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 Le mensonge incarné Δ Soreye

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Le mensonge incarné Δ Soreye Empty
MessageSujet: Le mensonge incarné Δ Soreye   Le mensonge incarné Δ Soreye EmptySam 2 Mai - 21:26




Soreye

Âge : Vingt-deux ans
Sexe: Femelle, évidemment !
Originaire de: Aizora
Groupe : Vagabonds
Rang: Marchande
Titre de notoriété: La marchande de sourires. Trop chou, pas vrai ?
Arme: Capacités offensives, crocs, rien de cela ne vaut ses charmes et son Joli Sourire. Elle porte aussi un poignard nommé Antarès. Le reste dépend de ce qu'elle "trouve" et vend.
Origine de l'avatar : Un peu honte de l'admettre, mais… moi-même. Images de Zerochan.



Sore eyes, a friendly sight
Elle chantonne sur le chemin, joyeuse. Difficile de ne pas la remarquer ; une aura étrange émane d'elle, attirante. Sans doute est-ce sa joie de vivre qui vous épate. Le métier de marchand itinérant n'est après tout pas facile, qu'une si mignonne créature garde malgré tout une attitude si positive est admirable. Car Soreye est optimiste, compréhensive, peut-être un peu maniaque – jamais vous ne verrez un étalage si bien organisé, ni un poil si soigneusement nettoyé – mais d'une douceur infinie. C'est une gentille enfant que cette petite Chinchidou, et elle le montre bien. On ne l'aperçoit qu'en train de faire des affaires, étrangement... sans doute est-elle particulièrement douée dans ce domaine, car malgré les petits caprices et les larmes (larmes de Mysdibule ? Qui sait) qu'elle emploie parfois pour mieux vendre, c'est son amabilité et sa gentillesse qui font fondre le coeur des clients... Elle serait prête à aider n'importe qui dans le besoin. Et elle y parviendrait certainement. C'est un ange, un rayon de soleil, une marchande de sourires…  

"A moins que..."

Cette Soreye n'est qu'une illusion, une façade innocente qui lui permet de berner qui que ce soit. Elle n'a rien d'une marchande honnête, au contraire, elle méprise cette façade, qui lui est pourtant indispensable, la tromperie étant son plus grand atout. Il faut un certain talent pour feindre un si Joli Sourire, n'est-ce pas ? Notamment lorsqu'on n'est qu'un bandit, une brute épaisse errant sur les routes dans le but de s'en prendre aux malheureux qui auront croisé sa route. Face à ses victimes, elle demeure de glace. Un seul instant de pitié et il suffirait à son adversaire d'un coup de patte pour briser ses frêles os. Son quotidien ? Séduire, amadouer, jusqu'à pouvoir attaquer en traître sa cible. On n'a guère besoin d'être honorable ou de se battre à la loyale lorsqu'on est d'aussi petite envergure et qu'on souhaite repartir les poches pleines d'un butin non mérité. Elle n'attaque cependant pas les plus petits et fragiles, du moins plus rarement ; ils n'ont rien d'intéressant pour elle, et la faiblesse la répugne. Elle et les Pokémon faibles  sont comme deux pôles de même polarité. Oui, la comparaison est parfaite.

Elle ne joue les marchandes que par habitude, et pour se débarrasser des vieilles lames émoussées ou d'objets cassés dont elle n'a plus l'utilité, et qu'elle ne peut porter sur le dos. Pour l'argent, également. Ne jamais être dans le besoin malgré les temps durs est une rude tâche, mais elle tente de s'en acquitter. Elle ne peut s'empêcher de détourner le regard devant tous ces crève-la-dalle, alors vivre avec eux ? C'était impossible. Au-delà de ses forces. Et pourtant, c'est un Pokémon solide. Sérieuse et froide en apparence, elle semble sans pitié lorsqu'elle montre son vrai visage. Son être passe avant tout, avant les autres. Elle est égoïste, c'est vrai. Elle l'assume totalement. Aimer sa famille, ses amis, c'est bien beau, mais sa propre personne est la seule qui compte au final. Et la seule en qui elle peut avoir confiance.

