» We're the same person... Or not ! « | Goupy

It's my past, my pain ~

Résumé:

Mais c’est qu’vous voulez savoir toute ma vie. Bon déjà j’préfère qu’vous sachiez que mon histoire… J’la raconte à personne. Mais là j’fais un énorme effort. ÉNORME.

J’suis née dans le sud d’Aizora, dans un petit village perdu. Dès ma naissance, mes parents avaient une certaine crainte envers moi, rien que pour mon pelage inhabituel. Et puis ils n’étaient pas très nets dans leurs têtes. Ma mère, une Goupelin nommée Kyusai était quelqu’un de plus qu’horrible. De part par son sale caractère, de sa schizophrénie et aussi car elle me détestait, dès ma naissance. Oh je n’lui ai rien fait, je n’lui avais jamais rien fait. Quand à mon père, un Arcanin nommé Nokoribi était quelqu’un qui, comment dire… Ah oui ! Il n’en avait plus que rien à foutre de moi. Comme mon frère Kiba d’ailleurs, qui est un Caninos. Oui lui aussi n’en avait rien à foutre, en fait. Et pourtant, malgré cette ignorance bien trop visible, on travaillait tous ensemble.

Mes parents tenaient une forge et dès mes 5 ans j’ai été obligée de les aider. Pour des petites tâches, certes, mais j’étais obligée quand même. Leur forge était plutôt réputée, ils avaient donc une petite richesse. Pas jusqu’à s’acheter des bijoux tous les jours, mais ils étaient quand même… aisés. Oh, c’est vrai, mes 5 ans ! L’âge où j’ai compris qui était vraiment ma mère. En un mot : folle. Elle avait des crises de schizophrénie, et qui devait les subir ? Moi ! J’en ai plus que bavé avec elle. J’en ai pleuré tellement de fois, c’est fou. Elle me faisait souvent marcher dans les braises brûlantes, ou elle me frappait avec ses poings. Elle me jetait aussi tout ce qu’elle avait à portée de main. Nokoribi et Kiba, eux, qu’est-ce qu’ils faisaient ? Ils regardaient ou ignorait. Au choix, mais dans les deux cas, ils n’en avaient absolument rien à foutre. Après tout, c’est vrai, ils n’avaient pas besoin ! Ma mère était trop occupée à me battre qu’elle les ignorait. Ils étaient tranquilles.

Et moi j’étais seule.

Et j’étais plutôt conne, parce que j’ gardais le sourire. J’étais si différente ! Toujours de bonne humeur, enjouée, à jouer dehors quand j’pouvais. Je profitais un maximum à côté ! *ricanement* J’ai vraiment pu être conne dans ma vie ! Conne, têtue ! J’me laissais faire par ma mère. Et elle s’amusait à me faire souffrir, encore et encore. Toute ma vie entière. Toutes les semaines, tous les – environs- 3 jours. Et je crois qu’à force de tester ses expériences, j’ai fini par devenir plus forte physiquement. De toute façon, je n’avais pas trop le choix.

A mes 12 ans, un Maganon est passé à la forge. Il avait l’air si puissant ! Nokoribi s’est occupé de lui et moi j’étais occupée à le regarder. Je savais que je voulais devenir comme ça, hyper puissante. Le Maganon avait bien remarqué que je le fixais avec des étoiles plein les yeux. Il devait avoir quoi, 28 ans ? 29 ? En tout cas, il disait s’appeler Jusai. C’est limite si je ne le suppliais pas pour qu’il me montre comment devenir fort. Et j’étais prête à lui sauter dans les bras quand il m’a dit qu’il m’apprendrait à maîtriser le feu. Oui, même à cet âge, j’étais fascinée par le feu.

Il était donc parti. Et heureusement il avait tenu sa promesse ! Je l’ai revu souvent, en dehors de la forge, là où mes parents ne me chercheraient pas. D’ailleurs, pourquoi ils me chercheraient ? Ah oui ! Pour me frapper, c’est vrai. Grâce à lui je suis donc devenue de plus en plus forte, au fil des années. Ça me permettait aussi de décompresser et de me défouler sur quelque chose. J’avais acquis pas mal d’expérience car à mes 14 ans, j’ai évolué en Roussil.

