En vingt années de vie, Muse n'a connu que les conflits. Toujours, il y eu la guerre, et après la guerre l'enfer. Les peuples opprimés, les souffrances et les exactions commises par les autorités... Muse n'a jamais pu les supporter. Douce par nature, elle à cependant appris à cacher le dégoût que lui inspire le monde qui l'entour et à se comporter comme n'importe qui de sa condition sociale : comme une ordure. Du moins quand elle est avec des gens qui ne sont pas au courant de la double vie que mène la jeune Meloetta. En effet, le désaccord qu'elle entretient avec le régime en place l'a poussée à rejoindre la résistance, et elle peut ainsi exprimer sa véritable personnalité : Celle d'une Pokémon attentionné et compatissant, toujours prête à aider son prochain. Elle à une foi aveugle en l'espoir d'un avenir meilleur, et mettras tout en oeuvre pour que son idéale se concrétise, quitte à prendre tous les risques.
En règle générale, la Meloetta feras tout son possible pour rester positive et joyeuse, affrontant son existence terne et froide en arborant toujours le même sourire enjoué. Elle refuse de laisser la morosité, la tristesse ou le désespoir la saisir, et elle s'est résolu il y a bien longtemps à ne pas se laisser abattre, ce qui constituerait pour elle le début de l'abandon. Elle change cependant très rapidement d'humeur, se mettant facilement en colère mais se calmant aussi rapidement, un rien à le don de la rendre triste ou joyeuse en un instant.
Cela dit, Muse n'est pas exempt de défauts, et elle a tendance à avoir assez mauvais caractère avec les pokémons qu'elle n'apprécie pas. Elle se vexe très facilement, le moindre reproche a le don de la faire monter sur ses gonds, et si elle est capable d'accepter les reproches, il faudras cependant attendre que la colère passe et qu'elle puisse réfléchir calmement à ce qui s'est passé.
Elle n'abandonne jamais quand elle a une idée en tête, et si elle décide de savoir, dire ou faire quelque chose, rien ne pourras l'en dissuader si elle juge cette action fondée et légitime. Vous avez intérêt a lui sortir un argumentaire à toute épreuve si vous voulez lui faire changer d'avis... Cet entêtement parfois aveugle s'accompagne d'une curiosité parfois trop poussée. En effet, Muse veut absolument tout savoir, et elle n'hésite pas à poser des questions parfois indiscrètes. Cela ne l'empêche cependant pas de se glisser dans son rôle de chanteuse ignorente lorsqu'elle espionne pour le compte des résistants, et sa curiosité maladive se porte plus sur le plan personnel, car elle aime connaitre les gens. Un peu comme une personne qui passerait son temps a regarder la fenêtre pour tout savoir de ses voisins...
Pour finir, la Meloetta est passionnée par les arts, en particulier la danse et la musique. Elle à vouée son existence à la perfection de sa voix et de ses performances de danseuse, et son entêtement ne seras pas de trop pour l'aider à réaliser son rêve : Devenir la meilleur chanteuse de tout Aizora. Elle sait qu'elle n'atteindras jamais la perfection, mais elle ne cesse de chercher à s'en rapprocher le plus possible.
Muse est une jeune Meloetta d'une vingtaine d'année. De forme humanoïde, de très petit taille, sa peau est blanche et son visage rond fait irrémédiablement penser a une note de musique. Elle possède de longs cheveux très raides qui prennent la forme d'une partition, l'effet étant encore majoré par les perles qui parsèment sa chevelure. Ses cheveux sont soit détachés et d'un vert bleuté lorsqu'elle est sous sa forme "chant" (qu'elle emprunte le plus souvent), soit rouge et enroulés en couronne autour de son crâne lorsqu'elle est sous sa forme "danse". En effet, Muse à appris le "chant antique" auprès de sa mère, ce qui lui permet de changer de forme. Mais quelque soit la forme, ses cheveux resterons toujours attachés par une grosse barète en forme de clé musicale. Muse à de longues jambes fines se terminant en pointes, ce qui ne lui à jamais posé de problème pour se déplacer. En outre, ses mains ont la forme de notes de musiques, ce qui ne fut jamais non plus réellement dérangeant pour prendre des objets. Elle porte une robe noir, serrée autour de sa taille par une bande vert-bleu sous la forme "chant" ou rouge sous sa forme "danse", et fendue sur le côté, laissant voir ses jambes. Son front est orné d'un diadème serti d'une grosse perle, verte sous sa forme "chant" et rouge sous sa forme "danse". Ses yeux immenses sont d'un bleu pareille à celui de l'océan sous sa forme "chant", et virent au rouge sombre lorsqu'elle passe en mode "danse".