Soreye n'est pas que froide violence et mensonge éhonté, évidemment, même si cela constitue une belle part de son caractère. Si vous êtes assez sympathique ou chanceux pour ne pas compter parmi ses victimes, elle sera assez détendue, rira assez facilement à des plaisanteries surtout douteuses, est loin d'être aussi maniaque qu'elle ne le laisse paraitre, le désordre et le chaos lui étant plus familiers. Elle est franchement vulgaire, chose assez étonnante à première vue. Car malgré sa froideur habituelle, elle sait se relâcher un peu, montrer ses sentiments. Un sourire ? Véritable, vous voulez dire ? C'est rare, mais bien possible. Il lui arrive, lors de rares moments qu'elle juge bons, de profiter de l'instant, un de ces faibles sourires aux lèvres. De parler rudement, mais honnêtement, parfois d'un ton chaleureux, dans la mesure du possible, certes. Peu iraient jusqu'à dire qu'elle a un bon fond... Mais même lorsqu'elle est honnête, elle reste un minimum sympathique. C'est en tout cas ce que certains disent... Ils sont bien stupides. Elle-même sait qu'elle n'a rien de sympathique. Ses quelques moments de fatigue, de nostalgie d'une époque révolue durant laquelle elle vivait dans un monde lumineux, où elle n'était pas poursuivie par la misère et le danger... Sont stupides selon elle. Se lamenter sur le passé, à quoi bon...

Cependant... Mieux vaut ne pas espérer devenir une priorité. Elle peut vous aimer, être sympathique envers vous, mais elle ne se sacrifiera jamais pour qui que ce soit, aussi dur et attristant que cela puisse être. Chacun doit se débrouiller seul, voilà sa philosophie. C'est pourquoi elle s'occupe de sa propre vie, et préfère chercher à vivre heureuse plutôt que de se mêler des affaires des Résistants ou d'Helheim. Aider ou attaquer un membre d'un de ces partis lui importe peu, tant qu'elle peut continuer son sinistre travail sans encombre. Inutile de chercher à contrôler ce monde obscur ou à chasser ses ténèbres. Ces ténèbres, il était plus simple de s'y habituer, voire de plonger dedans... Tellement plus aisé. C'est un personnage triste qui se cache derrière une façade rayonnante, qui ressent une grande nostalgie pour une époque lumineuse durant laquelle elle faisait confiance aux autres, durant laquelle elle était encore ignorante et joyeuse. Un monstre sans scrupules qui regrette autant qu'il méprise son âme d'enfant perdue, que c'est touchant. Mais elle ne l'admettra jamais, si au moins elle en a conscience, car c'est peu probable... Il y a tout aussi peu de chances qu'elle s'en rende compte un jour, en vérité.

Elle a du courage, on ne peut le nier, et sait garder son sang-froid. Sans compter son mépris envers la faiblesse. Et si elle s'effondrait, un jour, de peur, attendant la mort, recroquevillée et tremblante ? Une scène peu probable, mais qui serait délicieusement ironique. A moins que la panique ne la conduise à être violente et inconsidérée, ravageant tout sur son passage jusqu'à ce qu'on ne l'arrête ou qu'on ne la tue ? Qui sait... Cela n'arrivera pas, de toute manière. Elle est trop forte pour céder ainsi à la folie et l'inconscience... Juste à une petite moquerie, peut-être, à l'adresse d'une victime particulièrement naïve. Autant être honnête envers ces pauvres âmes, et leur exprimer tout le mépris qu'elle ressent vis à vis d'elles.

Anecdotes ? Elle adore la pluie, et fait toujours très attention à sa soif, sa seule vraie manie. Restes de son enfermement provisoire, sans doute. Elle est aussi très attachée à son couteau, pourtant banal. Peut-être est-ce à cause du nom qu'elle lui a attribué... En parlant d'armes, en vendant assez régulièrement, elle s'y connait, pas autant qu'un spécialiste, mais suffisamment pour ne pas être roulée trop facilement. Elle apprécie aussi beaucoup la musique, qui l'apaise, et aime bien entendre des légendes urbaines et autres faits du genre. Ils se révèlent parfois très utiles, alors elle y prête toujours une oreille attentive. Et, au fond, elle admire beaucoup les personnes fortes, déterminées et montrant un grand attachement envers leurs objectifs... Bien qu'elle ait du mal à les comprendre, surtout ceux de la Résistance, dont les actes semblent vains à ses yeux.

Oh, mais un résumé serait peut-être de rigueur.

