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 Au fil de la désolation

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Syrius

Syrius

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MessageSujet: Au fil de la désolation   Au fil de la désolation EmptyVen 27 Fév - 15:26

Ça y est. Nous étions rentré. Et franchement, je n'arrivais pas à y croire.

Le monde était comme dans un cauchemar. Le sol y était aride et mort, les plantes avaient disparu, le ciel suintait la colère et la rancune, et les pokémons même étaient livide, sans vie. Le continent se mourrait sous les pas des hellheimiens, les renégats de la beauté et de la vie. Il ne désirait que la mort, et je donnerais ma vie pour qu'il disparaisse de la surface la Terre avec leur aller simple pour le monde de Giratina. Lorsque nous arrivâmes sur le continent, je vous assure que j'étais prêt à remonter sur le bateau, à m'approcher de la capitale, à transporter le canon Highshot, et à exterminer pierre par pierre le Château Noir, symbole de la défunte Reine Luna et qui avait à elle seule et avec la faiblesse de sa sœur, réussit à détruire le monde que je chérissais tant.

Lorsque que nous débarquâmes, la première chose que je fis fut d'aller rendre hommage à la mémoire de mes parents, tués lors de l'attaque du village. J'allais ensuite à ma cabane souterraine, là où les plans de toute ma vie y était entreposé. Je passai alors toute une journée à me remémorer les paysages tels qu'ile étaient avant. Personne ne pouvait comprendre ce que je vivais à ce moment précis. J'avais perdu un monde, j'avais perdu une vie, j'avais perdu mon passé. Après une semaine funeste d'acclimatation à ce nouveau monde, nous décidâmes, moi et Etix, d'aller au lieu où nous nous étions rencontrés.

Et, comme supposé, le lieu avait été lui aussi détruit. Plus d'eau, des cadavres jonchant les bords, et la forêt avait pratiquement disparu, coupé par les hellheimiens. La montagne surplombait ce panorama détruit, seule lieu qui n'avait presque pas changé en apparence. Je m'assis alors sur le sol sale du bord de la rivière.

"Est ce pour ça ?" dis-je résigné "Est ce pour ça que nous sommes rentrés de Silfiur ?! Pour trouver notre ancien monde détruit par des fous sanguinaires ?!? Je ne hais rien autant que le jour où la Reine Noire s'est rebellé."

La colère suintait dans ma voix, à moitié brisé par le chagrin. Je n'en pouvais plus de vivre pour voir cet univers mutilé.

"Tu te rappelle ici avant ?" continuais-je avec nostalgie "L'eau était bleu et coulait gaiement. Le ciel était pur et les étoiles scintillaient doucement. La nuit était douce et la forêt tranquille. Le monde était parfait. Mais bon, le passé est le passé, c'est désespérant, en dix ans, notre univers a été anéantit et restera traumatisé jusqu'à la fin des temps."

Des fois, je me demandais si il était bon pour moi de penser à autant de souvenirs en même temps. Mais je m'étais juré de ne jamais oublier le passé.
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Etix

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MessageSujet: Re: Au fil de la désolation   Au fil de la désolation EmptyVen 27 Fév - 22:36

Une épée. Voila à quoi ce paysage me faisait penser.

Une longue épée, faites de la longue et profonde souffrance des personnes, du paysage, de la vie, s'enfonçant lentement, en tournant, dans une blessure ne pouvant être cicatrisée. Cependant, je ne le montrais pas, comme à mon habitude. Ce décors m'inspirait mile mots à mettre dans un poème, poème qui serait le plus sombre de ma vie. Et pourtant, pourtant! Je restai toujours derrière Syrius, le regardant se lamenter sur son sort, que dis je, sur le sort de cette terre qui était la notre. Je l'ai suivis, longtemps. Je l'ai calmé, souvent. J'arrivai toujours à trouver les mots justes, dans toutes les situations.

Je me souviens, lorsqu'on a retrouvé sa cabane et ses plans, Je lui ai dit c'est mot "Tu sais, je pensais que tu avais plus d'ambition que ça; si tu veux le faire, tu le feras. Tu es fort Syrius, plus fort que tous. Je te promets qu'on fera ces plans, de quelques manières ce soit" . C'était un peu maladroit, j'aurai pu faire mieux, mais sur le coup, sans y réfléchir, j'avais réussis à le consoler, ne serais ce qu'un peu, avec ces mots et mon sourire.


