.

Comprenez bien qu'il ne veut pas être là non plus. Ce statut ne lui convient guère, à lui qui a pourtant l'âme d'un roi – que dis-je, d'un roi, pourquoi pas d'un dieu ? Et encore, qu'est-ce qu'un dieu pour quelqu'un qui ne croit en rien comme lui ? Idell est en effet d'une arrogance rare et si il le cache bien sous des airs modestes, c'est une sombre saloperie sérieusement convaincue qu'elle est meilleure que tout le monde. Pas qu'il s'en vante cela dit ; ce serait idiot, ce serait être aussi idiot que les gens qui l'entourent. Mais ce n'est pas le trait le plus proéminent chez lui. Il est extrêmement malin, et en profite largement. Son état d'esclave ne l'enchaîne presque plus depuis qu'il a appris à en tirer parti ; lorsqu'on est insignifiant, lorsqu'on est inoffensif et mignon comme lui, on apprend vite à ne faire la courbette que pour sauver les apparences. Il a appris à avoir des affaires louches qu'il tient secrètes, il cache son argent gagné malhonnêtement via des stratagèmes étranges, fait mine de se contenter de restes alors que son palais réprouve tout ce qui n'est pas un mets fin digne d'un noble. Parce qu'Idell sait vivre, mine de rien ; s'entourer de saloperies comme lui ou apprendre aux gens trop naïfs comment fonctionne ce monde l'éclate au plus haut point. C'est, en réalité, un démon si jovial et imperturbable en permanence qu'il en gagne un côté effrayant. Allez au-delà de sa façade certes désagréable et pathétique mais au moins docile, et vous découvrirez un être que rien n'effraie, qui est capable de mettre en place les plans les plus étranges et tordus pour arriver à ses fins. Parfois c'est complètement fantaisiste, mais... ça marche.

Idell est versatile, Idell est lunatique ; un jour vous le verrez mielleux et suave, excentrique et agréable, fascinant et hypnotique, d'autres il s'amusera comme un enfant dans un tas de feuilles mortes, riant comme le pire des gosses d'une chose absurde, et d'autres... disons qu'il a conservé un certain aspect violent et traître. Que cela vienne de sa nature dépourvue de remords, de son aspect impulsif et imprévisible, ou de son vécu chaotique et porté sur la violence, le meurtre et la domination, on l'ignore. Ce qui est certain en revanche, c'est qu'il aura parfois tendance à se retourner contre vous... à vous poignarder dans le dos, si ça l'arrange ou l'amuse. Il a un côté terriblement violent et il lui manque un coeur pour tenter de les réprimer. Il est comme ça, Idell ; c'est le chaos incarné par un être guilleret, le genre de personnes qui fredonne un air joyeux aux paroles inquiétantes lorsqu'il vous achève, un Pokémon qui, malgré son rang, sera aux premières loges pour voir le monde brûler.




… But you might crawl out with a knife
Vous trouverez rarement plus agréable à voir. Pas qu'il soit un Pokémon majestueux ou puissant, loin de là ; en vérité, il est plus mignon qu'autre chose. Relativement petit pour son espèce, il n'atteint certainement pas le mètre, bien qu'il soit peu prudent de le lui faire remarquer. Le Nymphali n'en est pas faiblard pour autant ; si, généralement, c'est le dos voûté et la mine hagarde qu'on l'aperçoit, il est capable de faire preuve d'une souplesse surprenante. Les cyniques y verraient là des réflexes acquis à force de se faire frapper par ses maîtres, et ses capacités en esquive ne seraient venues qu'à force de fuites, mais si il ne niera pas, il ne confirmera pas non plus de telles affirmations. Ses pattes sont étonnamment musclées pour un Pokémon se son acabit, et cette petite chose fragile à qui l'on confie des tâches mineures pourrait sembler un peu trop physique pour un oeil très observateur, mais en général, peu remarquent de tels détails. Sans compter que tout cela pourrait venir de son travail d'esclave, au même titre que les étranges cicatrices qui apparaissent parfois sous son pelage ; qui sait quel genre de maîtres ingrats il a eus par le passé ? Il restera silencieux à ce sujet. Peut-être que cette pauvre petite chose ne veut pas en parler.

Cette force physique assez singulière mise à part, le Nymphali sait être élégant et est plutôt soigné pour quelqu'un de son rang. Certes c'est un Inférieur, mais il n'en tient pas moins à soigner son pelage rose et blanc qui fait sa fierté. Aussi ses pattes, bien que prenant une teinte étrange par moments – sûrement le travail... – sont-elles souvent reluisantes de propreté malgré les sols immondes qu'il foule chaque jour. Vous pourriez lui trouver un petit côté snob et hautain de prime abord mais ses mèches rebelles et son attitude assez pataude et maladroite vous en dissuaderont vite. Disons juste qu'il se plait à avoir l'air de quelque chose, en bonne fée qu'il est. C'est quelqu'un de très expressif ; les mouvements de sa queue, de ses grandes oreilles roses, de ses rubans vous mettront vite la puce à l'oreille quant à son état s'esprit, qu'ils traînent lamentablement sur le sol ou s'agitent de manière joyeuse. Ou bien peut-être son grand regard cyan ? De vrais saphirs (ou de vrais yeux de Mimitos, diraient les cyniques), à l'expression amicale et affable. Bien que... parfois, ceux-ci prennent une lueur inquiétante. De même que ses rubans semblent prêts à vous saisir de manière insidieuse, telles des ombres prêtes à vous engloutir avec elles. Peut-être que parfois, son sourire, ses muscles tendus vous mettront mal à l'aise l'espace d'un instant. Vous vous direz peut-être, sans doute même, que vous avez rêvé, que Idell n'aurait pas eu ce genre d'expression, de gestes. Qu'il n'aurait sorti ni les griffes ni les crocs et que la lueur de cette attaque qu'il préparait dans votre dos n'est que le fruit de votre imagination.