Résumé… :




Aren't you a sight for sore eyes ?
Sous un ciel couvert de nuages noirs, une petite boule de poils immaculés traverse lentement les plaines obscures d'Aizora. Son apparence est aussi claire et pure que le monde qui l'entoure semble sombre et distordu. Un sourire doux illumine ses traits ronds. Elle est jolie, et ses grands yeux bruns sont porteurs de la plus attendrissante des expressions. Elle nettoie probablement avec soin son pelage gris pâle, qui devient blanc comme la neige par endroits, car celui-ci, d'une douceur sans égale, n'affiche pas la moindre tache compromettante. Tout, de son pas léger et dansant, à ses proportions réduites de petit rongeur, semble fait pour attirer la sympathie, et son Joli Sourire pourrait faire fondre le plus glacial des cœurs...

Jusqu'à son apparence, Soreye est un mensonge vivant.

Cette manière attendrissante d'être et d'agir est, là encore, une façade. Une illusion qu'elle sert à quiconque assez naïf pour être berné. Seul un œil attentif pourrait constater sa maigreur, mais aussi sa musculature aussi développée que possible pour une espèce aussi frêle. Tout cela, elle le cache sous une fourrure épaisse, qui dissimule tout, la protège du froid comme des coups. Fourrure souvent salie par ailleurs, après ses combats acharnés, durant lesquels elle n'est qu'une créature fourbe et violente, un amas de cendres, de sang et de poussière. Ses crocs n'avaient pas l'air si pointus lorsqu'elle vous adressait ce sourire hypocrite, n'est-ce pas ? Le bout de sa queue est légèrement tordu, et quelques cicatrices refusent de s'effacer sous un flot de poils gris. Ce sont les plus douloureuses, mais elle ne bronche pas malgré tout. Sa grimace perpétuelle s'agrandit simplement. Son regard n'est aussi grand que pour percevoir toute la noirceur du monde qui l'entoure, et repérer de loin ses victimes. Une expression d'épuisement l'habite continuellement, une expression maussade, froide, parfois haineuse. De temps à autres, une lueur s'allume dans ces deux orbes marron, mais n'espérez pas la voir souvent.

"On t'a jamais dit de ne pas te fier aux apparences, connard ?" dit-elle, d'un ton obscur et d'une voix bien plus grave que quiconque l'aurait imaginée, à une victime se tordant de douleur sur le sol rocailleux. D'habitude, elle parle comme une enfant, ses paroles sont semblables au sucre à vos oreilles, aussi délicieuses qu'écœurantes. Elle saisit les vies comme les biens matériels. Le sang noir des premiers sèchera sur les routes au soleil, quand les seconds seront emportés dans la lourde sacoche faisant voûter le dos de Soreye, cette sacoche qu'elle traîne péniblement, qui lui esquinte les épaules et traîne dans la poussière. Il contient une marchandise gagnée malhonnêtement. Parfois, elle revêt une cape, une ceinture, ou bien un couvre-chef la protégeant de la pluie tombante. Tout dépend de ce qu'elle trouve, de ce qu'elle arrache. Seul objet dont elle ne se séparerait jamais, son fidèle poignard, presque une épée pour elle étant donné ses proportions. Antarès est son nom. Mais son obscure fonction empêche la lame de paraitre aussi belle que l'étoile homonyme...

A défaut de posséder la force naturelle dont elle aurait besoin, sa beauté constitue sa principale arme.




Sore eyes after crying…
Son histoire n'est écrite que dans ses souvenirs les plus profondément enfouis. Jamais Soreye ne prononce mot à ce sujet. Elle n'aime pas parler d'elle-même, et cela n'a pas de réel intérêt. C'est donc à ceux qui tirent les ficelles de conter son parcours dans les sombres plaines d'Aizora. Car c'est dans ce grand continent qu'elle vit le jour. Deux Pashmilla, un frère et une soeur issus de la même portée, voilà ce qui lui servait de famille. Un petit groupe de rongeurs vivant dans un petit village, au Nord du continent. La petite enfance de la Chinchidou fut plutôt heureuse ; ses parents voyageaient souvent vers une grande forêt, et ramenaient les fruits de leur cueillette, diverses baies notamment, dans leur petite hutte de bois. Les petits pouvaient y goûter de temps à autres, mais la plupart du temps, les Pashmilla se contentaient de les vendre. La portée grandissant, et devenant plus autonome, ils s'absentaient parfois plusieurs jours pour atteindre un verger plus au Nord, y trouvant des fruits et des baies bien meilleurs. Leurs maigres bénéfices en furent légèrement augmentés... C'était déjà ça. C'était satisfaisant.

