" Obéir est ton devoir, servir ta vocation. "

Keerah

Âge : Environ 15 ans
Sexe: Femelle
Originaire de: Ahoris
Groupe : Inférieure
Rang: Esclave
Titre de notoriété: Pétale Frémissant
Arme: Ses pouvoirs psychiques
Origine de l'avatar : J'en ai pas encore .v.

Caractère

Keerah est une Kirlia passive, qui obéit aux ordres de son maître sans broncher. De toutes manières, elle y est obligée. Malgré son apparence, elle est très forte émotionnellement, et ne laisse jamais ses sentiments apparaître. Elle est comme une minuscule poupée, sculptée dans du marbre. Mais derrière son air obéissant, au fil des années, ses émotions ont créé un véritable capharnaüm dans son esprit. Elle ne peut s'empêcher de s'interroger sur ceci, sur cela, de réfléchir à telle ou telle chose. Elle n'a jamais parlé qu'à ses maîtres, ne s'adressant à eux que sur un ton soumis. Mais personne ne peut rester mentalement stable dans sa solitude, et Keerah ne fait pas exception à la règle. Puisqu'elle n'avait personne avec qui discuter, son esprit s'est créé un interlocuteur. Alors, dans sa solitude, elle se parle. Elle se murmure à elle-même, discute avec une voix dans son crâne, comme à un compagnon. Elle a fini par se convaincre qu'un être à part entière vit dans sa tête, et elle l'a surnommé Reïz. Ils ne discutent jamais en présence d'un autre Pokémon, il ne comprendrait pas et la prendrait pour une folle. Reïz et elle avaient déjà abordé ce sujet.

" Ce n'est pas toi qui es folle, lui avait-il dit, mais juste les autres qui ont une réalité différente de la tienne. "

Physique

Keerah est une Kirlia de taille normale, que rien ne distingue des autres, sauf peut-être les collier qu'elle a autour du cou, démontrant son rang d'esclave. Elle porte sur ses bras et son dos de fines cicatrices, souvenirs de son difficile passé. Elle garde en permanence la tête baissée, les yeux rivés au sol et les bras pendants. Certains peuvent penser qu'elle est dérangée, mais il n'en est rien. Elle exécute les ordres de son maître sans broncher, et ce malgré sa faible constitution physique. Quelques fois, lorsqu'elle est seule et dans le noir, on peut voir ses lèvres remuer, comme si elle discutait. La pauvre, elle passe ses nuits avec Reïz, le seul être capable de la comprendre, qui se trouve dans sa tête.

Histoire

Une fine silhouette, minuscule dans les rues sombres de la capitale, courait, sous la pluie, portant de ses bras frêles un lourd sac. Haletante, elle trébuchait sur les dalles, glissait sur les pavés mouillés, sans s'arrêter. Elle ne devait pas, il fallait qu'elle arrive vite. Mais le sac, beaucoup trop volumineux pour elle, la faisait peiner. Elle le traînait, le tirait, avançant de plus en plus lentement dans la nuit sombre. Elle finit par se cogner à un mur, contre lequel elle s'effondra, ses jambes ne la tenant plus. Après quelques inspirations douloureuses, elle tenta de se relever, en vain. La fatigue la happait, et si elle restait là, la mort aussi allait venir la voir. Elle frissonna à cette idée et se redressa. Tenant à peine sur ses jambes tremblantes, elle empoigna le sac et se remis à le tirer. Au bout de quelques mètres, elle dut s'arrêter de nouveau. Son pauvre visage, mis à part une fatigue difficile à cacher, n'exprimait aucune émotion. Elle avait appris à ne pas les laisser paraître.
Lorsqu'elle arriva, enfin, l'aube était proche. Le ciel se colorait d'un rose magnifique, vide de nuages après la pluie de la nuit. La créature observa un instant ce spectacle splendide, puis se détourna, s'approchant d'une large porte en bois. Tremblante de fatigue et de fièvre, elle frappa trois minuscules coups. A l'instant où son poing quittait le vantail de bois, celui-ci s'ouvrit. Le jeune Pokémon s'écroula à l'intérieur, terrassé par la fatigue. Mais une violente décharge électrique la fit se redresser en sursaut.