Un soir d'orage
L’œuf s'agita avec violence sur le coussin devant la cheminée, sous le regard impatient des deux pokémons présents. Le Ténéfix était assis dans un fauteuil et regardait l’œuf depuis sa position surélevée, et la Meloetta était a genoux à coté, la main tendue à quelques centimètres de la coquille qui manqua tomber du coussin. Le Ténéfix était confiant : Cet œuf lui donnerait certainement un mâle, qui serait l'héritier de son empire financier. Il ne lui venait pas à l'esprit qu'un être même pas encore sorti de sa coquille puisse le contrarier. Bien sur que non... De son côté, la Meloetta était fondamentalement persuadée que l’œuf donnerait une fille, de la même espèce qu'elle. Elle craignait la réaction de son mari lorsque l’œuf se briserait enfin, révélant la chevelure verte et la peau pâle de son enfant. Elle ne fut pas déçue.
La coquille se fendit enfin en deux et une forme tomba sur le coussin, encore roulée en boule. Une longue chevelure en forme de portée entourait son corps, dont la peau était d'une pâleur égale à celle de l'ivoire le plus pur. Aussitôt, le visage du Ténéfix se ferma. Il avait perdu tout intérêt pour l'enfant qu'il avait contribué à mettre au monde. Les femmes étaient affaire de femme après tout... Il soupira, espérant que sa femme serait capable de lui fournir un héritier mâle la prochaine fois. En voyant le visage fermé de son mari, la Meloetta sut qu'il ne s'occuperait pas de sa fille, et elle résolu de le faire pour deux.
Huit ans plus tard
Alors que son tuteur, un Roserade assis de l'autre coté du bureau, s'acharnait à lui expliquer comment traduire une portée - ce qu'elle savait déjà faire de toute manière, elle avait compris comment fonctionnait le langage musicale avant de comprendre les mots écrits - Muse ne rêvait que de sortir dehors. En effet, la journée était magnifique, le soleil brillait haut dans le ciel et elle avait envie de s'étaler dans l'herbe fraîche et de chanter... Un claquement sec retenti devant ses yeux et la fillette sursauta, ramenée à la réalité par son tuteur impatient.
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Je vous en prie mademoiselle, concentrez-vous un peu sur vos cours !-
Mais je connais déjà tout ça..!Le tuteur pinça les lèvres, contrarié. Il était partisan de la méthode du matraquage cérébrale dans le cadre de l'apprentissage, mais Muse préférait apprendre quelque chose de neuf, quelque chose qu'elle ne savait pas déjà... Aussi, lorsque son tuteur attaqua un sermon sur l'importance de revoir ce que l'on savait déjà, elle décida qu'il n'était plus temps pour elle d'étudier et elle se leva pour aller voir un peu dehors ce qui se tramait. Poursuivie par les cris indignés de son tuteur qui essayait de la rattraper, elle s'enfuit en courant sans trop faire attention à la direction qu'elle prenait jusqu'à-ce que les cris se perdent au loin. Avec un large sourire, la Meloetta se laissa aller contre un mur pour souffler un bon coup et rire du tour qu'elle venait de jouer... Son rire fut interrompu par un claquement qui la fit sursauter.
