Be trapped... Or not.

Après sa rencontre avec Rexia, le Braségali anarchiste n’avait plus qu’une idée en tête : Faire payer au Renégat leur affront vis-à-vis des esclaves. Il voulait à tout prix sortir les pauvres Pokémon de cette forteresse sinistres qu’était le château de la Reine Noire. C’était son nouveau but, bien que provisoire. Solaris et son ignorance pouvaient bien attendre. Les esclaves, eux, ne le pouvaient pas car ils continuaient à souffrir en silence, dans une discrétion très déconcertante. William, en tant que défenseur des pauvres auto-proclamé, n’avait pas d’autre choix que de mettre fin aux sombres machinations se tramant dans le Royaume du malheur.

Il avait fait le chemin de Primera jusque chez les Renégats à pattes, traversant sans relâche divers paysages plus ou moins cléments. Au final, le Braségali avait atteint les terres noires en trois jours environ et il semblait parfois trop fatigué pour poursuivre. Pourtant, sa rage et sa motivation étaient telles qu’il ne pouvait pas abandonner maintenant. Si proche du but désormais, William était plus que jamais décidé à aller botter quelques culs de Renégats pour rendre leur liberté aux esclaves. La liberté était très sacrée pour William et il fut par ailleurs extrêmement ému par la situation de Rexia, une nouvelle amie.

Depuis un moment, le paysage se ressemblait encore et toujours. Il faisait sombre, comme si le Soleil lui-même évitait d’éclairer le Royaume de Luna de ses rayons solaires. Il n’y avait pas non plus beaucoup de végétations, ou alors cette dernière se trouvait être dangeureuse… La tristesse et la colère étaient ancraient dans le sol, cela se sentait à des kilomètres à la ronde. Mais le Pokémon de Feu n’avait pas peur, il se sentait même plutôt confiant. Après tout, les Renégats ayant attaqués la Feunarde l’autre fois n’avaient pas tenu le choc face à eux et puis de toute façon, William n’avait pas le droit à l’erreur. Il pouvait très bien ne jamais quitter ces terres en cas de faux pas.

Néanmoins, si le Braségali était frais dans son esprit, son corps accusait une certaine fatigue que le Pokémon tentait d’ignorer. Il n’avait pas fait assez de pause durant son voyage et maintenant ses jambes étaient tremblotantes pas moment. Il manqua même de chuter une ou deux fois. Alors William se résigna enfin à s’arrêter un instant afin de reprendre des forces. Malheureusement, il n’avait plus rien à manger et ce n’était pas aux alentours qu’il allait pouvoir trouver des vivres. En effet, aucun arbre à baie était présent. Le Pokémon se demanda un instant comment les Renégats pouvaient se nourrir mais il oublia finalement sa pensée inutile. Pas d’eau non plus, les ruisseaux avaient finis par tous s’assécher.

Assis, il soupira tout en plaçant sa tête entre ses pattes d’oiseau. Comment allait-il pouvoir entrer dans le château de la Reine Noire une fois là-bas ? Cette forteresse devait bien entendu être impénétrable ! Et les intrus devaient subir des sorts pire que l’esclavage. Enfin s’il existait pire que l’esclavage bien sûr. La mort ? Non, car une fois mort, on était tout de même libre. William cessa alors d’y penser, il trouverait un moyen une fois près du château. Ce dernier était encore un peu loin par rapport à la position du Pokémon Feu et Combat.

Finalement, William reprit la route, il avait assez récupérer pour ne pas s’écrouler. Par contre, cela était assez étrange de ne pas avoir croiser âme qui vive. Mais le Braségali opta simplement pour le fait que les Renégats étaient très méfiants entre eux et que la vie ne devait pas être facile tous les jours. « Bien fait ! » pensa-t-il intérieurement.
Soudain, une ombre bougea devant lui. Il avait mal pensé, les ennuies arrivaient finalement. L’anarchiste se mit sur ses gardes et déclara le premier :

« J’ai pas de temps à perdre avec un lâche ! Ramènes toi que je te fasse ta fête et n’en parlons plus. »

Il avait toujours eu un franc parlé avec ceux qui se cachaient toujours lamentablement dans l’ombre. Et apparemment, ses paroles ne plurent pas à l’inconnu puisque qu’une capacité Dard-Nuée venait d’être lancée très rapidement. William esquiva au dernier moment et sa cape servant à cacher son identité fut en partie déchirée par les dards. Heureusement, son capuchon ne fut pas toucher, ainsi personne ne pouvait voir son visage.