Vous êtes très doué pour vous mentir à vous-même, je dois dire.




And kill me when I'm sleeping that's why… I can't decide wether you should live or die~
 

Histoire en résumé :
- Né dans une famille d'Evolitions noble.
- Rencontrera son demi-frère Pyroli, Uriel, vivant dans la pauvreté.
- Il ira au bal de Primera où une grande partie de sa famille mourra. Il sera capturé puis vendu comme gladiateur.
- Réussira à survivre en étant manipulé par les pouvoirs psychiques de Cassandre, sa maîtresse odieuse, perdant le contrôle de son corps. Il gardera quelques séquelles mais deviendra très puissant, et évoluera en Nymphali.
- Sa famille disparaitra lors d'un incendie. Il réussira à fuir à temps.
- Il rencontrera Névrose, un Mistigrix un peu voyou, avec qui il collaborera et vivra une vie d'errance et de bohème. Plus tard, Névrose disparaitra lors d'une mission.
- Il sera arrêté injustement par les Helhounds sur un malentendu. Il tombera fou amoureux d'une garde au Camp Alpha, Socrate, avant d'être pris par un maître qu'il sert loyalement.

Au-dessus d'eux, battant des ailes tout en gloussant, un Passerouge les fixait de son regard de fourbe, se moquant des imbéciles qu'ils étaient. Si Névrose voulut répondre avec une flopée de jurons, la répartie préférée du Mistigrix, Idell se contenta d'étendre ses rubans juste assez pour attraper la patte du petit oiseau et le plaquer au sol, avant de lui adresser un regard amusé et curieux, sans le lâcher bien entendu, et plaquant sa patte sur son petit torse.

"Tu es tout petit~
- Bravo, j'en conclus que t'es pas aveugle. Et tu t'es vu, le Couafarel nain ?"

Il avait continué à râler et à se moquer de lui avec son stupide sarcasme acerbe, ce qui avait rapidement exaspéré Idell et fait péter un câble à Névrose. Le jeune Passerouge refusa en outre de lâcher leurs pattes lorsqu'ils reprirent leur route pour retrouver le fameux Anduril, et de leur révéler leur nom lorsqu'ils le lui demandaient, prétextant qu'il ne voulait pas se faire choper par les Helhounds. Alors, pour aller avec Névrose, il décida de le surnommer Psychose. Quoi que ça veuille dire, ça rimait et donc c'était chouette.

"Ecoute, imbécile de type fée, je refuse que tu me donnes un surnom pareil, ou même un surnom tout court autre que "Votre Majesté". De plus Psychose, ça ne veut rien dire et ça me va pas du tout ! Et pourquoi toi, tu n'as pas de surnom ? Pourquoi pas Sociopathie histoire de mettre des syllabes au hasard pour former un alias, hein ? Tant qu'à faire, formons un trio soudé, tels les trois Mousquetaires légendaires ! Allons escroquer la veuve et l'orphelin avec deux brigands sans le sou et râleurs !
- Je devrais te manger."

En voyant le teint livide de Psychose, Idell avait explosé de rire. Le pire c'est qu'il était tout à fait sérieux, mais ça, les deux autres l'ignoraient.

Il fallut un certain temps de marche pour parvenir jusqu'à l'endroit où était tapi Anduril. Ils le trouvèrent effectivement dans les Plaines Infâmes, lieu que méprisaient les trois Pokémon pour son côté terriblement... vide et triste. Grisâtre et morne, il s'agissait d'un immense terrain stérile qui, pourtant, conservait par endroits les traces d'une beauté passée, ce qui ne le rendait que plus insupportable à traverser. Sa superficie et le manque de ressources rendirent évidemment le voyage très difficile, jusqu'à ce qu'ils tombent tous trois sur... Sur une sorte de cavité dans la roche, espèce de grotte creusée dans une paroi aussi laide que le reste du paysage. Il commençait à pleuvoir ; aussi, le Passerouge, qui détestait à avoir à voler sous des trombes de pluie, décida de s'abriter un instant dans une de ces cavernes. Naturellement, Névrose s'y opposa.

"Eh, le petit merdeux, je suis pas sûr que—
- On risque rien, y'a personne ici..."

Il entra donc, battant péniblement des ailes. Idell et Névroses se fixèrent du regard un instant, se demandant si ils devraient le suivre... il ne fallut que cinq minutes pour le voir ressortir, une lame gigantesque l'ayant pourfendu de part en part. Névy ne put contenir un cri ; Idell, lui, esquiva rapidement, riant nerveusement face à ce spectacle des plus... sinistres et surprenants. La lame n'était pas celle d'une arme quelconque maniée par un Pokémon lourd, mais bien le Pokémon lui-même ; Anduril. Celui-ci les fixait d'un oeil hagard, l'air manifestement hostile. Ils n'étaient pas la bienvenue ici.

Le Dimocles se précipita sur Névrose, mais celui-ci parvint à le détourner. Anduril n'en démordit pas et tenta à plusieurs reprises de le toucher de nouveau, avec plus de vivacité à chaque fois, mais les pouvoirs psychiques du Pokémon bleu réussirent à dévier sa trajectoire juste à temps à chacun de ses coups, tout en le blessant très légèrement.

"C'est Amadeus qui vous envoie me tuer... fit-il d'une voix obscure. Pas vrai ?
- I-I-Idell... ? Je... j'avais pas prévu ça... fit Névy d'une voix tremblante, au bord de la crise d'angoisse.
- Moi oui, fit simplement Idell.
- Vous ne vaincrez jamais un Résistant !"