Syrius était tant en haine que parfois, je n'arrivais pas à le contrôler, parfois, ce n'était pas lui qui souffrait, mais moi. Je le voyais crier, pleurer, lui, mon modèle. Lui, qui m'a tant aidé et appris, craquer dans une situation telle que celle ci, je me disait souvent que je n'étais pas à la hauteur, que si lui craquait je n'arriverait pas à supporter. Et j'ai pleuré, oui, mais pas devant lui. Il fallait que je sois fort, pour une fois, pour lui. Alors quand nous rentrions, j'allais doucement, dans le silence lentement, je me dirigeais vers ma chambre et, après avoir fermé la porte à double tour, je m'agenouillais et pleurais à chaudes larmes, si bien que parfois une flaque se formait. Mais rapidement je me reprenais et gardait pour moi.


Nous arrivions à cet endroit. Cet endroit que j'ai tant chéri. Je ne voulais pas que ça arrive ici aussi, je ne voulais pas que Syrius vois ça. Je ne voulais pas le voir. Je restai en silence, à regarder. J'ai tout de suite retrouvé le lieu de notre rencontre. On voyait les traces d'une plaine ancienne. On voyait l'horizon au loin, brisé par les montagnes, sur un tapis de verdures -du moins ce qu'il en restait-. Mes pattes se refermèrent que elle même, mais je souriais, le regard placide. Syrius dit soudain, sans me sortir de ma stupeur:


"Est ce pour ça ? Est ce pour ça que nous sommes rentrés de Silfiur ?! Pour trouver notre ancien monde détruit par des fous sanguinaires ?!? Je ne hais rien autant que le jour où la Reine Noire s'est rebellé."


Je ne dis rien. Pour une fois, je n'ai rien dit. Je ne savais pas pourquoi. Je voulais lui dire tant de chose, mais ma bouche ne voulu pas s'ouvrir, et Syrius repris trop vite.


"Tu te rappelle ici avant ? L'eau était bleu et coulait gaiement. Le ciel était pur et les étoiles scintillaient doucement. La nuit était douce et la forêt tranquille. Le monde était parfait. Mais bon, le passé est le passé, c'est désespérant, en dix ans, notre univers a été anéantit et restera traumatisé jusqu'à la fin des temps."


Je ne sais pas ce qu'il c'est passé à ce moment là. Les mots sont sortis tout seul. Ils étaient maladroits, mais juste. Ma voix avait des hauts et des bas, j'avais le hoquet et, pour la première fois, Syrius me vit crispé, un faux sourire visible sur la tête.


"Non non et non. Nous sommes rentrés pour nous, pour eux, pour tout le monde. Aurais tu voulu resté à Silfiur sans rien faire, et laissé les gens mourir sans rien faire? Moi je dis non. Regarde l'horizon. Le voyait on avant, voyait on ce futur probable, ce futur verdoyant qui nous attend. Tu voudrais croire qu'on ne l'atteindra jamais?! Tu me déçois."

Je restais là quelques instants, Syrius me regardait, stupéfait. Je repris d'un coup, comme dans un cri.

"Tu me déçoit! Ce n'est pas perdu! NON! Je ne veux pas que ça se termine comme ça! Ce n'était pas parfait avant, tu crois que tout à disparu?! Regarde ta fourrure, elle est toujours aussi parfaite! Cette terre aussi. Oui, il faudra du temps pour qu'elle se reconstruise, oui il faudra se battre pur la protéger, oui elle reste horrible pour l'instant mais je refuse que tu abandonnes! On changera ça! Peut importe si je meurs ou si je perds tout ce qu'il me reste je le ferais!