Parfois, Soreye, son frère et sa soeur avaient l'occasion de se rendre dans la forêt. Enchanteresse, sa végétation impressionnait les trois enfants. Une fois ou deux, ils accompagnèrent même leurs parents au verger, qui était plus beau encore. La créature blanche garde encore en mémoire les senteurs des fruits et les arbres au feuillage clair, si grands par rapport à son petit et frêle corps... A l'époque, la blanche était pleine de vie. Oh, pas aussi douce qu'elle ne le laisse paraitre aujourd'hui, évidemment. Elle était juste joyeuse, colérique, casse-cou. Son frère et elle s'amusaient à explorer de nouveaux lieux, des endroits secrets, à faire quelques farces. Des enfants heureux, en somme. Leur soeur, quant à elle, était plus délicate et placide. Ce qui ne l'empêchait pas de s'amuser avec eux malgré tout : elle savait s'y prendre lorsqu'il s'agissait de faire les yeux doux pour obtenir ce qu'elle voulait. C'était bien ce trait de sa personnalité, manipulateur et capricieux, qui énervait Soreye. Mais elle s'y faisait... C'était sa soeur, après tout. Elle l'aimait malgré tout. Ils étaient pauvres mais ils se débrouillaient. Le couple de Pashmilla gardait bien ses astuces pour réussir à vivre correctement, malgré les troubles politiques se faisant de plus en plus présents.

Les enfants, évidemment, ne se doutaient de rien. Ils savaient que les rivalités entre les deux royaumes étaient de plus en plus fortes. Mais à leur âge, comment pouvaient-ils se douter de l'ampleur qu'aurait cette guerre ? La jeunesse et le bonheur rendent aveugles. Leur vie ne bascula pas au cours d'une soudaine et violente tragédie. Non, la chose est plus vicieuse. Petit à petit, des Rénégats et autres petites crapules s'installèrent dans le village. Au départ, ils ne causaient pas un grand mal. Certes, il y avait un peu de grabuge, mais cela animait la bourgade, trop tranquille aux yeux de la majorité des habitants. Mais leur nombre augmenta, leurs crimes s'aggravèrent. Certains disparaissaient. On ne les retrouvait qu'en échange d'une rançon. On pillait, saisissait les biens même des plus pauvres, on se débarrassait des malheureux voyageurs de passage dans le village. En deux ans, la plupart des habitants avaient fini par quitter les lieux, devenus invivables. Parcourir les rues étant parfois fatal, quelques Pokémon ne parvenaient pas à partir. Mais la famille de rongeurs, si. Cependant, les ennuis ne faisaient que commencer...

En effet, tous étaient profondément blessés par ces évènements. Au fil du temps, leur existence lumineuse avait pris des teintes obscures. Les enfants devaient avoir douze ans lorsqu'ils s'engagèrent sur les routes d'Aizora. Finis les jeux innocents, ils devaient désormais aider leurs parents à gérer leur commerce ambulant. Quoique commerce était un bien grand mot ; ils se contentaient de ramasser ce qu'ils trouvaient et de chercher à les vendre. Les passants se faisaient rares, de plus en plus rares sur ces chemins désolés. Soreye ne se rappelait pas que le monde était si sombre auparavant. Quand sa soeur cherchait à rester optimiste et son frère nourrissait des pensées haineuses envers le tout nouvel empire de Hellheim, la future "marchande de sourires" s'en voulait de plus en plus d'avoir été si naïve et innocente par le passé. Elle réalisait, en voyant les pauvres et les mendiants se multiplier dans les plaines désolées et les villes noires, à quel point vivre était affreux. Vendre la moindre babiole, ses biens, son corps. Un cauchemar.

Leur voyage était sans fin, tout comme leur déchéance. Heureusement que la ruse était héréditaire dans la petite famille ; autrement, ils n'auraient pas fait long feu. La douleur que ressentait Soreye après d'interminables journées de marche était lancinante, mais ses parents ne se plaignant pas, elle s'abstint également de le faire. Cependant, intérieurement, elle était à cette époque une coquille creuse, qui serait vide si la mélancolie n'était pas venue la remplir. Elle se contentait de suivre mollement le reste de sa famille, résistant à l'envie de s'effondrer au sol, de s'allonger, sans se relever, en attendant la mort. Mais elle ne pouvait pas se le permettre. Etait-ce la peur d'attrister ses parents qui la sauva ? Ou bien simplement le plus primaire des instincts, le désir de survivre ? La seconde hypothèse est la moins louable, mais la plus probable. Mais ne pas avoir de maison, vivre dans la pauvreté et l'errance, et voir sa famille, les seules personnes à qui se raccrocher, souffrir en même temps que soi-même demeurait atroce. Curieusement, le plus douloureux pour elle était... de constater sa propre lâcheté.