Et il se précipita sur le Nymphali, qui bloqua de justesse son attaque en enroulant ses rubans autour d'une des lames du Dimocles. Un flot de sang se mit aussitôt à perler sur le métal gris, et Idell dut serrer les dents pour s'empêcher de crier sous le coup de la douleur, mais il y survécut, et Anduril se retira, non sans écorcher plus vivement encore les pauvres appendices du Nymphali, qui se mirent à traîner lamentablement au sol. Aussitôt, il s'enfuit, partant par les montagnes. Anduril ne prit pas la peine de le poursuivre ; il se contenta de ricaner amèrement en contemplant d'un regard étrange le sang sur son propres corps métallique. Regrettait-il de les blesser... ? Apparemment non. Mais il était content, selon ses dires, que ce stupide marchombre ait compris la leçon. Et son cher partenaire ferait mieux d'en faire autant si il tenait à la vie. Tremblant, au bord de la crise qu'il prévoyait plus violente encore que toutes celles qu'il avait déjà faites, le Mistigrix n'osa pas bouger, les larmes commençant à perler sur ses joues alors qu'il attendait son triste sort. D'une voix tremblante, il murmura :

"Idell... Idell, je t'en prie, ne m'abandonne pas... Idell, reviens, je t'en supplie..."

Alors que l'épée vivante fondait sur lui, Idell réapparut, sautant d'une paroi en hauteur pour retomber sur ses pattes, non sans écraser Anduril au passage, saisissant son manche en le plaquant violemment au sol. Un petit sourire narquois aux lèvres, le Nymphali fixa son adversaire avec un air victorieux, ses griffes à peine sorties griffant très légèrement le fer, des rayures apparaissant ça et là sur le corps du Dimocles. Celui-ci, non sans quelques grognements de douleur, finit par saisit violemment le ruban d'Idell avec le mince bout de tissu accroché au manche.

"Que—
- Tu n'es pas le seul à savoir te servir de rubans, gamin."

Mais Idell ne l'écouta pas, s'étant mis à pousser un cri à en déchirer le ciel. Il sentait... il le sentait... son esprit était encore une fois touché, comme lorsque Cassandre le maîtrisait. Mais la sensation était différente ; il ne perdait plus le contrôle de son esprit, mais... son âme elle-même. Ce connard était en train de bouffer son âme ! Il allait mourir si ça continuait, ou devenir une loque sans vie ! Anduril, lui, était surpris par cette réaction. Jamais cette attaque n'avait fait aussi mal à un Pokémon, surtout un qui savait bien se battre... est-ce qu'il souffrait à ce point... ? Tout à coup, les cris d'Idell se transformèrent en un rire hilare. Oh, l'ordure. Il s'était moqué de lui ! Avait-il senti quoi que ce soit ? Si c'était le cas au départ, peut-être, il n'en savait rien, il pouvait jurer qu'à cet instant, il ne ressentait plus rien.

"Tu croyais que j'avais une âme ? Quelle naïveté !"

Ce... type... avait dit ça d'une voix si creuse et amusée, comme si il venait de renverser un pion sur l'échiquier d'une simple pichenette. Qui était ce Nymphali ? Qu'est-ce que c'était que ce monstre... ? Et comment pouvait-on être si résistant à une absorption d'âme, attaque que lui-même n'utilisait qu'en dernier recours tant elle était dangereuse ? Il n'eut pas de réponse à cette question. Car aussitôt, le Nymphali saisit plus fermement le manche de l'épée, saisissant le second avec un autre ruban, et sépara violemment les deux parties du Pokémon. Ce qu'il en fit ? Oh, eh bien il les projeta violemment contre les parois de la grotte. Encore. Et encore. Et encore.

Jusqu'à ce que les cris d'Anduril ne furent plus audibles.

Jusqu'à ce que le Dimocles se brise... littéralement. Contre la roche glaciale de la paroi.

Névrose était toujours là, regardant ce spectacle effrayant sans réfléchir. Il n'arrivait même plus à penser. Il n'arrivait même plus à savoir ce qui se passait autour de lui, et c'était sans réelle peur ni sans le moindre sentiment qu'il observait son ami perpetrer ces actes barbares. Marchombre... marchombre. Il ferait un excellent marchombre.

Puisses-tu crever en enfer, Idell. Sale démon au nom d'ange. Puisses-tu passer le restant de tes jours dans le pire camp de concentration qui soit et cramer dans les flammes infernales ensuite. Une éternité de mort et de souffrance, c'est tout ce que tu mérites.

Névrose fut brusquement ressorti de ces pensées atroces. Qu'est-ce qu'il... lui prenait ? Il ne détestait même pas Idell. Enfin si, il commençait à prendre conscience qu'il n'avait d'ami que le nom, mais... il ne ressentait rien à son sujet. La peur lui tordait les tripes à lui en faire mal, la haine l'incitait à cracher sur ce monstre et à sortir les griffes pour le lacérer de toutes ses forces même si il n'avait aucune chance, mais son esprit ne le voyait pas comme ça, il se refusait à faire le moindre geste, à penser à quoi que ce soit. Il n'était... à cet instant, qu'une coquille vide, un spectateur aussi vif qu'une marionnette.

A cet instant, Idell se retourna, une lame à moitié brisée accrochée à ses rubans, un sourire paisible aux lèvres. La lueur de folie dans son regard cyan... pouvait-il se rendre compte de sa présence ? Le Pokémon psy en doutait fort.

"Tu viens ?"