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Que..?Un cri avait suivit le claquement, et un frisson glacé parcouru son dos. Elle savait reconnaître un cri de douleur quand elle en entendait un - elle-même avait eu l'occasion de se couper à plusieurs reprises - mais celui-ci lui avait semblé plus désespéré que tous ceux qu'avaient pu lui occasionner ses frasques d'enfant. Curieuse et vivement inquiète, elle se dirigea en direction du bruit, se demandant qui avait bien pu se faire mal, et plus elle avançait, plus les claquements et les cris étaient perceptibles à ses oreilles. Elle finit par déboucher devant une lourde porte de fer, qu'elle ouvrit, sans savoir ce qu'elle allait trouver de l'autre coté. Elle resta un instant figée devant l'énormité de ce qui se déroulait sous ses yeux.
Sur le sol, une forme était prostrée, serrant ses pattes contre son corps. Elle l'identifia rapidement comme un jeune Rattata. Au dessus de lui, une longue lanière de cuir à la main, se tenait un Vigoroth. Le "spectacle" avait pour publique une masse de Pokémons misérables, pâles et maigres, et Muse ne put qu'écarquiller les yeux devant le spectacle que lui offrait son père, nonchalamment assis dans le seul fauteuil de la pièce. Il arborait un visage satisfait. Un nouveau claquement, un nouveau cri de souffrance, et la Meloetta fut sortie de son apathie. Elle devait faire
quelque chose...
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Arrêtez ça tout de suite !Les yeux pleins de larmes, elle se jeta sur le bras du Vigoroth qui tenait le fouet et ce dernier, surpris, l'envoya rouler contre le mur d'un mouvement brusque. Le visage du Ténéfix se ferma et il se leva de son fauteuil pour approcher de sa fille et la toiser tandis qu'elle se relevait en se frottant la tête, qui avait douloureusement heurté le mur de pierre.
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Je fais la loi dans cette maison... Et si je décide que cet esclave doit être puni, alors il le sera.Avec horreur, la fillette considéra le visage cruel de son père, et ceux, désespérés, des pokémons massés dans la pièce, et elle fit ce que tout enfant ferait à sa place : elle s'enfuit.
Elle courut longtemps dans les couloirs, du moins en eut-elle l'impression. Les larmes l'aveuglaient, et elle avait même l'impression d'avoir envie de vomir. Elle était profondément choquée par la scène à laquelle elle avait assisté, si bien que quand elle arriva enfin dans une partie du manoir qui lui était plus familière, elle se précipita dans les quartiers de sa mère pour pleurer dans ses robes. Elle lui raconta d'une voix chevrotante ce qu'elle venait de voir et elle laissa sa mère la bercer et lui chanter des paroles réconfortantes jusqu'à-ce qu'elle se calme. Alors seulement elle cessa de chanter.
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Ma fille, ce à quoi tu as assisté est parfaitement normal...-
Normal..?-
Vois-tu, dans ce monde, il y a les gens comme ton père ou moi, qui arrivons a nous bâtir une existence solide, et il y a ceux qui sont la pour s'occuper des aspects plus terre-à-terre de la vie. Ce sont des esclaves, et leur condition est tout à fait normal...Muse n'en revenait pas que sa mère, pourtant si douce et si gentille avec elle, puisse approuver les actes de son père. De la part de ce dernier, qui ne lui avait toujours accordé qu'une froide indifférence, cela ne l'étonnait finalement pas tellement, mais sa mère...
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Écoutes ma chérie, je connais quelque chose qui devrait te remonter le morale.la Meloetta conduisit Muse dans une pièce voisine que la fillette n'avais encore jamais vue. Une grande salle, au parquer ciré, équipé de miroirs sur tout un pan de mur et de barres de bois. La fillette leva les yeux vers sa mère en les essuyant d'un revers de sa main en forme de notte.
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On est où..?-
Ici, c'est une salle de danse. Je vais t'apprendre un secret familiale ma fille, un chant que ma mère m'a enseigné et qu'il me reviens de te transmettre à mon tour.Les deux Meloetta, la mère et la fille, se firent face, et Muse regarda sa mère attaquer les accords d'une chanson aux sonorités étrangères et pourtant étrangement familières... Alors qu'elle chantait, Muse la vit avec stupeur s'élever à quelques centimètres du sol tandis que ses cheveux changeaient de couleur, ainsi que ses yeux. D'eux-même, les cheveux formèrent une couronne sur la tête de la Meloetta, et la fillette eut l'impression d'avoir affaire à une personne totalement différente. Elle était émerveillée.