« T’inquiètes pas Braségali, ON arrive. »

William tiqua sur le pronom personnel employé par l’inconnu. Ainsi il n’était pas seul ? Mais avant que le Braségali ne puisse répliquer, il sentit quelque chose de gluant agrippé ses pattes. Quand il baissa le regard, il vit qu’une toila l’avait piégé ! Surement le coup d’un Migalos, ce qui expliquerait également la capacité Dard-Nuée. Si c’était le cas, un Lance-Flamme devrait suffire à le mettre KO, et puis la toile n’était pas efficace face au Pokémon Feu.

« Ce n’est pas avec ça que tu m’entraveras ! »

Du feu jailli soudainement des poignets du Braségali, tandis que ses jambes commençaient à chauffer et à prendre feu également. La toile d’insecte ne fut bien évidemment pas long-feu et fut réduite en cendre en un instant. Tandis que William pensait avoir presque gagné, il se sentit incapable de faire un pas de plus…

Invité

Pokémon joués: Migalos et Akwakwak.
Post écrit par: Ikana/William/Kamuh.
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Le Braségali maintenant immobile fixait les ténèbres avec un regard colérique. Il n’aimait visiblement pas être pris au piège ici, d’autant que ses flammes s’éteignaient doucement. Des ténèbres sortit un Pokémon au regard mauvais. Il s’agissait d’un Migalos, auteur de la toile qui était en fait ici depuis le tout début. Le Pokémon Feu s’était simplement pris dedans par mégarde et maintenant, il était maintenu dans un état de statue grâce au Psyko de son adversaire. Adversaire qui ne tarda pas à s’adresser à son nouveau prisonnier :

« Voilà, ne bouges plus maintenant. On va aussi faire en sorte que tes flammes ne reviennent pas. »

Sur ce, un autre Pokémon fit son apparition en ricanant… Une peau lisse et bleue, un bec pointu et jaune ; un Akwakwak sans doute aucun ! Il cracha alors un jet d’eau sur le Braségali étranger et ce dernier, avec son plumage mouillé, ne pouvaient plus faire appel à ses flammes ardentes. Le Migalos en profita alors pour rependre une nouvelle fois sa toile, bien solide cette fois. Désormais William ne pouvait vraiment plus bouger. De plus, trempé comme il l’était, son estomac n’était pas capable de produire des flammes à cracher.

« Bien, je ne sais pas ce que tu fais là mais nous allons te ramener avec nous » commença l’énorme araignée de Poison. Il regarda son acolyte de l’Eau qui acquiesça avant de poursuivre les paroles.

« En effet, et c’est toi qui va avoir droit à une fête. Tu trouves pas qu’il pourrait nous être utile une fois réduit en esclave, Miguel ? »

L’autre ricana, complètement d’accord et proposa de se mettre en route dès maintenant. Pendant ce temps, le Braségali toujours immobile se contentait de jeter des regards noirs à ses adversaires. Les Renégats venaient de faire une belle prise.

Invité

Arrivés au bout du chemin secret, Cromwalldo et son ami Grodoudou pénètrent dans les mines d'electrolithes. Ces pierres aux propriétés singulières avaient fait couler beaucoup de sang aux premières heures de la rébellion de la Reine Noire, et à raison, car elles représentaient un atout économique hors du commun. Et comme il est ordinaire chez les pokemon, l'argent finit par prendre plus de valeur que la vie et la liberté. Ainsi donc, seuls des esclaves et d'odieux contremaitres se trouvaient dans cette sombre caverne. Voir ces troupes d'innocents rabaissés à un si misérable niveau de reconnaissance le mettait hors de lui. Il était temps d'y mettre un terme. Saboter le bal de l'opulente Reine Blanche était une chose, défendre la liberté des autres pokemons en les libérant de cette tyrannie en était une toute autre.