Un sourire brisé aux lèvres, les larmes coulant de manière incontrôlable sur ses joues, Névrose hocha lentement la tête, marchant d'un pas lent sur les traces du Nymphali. Ils étaient rentrés victorieux au verger, et avaient reçu une récompense des plus juteuses de la part d'Amadeus, sans compter qu'il rajouta une prime pour avoir ramené les débris de l'épée. Au moins il était certain d'être débarrassé de cet ennemi. Pour la peine, il les invita même à dîner le soir-même. Névrose n'arrivait pas à retirer ces images de son esprit, et ne cessait de fixer le regard étrange d'Idell. Il devenait paranoïaque, insomniaque ; il avait l'impression que son ami allait toujours fondre sur lui, l'attaquer, le dépecer de manière atroce. Des images de lui-même réduit en charpie ne voulaient quitter son esprit. Quelques jours plus tard, ils quittèrent la demeure du Funécire ; Idell ne fit pas de remarque sur les crises de larmes et le mal être évident du bleu. Pas qu'il ne l'ait pas remarqué.

En vérité, il s'en fichait pas mal, là était le problème.

Ils partirent donc sur les routes, se dirigeant vers le Sud de la carte à la recherche d'autres clients ayant besoin de leurs talents d'assassins. Lorsqu'Idell demanda à Névrose si il ne voyait pas d'inconvénients à cela, il dit que ce n'était pas le cas. Pourquoi ? Il ne savait pas trop. Peut-être parce qu'il avait une peur terrible de se faire tuer par ce... truc. Peut-être parce qu'il gardait un infime espoir que tout redevienne comme avant, quand ils étaient deux voyous amis voyageant sur les routes. Il savait qu'Idell était un assassin, c'était même l'origine de leur rencontre. Mais... mais qu'il n'ait aucun remords comme ça, qu'il soit si violent et en rie autant... ce n'était tout simplement pas normal. Il y avait quelque chose de tordu chez lui. N'avait-il vraiment pas d'âme ? Névrose ne connaissait pas la nature absolue de l'âme. Mais si on essayait de lui convaincre qu'Idell en manquait, il serait prêt à le croire sans hésitation.

Ainsi ils parcoururent les routes et tuèrent ceux qui étaient prêt à payer le prix auquel on estimait une vie. Idell se chargeait toujours du sale boulot, et Névrose n'était que celui qui le nourrissait, le maintenait dans un état stable. Parce que plongé dans cette vie chaotique de meurtres et de chaos, Idell n'était plus que l'ombre de lui-même, et ce travail ingrat était la seule chose qui occupait son esprit. Il oubliait de manger, de boire, de faire sa toilette, et seuls les avertissements de Névrose le réveillaient. Une fois, il avait tenté de laisser Idell poursuivre son délire instable, il l'avait laissé se négliger jusqu'à la mort... mais... Idell n'était pas mort. Au contraire, il avait brusquement repris du poil de la bête tout seul, comme un grand, et retrouvé la classe (approximative) d'un petit prince de bonne famille, se nourrissant de la meilleure viande qu'on trouvait sur le marché – viande que le Mistigrix n'avait même pas eu à acheter comme il le faisait habituellement. Il... il attendait délibérément que Névrose le serve, ou quoi ? Et si il ne le faisait pas... ça n'avait aucune importance, bien entendu. Idell s'en sortait toujours, pas vrai ?

Il voulait juste le voir souffrir.

Un jour... un jour, une nuit plutôt, alors qu'Idell contemplait avec fascination le ciel étoilé – seule trace de beauté encore intacte en ce monde affreux -, il s'était approché de lui, caressant de la patte un de ses rubans écorchés... il s'approcha de son oreille et lui glissa :

"Je te hais de tout mon coeur, Idell. Chaque centimètre de mon corps est rempli de dégoût à ton égard."

Idell l'avait longtemps fixé, l'air ébahi, et Névrose regretta presque automatiquement ses paroles, mû par la compassion qu'il possédait, au contraire de son "ami" marchombre. Des larmes avaient commencé à couler sur ses joues et une expression résignée apparut tout de suite après. Oh, il... il n'avait jamais vu Idell pleurer ainsi. Une telle expression était si... si différente de son sourire doux habituel ! Est-ce que... Névy... devrait retirer ce qu'il avait—
Idell s'approcha brusquement du visage du Mistigrix.

"Ca ne fait pas beaucoup de centimètres. Je peux survivre à ça."

Lorsqu'il s'éloigna, un énorme sourire maniaque était collé à son visage. Ses yeux cyan étaient écarquillés dans une expression hilare et terrifiante. Ce... monstre... Il n'en pouvait plus. Névrose n'en pouvait plus. Alors il explosa dans une crise plus puissante que jamais, libérant tous ses pouvoirs psychiques en direction de Idell. Il n'en pouvait plus de ces meurtres, de cette vie d'errance et de sang. Il n'en pouvait plus du rouge de ses pattes et du cyan de ses yeux. Il ne supportait plus l'existence-même de ce monstre qui lui rongeait la vie et lui avait pris la femme qui l'aimait et l'avait brisé et avait volé quelques années de sa vie en se foutant de lui et se servant de lui et... et...

Et lui avait une conscience, au moins. Contrairement à Idell.

Celui-ci s'évanouit sur le coup. La puissance de l'attaque avait été trop forte pour qu'il la supporte et la surprise l'avait empêché de se protéger correctement. Lorsqu'il s'était réveillé... il était seul. Oh, non, il n'avait rien fait à Névrose dans son sommeil ou quoi que ce soit du genre. Son ami était juste parti. Il ne savait pas pourquoi. En fait il s'en doutait, mais ça l'affectait si peu qu'il n'en tint même pas compte. La présence de Névrose n'était qu'une aide distrayante à sa vie quotidienne, et il se moquait pas mal, en vérité, qu'il soit à ses côtés ou non. Ca faisait un vide. Mais il savait comment le combler. Il suffisait de trouver quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui l'amuserait, quelqu'un qui l'occuperait. Névrose n'était plus qu'un pantin régi par les idées noires qui le hantaient et il n'était plus si intéressant. Que ce soit quelqu'un "comme lui", Shara par exemple, que ce soit quelqu'un de naïf et amusant, comme ses frères et soeurs, que ce soit un personnage bavard comme Psychose. Même ses bourreaux pouvaient avoir de l'intérêt ; Cassandre n'était-elle pas un des piliers de sa vie, après tout ? Et un Némésis n'était-il pas... quelqu'un qui nous ressemblait, malgré tous nos différents, au point de nous fasciner tellement on les comprenait ? La notion d'amis et d'ennemis n'existait pas pour Idell. Il n'y avait que les gens intéressants, ceux à oublier et...