Elle ne se demande pas, aujourd'hui, combien de temps elle aurait pu rester dans ce pathétique état si un évènement n'était pas arrivé. Ou plutôt, une succession d'évènements. La santé de sa sœur se détériorait de plus en plus. Si, mentalement, elle devait bien être la plus solide du trio, puisqu'elle gardait un optimisme et une intelligence à toutes épreuves, son physique ne suivait pas. Soreye, bien que frêle naturellement, aurait pu la terrasser sans la moindre difficulté. Finalement, l'inévitable arriva ; elle décéda des suites d'une maladie. Les épidémies étaient multiples, les malades nombreux, la Chinchidou n'avait pu que le constater en chemin. Malgré l'attitude charmeuse, trompeuse, repoussante de sa soeur, malgré la prévisibilité de cet évènement, Soreye ne put qu'en souffrir atrocement. N'importe qui aurait pu s'accorder sur le fait qu'elle avait touché le fond à ce moment... Si seulement son frère n'avait pas rejeté sa mort sur l'empire. Fou de rage, il s'était mis à débiter un nombre incroyable de... conneries. C'est ainsi que la Chinchidou qualifierait ses dires aujourd'hui. A l'époque, ses non-sens idéalistes et vengeurs l'avaient effrayée. Elle avait peur d'un rien, depuis qu'ils avaient quitté le village, mais cette fois, son sentiment d'insécurité se renforça. Ce fut pire lorsque son cher frère s'enfuit. Il souhaitait créer un groupe rebelle. Si il a été chanceux, il est peut-être aujourd'hui dans la Résistance, recréée depuis deux ans. Mais elle préfère ne pas imaginer son destin, probablement funeste.

La mère de Soreye n'assista pas à l'enterrement de sa fille. Elle n'avait pas supporté la fuite de son deuxième enfant, et avait couru à sa poursuite, sans un mot pour la blanche, qui n'était plus que l'ombre d'elle-même. Comme si leur famille n'avait pas été assez détruite... Etrangement, face à cet abandon, la Chinchidou resta de marbre. Le cours des évènements l'avait dépassée depuis longtemps... Elle se souvient de peu de choses, ayant une mémoire très sélective et peu développée de base, mais la scène de l'enterrement est restée gravée dans son esprit comme si elle datait d'hier. L'élégant Pashmilla... Non, même en appartenant à une espèce aussi raffinée, il n'avait rien d'élégant. Père comme fille avaient le pelage couvert de poussière et de petites cicatrices partout sur le corps. Ils étaient sales, pitoyables, malheureux, indubitablement. Mais le paternel était très fort émotionnellement. Le genre à se relever d'une chute supposée fatale. Sa fille comprit vite qu'il avait remarqué sa tristesse - elle ne comprend pas, aujourd'hui encore, comment elle a pu agir de cette manière pour un drame devenu si commun par ces temps obscurs.

"Ne pleure pas. Je reste là. Que tu sois en vie, c'est tout ce qui compte."

La dernière phrase fut sans doute la plus déterminante dans sa vie. Elle n'oublia pas les deux autres cependant, et elle ne pleura pas, presque plus, et en effet, son père était là pour faire du fragile rongeur de treize ans quelqu'un de plus fort, plus robuste. Cette évolution alla au-delà de toute espérance, puisque la blanche prit l'idée de se reprendre en main très à cœur.

Tous les soirs, malgré les dures journées de voyage qu'ils faisaient, le dos écrasé par les quelques marchandises qu'ils parvenaient à ramasser, ils s'entrainaient au combat. Chaque parole du père visait à améliorer la confiance que Soreye avait en elle-même. Malgré l'attachement qu'on peut avoir en d'autres Pokémon, on ne peut compter que sur soi-même. Elle ne pouvait pas se permettre de se lamenter sur son sort et de rester dans un état aussi pitoyable. Le combat l'empêchait de rester inactive, lui donnait du courage. Peu à peu, elle se rétablit. Ses talents en combat se développèrent, mais pas ceux de marchande malheureusement. Leurs affaires allaient mal, ils étaient maigres, mais vivants. C'était déjà ça.