Les deux poursuivirent leur chemin dans les boyaux tortueux. Ce passage était une aubaine pour les combattants Libertaliens! Ils pouvaient tout voir en contrebas sans risquer d'être vus eux-mêmes! Le plan: trouver la plus grande concentration de mineurs, défaire les superviseurs, et convaincre les esclaves de se rebeller contre leurs oppresseurs. Un plan à petite échelle, certes. Il n'y avait aucune garantie qu'ils puissent conserver le contrôle de cette mine bien longtemps, mais ils se devaient d'essayer,ne serait-ce que pour libérer les pokemon captifs.

« Tu es prêt?»
«Et toi?»

Cromwalldo n'aimait pas trop le reproche embusqué derrière ces paroles. Certes, il avait fait échouer quelques plans de conquête en cherchant à secourir certains innocents, mais il ne fallait tout de même pas en faire une règle générale! Il se promit de se rattraper cette fois ci.

Malheureusement, le Destin se fiche bien de ce que l'on peut promettre. Alors que les deux anciens militaires sautaient de leur corniche, celle-ci s'ecroula, et ils furent séparés par un mur d'eboulis. Ce n'était pas fini: Cromwalldo avait glissé jusqu'à une autre pièce, problème le quartier des contremaîtres. Il tomba nez à nez avec un Akwakwak et un Migalos aux airs patibulaires, traînant derrière eux un Brasegali en piteux état. Le sang du révolutionnaire ne fit qu'un tour: une tranche dérouta l'akwakwak assez longtemps pour que Cromwalldo puisse écraser l'araignée de son pouvoir antique. L'akwakwak avait repris ses esprits, et enchainait des capacités de type eau que le fossile craignait particulièrement. L'ambassadeur se précipita vers la table au milieu de la salle, et la poussa sur le flanc pour s'en servir de bouclier. Les assauts se poursuivaient. Le pokemon eau, satisfait d'avoir un nouvel esclave à sa merci, fit tant et si bien que la table se brisa sous la pression... révélant un trou derrière le meuble renversé. Il n'eût pas le temps d'esquiver la charge souterraine et s'ecrasa, inconscient, sur le sol. Une bonne chose de faite, se dit Cromwalldo en s'epoussetant. Il s'approcha alors du Brasegali. Ses blessures étaient superficielles. L'armaldo lui releva la tête et lui fit avaler une bouchée de baie oran avant de l'interpeller.

«Brasegali. Debout. Il est temps. Allez.

Suivre Cromwalldo était vraiment facile, vu le peu de discrétion dont il faisait preuve.
Mais je me demandais toujours qu'est-ce qu'un ambassadeur irait foutre dans un royaume peuplé d'autant de souillures et de vermines.

Après sa petite annonce au bal de Primera, j'étais franchement intrigué par ce qu'allait faire l'Armaldo révolutionnaire. Allait-il aller rentrer à Libertalia, dont j'ignorais toujours la position exact, ou faire d'autres annonces dans les différents villages peuplant le vaste monde ? Contre toute attente, je le vis partir en direction du royaume renégat. Il se fis aussi rejoindre par un Grodoudou qui m’était absolument inconnu.
N'ayant pas de proie en vue et étant toujours intrigué par les intentions du duo, je décidai de les suivre par la voie des airs, ce que je ne faisais pas souvent, même si j'adorais la sensation de voler. En effet, mes ailes et mon poids ne me permettaient pas de voler longtemps et je devais me reposer après chaque escapade céleste. Aussi, dès que j'en avais l'occasion, je volais entre les nuages et la terre ferme.