... ceux dans son chemin.

Il avait continué sa vie de marchombre. Jusqu'au jour où... jusqu'au jour où, par la force du destin, il était retombé sur lui. Qui donc ? Eh bien... Uriel. Son demi-frère. Il l'aurait reconnu entre mille, et les Pyroli ne couraient pas les rues ces temps-ci. Le même regard cyan. Cette couleur si particulière héritée de leur imbécile de parent. Idell l'avait approché par derrière, comme quand il était gosse. Uriel ne l'avait bien entendu pas repéré ; il le connaissait, il n'était pas—

Brusquement, il se retourna. Que... depuis quand Uriel avait des réflexes ? Idell écarquilla les yeux un instant, ne comprenant pas cette réaction de sa part. D'habitude, il aurait pu lui sauter dessus et lui arracher un cri de surprise... comme avant, quand ils étaient gosses. A moins qu'il ne soit encore enfant lui-même ? Il ne savait pas, il ne savait plus, il avait perdu la notion du temps. Il avait tellement perdu qu'il ne savait plus. Mais Uriel... Uriel était le même. Il avait les mêmes yeux. Il n'avait pas pu changer, non ?

"Hey... Uriel, l'ami, comment ça va ? Ca fait... longtemps je crois, non ?"

Puis, tout à coup, le Pyroli sembla se souvenir. Se rappeler de cette voix aiguë si particulière, comme si elle était issue d'un personnage comique de spectacle de rue. Mais la dernière fois qu'il l'avait entendue, elle était bien plus aiguë, appartenait à un enfant à l'air candide, tout petit (quoiqu'il était encore petit...), sympathique et raffiné, efféminé même. Et là, il faisait face à... une boule de poils roses sale et étrange qui le regardait fixement avec un grand sourire. Comme toujours, mais là, il y avait un côté encore plus fascinant – mais pas bienveillant – qu'autrefois.

"Idell ?"

Lui-même ! Il lui avait manqué, dis donc. Bon, la vérité était qu'il était beaucoup trop occupé ces dernières années pour avoir pensé à lui, et qu'il n'avait ressenti la douleur de son absence que... pas une seconde, en vérité. Mais il n'allait quand même pas lui dire une chose pareille, et surtout, ce n'était pas important puisqu'il tombait à point nommé pour remplacer Névrose !

Uriel lui demanda ce qui lui était arrivé depuis tout ce temps. Il l'avait cru mort avec ce qui était arrivé là-bas, à Primera, et... Et il avait vraiment eu peur pour lui et toute la famille. Il avait rapidement appris le décès de leur père mais il s'en était heureusement remis.

Idell répondit instinctivement. Il avait été réduit en esclavage pour une famille composée d'un Mistrigrix et d'un Némélios, avec leur enfant. Aucun n'était très sympathique avec lui, mais il s'en était tiré plutôt bien et se réjouissait de ne pas être mort. Hélas, il avait dû partir à cause d'un accident dans la maison qui causa la mort des propriétaires. Ensuite, il avait vécu en vagabond, s'alliant à un ami rencontré en chemin pour commencer un petit commerce. Mais on l'avait trahi et son alliance ne tenait plus, aussi il se retrouvait ici, sans le sou. Uriel trouva cela horrible. Lui-même avait perdu sa seule famille en une nuit et avait vécu dans la pauvreté, mais il était sûrement trop humble pour préférer se plaindre au détriment d'un autre. Alors il le plaignait... mais... pas trop non plus. Il avait mûri, il ne chialait pas pour un autre comme il l'aurait fait à l'époque. C'était moins drôle, mais Idell avait hâte de repérer tous ces petits changements. Un qui ne le décevrait jamais... c'était bien Uriel.

Le Pyroli lui raconta alors qu'il avait trouvé un boulot qui lui permettait enfin de vivre bien, et même très bien. Lorsqu'Idell lui avait demandé quoi, le Pokémon feu lui fit un clin d'oeil à son demi-frère en lui disant qu'il devinerait bien quand il aurait réussi une mission bien spéciale. A ce moment quelque chose se brisa en Idell. Qu'est-ce que. Putain. De. Quoi. Uriel n'était pas comme ça d'habitude. Wow, il avait perdu la notion du temps à un point aussi dramatique ? Oui. Oui, il aurait pu avoir vécu trois  jours ou des millénaires que ça ne faisait aucune différence pour lui.

Uriel lui proposa de vivre quelques temps avec lui, ce que le Nymphali ne refusa évidemment pas. Pas parce qu'il était content de le voir ; mais parce qu'il était frustré à l'idée de ne pas savoir ce que cachait Uriel. Ainsi il eut l'occasion de découvrir une grande demeure, en tout cas confortable, loin de la masure immonde dans laquelle le jeune bâtard habitait autrefois ; mais elle était poussiéreuse. Il ne s'en servait, selon ses dires, que très peu, étant toujours dehors ou sur son lieu de travail. En vérité, c'était un coup de chance qu'il soit tombé sur lui.