C'est bon. Les larmes coulaient sur mon visage tremblant. Je tombai à genoux, les mains sur les yeux. J'entendis des pas vers moi et me levai d'un coup. J'arrêtai Syrius avant de fondre dans ses bras en sanglotant. Mes pattes, tapotant près de ma sacoche trouvèrent ma flûte traversière. Je me mis, en regardant l'horizon, le chant que je lui avais joué. Ce chant qui m'a bercé toute mon enfance. Ce chant c'était le chant de ma sœur, le chant de ma rencontre avec Syrius, mais surtout, le chant du lendemain. Ma sœur le jouait quand les aventuriers partaient. C'était un renouveau pour eux. Et il y aura un renouveau aussi ici. C'est ce que j'espérais de tout mon cœur. Mon morceau était horrible. Mon souffle était trop cours, mais pourtant l'effet produit était le même. On sentait cet élan de courage que je n'avais pas, ou que je n'avais plus. Je m'arrêtais d'un coup, les yeux noyés de larmes.


Dernière édition par Etix le Mer 4 Mar - 12:49, édité 1 fois
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Syrius

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MessageSujet: Re: Au fil de la désolation   Au fil de la désolation EmptySam 28 Fév - 18:06

Je ne m'attendais pas à une réponse de ce type, mais étrangement, elle me plaisait.

Etix me répondit de but en blanc de c'était de notre propre gré, et sans remord que nous étions rentré sur Aizora, et qu'aucun de nous deux n'aurait été fier de ne pas être rentrer sur Aizora. Et que surtout, nous aurions culpabilisé à l'idée d'avoir lâchement abandonné Aizora à sa destruction. Avant de partir, j'avoue avoir été séduit par l'idée de rester, mais je sentais que cette culpabilité me tuerait, si je ne partais pas. Je restais silencieux, prenant coup pour coup les mots d'Etix. Ils me faisaient effet, car je savais que chaque mots étaient vrai, et ils sonnaient comme les marteaux du destin dans mes oreilles. Etix savait quels mots utiliser pour me toucher au plus profond du cœur, et ceux qui me feront changer d'avis. Mais pour l'instant, rien ne me permettait d'affirmer que je serais prêt à me battre.

Puis il fit une pause, et reprit tout aussi rapidement. Il m’incitait à voir le bon côté des choses. Comment pourrais-je voir le bon côté, lorsqu'il n'y en a pas. Tout n'est que mort, destruction, et rancune. Il me disait, plus, il m'ordonnait, de ne pas baisser les bras. Et c'était dur pour moi de l'accepter, mais oui, je baissais les bras. Je ne voyais pas ce qu'il y avait à sauver dans ce monde mort et décrépit. Rien ne méritait d'être sauvé. Les pokémons, êtres initialement doux et pacifique, se muaient en bêtes sanguinaires assoiffés de sang et de violence. Il n'y avait rien à récupérer de ce monde décadent. Mais le courage d'Etix me touchait. Il se battra, quelqu'en soit l'issue, il se battra pour ses idées et pour un monde meilleur. Je sentais monter en moi le même sentiment que des soldats s’engageant pour leur patrie. Une folie fierte et enthousiasmante, qui vous prend aux tripes et qui vous oblige à avancer, à faire triompher vos idées et votre amour pour votre terre.

Si je ne battais pas pour moi, il fallait que je me batte pour les autres, pour que triomphe le monde libre, la vie et l'amour. Des personnes comptaient sur moi, et je ne devais pas les décevoir. Lorsque je voulus prendre Etix dans mes bras, il me repoussa quelques instants, et il me fonça finalement dans les bras. Avant que je ne puisse dire un mot, il avait sorti sa flûte, et avait commencé à jouer. Je reconnus tout de suite la musique. C'était la musique qu'il m'avait joué la première fois que nous nous étions rencontrés. C'était sa mélodie, sa musique, son paradis. C'était la seule chose qui le raccrochait au passé. Je m'assis par terre à attendis qu'il finisse le morceau. Si Etix avait cette musique qui le raccrochait au passé, moi, j'aurais mes cartes. Ma vie, c'était de faire des cartes, d'explorer, de n'avoir peur de presque rien, et que dirais mon moi du passé si il me voyait. Je paries qu'il ne me reconnaitrait pas, ou qu'il ferait exprès de ne pas me voir. J'étais devenu un pauvre couard, juste guidée par de folles idées stupides. Mais je jurais sur la tête d'Arceus en personne que je ne resterais pas comme ça.