Je me vêtis donc de mon habituel grande cape pourpre et pris donc mon envol et, grâce à des courants ascendants, montai jusqu'aux puissants courants faisant le tour du vaste monde. J'adorais vraiment cette sensation. Se sentir libre dans les airs, ne plus avoir aucun contact avec le monde terrestre, oublier pour un moment ses pensées et ses appréhensions pour se faire porter par les vents peuplant les hauteurs du globe. Mais malheureusement, au fur et à mesure que le petit duo se rapprochait des limites du royaumes de Primera, des nuages chargés de noirceurs s'accumulaient et les vents devinrent de plus en plus agités, et il devenait impossible de garder Cromwalldo de vue tout en gardant un cap.

Je descendis donc et continuai de les suivre discrètement pendant que me ailes meurtries se reposaient. Ils se dirigeaient vers une mine peuplé uniquement d'esclaves et de bas renégats. Je connaissais cette endroit pour y avoir exécuté un commanditaire de meurtre, un Cornébre si je me souviens bien. Quoi qu'il en soit, il s'y dirigeait pour une raison qui m'effleura l'esprit sous peu. Ils allaient délivrer les esclaves qui y étaient enfermés. Ils arpentèrent les nombreux tunnels creusés par on ne sait qui. Là un dilemme s'offrait à moi, soit je continuais de les suivre au risque de me faire repérer, soit je les attendais à l’extérieur en n'étant pas sur qu'ils ressortiraient par là. Puis je me demandai pourquoi je me cachais. Pour rien, je n'étais pas sensé les tuer. J'étais tellement habitué à la discrétion que je ne me rendais plus compte de quand je devais me cacher.

Je décidai donc de les suivre. Quand je les rattrapais enfin, Cromwalldo était en plein combat contre un Akwakwak et un Migaloss. Ils furent mis hors d'état de nuire avec une rapidité déconcertante, pour un Armaldo. Il avait libéré un Braségali à l'allure imposante et je sentis que ce pokémon n'était pas n'importe quel pokémon même si je ne pouvais pas dire ce qu'il était. Quoi qu'il en soit, Cromwalldo l'avait soigné et il m'avait vu par la même occasion. Il ne paraissait pas surpris de me voir. Cet Armaldo était vraiment très spécial et respectable. Il ne paraissait surpris par rien, à croire que tout avait été prévu. Enfin quelqu'un qui m'inspirait de la confiance et du respect.

Mais ce Braségali, lui, me faisait un tout autre effet. Il n'était pas comme les autres. Il débordait de convictions et de rêves. Je savais reconnaître un semblable quand j'en voyais un. Il était comme moi. Je le sentais mais je me devais de vérifier par prudence. Je l'interpellais donc à travers ma capuche :

"Et toi ! Le Brasegali ! J'ignore absolument qui tu es mais, comme tu étais ficelé, je suppose que tu n'es pas un renégat. Mais j'aimerais savoir qu'est ce que tu fais dans ces contrées sombres. Et surtout, qui es-tu ?"

Il fallait que j'en ais le cœur net. J’espérais fortement qu'il ne soit pas impure, dans le cas contraire, je devrais le tuer. Mais il dégageait trop de ... puissance de conviction et un tel pokémon ne pouvait pas, ne devait pas, être un impure. Je savais pertinemment que j'étais dans le même cas mais mon destin était tracé. Après l'anéantissement des impures, je m'effacerais.
Mais l'heure n'était pas encore venue.

William avait été trop sûr de lui. Trop confiant, comme à son habitude. Mais la différence était que cette fois-là, il n’était sur le territoire de Solaris. Il s’était aventuré en terres des Renégats, ce qui n’était clairement pas la même chose. Il s’était à nouveau surestimé, pensant pouvoir venir en aide à tous les esclaves seul et sans allié. Le Braségali avait fait tout le chemin sans faillir une seule fois, il avait été rapide dans sa marche. Néanmoins, cela était sa plus fatale erreur car incapable de se défendre correctement, il fut une proie facile pour les vils Pokémon de ces sombres terres. Il récoltait ce qu’il méritait, tout simplement…

Peu de temps après sa capture, William avait perdu connaissance. Il fallait dire que ses ennemis n’étaient pas des enfants de cœur. Il s’était demandé avant de perdre conscience ce qu’il allait bien pouvoir devenir. Il songea à un état d’esclave, qui semblait être très à la mode par ici. William pesta également contre lui-même pour avoir était aussi naïf et aussi incompétent. Les pauvres esclaves qu’il était venu libérer n’étaient guère plus avancés maintenant ! Et puis jamais ils ne sauraient que celui-ci était venu en ces terres perfides pour leur porter son aide. Non jamais, il était bien trop tard. Après ces quelques réflexions, ce fut le noir complet. Le Pokémon de Feu ne savait même pas où on l’emmenait.