"Tu sais que je suis chanceux, Uriel~ Mais laisse-moi faire le ménage, j'ai une tête de FEE du logis à ce qui parait."

Petit rire peu convaincu de la part d'Uriel, Idell avait décidemment toujours un humour très spécial. Puis, après quelques formalités quant à l'installation du Pokémon rose ici, il le laissa vaquer à ses occupations, devant lui-même faire quelque chose. Parfois, Uriel disparaissait des jours, revenant complètement épuisé, exténué même. Il employait des herbes louches pour se maintenir en état (Idell les lui piquait d'ailleurs, l'effet était des plus agréables) et il ne disait presque pas un mot. Et Idell enrageait à cause de ça, à un point inimaginable. Il ne supportait pas qu'on lui cache tant de choses et qu'on lui mente. Il voulait tout savoir, tout. Mais... d'un autre côté, c'était très amusant, ce petit jeu du chat et de la souris. Il guettait toujours les mouvements d'Uriel un sourire en coin aux lèvres, il attendait toujours de voir ses réactions ou sa manière d'agir, il s'intéressait au moindre détail. Mais l'autre masquait bien ses traces... ah, cette curiosité le rongeait et l'amusait tellement à la fois. Il adorait ça. C'était amusant au possible, oui. Trouvez-le étrange ou stupide, voire malade, mais il trouvait ça extrêmement fun. Alors il continuait à le traquer comme si il avait été un ennemi juré, alors que tous deux s'adoraient.

Mais Uriel ne voyait pas cela comme un jeu.

Uriel avait débarqué dans la rue un jour où le Nymphali s'était risqué à sortir, il l'avait fixé avec un air glacial sur le visage lorsqu'il l'avait aperçu. Ses subordonnés l'encerclaient, prêts à l'arrêter définitivement. Uriel s'expliqua alors, semblant presque résigné, mais déterminé tout de même à mettre fin à ses agissements. Il avait suivi sa trace. Fait des recherches par rapport à l'histoire que lui avait racontée Idell, et qui correspondait bien à celle d'un Nymphali gladiateur puis marchombre. Il l'appréciait encore. Mais il ne pouvait pas... non, il était impossible pour lui de le laisser en liberté. Il en allait de l'ordre public.

"C'est mon devoir de Helhound..."

Helhound... Chienchien infernal rampant à la botte de Helheim ! C'était donc ça... il était dans la police, prêt à arrêter les Résistants, les gens qui ne plaisaient pas au régime, comme un bon toutou... mais aussi les dangers publics comme lui. Les gens si chaotiques que même un régime terrible comme Helheim ne pouvait les tolérer. Qui devenait si chaotique et dangereux qu'une seule sanction était valable... la mort. Ou mieux ; la torture dans un camp, le pire de tous. Le camp Alpha si il en croyait les dires des uns et des autres ?

"Tu iras au camp Bêta. Dans le Sud. Et tu redeviendras l'esclave que tu as toujours été, pour purger ta peine."

P-pardon ? Il n'allait pas dans le pire du pire... ? Mais... ce n'était pas logique. Il était présumé subir un ultime châtiment... pas que ça lui déplaise, oh que non ! Il était même content de s'en tirer, mais... cette fois il ne le devait pas au talent ni à la chance, mais à Uriel, quelqu'un dans son chemin. Or ce n'était pas acceptable. Il ne comprenait pas... et depuis tout ce temps, tout ce qu'il avait souhaité était de comprendre les agissements de Uriel.

Il comprit finalement en voyant le petit sourire narquois du Pyroli lorsqu'il se fit saisir de force par une foule de Pokémon. Son regard cyan... son sourire... les mêmes que ceux de son demi-frère, en définitive. Oh, il n'était pas un mauvais gars, lui. Il était adorable, comparé à son démon de frère. Mais il savait s'amuser, en définitive. Le voir disparaitre à jamais dans un camp dont personne ne ressortait, quel intérêt, au fond ? Non, il forçait le destin en mentant à son propre camp pour leur faire croire qu'il était plus innocent qu'en réalité. Il voulait se charger d'Idell lui-même et le rencontrer, peut-être, à nouveau un jour.

"Ton coeur te perdra ! cria-t-il, avant de lancer un rire maniaque à l'adresse du Pokémon feu.
- Ne te méprends pas, ce n'est qu'un jeu..." avait-il répliqué en baissant les yeux et en esquissant un fiable sourire.

Les subordonnés ne comprirent pas. Ils s'en fichaient pas mal. Et Idell se moquait aussi de finir dans un endroit si sale où on le forcerait à travailler. Ce n'était qu'une question de temps, pas vrai ? Des voyous, il en connaissait, des esclaves aussi, et ces derniers temps, pas mal sortaient de ce camp-là. Il allait être dressé pour devenir un bon esclave, lui aussi... Eheh, il avait hâte de voir ça. Pas que la douleur l'amuse, et encore, tout est possible avec Idell ; mais il avait hâte de les tester et de voir comment cela se déroulerait. Il aurait tout le temps de ruminer sa vengeance pour l'humiliation que lui avait fait subir Idell. Pas qu'il le déteste, oh que non. Mais ils commençaient à avoir cette si fascinante relation de... Némésis. Et c'est ce qu'il cherchait, ce qui le garderait en vie et en état. Il serait patient ; il était ô combien stable et patient, toujours très calme malgré les horreurs qui l'entouraient. Il ne faisait pas de crises comme Névrose et lorsque il en faisait, c'était joyeux et serein, une fête plus qu'une torture. Et il garda cet état d'esprit lorsqu'il entra dans le camp Bêta.