Lorsque père et fille retournèrent dans le Nord, le premier était déjà vieux, et trop faible pour parcourir de si longues distances. Alors la blanche l'aida à construire une maison, près de la forêt qu'elle visitait parfois, enfant. Elle savait que le Pashmilla vivrait de sa cueillette, comme il en était capable autrefois, même si le bois était devenu bien plus sinistre et dangereux – quel lieu ne l'était pas, de toute manière ? Pour sa part, elle devait voler de ses propres ailes, elle le savait. Elle n'avait pas à se soucier de qui que ce soit d'autre qu'elle-même, de toute manière... Elle avait dix-sept ans, à l'époque, et son côté individualiste et égoïste était déjà bien présent. Elle aimait son père, mais elle n'avait, après tous ces évènements, pas plus confiance en sa famille qu'en le reste de la population.

Soreye avait donc continué le métier de marchande. Enfin... Pas tout à fait. Cette vie de dur et honnête labeur l'avait éreintée, et elle aspirait à vivre correctement. A gagner bien sa vie, sans être dépendante de qui que ce soit. Elle refusait de redevenir une loque inactive et mélancolique comme elle l'avait été par le passé. Ainsi, elle chercha le meilleur moyen de faire de bonnes ventes. La réponse était simple, pour elle qui avait vécu avec deux marchandes parmi les meilleures, sa mère et sa soeur. Leur charme doux et innocent leur avait toujours valu d'être appréciées, et les protégeait. Cette attitude qu'elle méprisait depuis toujours, plus encore depuis qu'elle s'était décidée à renier ses faiblesses... Voilà qu'elle l'adoptait pour de simples besoins pécuniaires. Quelle ironie.

Elle ne mentait pas naturellement bien, mais elle apprit, et au bout d'un an ou deux de mensonges éhontés, son masque finit par devenir quasi-parfait. N'importe qui aurait été trompé par son attitude calquée sur les deux femelles disparues de sa vie. Elle avait toujours eu un joli sourire, ce qui aidait énormément, elle devait bien l'admettre. Pourtant, ce n'était pas suffisant. Sa marchandise se vendait trop bien, si bien que les pénuries étaient fréquentes. Elle ne pouvait se contenter de vendre uniquement des baies ou autres choses obtenues pour une poignée de Pokédollars. Des informations, des armures, des armes, c'était cela que les Pokémon recherchaient. Le meilleur moyen d'obtenir ce genre d'objets, qu'elle n'avait évidemment pas les compétences de fabriquer ?

"Je vais faire court, ordure : tu as le choix entre la vie ou la bourse. Sachant que je me fous bien de ce que tu choisis, puisque je gagne dans les deux cas..."

Elle avait commencé à agir comme ces crapules de bandits qui l'avaient fait fuir son village natal. Voler, piller, pour ensuite revendre, voilà son quotidien. Elle ne l'aime pas plus que ce visage innocent et doux qu'elle affiche quotidiennement. Quant au côté amoral de la chose, elle s'y faisait. Si les gens étaient assez stupides pour se laisser berner, c'était leur problème, pas le sien. Elle n'allait pas chercher plus loin. Se poser des questions d'éthique ne serait que rajouter un problème supplémentaire à son quotidien. Parfois, elle retournait dans le "village des bandits" pour faire quelques affaires avec eux. Jamais le même, et pas trop souvent. C'était à cause de ce genre d'individus que son exil avait débuté et, malgré sa fierté, elle ne pouvait les sous-estimer, ni se lier trop avec eux.