" Tu en a mis, du temps. lâcha une voix glaciale.
- Toutes ms excuses, Monsieur. " murmura la jeune femelle.

Sans répondre, le Luxray qui se tenait face à elle tira le sac et, d'un coup de griffes, l'ouvrit. Des vivres en profusion s'étalèrent sur le sol. Le Pokémon électrique renifla une pomme avec dégoût.

" Maintenant que c'est trempé, ça ne vaut plus rien, soupira-t-il. Jette ça. "

Et il pivota, sans attendre la réponse de la jeune esclave. Celle-ci ferma les yeux, retenant à grand peine des larmes de rage. Elle avait parcouru toute la ville pour cette nourriture, et il lui demandait de la jeter ! La haine et la rancœur montèrent comme une vague en elle, mais, comme elle le faisait à chaque fois, elle les repoussa. Elle devait le servir, obéir à ses ordres, et ses sentiments n'avaient rien à faire là. C'était elle qui était en faute. Si elle avait ramené la nourriture plus vite, son maître aurait été content.
A pas lents, elle tira le sac éventré jusqu'à la rue, où elle le laissa. Elle ne put se retenir de prendre la pomme dégoulinante entre ses pattes, et de la manger. Elle mourrait de faim.
Puis elle rentra et, sans un mot, attendit, les pattes jointes devant elle, la tête baissée, un ordre quelconque.

Des semaines plus tard, elle fut vendue. Elle eut un nouveau maître, bien plus sévère que le précédent, qui n'hésitait pas à la frapper ni à la rabaisser. Pas une fois elle ne se plaignit, pas une fois elle ne pleura. Après tout, elle était une esclave, et elle devait obéir à celui à qui elle appartenait. Elle n'essaya pas de s'échapper, elle savait que ce n'était pas la peine. Son maître, ou pire, la Hellounds, pourrait la retrouver et l'envoyer au camp Gamma. Elle savait à quel point elle était faible et insignifiante. Jamais elle ne survivrait à un voyage là-bas.
Elle vécut péniblement, comme tous les esclaves d'Aizora, sûrement, jusqu'au jour où son maître mourut. Keerah fut alors traînée dans les marchés, vendue, achetée, revendue puis rachetée, changeant sans cesse de maître et s'enfonçant chaque jour un peu plus dans la folie.

Un soir, couchée sur une paillasse dans le grenier qui lui servait de chambre, elle rêva. Elle se souvint de son enfance, vécue avec ses parents, dans la petite maison familiale. Ils n'étaient pas bien riches, mais arrivaient à vivre avec ce qu'ils gagnaient. Keerah avait oublié comment ses parents gagnaient leur vie, ce n'était pas important. Elle rêva de l'époque ou Reïz ne vivait pas encore dans sa tête, ou du moins, ne s'y était pas encore manifesté. Elle rêva du vent, du soleil, de la nature. De la rivière qui longeait le village, de la grande plaine où, chaque année, se déroulait un carnaval, des rires, des chants, de tout ce qui avait constitué son enfance. Elle avait été heureuse, durant ces quelques années passées au village. Il était situé sur les terres d'Ahoris, bien loin d'Aizora et de ses guerres. Mais la paix n'avait pas duré, et les îles avaient été envahies, détruites, par les armées d'un quelconque camp. Pour Keerah, il n'y avait pas eu de gentil ni de méchants, juste des Pokémon saccageant son village. Elle était partie, avec sa famille, mais ils avaient vite été retrouvés par les armées à leur trousses. Jamais Keerah n'avait revu ses parents, et elle devint esclave très jeune. Elle n'avait jamais su quand s'était terminé exactement la guerre, ni si elle était réellement finie. Après tout, il suffirait d'un rien pour la refaire surgir. Même si dix années avaient passé, l'eau avait stagné sous les ponts...

Derrière l'écran

Pseudo : Keerah, Hainy pour les z'intimes
Âge : 14 dans trois mois et 5 jours
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Comment as-tu connu le forum ? Via un quelconque Top-Site
Que penses-tu du forum ? J'aime beaucoup le contexte, surtout le fait que les humains soit inexistants. C'est original !

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