Le principal problème, à vrai dire, c'est qu'il faisait une chaleur atroce. Il ne supportait pas cela et ses rubans ne lui fournissaient pas une ombre nécessaire pour se protéger de la chaleur aride (bien sûr qu'il avait essayé de s'en servir comme d'une ombrelle, quelle question !). La soif était atroce. Oh, il savait vivre dans des conditions difficiles, mais il avait toujours eu autant d'eau qu'il le voulait ! Cours d'eau, pitance nécessaire à l'entrainement d'un gladiateur, tout lui était servi sur un plateau et jamais il n'aurait considéré cette vulgaire ressource comme précieuse. Impossible de se baigner par exemple ; non, on emploierait la toilette traditionnelle, et encore, si on avait encore assez de salive. On travaillait encore et encore, jusqu'au coucher tant attendu de ce soleil de plomb. Les rubans couturés de cicatrices d'Idell étaient éprouvés matin et soir. Heureusement, il était fort, il avait de l'entrainement ; mais son espèce n'était pas non plus faite pour ce type d'efforts. Il demeurait petit, trop pour certains outils, et ses rubans étaient certes pratiques mais ne pouvaient pas tout transporter. Les canidés et petits Pokémon en général n'étaient pas gâtés, en fait ; il se souvient même d'un Statitik nommé Jean-Claude qui devait subir le même travail que lui. Autant dire qu'il avait vite succombé. Pas qu'il le regrette bien sûr, il a mieux a penser, désormais. Il danserait sur sa tombe si il en avait une, ça lui ferait sûrement plaisir.

Idell avait travaillé ainsi pas mal de temps. Il avait bien entendu sympathisé avec les personnages présents, avait appris pas mal de trucs et d'astuces pour se fournir en eau et en nourriture, et inspirer confiance aux gardes. Mais visiblement, un d'eux ne pouvait pas le voir en peinture. C'était une Absol nommé Socrate que la malchance semblait accabler en permanence, et qui se plaignait tout le temps. Aussi elle était devenue non seulement la victime préférée de Monsieur Karma, mais également d'Idell, qui profitait de toutes les occasions possibles et imaginables pour la faire glisser sur un de ses rubans, lui voler sa gourde ou encore ébouriffer son pelage. Il se faisait évidemment remettre à sa place par la demoiselle, mais au bout d'un moment celle-ci avait cessé de lutter. Toutes les réclamations lancée à ses supérieurs se perdaient ou passaient dans une oreille avant de ressortir par l'autre. Il l'aimait bien, cela dit, Socrate. C'était sûrement celle avec laquelle il se montrait le plus amical, même si elle avait aussi du mal à le cerner, c'était une des seuls à parvenir à le gérer efficacement. Elle avait pas peur de la mort, elle le remettait sur le droit chemin mais s'amusait aussi avec lui, essayait de le distraire (elle n'avait pas le choix, elle était harcelée de gré ou de force, donc autant se porter volontaire pour s'occuper de cette drôle de boule de poils). Elle l'appréciait, malgré sa bizarrerie, et elle n'était pas plus choquée que ça par le vécu qu'on lui avait relaté ; elle était bien placée pour savoir que le monde était pourri et que si quelqu'un tuait des gens, il était pas plus bizarre qu'un autre puisque la moitié de la population le faisait pour une raison ou pour une autre. De plus, elle attirait toutes les catastrophes possibles et imaginables (Idell compris), en bonne Absol, aussi elle savait comment y faire face. Ils étaient donc amis, en quelque sorte, et ne se quittaient presque pas au camp. Même si Socrate était un peu la victime dans l'histoire, mais hey, elle avait vu pire et c'était pas elle qui était derrière les barreaux.

Un jour, cependant, il dut lui dire au revoir. Il le regretta un peu dans le sens où il ne s'était pas lassé de sa présence et qu'elle était sympathique, mais... soit, au moins il n'aurait plus à travailler comme un forcené. Si Socrate adoucissait un peu ses journées, il n'en demeurait pas moins un prisonnier surexploité. Aussi il fut assez satisfait de faire face à son nouveau maître... ou maîtresse ? Allez savoir ! Quoiqu'il en soit, Idell intéressait la personne. Avait-il affiché une façade puissante et hargneuse, presque instable, prête à bondir sur un adversaire ? Ou au contraire son aspect de petit prince bien élevé, qui ferait un parfait majordome excellent pour conseiller le choix du vin de son maître ou l'aider à choisir les meilleurs accessoires pour une soirée ? A moins qu'il n'ait affiché son air suave et charmeur, fascinant et excentrique, qui ferait fondre ou... trembler les coeurs ? Qui sait ! Dans tous les cas, cela plut à celui qui fit cette heureuse acquisition.

"Comme quoi il y a plus malchanceux que moi, avait fait Socrate avec un petit sourire triste et amer. Ils ne vont pas pouvoir de débarrasser de toi.
- Je sais que je vais te manquer, chérie, mais pas la peine d'être si frustrée~
- Je suis juste frustrée que tu ne finisses pas dans la fosse avec Jean-Claude, c'est là qu'est la place des ordures comme toi."

Ainsi il avait fini dans une maison quelconque. Laquelle ? C'est à vous d'en décider, voyons. Tout ce que l'on sait, c'est qu'il a retrouvé un rythme de vie singulièrement normal, son... état psychologique étrange lui permettant au moins de retomber sur ses pattes avec un calme surprenant. Il commençait à reprendre soin de lui, piquait la meilleure nourriture, agissait de manière classieuse tout en pataugeant dans la crasse pour laver le sol ; il agitait ses rubans en faisant passes ses cicatrices pour les sévices d'anciens maîtres. Plus personne ne connaissait Idell, on croyait cet ange des ténèbres repenti. Seul Uriel devait s'en souvenir, n'est-ce pas ? Mais Uriel... ne pouvait rien contre lui ici, et si il avait hâte de le revoir, il ne se pressait pas. Il préférait mener une vie de roi en profitant des ressources disponibles. Même en étant né noble, il voyait cette vie d'esclave comme un luxe désormais qu'il savait comment le vivre bien, et puis ce n'était pas la souffrance qui allait perturber le moins du monde ce Nymphali, surtout avec le vécu qu'il avait eu.