Finalement, après plusieurs minutes, heures ? Il ne pouvait pas placer un repère temporel, William ouvrit les yeux difficilement. En tout honnêtement, il s’attendait à les refermer aussitôt pour ne pas être aveuglé par la lumière du jour, mais ce ne fut tout bonnement pas le cas. Déjà parce que chez les Renégats, le Soleil est très rare et aussi et surtout parce que l’oiseau de feu n’était plus à l’extérieur. Il remarqua cela en observant le plafond au-dessus de lui. Un plafond de terre et menaçant de s’effondrer d’une minute à l’autre. Etait-ce une galerie ? Puis William revint au temps présent. Que faisait-il ici ? Et surtout… Qui était cet Armaldo devant lui ?!

Le Pokémon Feu et Combat tenta de bouger mais il se sentait encore un peu faible, et surtout les liens étaient toujours en train de l’entraver. Il jeta alors un regard noir au Pokémon préhistorique et encore inconnu. William se dit qu’il devait être un allié des deux autres gueux et retenta une nouvelle fois de bouger. Cette fois-ci, il parvint à se lever mais peina à rester debout.

« Puis-je savoir à qui j’ai à faire ?! »

L’Armaldo devant lui avait l’air assez abasourdi par sa réaction. Peut-être le Braségali s’était-il avancé un peu trop rapidement. Il lança alors un regard interrogateur au Pokémon costaud avant de relâcher un peu la tension. William prit ensuite le temps d’observer les alentours d’un œil nouveau et alerte. Effectivement, il se trouvait dans une grotte. Par contre, elle ressemblait vaguement à un champ de bataille cette grotte. Il y avait des gravas partout et une table trouée, ayant souffert d’un assaut. Mais où pouvait bien être atterri le Braségali ? Ne sachant pas la réponse, il reporta alors son attention sur le mystérieux inconnu. Ce dernier dégageait un certain charisme mais aussi une aura bienveillante. William devait bien reconnaitre qu’il n’avait pas l’air d’être un ennemi celui-là. D’autant qu’il l’aurait peut-être déjà attaqué si cela avait été le cas. Il se détendit alors encore un peu et posa une question :

« Attendez… Vous n’êtes pas un Renégat n’est-ce pas ? Vous ne dégagez pas de mauvaises ondes comme eux. Vous m’avez sauvé ? »

Néanmoins, l’Armaldo n’eut aucunement le temps de répondre aux interrogations de William car un nouveau Pokémon fit son entrée. Ce dernier était encore plus énigmatique que le premier ! Décidément, le Braségali se maudissait de ne pas avoir mieux préparé son périple. Soudain, l’anarchiste fut surpris par l’aura du nouveau venu. Il semblait très menaçant mais également noble sous son armure vermeil. Qui pouvait-il bien être ? Mais dans le doute, l’oiseau de feu choisit d’abord de brûler les liens restants sur lui. Des flammes ardentes jaillirent alors de ses poignets et il fut bel et bien libre de ses mouvements. Une chance que ses plumes n’étaient plus mouillées. Pendant ce temps, le second Pokémon dont William ignorait tout avait baissé sa capuche. On pouvait maintenant reconnaitre un Cizayox fier et avec beaucoup de convictions. Ses yeux vairons firent un drôle d’effet à William, il en croisait si peu. Le type Acier et Insecte s’adressa contre toute attente à lui.

"Et toi ! Le Brasegali ! J'ignore absolument qui tu es mais, comme tu étais ficelé, je suppose que tu n'es pas un renégat. Mais j'aimerais savoir qu'est ce que tu fais dans ces contrées sombres. Et surtout, qui es-tu ?"