Elle attaquait et roulait des Pokémon puissants, était devenue une redoutable combattante, pour sa taille et son type évidemment, couturée de cicatrices diverses. Un jour, elle eut la bravoure, ou l'inconscience peut-être, de se mesurer à un Nidoking. Il possédait des armes qu'elle aurait pu revendre à prix d'or sur les routes du Centre d'Aizora. Alors elle tenta de l'amadouer, ce qui ne fonctionna pas. De l'attaquer dans le dos, ensuite. L'énorme créature avait aussitôt répliqué, la balayant d'un violent coup de patte. Il avait ensuite tenté de l'écraser, mais elle roula sur le côté et, de justesse, évita ce coup potentiellement fatal. Mais le type sol n'en avait pas fini avec elle. Il continua de l'attaquer, alors qu'elle fuyait. L'instinct de survie primait toujours sur tout... Finalement, il parvint à lui écraser la queue, qui demeura tordue, brisée, pour le restant de ses jours. Hurlant de douleur et d'effroi en entendant le craquement que produisirent les os de sa queue, elle commença à avoir sérieusement peur. Elle tenta de se dégager, et lorsqu'elle réussit enfin, elle s'enfuit à toute vitesse sur la route de montagne. Il ne parvint pas à la rattraper, heureusement d'ailleurs ; elle ne serait certainement pas en vie à ce jour si il avait réussi.

Elle s'était cachée au fond d'une grotte, à l'abri des regards. Elle avait peur, et elle se méprisait pour cela. Elle n'avait pas d'atomes crochus avec la mort, voilà tout... La Chinchidou se surprit même à penser aux légendaires, à ce moment. Si elle savait leur existence réelle, et si les mythes la fascinaient lorsqu'elle était enfant, elle n'accordait pourtant plus le moindre crédit à leurs pseudos-exploits ni à leurs capacités... Au bout d'un long moment, alors que la nuit venait de tomber, elle daigna sortir de sa cachette pour retourner chercher sa marchandise. Le Nidoking ne l'avait pas emportée, mais avait pris un malin plaisir à saboter quelques articles parmi les plus importants. Elle remarqua aussi un éclat sur le sol, celui d'une petite lame. Quoique, pour une créature comme Soreye, elle était assez grande. Un poignard, un très beau poignard, infiniment plus aiguisé que ses crocs sur lesquels coulaient encore son propre sang mêlé à celui de quelques victimes. Elle décida de le garder. Si elle vivait entourée d'armes, elle n'était jamais à l'abri d'une pénurie. Jetant un coup d'oeil au ciel, elle décida de l'appeler Antarès. C'était ainsi que se nommait sa soeur, comme l'étoile homonyme. Et tout comme les manières de sa soeur, cette lame constituerait sa meilleure arme.

Sans la détester le moins du monde, elle n'aimait pas la Résistance, leurs idéaux avaient causé la perte de son cher frère, et lui étant incompréhensibles de toute manière. Mais Hellheim ? Bien qu'elle les considère comme moins niais que leurs opposants, elle se mit à les détester le jour où elle commit l'erreur de vendre une lame émoussée à un noble de l'empire, dont elle avait également repoussé les avances. Il le prit mal, bien plus mal que prévu. On avait envoyé la Chinchidou au Camp Gamma. Il faisait chaud là-bas, beaucoup trop chaud à son goût. Beaucoup de prisonniers se plaignaient de leurs conditions et, si elle n'avait pas été aussi solide, elle en aurait fait autant. On avait saisi sa marchandise, mais elle s'était débrouillée pour cacher Antarès. Naturellement, elle ne put pas le sortir pour autant. Pendant presque un an, elle dut se méfier des autres prisonniers, vérifier que personne n'avait volé sa lame, son trésor. Elle n'avait plus à montrer sa façade mignonne et aimable, mais le manque total de liberté n'en valait pas la peine. Elle était tellement habituée à errer sans réel but qu'être enfermée lui était devenu insupportable... Elle se rappelle encore de la chaleur extrême de ces lieux. Dès qu'elle pouvait boire, elle le faisait. Pas le genre à jouer les malignes lorsqu'il s'agit de sa vie. Ca doit être depuis ce rude séjour, qui ne prit fin qu'après des mois, qu'elle apprécie autant l'eau, la pluie, fait autant attention à la soif. Sa seule vraie manie, sans doute.

Une histoire douloureuse comme nombreux seraient capables de vous en raconter en ces temps troublés. Mais elle est toujours incomplète. Désormais, la Chinchidou erre toujours sur les routes, traversant le continent de long en large plages, cimetières et déserts. L'incident du Nidoking ne fut qu'un épisode parmi tant d'autres. A plusieurs reprises, elle vécut des combats sanglants, à plusieurs reprises, elle manqua d'être enfermée de nouveau dans un camp pour ses affaires malhonnêtes, de perdre sa liberté. Les combats rudes et sanglants, elle connait. La sécheresse, elle connait. La laideur, aussi. Mais elle vit avec. Tant qu'à vivre en enfer, autant tenter de s'y plaire, hein ?