Lorsqu'Etix eut finit, il fondit en larme, et je me précipitais pour le réconforter.

"Etix," dis-je calmement "Je suis désolé de t'avoir mis dans cette état. Je suis indéfendable. Mais je sache que je n'aurais jamais survécu si j'étais resté sur Silfiur, malgré ton aide. Je n'aurais jamais pu supporter de voir mes amis et des innocents se faire massacrer en se battant pour un idéal de paix et de justice. Je n'aurais jamais accepté ces horreurs, et c'est pourquoi j'ai décidé de me battre à leur côté. Au moins, je mourrais pour quelque chose, et pas de culpabilité et de frustration de n'avoir rien fait. Je me battrais pour le liberté, et pour que ce monde redevienne comme sur mes cartes. Je ne laisserais pas Aizora périr sous les coups de Hellheim, et je ferais tout mon possible pour que ce continent retrouve son âme d'antant."

Je m'étais alors engagé à faire tous mon possible pour restaurer mon monde, et rien, ni personne ne m'éloignera plus jamais de ce but. Je ne pouvais plus reculer, et je ne voulais plus reculer. je m'étais enfoncé dans l'engrenage de la mort, mais j'en ressortirais vivant, pour toutes les âmes qui sont tombées pour un idéal commun.
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MessageSujet: Re: Au fil de la désolation   Au fil de la désolation EmptyMer 4 Mar - 12:48

Je tremblais. Je tremblais tellement que j'ai cru à la fin. A ma fin. A vrai dire, je n'en étais pas loin. J'étais sur le point d'abandonner, de tout lâcher à cause d'une peur, une simple peur mais si prenante et si terrifiante.

C'était le mélange d'une multitude de peur. Allais je rester en vie? Me battais je pour quelque chose? Y avait il vraiment quelque chose à sauver? Car si on regardait bien, la terre n'était plus fertile et la vie n'était plus prospère. Mais je savais qu'il suffirait d'un peu d'eau, d'un peu d'effort pour le remettre en état mais... Faudrait il déjà avoir l'envie de le faire. Je n'en pouvais plus. Je m'étais tant battu contre cette peur, contre la peur de Syrius, qu'elle avait finis par m'enrouler. Et pourtant je me battais encore, mais même le plus téméraire des guerriers peut tomber au combat, et j'étais à genoux, prêt à abandonner. J'ai toujours été trouillard mais là, ce n'était plus de la peur, mais plus du réalisme. Rien ne serait comme avant, même avec tous les efforts du monde. Cela faisait si longtemps que je travaillais pour aider les gens, tant de temps que je me consacrais à la protection des autres, à soigner les guerriers pour, au final, rien. Les gens devenaient des monstres, les guerriers et autres aventuriers mouraient et moi, je me retrouvais seul avec ma peine. Je ne pouvais pas la communiquer à Syrius, il allait assez mal comme ça.

Alors que je pleurais en réfléchissant, il dit d'une voix douce:

"Etix, je suis désolé de t'avoir mis dans cette état. Je suis indéfendable. Mais je sache que je n'aurais jamais survécu si j'étais resté sur Silfiur, malgré ton aide. Je n'aurais jamais pu supporter de voir mes amis et des innocents se faire massacrer en se battant pour un idéal de paix et de justice. Je n'aurais jamais accepté ces horreurs, et c'est pourquoi j'ai décidé de me battre à leur côté. Au moins, je mourrais pour quelque chose, et pas de culpabilité et de frustration de n'avoir rien fait. Je me battrais pour le liberté, et pour que ce monde redevienne comme sur mes cartes. Je ne laisserais pas Aizora périr sous les coups de Hellheim, et je ferais tout mon possible pour que ce continent retrouve son âme d'antant."