Le ton du Cizayox était quelque peu agressif, ou du moins trop rapide fort pour sonner comme un allié. L’oiseau de feu fronça les yeux avant de croiser ses serres. Cet inconnu espérait seulement qu’il allait lui répondre docilement ? L’anarchiste n’était pas du genre à donner son identité à tout bout de champ, et surtout pas au premier venu qui de surcroit, beuglait.

« Je peux vous poser exactement les mêmes questions. » se contenta-t-il de répondre.

Néanmoins, s’il n’avait pas envie de répondre gentiment au Cizayox, l’Armaldo –son potentiel sauveur- méritait de le savoir, lui. Aussi il se tourna vers le Pokémon Roche avant de reprendre la parole. Ce geste pouvait bien mettre l’inconnu en armure rouge en colère, William s’en fichait royalement.

« Je m’appelle William. Si je suis ici, ou du moins en terres Renégats, c’est que je suis venu pour tenter de sauver les esclaves d’ici. J’ai fait la connaissance de l’une d’entre eux et cela m’a vraiment touché. »

Il omit volontairement le fait qu’il soit un anarchiste. Cela pouvait bien ne pas plaire à tout le monde.

HRP:

Invité

Ainsi Fol l'avait suivi jusqu'ici. Cromwalldo ne savait pas s'il devait s'en réjouir ou s'en inquiéter; il avait encore trop à redire quand à ses méthodes expéditives. Enfin bon. Mieux vaut cet allié que pas d'alliés du tout, n'est ce pas? Et avec les tensions montant crescendo de par le monde, Libertalia aurait bien vite besoin de pokemons tels que Fol pour assurer sa sauvegarde.

William, le Brasegali qu'il avait vraisemblablement sauvé de la servitude, semblait plus intéressant. Outre le fait qu'il s'agissait d'un pokemon feu,le prince de Libertalia sentait bouillir en son interlocuteur le brasier ardent de la justice. S'il survivait à cette expédition, l'Armaldo pourrait en tirer bien des avantages, lui semblait-il... Mais il manquait à tous ses devoirs! Il était temps de rendre la politesse au Brasegali.

«Enchanté William. Je me nomme Cromwalldo, et voici Fol Valkiry. Ne fais pas attention à ses manières de rustre, je suis sûr que fut un temps il a eu un bon fond.»

Hmm... peut-être l'humour n'était il pas son fort. Reprenons, pensa-t-il.

«Je suis l'émissaire et le chef militaire de Libertalia, un tout nouveau royaume indépendant. Je ne suis pas un Renégat, grand Arceus non! et pour tout te dire je ne les porte pas vraiment en mon cœur non plus. J'espérais venir ici pour arracher cette mine des griffes de la Reine Noire, et ces esclaves de leur état de servitude.»

Ça y est, le contact était fait! En explicitant ses desseins, il gagnerait peut-être la confiance de William, et tout du moins aurait-il son soutien pour libérer les esclaves! Bon, Cromwalldo aurait aussi bien pu ne parler que des esclaves, et pas de Luna et de la mine elle-même, cela dit on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas être honnête. Et puis quoi! Son peuple devait bien vivre, et toute la bonne volonté du monde ne lui donnerait pas de quoi manger ni de quoi se chauffer. Cette mine et ses richesses placerait Libertalia au cœur des échanges et lui permettrait de se développer.

Cela dit, même si réfléchir et tenter de faire une nouvelle recrue pouvait être utile, cela n'aiderait pas tant les esclaves, ni Grodoudou! En jetant un bref regard par le côté d'où il était entré, il renonça bien vite. Les éboulis avaient condamné cet accès. Ils allaient perdre un temps fou à faire tout le tour.

«Autant y aller maintenant.»

Oui, bien sûr, il avait pensé tout haut, très rassurant en effet. Et les yeux dans le vague avec ça. Cromwalldo récupéra ses affaires et poursuivit.