Certaines cicatrices ont disparu après mon évolution et heureusement ! Mais elles se renouvelaient très souvent, malheureusement. Mais à cet âge, je croyais toujours que je ne pouvais rien y faire. Du coup je continuais de sourire… Très peu de temps. J’allais de plus en plus mal. Juste après mon entraînement, je suis allée m’acheter… Une cigarette. Oui, à cet âge, j’allais commencer à fumer. Et puis ça me tentait trop. A la première bouffée, j’ai un peu toussé mais ça allait, je me suis rapidement habituée. J’avais à peine relevé la tête que j’avais aperçu un certain Pokémon juste à côté du point de rendez-vous pour l’entraînement. Un Mélancolux ? Et la façon dont il me regardait… Il semblait me connaître. Moi ou… Mes parents ?!

« Excusez-moi, mais… On ne se serait pas déjà vus quelque part ? »

C’est ainsi que j’ai su qui il était. Dhörn, tel était son nom. Et franchement, il m’avait redonné un peu le sourire, alors que tout allait mal, alors que tout allait extrêmement mal. Il était déjà passé à la forge dans le passé. J’avais une mémoire infaillible, c’était sûr ! Et le meilleur dans tout ça ? Il connaissait Jusai. Il me semble que c’était l’amoureux de son frère, quelque chose comme ça. Et il avait dit avoir 21 ans, même s’il avait l’air de faire plus vieux ! Mais bon, je l’apprécie quand même. Lorsqu’on s’est quittés, il m’a dit qu’on se reverrait. Et sérieusement… Ma journée fut un peu plus joyeuse avec cette nouvelle rencontre. Et puis je ne pouvais pas savoir que je resterais avec lui toute ma vie !

J’ai donc continué ma vie tranquillement. Je continuais de grandir et de vivre sous les coups de ma mère. Mon père et mon frère n’en avait toujours rien à foutre de moi. Je m’entraînais toujours avec Jusai et je voyais Dhörn très souvent. On s’adorait littéralement ! Mais je faisais tout de même attention à ne pas trop sortir sinon ma mère… Enfin voilà quoi. Puis un jour, je me suis rendu au point de rendez-vous habituel pour l’entraînement. J’ai attendu quoi… au moins 3 heures. Personne n’est venu, personne n’est jamais venu. Il y avait un problème, et je devais immédiatement en parler à Dhörn. J’avais 21 ans. Et j’étais plutôt surprise par sa réponse, à vrai dire.

« Jusai est parti avec mon frère. Ils sont partis vivre ensemble. »
« Ils sont partis où ? »
« Loin, très loin. »
« Et ils vont revenir ? »
« Je ne pense pas Choupinette. »
« D’accord ! Merci Choupinou ! »

Choupinou et Choupinette. Oui, c’étaient nos surnoms. Et ils le sont toujours, d’ailleurs ! Mais bref. J’étais heureuse pour lui, à vrai dire. Mais j’étais sûre que quelque chose allait changer… Parce que je ne peux plus me défouler désormais. Et donc je ne ferais que subir les coups de ma mère. Parce que oui, à 21 ans, je continuais de souffrir. Après tout, c’était sa façon de montrer qu’elle m’aimait non ? Frapper, c’est le signe qu’on aime quelqu’un, hein ? Elle m’aimait, hein ?

Hein ?

J’ai 24 ans. Je souffre toujours autant des coups de ma mère. Nokoribi s’en fout toujours autant. Kiba avait évolué il y a… Je ne sais plus, je ne compte plus les jours. Kyusai m’avait enfermée pendant plusieurs mois. Je ne pouvais plus voir le jour, mais maintenant c’est bon. Par contre, je suis devenue maigre. On ne me nourrissait que très peu, malgré la richesse de la famille. J’ai revue Dhörn et je lui ai menti en disant que nous étions partis, mais je suis sûr qu’il ne me croit pas. Pourtant il ne dit rien, et je lui en remercie. J’ai commencé à boire et à fumer plus régulièrement. Je crois que je commence vraiment à craquer. Puis souvent, quand j’étais enfermée et que ma mère venait, j’avais un sentiment étrange qui me serrait la poitrine. Un sentiment très étrange, je ne saurais le décrire. Mais je fais comme si je m’en foutais. Mais au fond de moi, je craque.