Vraiment? Disait il vraiment cela? J'avais vraiment réussi à le ramener à la raison. Alors que moi, j'étais sur le point d'abandonner, alors qu'avant, c'était moi qui disait cela, c'est moi qui ne voulait pas abandonner. Alors, de ma voix toujours sanglotante et entrecoupée de rapides spasmes respiratoires

"Promet moi, Syrius, promet moi de ne jamais me laisser..." Dis je en serrant sa douce fourrure "Promet moi que tout reviendra dans l'ordre. Je ne veux plus voir les gens souffrir, je ne veux plus les voir souffrir sans raison. Je ne veux pas qu'ils souffrent pour nous. Syrius, toi, tu es toujours si fort et si courageux, moi je ne suis qu'une chose frêle, et pourtant je me bats tant. Mais es ce inutile Syrius? Dis moi, ai je été utile! Je ne peux rien faire à part hurler de tout mon corps mon désarroi, mais je me bats encore. Suis je devenue fou Syrius? Suis je fou? J'ai mal, je ne sais pas si je peux tenir..."

Je regardais les yeux vers le bas, sa fourrure rassurante, elle qui m'a tant rassurer, entre mes pattes, le sol si stérile. Oui, elle est inutile, oui elle ne pourra plus être comme avant, mais là, sous mes yeux, je vis un bout d'herbe desséché. J'étais tant stupide! Je me mis à crier d'un coup

" Non! Je ne veux pas abandonner! Je ne veux pas voir ça! Je veux revoir le soleil, les fleurs, mes parents! Je veux revoir ce monde magnifique, joyeux et rassurant, plein de vie et de joie comme était... JE VEUX REVOIR MA SŒUR

Et dans un sanglot encore plus fort, je me levai brusquement et de ma bouche si petite, je me mis à cracher toute l'eau de mon corps, en espérant redonner la vie en ce lieux, même si c'est inutile. Je voulais tant revoir ce paysage, revoir cette rivière et ma tête, qui ne réfléchissait plus trop, a penser qu'un peu d'eau suffirait, que le peu d'eau que je pouvais fournir redonnerais vie à la rivière, au foret, au pokémon mort. Et obligatoirement, je vins à cours d'eau, tombant à genoux, haletant et n'ayant plus d'eau pour pleurer.
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Syrius

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MessageSujet: Re: Au fil de la désolation   Au fil de la désolation EmptySam 7 Mar - 14:24

Cette colère et cette fureur me touchaient énormément, et me renvoyaient à ma propre faiblesse.

Alors que je pensais être convaincu de ma détermination, cette détermination qui puisait sa source dans la fierté de recréer le monde d’antan, venant d'être ébranlé par celui qui m'avait poussé à y croire. Après que je lui ai répondu, Etix fut pris d'une telle crise de pessimisme, que je crus que je l'avais contaminé avec ma folie. Et je ne croyais pas si bien penser. Il se sentais inutile, vide, et incapable de changer les choses et de faire preuve de volonté. Et j'avoue que je pensais pareil que lui. Je ne me croyais pas capable de changer les choses seuls.

"Etix," dis-je "Tu n'es pas fou, aussi sûrement que je suis le Passeur d'Aurore. Ensuite, je ne te laisserais jamais tomber, car tu es mon fils, et un père n'abandonne JAMAIS son fils. Autre chose, tu n'es pas inutile. Tu m'as soutenu quand j'allais tomber, tu m'as réconforté quand je croyais que tout espoir était perdu, et maintenant, je dois te rendre la pareil. Tu veux que notre ancien monde resurgisse ? Alors je ferais tout pour que ce souhait se réalise. Je me battrais pour tout ceux qui ont cette idéal, et si nous sommes inutile seuls, à plusieurs, nous serons indestructible !"

Lorsque j'eus finit, je vis Etix se dégager de mon emprise, et cracha toute l'eau de son petit corps, il voulait arroser le monde, le faire reverdir, et re-remplir la rivière de notre rencontre. Voyant que ses efforts étaient vain, je me précipitai à ses côtés.

"Écoute," dis-je doucement "Ça serait magnifique que, si pour redorer Aizora, il suffirait de laver le sol de ses malheurs. Mais ils sont trop souillé en tourment pour que ce soit si simple. De plus, il risque de redevenir sale à cause des hellheimiens. Et plutôt que de nettoyer à chaque fois, et recommencer indéfiniment, il vaudrait mieux faire disparaître les salisseurs. C'est à dire les hellheimiens. Ensemble, nous redorerons le monde, et ferons renaitre son âme, mais il faut d'abord se battre contre Hellheim et sa tyrannie. Eviro a des contacts qui nous permettrons d'aider la résistance à notre échelle, et de faire ainsi triompher la vie et le renouveau. Bientôt, tout sera comme avant, je te le promets."