«Il faut se dépêcher, ces esclaves ne méritent pas une seconde de plus de labeur forcé. Je suis venu ici avec Grodoudou, un ami à moi. Peut-être est-il déjà sur le coup. Nous devrions le rejoindre. Si tu as des affaires, récupère les vite et en route. Ça vaut pour toi aussi Fol.»

Son sac de baroudeur sur l'épaule, l'Armaldo s'enfonça dans le dédale obscur de la mine. La première chose à faire était de rejoindre les bruits; c'est ainsi que l'on retrouverait de l'activité, et avec cela d'autres pokemon. Valdo se mit en route.

Décidément, je n'étais pas doué pour parler avec les autres, surtout avec les inconnus. Je préférais l'action au discours illusoires et préfabriqués. Il est vrai que le ton que j'avais employé n'était des plus amical, mais ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas parler à quelqu'un. J'aurais mieux fait de fermer ma gueule et d'attendre des informations avant de le haranguer comme un vulgaire paysans.

Et la réponse de ce Braségali était franchement énervante. Je serrais mes pinces à un tel point qu'elles émirent un son horriblement crissant. Mais je ne devais pas céder à ma colère. D'ailleurs, le pokémon feu avait repris. Alors comme ça il se nommait William ? Et il voulait sauver les esclaves ? Un allié parfait pour Cromwalldo, insignifiant pour moi, si il n'avait pas d'autres raisons d'être là. Et c'était repartis pour de la parlote. Cromwalldo se présenta et me présenta comme un rustre au passé doux. Je retenus un puissant rire intérieur. Moi ? Bon ?! pensais-je, mais Crom est complétement fou ?! Je n'avais été "bon" que durant les premières heures de ma vie, jusqu'à voir mon père. Jusqu'à ce qu'il commence à "m'éduquer". Je devais le tuer, toute mon âme réclamait vengeance. Je devais le faire souffrir, je voulais le faire souffrir. Mais ces idées n'était pas le point le plus important pour l'instant.

Crom avait continué son petit discours sur sa raison d'être là, sur ses idées, sur ses projets. Il disait être là pour libérer les esclaves présents ici. Voilà pour il était rentré dans ces mines. Soit il avait fait exprès d'avoir le même but que William, soit c'était son vrai but, ce qui était plus probable. Pourquoi serait-il venu ici sinon ? Puis il s'était tus. Il regardait l'éboulis par lequel il était arrivé. Puis il sortis de sa torpeur et pris son sac, annonçant que nous devrions aller libérer les esclaves maintenant, avant que d'autres renégats rappliquent. Oui, moi compris. Et ils partirent devant. Je ne les auraient pas suivi si je ne voulait pas savoir qui était ce "William". Qui il était vraiment, si il était là et si il voulait libérer les esclaves, c'est qu'il avait une autre raison que de la compassion envers une amie.

Je fermais donc la marche. Nous prîmes des dédales obscurs tout en suivant le brouhaha qui nous parvenait. Et nous débouchèrent sur une gigantesque salle, bondé de pokémon en pleine labeur. Quelques contremaîtres étaient posté sur des cailloux qui leur servaient de surplomb. Ils faisaient claquer leur fouet sur les feignants, et aussi pour s'amuser. Pour faire souffrir. Bon, maintenant que je les avais suivi, je devais les aider. Comme la salle était énorme, nous allions mettre du temps avant de trouver la sortie si nous n'utilisions pas notre matière grise. Je pris donc mon envol. A bas la discrétion. Après une brève inspection de la salle, je découvris que la sortie se situait à l'exact opposé de l'endroit où nous étions. Je me posais donc de l'autre coté, tout en abattant au passage les différents renégats que je voyais. Et à mon grand étonnement, l'alerte n'avais pas encore était donné. "Quelle belle bande de crétin" pensais-je. Je libérais de leurs chaînes quelques esclaves pour qu'ils m'aident à faire de même à leur compatriote. Puis je commençais à les faire sortir par petits groupes. Pour ne pas faire : "évasion massive". je ne savais pas ce que faisait Crom et William pendant ce temps mais bon ... J'avais confiance.