"T'es qu'une putain d'ordure..."

Un grand sourire naïf de la part de la Chinchidou. Oui, précisément.


Now tell me what's behind those eyes…
Pseudo : Satoshi, ou Soreye si vous préférez.
Âge : Vieux.
Code de validation à trouver dans le règlement: Pitipêche.
Comment as-tu connu le forum ? J'en ai entendu parler à plusieurs reprises.
Que penses-tu du forum ? Bon, je ne vais pas poster un pavé… Donc disons simplement qu'il est génial. Le contexte est top.


Code par Nemalus


Dernière édition par Soreye le Dim 3 Mai - 20:59, édité 2 fois
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Syrius

Syrius

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MessageSujet: Re: Le mensonge incarné Δ Soreye   Le mensonge incarné Δ Soreye EmptySam 2 Mai - 23:26

Bienvenue parmi nous ^^
Enfin quelqu'un de totalement sympa dans ce monde de fou sanguinaire !!
Spoiler spécial Etix:
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MessageSujet: Re: Le mensonge incarné Δ Soreye   Le mensonge incarné Δ Soreye EmptyDim 3 Mai - 8:26

Mais moi aussi je suis une douce =3

Sinon bienvenue, j'aime beaucoup Soreye ♥ Il faudra qu'on Rp ensemble ~ (oui j'aime Rp avec les marchand xp)
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Garuda

Garuda

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MessageSujet: Re: Le mensonge incarné Δ Soreye   Le mensonge incarné Δ Soreye EmptyDim 3 Mai - 20:37

Bienvenue !

Mignonne ta perso. :3 Dommage pour elle, le monde où elle se trouve est assez cru !

Pour le moment, tout va bien. Je valide tes codes. Bonne continuation !
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MessageSujet: Re: Le mensonge incarné Δ Soreye   Le mensonge incarné Δ Soreye EmptyDim 3 Mai - 20:59

Merci à tous pour votre accueil !

Euh… Gentil est mignon n'est peut-être pas le terme exact. Fiche terminée en tout cas, je m'en remets à votre jugement.
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Garuda

Garuda

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MessageSujet: Re: Le mensonge incarné Δ Soreye   Le mensonge incarné Δ Soreye EmptyDim 3 Mai - 21:08

Désolée, j'ai oublié qu'il fallait que ton avatar représente ton Pokémon. :/ Ce n'est pas le cas pour la signa, mais obligatoire pour le vava.
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MessageSujet: Re: Le mensonge incarné Δ Soreye   Le mensonge incarné Δ Soreye EmptyDim 3 Mai - 21:09

Aucun souci, je change ça de suite.
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MessageSujet: Re: Le mensonge incarné Δ Soreye   Le mensonge incarné Δ Soreye EmptyDim 3 Mai - 21:20

Bienvenuue !
Oh, un Plumplum. J'appelle toujours les Chinchidou Plumplum :a: Sinon, j'aime beaucoup ton personnage, ton histoire est tellement grande que je me demande combien de temps tu as mis, mais sinon, tout va bien c: Au plaisir de Rp !
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MessageSujet: Re: Le mensonge incarné Δ Soreye   Le mensonge incarné Δ Soreye EmptyDim 3 Mai - 21:42

Avatar modifié, donc.

Keerah : Plutôt mignon comme surnom x) Merci beaucoup en tout cas. Elle n'est pas si longue, je trouve, mais bon. x) Au plaisir de rp également avec ton adorable Kirlia.
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MessageSujet: Re: Le mensonge incarné Δ Soreye   Le mensonge incarné Δ Soreye EmptyMer 6 Mai - 22:14

Coucou !

Désolée pour le retard, pas trop de temps à moi.
Bon j'avoue avoir survolé la fiche par manque de temps donc /PAN/ Mais j'ai apprécié ce que j'ai lu ! Je viendrais faire un tour plus complet dans quelques jours quand j'aurais récupérer mes heures.

Cependant je te valide de suite, tu peux aller te recenser etc et surtout commencer à rp !
Ta couleur et le reste viendront plus tard mais ne t'en fait pas pour ça ^^
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MessageSujet: Re: Le mensonge incarné Δ Soreye   Le mensonge incarné Δ Soreye Empty

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