Je savais que nous vaincrons. Je ferais ce que je n'avais jamais fait auparavant. J'utiliserais Ironshot, Longshot, et Highshot pour exterminer les renégats. Le sort en est jeté.
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Etix

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MessageSujet: Re: Au fil de la désolation   Au fil de la désolation EmptyDim 8 Mar - 12:15

Pourquoi me battais je? Pourquoi faisais je cela? Je n'en savais rien. A vrai dire, je ne savais plus grand chose. J'avais l'impression d'être bipolaire. De la peine à la joie, de la joie à l'angoisse et de l'angoisse à la haine. Ce n'était pas vraiment ça, mais changer aussi rapidement d'humeurs étaient troublant.

Alors que son père lui répondait, il n'écoutait pas vraiment. Il l'écoutait, mais sans y faire attention. Lorsqu'il entendit "Un père est toujours là pour son fils", son coeur se fendit. Baliverne! Mensonge! Il c'était crispé avant de faire son oeuvre inutile. Syrius pouvait parler. Oh que oui qu'il parlait, mais Etix était si triste, que même Syrius aurait du mal à éponger sa peine. Il me rétorqua ensuite

"Écoute, ça serait magnifique que, si pour redorer Aizora, il suffirait de laver le sol de ses malheurs. Mais ils sont trop souillé en tourment pour que ce soit si simple. De plus, il risque de redevenir sale à cause des hellheimiens. Et plutôt que de nettoyer à chaque fois, et recommencer indéfiniment, il vaudrait mieux faire disparaître les salisseurs. C'est à dire les hellheimiens. Ensemble, nous redorerons le monde, et ferons renaitre son âme, mais il faut d'abord se battre contre Hellheim et sa tyrannie. Eviro a des contacts qui nous permettrons d'aider la résistance à notre échelle, et de faire ainsi triompher la vie et le renouveau. Bientôt, tout sera comme avant, je te le promets."

Baliverne! Je ne voulais plus y croire, je ne voulais plus rien faire. Si, je voulais mourir, rejoindre ma sœur et laisser se monde seul. Oui, j'étais bête, même très, mais c'est ce que je pensais

"Tais toi! Menteur! Un père n'abandonne jamais son fils hein? Tais toi, je croyais que tu savais plus sur moi! Moi utile? A cause de moi, ma sœur est morte, tu dois juste te traîner un boulet! Les paroles? Utiles?! N'importe quoi! Tu pourras parler autant que tu veux rien ne seras comme avant. Oui je me contredis, mais je ne veux plus me voiler la face! Tu te battras?! Tu es drôle tu sais. Nous sommes combien, nous? Une centaine, des milliers peut être, mais eux sont beaucoup plus! On ne fait pas le poids Syrius, on ne fait pas le poids... Je ne veux pas de mort, je ne veux plus d'horreur aussi, mais l'un ne peut se faire sans l'autre... Eviro? C'est bien beau, Eviro! Nous ne sommes que d'insignifiantes petites choses qui soignent ou qui aident juste pour que nos patients se fassent de nouveau charcuter! Tu sais quoi? Les promesses, c'est n'importe quoi! On m'a tant promis toute ma vie et combien ont été vrai? Une ou deux, au maximum! Je t'en supplie Syrius, je n'en peux plus..."

C'est vrai. J'étais si bas dans mon moral que j'en venais presque à insulter le seul pour qui je comptais vraiment. Je ne pleurais plus, je ne pouvais plus pleurer. J'était à genoux, face contre sol. Puis d'un coup je repoussais violemment Syrius. Étais je bête? Ce que je faisais n'avait aucun sens. Je voulais qu'il me réconforte, je voulais qu'il m'aide, je voulais me battre, mais c'est pas ce que je disais. Je me mis soudain en boule et me mis à utiliser Roulade afin de m'éloigner le plus vite, en espérant que Syrius me rattrape... C'est vrai. J'étais fou, au fond.
HRP:
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Syrius

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MessageSujet: Re: Au fil de la désolation   Au fil de la désolation EmptyMar 10 Mar - 19:36

Je ne voulais pas croire qu'Etix, mon Etix, puisse tomber dans un tel état d'esprit.