Aussi il mène une vie paisible... pour l'heure. Car ses affaires dans le monde obscur d'Aizora ne sont pas achevées. Il a encore des connaissances, il a encore des clients, et si il n'est plus marchombre à proprement parler, ne tuant pas pour le plaisir, il était prêt à faire pas mal de conneries pour vivre dans le faste et le luxe malgré sa condition misérable. De temps à autres, il revoit Frey également, avec qui il a récemment repris contact. Celui-ci n'a aucune idée de ce qu'il a vécu et ils s'entendent aussi bien qu'une relation fraternelle conflictuelle le leur permet.

Ah, Idell. Est-ce que ces nouvelles connaissances seraient capable de déceler ce poison cyan dans son regard ?




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Eris

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MessageSujet: Re: Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell   Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell EmptyVen 12 Fév - 0:05


What a cyanide surprise you had left for my eyes, if I had common sense I'd hug you tight or kiss you right now ♥
Donc bienvenue sérieusement cette fois ;D Tu viens juste de mettre ton record de fiche en pls, yetem fort et je lirai tout ça quand j'aurai moins sommeil promis, amour sur toi ♥
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Idell

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MessageSujet: Re: Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell   Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell EmptyVen 12 Fév - 0:15

Merci cutie darling~

Alors, comme ma fiche nécessitait quelques arrangements malgré la validation, je l'ai… étoffée, disons. J'espère que c'est assez long maintenant ♥ Il y a eu énormément de changements dans l'histoire comme le groupe donc une relecture sera sûrement nécessaire, de plus l'histoire résumée est très sommaire aussi j'espère qu'il n'y aura pas trop d'incohérences dans l'histoire globale, même si j'ai bien évidemment lu tout le contexte. mais j'espère que ça ne posera aucun souci sachant que la dernière était assez… courte, eheh.
Au passage, je m'excuse pour les trois posts, disons que… la limite de forumactif m'empêchait de poster moins, aussi ne voyez pas d'inconvénient à ce que je poste en trois fois ;D
Quant à l'avatar, oui le mec n'est là que pour la déco, j'ai bien compris que le Nymphali devait être présent et il y est et y sera toujours ;D Je ne suis pas stupide. Par contre on m'a fait remarquer des lacunes en orthographe, mais comprenez que trente pages c'est dur à corriger…

Je vous aime fort, en espérant que ma fiche vous plaira cette fois ♥ Je débute un peu alors soyez indulgents ;D

Je remercie Dejan pour ses conseils avisés et pour avoir pris en charge ma fiche également, mais aussi le reste du staff bien sûr owo
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Dejan

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MessageSujet: Re: Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell   Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell EmptyVen 12 Fév - 0:38

Ah bah tu vois quand tu veux x).

Bon bah bravo. Je te poserais juste un truc. Pour les trois postes. Je vois bien que l'histoire est différente entre chaque. Je considère donc que c'est 3 parties. Tu peux retirer les parties fiches d'identités, physique et caractère qu'y sont les mêmes dans les deux autres postes pour une meilleur lisibilité.

M'enfin je vais laisser Shinddha conclure à ton sujet.

Bienvenue officiellement donc et de rien. Mes excuses aussi si j'ai paru agressif par moment mais bon, je n'avais pas certaines informations pour vraiment juger ^^'
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Ersatz

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MessageSujet: Re: Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell   Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell EmptyVen 12 Fév - 5:35

Shiet, t'as fait plus long que mon Atom... *sent son instinct masculin se réveiller*

Heureusement me reste Frenzy [TC a venir] pour re-rafler le record!

Bienvenue en tout cas :3

EDIT : Bon, mon histoire est plus longue, et mon honneur est sauf, j'suis vraiment un gamin mdr


Dernière édition par Ersatz le Dim 14 Fév - 21:13, édité 1 fois
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Lucya

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MessageSujet: Re: Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell   Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell EmptyVen 12 Fév - 18:38

Je te passe une coucou et bienvenue de ma part.

Je le sais, je suis timide.

Au plaisire de te voir rp avec nous!
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Alcadeias

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MessageSujet: Re: Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell   Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell EmptySam 13 Fév - 10:46

Bienvenue à toi !!
Too much word >.<
Désolé, je n'ai pas eu le courage de tout lire, je ferais ça quand j'aurais plus de temps, j'espère que tu t'amuseras bien parmi nous ;)
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Idell

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MessageSujet: Re: Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell   Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell EmptySam 20 Fév - 13:34

Merci à tous~

Je up un peu parce que même si le staff est occupé (et j'ai pas de souci avec ça, je comprends tout à fait x)) ma fiche est finie depuis un moment donc je ferais mieux de prévenir je pense '^'
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Idenn

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MessageSujet: Re: Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell   Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell EmptyLun 22 Fév - 14:35

Bonjour, désolée du retard ! *déboule en vitesse*

Ahem, je me permet de venir finalement te validé !
Désolée pour l'attente également, c'était les vacances et on va pas beaucoup sur l'ordi lors de ces périodes. BREF.

Cette fiche est ENORME. Je te le dis tous de suite, j'ai pas le courage de lire l'histoire ! xD Merci pour les résumés donc. ~

En passant, c'est une avalanche de Nymphali qu'on a. :3
Bon je n'ai plus grand chose à dire. Penses juste à te recenser. o/
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MessageSujet: Re: Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell   Oh I could throw you in the lake, or feed you cyanide birthday cake… || Idell Empty

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