Ça fait 24 ans.

24 ans que je croyais naïvement ma mère qui me répétait après chaque coups : « Je fais ça parce que je t’aime. »
J’étais de sortie. J’avais déjà fumé une cigarette juste avant, et j’avais bu un verre avant de partir. J’ai marché, je me laissais portée par mes pas. J’avais une sale dégaine, des cernes sous les yeux, des cicatrices sur tout le corps, le poil en batail. Mais je me fichais de ça… Je marchais juste. Puis j’ai regardé autour de moi, et c’est à ce moment que j’ai réalisé. Que j’ai enfin ouvert les yeux. Je les ai vus.
Un enfant.
Sa mère.
Son père.
Ils riaient.
Je les fixais, j’avais les yeux ronds. Et la mère à fait quelque chose d’insensé à l’enfant… C’était quoi ? Pourquoi elle l’avait pris dans ses bras ? Et il semblait tellement… Heureux ? Est-ce que j’étais heureuse ? Est-ce que ma mère était heureuse ? Pourquoi elle me frappait ? Elle m’aimait ? Et mon père ? Pourquoi il m’ignorait ? Pourquoi mon frère m’ignorait ? Pourquoi seul Dhörn s’occupe de moi ? Il avait l’air si… différent de mes parents. Pourquoi ma mère n’est-elle pas comme ça ? Pourquoi nous ne sommes pas comme eux ?
« Ne t'laisse plus faire. » J’eus un sursaut. Qui parlait ? Qui me parlait, moi ? Qui me portait de l’attention ? « Bute-la. »
C’était une voix féminine. Elle ressemblait étrangement à la mienne. Et c’est à ce moment que j’eus à nouveau ce sentiment. C’était faible. Très faible, je le décelais à peine… Je ne connais pas sa nature. Mais j’avais une chose en tête, désormais.
Me débarrasser de ma mère.

Je suis rentrée dans notre demeure. C’était silencieux, comme toujours. Sur le fauteuil, je voyais une silhouette. Oui, c’était elle. Et elle avait l’air en pleine crise. Elle riait, ça me faisait peur. Je m’approchais donc, le sentiment étrange serrant toujours ma poitrine. Kryusai se tourna vers moi et avait encore ses yeux fous. J’avais franchement peur. J’avais très peur. Comme toujours.

« Tu tombes bien, j’avais une nouvelle idée de jeu ! Ça fait longtemps, tu ne trouves pas ?! Allez viens ! »

Elle s’était tournée et avait commencé à marcher. C’est à ce moment que je pris mon courage à deux pattes. Tout allait changer, j’allais en finir. Plus jamais je ne voulais de cicatrices, plus jamais. PLUS JAMAIS ! « Ça tombe bien, moi aussi j’en avait marre ! » J’entends de nouveau cette voix dans ma tête. Kyusai s’est arrêtée et s’est retournée en voyant que je ne la suivais pas.

« Me fait pas attendre, pauvre idiote ! »
« Je ne viendrai pas. »
« AHAHAHAH. LAISSE-MOI RIRE ! Et pourquoi ça ? »
« Parce que je n’ai pas envie de souffrir par ta faute. Je veux que tu t’en aille de ma vie. »
« VRAIMENT ? Dis-moi, que vas-tu faire ?! Tu n’es capable de rien ! Tu ne sers à rien ! Tu n’as jamais servi à rien ! De toute façon, je ne t’ai jamais aimée. »

Ca y est, elle l’avait avoué. C’était comme une pierre qui tombe sur mon cœur. J’avais raison. J’avais parfaitement raison ! Elle n’avait aucune raison de vivre. Aucune. Elle me pourissait la vie. Mon père et mon frère n’en auront surement rien à faire de toute façon ! Ils n’ont fait que m’ignorer toute leur vie ! « Bute-la. » J’entends à nouveau sa voix. Elle ricanne et intérieurement je pensais à la même chose. Mais seulement… Qu’est-ce que j’étais censée faire contre ma mère ? Elle a toujours eu le dessus sur moi ! Toujours ! Et p-« Laisse-moi t’aider. Ferme les yeux et laisse-moi m’en occuper. Elle mérite d’crever ! » Je le sentais à nouveau. Encore plus fort. Ce sentiment, il était devenu nettement plus clair. Oui, j’allais faire ce que cette voix me disait. J’allais la laisser la tuer. Je prévoyais ensuite de prendre de l’argent et de partir loin d’ici, loin, très loin ! Mais elle me gênait. Alors, je ne fis qu’une seule chose. C’est de répondre à cette voix si mystérieuse.