"Tais toi! Menteur! Un père n'abandonne jamais son fils hein? Tais toi, je croyais que tu savais plus sur moi! Moi utile? A cause de moi, ma sœur est morte, tu dois juste te traîner un boulet! Les paroles? Utiles?! N'importe quoi! Tu pourras parler autant que tu veux rien ne seras comme avant. Oui je me contredis, mais je ne veux plus me voiler la face! Tu te battras?! Tu es drôle tu sais. Nous sommes combien, nous? Une centaine, des milliers peut être, mais eux sont beaucoup plus! On ne fait pas le poids Syrius, on ne fait pas le poids... Je ne veux pas de mort, je ne veux plus d'horreur aussi, mais l'un ne peut se faire sans l'autre... Eviro? C'est bien beau, Eviro! Nous ne sommes que d'insignifiantes petites choses qui soignent ou qui aident juste pour que nos patients se fassent de nouveau charcuter! Tu sais quoi? Les promesses, c'est n'importe quoi! On m'a tant promis toute ma vie et combien ont été vrai? Une ou deux, au maximum! Je t'en supplie Syrius, je n'en peux plus..."

Etix ... Cette folie qui te hantait à ce moment là m'a vraiment fait mal. Je ne pouvais pas croire qu'il soit tombé dans un esprit aussi fou, il en venait à désespérer sur son sort, alors qu'il venait de me libérer de mes chaines. Comment pourrais-je, avec un tel état d'esprit en face, résister à la tentation d'abandonner ? La première chose à laquelle je pensais à cette instant était mas mère. Cela faisait 10 ans que je ne l'avais pas vu, et je n'avais pas été à son chevet lors de sa mort. Mais mon cœur me disait qu'elle était fière de moi depuis le royaume d'Arceus. Et elle me disait aussi de ne pas abandonner Etix à ce sort. Alors, je le vis partir à toute vitesse avec une attaque Roulade, et je peux vous dire que je n'ai pas hésité un instant. J'utilisais Fouet-Liane pour me propulser dans les airs, et utilisais ma légèreté pour me diriger dans le ciel, juste pour atterrir devant Etix, qui ne s’arrêtait visiblement pas. Je fis donc un magnifique Noeud-Herbe, et alors que le Marill était projeté, je l'interceptais avant qu'il ne touche le sol.

"Etix, je ne te le dirais jamais assez. Tu n'es pas fou, point. Et tu es aussi terriblement choqué. Ne désespère pas. Je serais toujours là pour toi, et je te jure, aussi sûrement que je suis le Passeur d'Aurore et que Silfiur n'est pas un rêve, je rebâtirais ce monde à la sueur de mon front, même si je dois y laisser la vie. Il est vrai qu'il ne sera peut-être jamais comme avant, mais nous le rebâtirons tous ensemble, en gardant l'âme du monde qui a disparu sous les coups d'Hellheim. Et en aucun cas nous échouerons, c'est tout."

Je ne me croyais pas capable de dire ça, mais je l'avais fait.
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MessageSujet: Re: Au fil de la désolation   Au fil de la désolation EmptyMar 10 Mar - 21:02

A vrai dire, j'avais l'envie de tout détruire, de hurler, de pleurer de faire jaillir toute ma haine dans ce que je pouvais. Détruire mes fioles peut être? J'en avait une dans ma sacoche que j'avais mis plusieurs mois à confectionner. Pas mal. Tiens, pourquoi pas mon foulard? Le déchirer en miette? Peut être pas... J'avais des envies meurtrières, mais pas seulement envers les autres. Pour l'instant je voulais fuir. Je pensais faire du mal, me faire du mal, plus tard.