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On appelle cela le chant antique. Il te permettras de changer de forme, d'adopter un corps fait pour la danse.Muse était émerveillée. Quelque chose de neuf, qui touchait à ses domaines de prédilection ! Autant dire que les horreurs auxquelles elle avait assistées furent momentanément reléguées à un coin obscure de sa conscience tandis qu'elle s'efforçait de retenir chaque note, chaque accord... Elle apprendrait ce chant. Coûte que coûte.
Quatre ans plus tard
Douze ans de vie c'est tellement peu... Et pourtant, ça suffisait à connaitre les pires choses jamais inventées par les pokémons. En l’occurrence, Muse avait vécu la guerre. Une guerre ou son père avait exponentiellement augmenté sa fortune déjà grande. Plus elle avait grandit, plus elle avait eu affaire à la dureté du monde, aux conflits... Elle avait appris à cacher le dégoût que lui inspirait le traitement réservé aux esclaves, car elle redoutait la réaction de son père si elle venait à remettre en cause son autorité. Plus tard, elle craindrait tout simplement de se faire exécuter. Sa mère était malade depuis maintenant deux années, et si cette guerre avait contribué à la fortune familiale, elle avait failli emporter les dernières miettes de santé qu'il restait à la Meloetta. Cela faisait maintenant deux mois qu'elle était alitée et ne pouvait plus se lever à cause de sa santé défaillante.
Muse montait les escaliers quatre à quatre vers les appartements de sa mère, qui l'avait fait appeler. Elle avait regardé avec une indifférence feinte l'esclave qui lui avait apporté le billet, et elle avait filé dans les quartiers de sa mère qui semblait mal en point, comme le mentionnait le billet et l'écriture tremblante avec laquelle il avait été écrit. Muse s'installa sur une chaise a coté du lit de sa mère, qui offrait un piètre spectacle, les joues tirées, les yeux cernés et le corps plus maigre que jamais.
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Ma fille... Je sent que la vie me quitte.Muse garda le silence, une boule d'angoisse obstruait sa gorge. Ses yeux s'humidifièrent, et elle sentit son cœur battre la chamade dans sa poitrine. Elle tendit la main pour prendre celle de sa mère, se mordant les lèvres pour ne pas éclater en sanglots.
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Shut... Tu ne dois pas te fatiguer...Une quinte de toux agita le corps fragile de la Meloetta, qui se força à ouvrir les paupières pour regarder sa fille une dernière fois. Un doux sourire étira ses lèvres, et elle prononça ses derniers mots avec son dernier souffle.
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Je t'aime...-
Moi aussi je t'aime, maman...La jeune fille veilla le corps de sa mère un long moment. Elle ne compta pas les heures. Un esclave entra dans la pièce à un moment, mais elle ne s'en rendit pas compte. Elle ne se secoua que lorsque le corps de sa mère fut emmené pour être enterré dans le jardin, et elle assista aux funérailles avec un visage grave. Elle chanta ce jour la, tout l'amour qu'elle avait jamais éprouvé pour cette pierre solide de sa vie, cet être qui lui avait témoigné un peu d'amour dans ce monde de brutes et de sadiques... Elle dansa aussi, les pointes de ses pieds sautant autour de la tombe, la lune donnant des reflets argentés à sa peau, et elle tourbillonna avec un abandon qu'elle n'avait jamais connu, exprimant par ses gestes tout ce que sa voix ne pouvait retranscrire.
Le lendemain, elle fut convoquée auprès de son père. Elle se présenta dans son bureau, se forçant à arborer un air neutre alors qu'elle n'avait qu'une envie, se prostrer dans sa chambre pour y pleurer. Elle prit place dans la chaise qu'il lui indiqua de la main et tendit l'oreille, pressée d'en finir avec ce que cet être sans cœur pourrait bien lui dire.