« D’accord. »

Tout d’un coup, je me suis sentie différente, très différente. J’avais une envie folle de tuer cette femme. De la tuer, non. De la buter, OUI. Ma vue se troublait, je tremblais, et je riais. J’avais littéralement changé de comportement en moins d’une minute. Puis quelques secondes après ça, ce fut le vide.
Le néant.
Je me suis réveillée difficilement. Je me suis levée d’un bond en voyant ce qui m’entourait : le feu. Tout brûlait. J’avais cependant un gros sac à côté de moi, surement de l’argent. Je me suis mise à chercher mon père, ma mère et mon frère. Ce que j’ai vu dans le salon c’était… Quelque chose. Du sang. Il y avait beaucoup de sang. Plus loin j’ai pu voir deux formes sur le sol. Et j’ai pu reconnaître… Mes parents. Mes parents, étaient morts. Et c’est moi qui les avais tués ! Moi ! Non… Non ce n’était pas moi ! C’était Elle. Oui, Elle, c’était sa voix ! Quelque chose avait changé en plus de mon moral. Mon physique. J’avais évolué, dans un moment pareil… Je ne savais plus qui j’étais. J’ai seulement pris le sac et je suis partie le plus vite possible. Je n’avais qu’un seul endroit où aller, un seul refuge dans tout le monde entier : chez Dhörn.

Pour le coup, je me suis précipitée chez lui. J’ai toqué le plus fort possible, et lorsque je suis rentrée, je me suis littéralement effondrée en larme. Je lui ai expliqué que j’avais tué mes parents, qu’ils me martyrisaient depuis toute petite. Puis j’ai retenu une seule de ses phrases. Pour toute ma vie entière, s’il n’avait pas dit cette phrase, je ne serais pas ce que je suis. Il m’a exactement dit :

« Mais t’en fait pas ! C’est pas grave. »

Je l’ai écouté. Non ce n’était pas grave, c’est vrai… Après tout, ce n’était pas moi ! Mais je ne lui ai donc pas parlé d’Elle. Jamais d’ailleurs. Jamais il ne saura… Je lui ai proposé de partir. De déménager quelque part dans une autre ville. Une grande ville où nous n’aurons aucun problème. Enfin, pour le moment. Choupinou ne m’a pas renié, il était d’accord que je fasse des meurtres. J’étais sûre d’avoir à nouveau « le sentiment étrange » et j’avais l’impression d’entendre un ricanement résonner dans ma tête. On aurait dit moi mais non, c’était Elle.

Nous sommes partis avec assez d’argent pour que je refasse une forge. Nous n’avons rien laissé derrière nous, à part des cendres, dans tout le village. J’en voulais au monde. Je lui en voulais sérieusement pour m’avoir donné cette enfance de merde. J’avais remarqué avoir plusieurs inscriptions sur mon bâton, depuis le meurtre des parents. C’était sûr et certain : Elle l’a écrit. Mais bon. Nous sommes partis dans la cité de Lowhöwl, et nous pouvons désormais reconstruire notre histoire. J’ai désormais 25 ans. Maintenant, j’ai de nouveau une forge. J’ai aussi régulièrement des pulsions meurtrières, mais j'les couvre dès que possible. J'fume et bois toujours autant, ça n'change pas. Mais c’est maintenant que j'me rends compte d’une chose…
Où est passé l'corps de mon frère ?

Derrière l'écran

Pseudo : Tsunimakyu/Diana.
Âge : 14 ans.
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Comment as-tu connu le forum ? C’était par un partenariat il me semble :D
Que penses-tu du forum ? Bah il est super, sinon je serais pas dessus !

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