Soudain, Syrius me rattrapa et m'arrêta. J'avoue avoir eu mal. Très, mais moins de ce qu'il aurait pu. Ses attaques étaient particulièrement efficace sur moi, je me suis retrouvé affaibli et fatigué en un rien de temps. Sans que Syrius le sache, Nœud Herbe coupa un tout petit peu une veine du marill à la patte. Rien de grave, mais de la poussière s'y infiltra et Etix n'en savait rien, elle n'allait pas tarder à gonfler. Syrius, après l'avoir rattrapé, Syrius dit:

"Etix, je ne te le dirais jamais assez. Tu n'es pas fou, point. Et tu es aussi terriblement choqué. Ne désespère pas. Je serais toujours là pour toi, et je te jure, aussi sûrement que je suis le Passeur d'Aurore et que Silfiur n'est pas un rêve, je rebâtirais ce monde à la sueur de mon front, même si je dois y laisser la vie. Il est vrai qu'il ne sera peut-être jamais comme avant, mais nous le rebâtirons tous ensemble, en gardant l'âme du monde qui a disparu sous les coups d'Hellheim. Et en aucun cas nous échouerons, c'est tout."

J'avais envie de lui lâcher les pires insultes du monde, de le frapper de toute mes forces mais pourtant, pourtant, je me jetai juste dans ses bras. Mes idées étaient confuses. Je l'aimais Syrius, je l'aimais plus que tout. Je serrai dans mes pattes sa fourrure et me blottit contre lui. Sans que je le veuille, je sortit de ma petite voix:

Oui... Papa... Je te... Suivrai...

Sans savoir pourquoi, j'étais fatigué, très. Je me blottit encore un peu plus contre lui et replia mes oreilles et... m'endormit. J'étais comme un bébé dans les bras de son père. Je me sentais bien près de lui. Un retour en enfance ne fait jamais de mal, surtout dans ses moments là.
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MessageSujet: Re: Au fil de la désolation   Au fil de la désolation EmptyJeu 12 Mar - 19:24

J'aimais vraiment quand Etix retombait en enfance, ça me permettait de me sentir plus mature.

Alors que je voyais qu'Etix était confus, enfin en tout cas, dans ces idées, je croyais qu'il allait me hurler dessus, comme il avait tellement bien su le faire auparavant, mais je fus à la fois surpris et soulagé de voir que mes paroles l'avaient enfin calmé.

Oui... Papa... Je te... Suivrai...

"Je sais Etix, je sais ..." dis-je doucement.

Et ce qui suivit n'était plus arrivé depuis de longues années. Etix, sanglotant et fatigué, s'endormit dans mes bras, et je dus former des excroissances avec Fouet-Lianes pour ne pas qu'il glisse de mes petits bras. Mais j'aimais quand je pouvais le tenir dans mes bras, et surtout quand j'avais l’impression de pouvoir le protéger, ce qui n'arrivait pas souvent.

"Dors bien Etix, dors bien ..."


Je me relevais alors, et commençais à l'emmener vers la mer, là où nous attendait l'Arcadie.

PS:
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MessageSujet: Re: Au fil de la désolation   Au fil de la désolation EmptyJeu 12 Mar - 20:09

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MessageSujet: Re: Au fil de la désolation   Au fil de la désolation EmptyVen 20 Mar - 19:29

C'est moi qui fera l'évaluation de ce rp !

Je commence avec mes remarques pour toi Syrius.
-Quelques fautes, mais rien de dramatique et surtout à cause de fautes de frappes.
-On dit "Etix et moi" et pas "moi et Etix".


Et pour toi Etix.
-Beaucoup plus de fautes, attention. Un petit passage via un correcteur ne ferait pas de mal.
-Des tournures maladroites, des répétitions mais rien de vraiment gênant. Ca viendra avec l'écriture.
-Attention, j'ai vu une fois un changement de couleur au niveau de tes paroles. Rien de grave, mais ça m'a perturbé, j'imagine ne pas être la seule dans ce cas.


Ce qui nous amène à ma conclusion : C'est un très bon premier rp, bien qu'un peu court. Cependant il est chargé en émotion, c'est un bon point. Y a pas vraiment grand chose à dire, j'en viens donc à la récompense.

Syrius gagne 350 Au fil de la désolation Poke__dollar_gold_coin_by_nenktikobe-d461i3d
Etix gagne 300 Au fil de la désolation Poke__dollar_gold_coin_by_nenktikobe-d461i3d
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