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Ma fille, tu n'est pas sans savoir que ta mère viens de décéder sans me laisser d'héritier mâle...-
Oh, pitié... Tu n'as donc pas de cœur ? Elle viens de mourir !Une main heurta sévèrement sa joue et, choquée, Muse passa sa main sur la joue qui venait de se faire gifler, la fraîcheur de ses doigts contrastant avec la brûlure du coup qu'elle avait reçu.
-
Silence quand je parles !Le Ténéfix prit un instant pour s'éclaircir la voix, que Muse mit a profit pour se reconstituer une façade neutre. Ne pas laisser voir la colère, ne pas laisser voir le chagrin...
-
Je disais donc, avant de n'être honteusement interrompu, qu'il me fallait tout de même un héritier... Et bien il me semble que je n'ai pas trop le choix. Muse, tu va prendre en main le commerce familiale a ma mort, et tu va commencer à prendre des cours d'économie dès à présent.-
Non...Surpris, le Ténéfix regarda sa fille de ses yeux cristallins, et cette dernière releva les yeux pour les fiches droit dans ceux de son père. Elle laissa un air fière transparaître sur ses traits, même si elle était intérieurement morte de peur.
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Je ne serais pas votre jouet comme le fut ma mère. Vous n'avez qu'à trouver une femme plus capable qu'elle. Moi je vais continuer sur la route que je me suis tracée... La musique.La Meloetta se releva et quitta la pièce sous le regard choqué de son père. Elle ne l'a plus revu depuis.
6 ans plus tard
Les lieux étaient tout à fait sordides. une ville miteuse, dont chaque habitant était parfaitement affamé, si bien que chaque pokémon que croisait Muse n'avait plus que la peau sur les os. Elle était cachée sous un capuchon, car elle commençait à être connue et qu'elle ne voulait pas être vue en pareille endroit. Pas qu'elle avait peur pour sa réputation, simplement qu'elle avait entendu dire que des résistants se cachaient ici. Et si elle voulait les contacter, elle ne souhaitait pas que son nom puisse leurs être associé, car sa notoriété la conduirait tout simplement a l'exécution pure et simple.
La Meloetta poussa la porte branlante d'une maison apparemment abandonnée, mais la poussière qui maculait les marches avait été visiblement remuée, preuve qu'il y avait de la circulation. L'entrée semblait vide, mais une voix s'éleva depuis un coin plongé dans l'ombre, rendant impossible l'identification du propriétaire de la voix.
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Enlève ce capuchon.La Meloetta s'exécuta, étant a l'abris des regard extérieurs, elle rabattit son capuchon sur ses épaules, dévoilant son visage rond et ses cheveux verts en forme de partition. Alors seulement, le pokémon sortit de l'ombre pour l'examiner d'un air inquisiteur.
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Tu es bien frêle... Qu'est-ce que tu fiche ici ?-
Je souhaite rejoindre la résistance.Elle se sentit un peu plus vaillante en se rendant compte qu'elle avait réussi a conserver une voix égale, sans trembler. Elle regarda fièrement le pokémon, qui avait haussé un sourcil devant une demande aussi directe. Sans dire un mot de plus, il conduisit la Meloetta vers la pièce suivante, et de la à une trappe aménagée dans le sol. Muse l'y précéda, et finit par arriver dans un genre de bureau éclairé a la bougie. Un Flambusard au visage grave se tenait derrière le bureau, penché sur une carte et marmonnant pour lui-même des choses que la Meloetta ne parvenait pas à entendre. Le pokémon qui l'avait conduite ici se racla la gorge pour attirer l'attention de son chef, qui releva les yeux de sa carte.
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...J'imagine que si tu l'a conduite ici, c'est qu'elle veut nous rejoindre ?Le pokémon acquiesça et s'en alla sur un signe de l'aile de son chef, laissant Muse livrée à elle-même face au Flambusard qui la regardait a présent d'un air inquisiteur.
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As-tu déjà tué ?-
Non.La réponse avait fusée, net. Muse n'avait jamais prit une vie. Elle était trop empathique pour se permettre de commettre une tel atrocité. Le Flambusard haussa un sourcil, pensant peut-être que la Meloetta avait répondu trop rapidement, mais une honnêteté sans faille brillait dans le regard émeraude de la chanteuse, aussi enchaîna-t-il :
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Dans ce cas on peut passer la seconde question... Es-tu prête à te battre pour moi ?Se battre ? La Meloetta n'était clairement pas taillée pour le combat, et elle n'aurais certainement pas le cran d'ôter la vie... Mais elle avait juré de faire tout son possible pour aider la résistance, car elle en avait assez de voir les pokémons qui l'entouraient souffrir. C'en était trop pour elle. Son empathie l'empêchait de passer outre, et elle avait décidé que c'en était assez. Oui elle se battrait s'il le fallait...
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Je suis prête à me battre pour un monde meilleur. Pour la résistance.Une étincelle d'appréciation sembla briller dans le regard du Flambusard alors qu'il considérait le visage déterminé et la voix assurée de la chanteuse. Plus de dix ans d'exercice de la voix, ça aide à ne pas flancher dans les situations intimidantes... Finalement, il tendit l'aile vers elle.
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Je suis Altaïr. Bienvenue dans la résistance.De nos jours
Les convives présents applaudirent. Muse les considéra avec un grand sourire, agitant la main pour saluer son public, adressant même quelques clins d’œil. Quelques sifflements appréciateur retentirent dans la salle de spectacle. En huit ans, Muse était devenue une chanteuse connue et reconnue à travers le pays, et elle était constamment en déplacement pour se produire dans différentes salles de spectacle. Mais cette ville avait quelque chose de tout particulier, puisque c'était celle ou elle se produisait le plus souvent.
La chanteuse quitta la salle sous les applaudissements du public et rejoignit sa loge, ou quelqu'un l'attendait déjà. Un Roserade. Son ancien tuteur avait quitté la maison familiale avec elle, ayant à cœur de voir son élève réussir malgré les coups dures. Il s'était attaché à ce petit bout de femme qui défiait sans cesse son autorité, et à présent Muse le considérait comme un grand frère un peu agaçant mais tellement adorable. Il lui tendit une longue cape à capuchon.
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Tenez, mademoiselle.-
Merci, Ender...Muse prit la cape et la passa sur ses épaules, Ender fit de même avec une autre cape et tout deux sortirent par la porte de derrière de la salle de spectacle, rasant les murs. Ils n'eurent aucun mal à se mêler à la foule de spectateurs surexcités qui sortaient, commentant les performances artistiques de la chanteuse qui marchait incognito parmi eux. Cela faisait sourire Muse lorsque quelqu'un critiquait en mal son spectacle, souvent pour se donner des aires d'ailleurs... Finalement, Ender et elle bifurquèrent pour gagner une auberge un peu miteuse, et Muse montra au portier un badge orné d'une note de musique sur un masque à deux faces, l'une triste et l'autre joyeuse. Un hochement de tête, et le portier les conduisit vers une porte latérale.
Muse précéda Ender dans la pièce éclairée à la bougie. Autour d'une table, six pokémons parlaient en chuchotant mais avec une certaine fébrilité dans la voix, mais ils se turent le temps de la reconnaître. C'étaient six officiers de la résistance.
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Bonsoir, messieurs. J'ai quelques informations pour vous...Lorsque l'on est une chanteuse célèbre, on est sans arrêt invitée lors des fêtes, des banquets, et souvent ce sont la les occasions à des complots sous la table, les coupes de champagne et les sourires cachant tout le fiel et la duplicité du monde. Muse fréquentait ces lieux. Elle fréquentait ces gens. Elle en savait parfois beaucoup plus que les gens ne voulaient bien le croire... Et elle avait décidé de mettre ses connaissances au service de la résistance.
C'en était assez. Elle ne supportait plus de vivre dans ce monde. Elle allait le changer, par tous les moyens.
