Meeting between two shone mind [CAMP ALPHA]

Un jour, j'avais voulu savoir comment était constitué un Girafarig. Maintenant, je savais.

Pour être sûr que ça ne choque personne:

« Médecin » dit-il apeuré « Une personne voudrait vous rencontrer maintenant. »

Et il avait raison d'être apeuré. Aucun des messagers qui entraient dans mon domaine de mort étaient sûr de ne jamais en sortir. Mais j'avais eu une bonne journée, alors je décidais d'épargner celui là, surtout que j'avais déjà étudié un Machoc.

"J'arrive" dis-je avec une pointe de lassitude.

Je vis alors sur son visage une joie sans faille apparaître, signe qu'il n'avait pas vu la Girafarig dépecé jusqu'aux os posée sur une table. Et j'eus finalement une idée de l'utilité de ce Machoc.

"Mais avant" dis-je avec ironie "Pourrais-tu venir essayer ma nouvelle chaise ? Elle est très spéciale, et je tenais à ce que tu la teste."

Alors là, son visage se décomposa intégralement, et s'est la mort dans l'âme qu'il s'assit dessus. Il savait que s'il n’obéissait pas, il subirait une torture bien pire. Le pire était sûrement d'entrer dans ma Salle aux Murmures. Une salle remplit d'ironie, tout simplement parce qu'elle était remplis d'expérience de greffe ratée, et qui se ferait un plaisir de jouer avec le nouveau venu, et de le préparer à pire que la mort. C'était la greffe. J'enlevais ses excroissances, pour ne garder que le tronc, et qui l'empêchais donc de se suicider. Je lui intégrais ensuite des petites améliorations, qui promettait de grandes choses, et uniquement contrôlable par psychisme, ce dont il n'était pas capable. Mais ma torture psychologique, disait-on, était encore pire. Elle vous asservissait, sans espoir de retour à la vie, errant sans fin entre la vie et la mort, prisonnier de son propre corps, qui n'obéit plus.

Je l'installai donc confortablement sur la chaise, et l'attachait solidement. Je me rendis alors compte du pokémon qui m'attendait, et j'ordonnais à mes assistants de terminer le travail. Ils mirent en route la machine, qui produisit de l'électricité, et mes sbires s'occupèrent de noter quand le pokémon avait mal, jusqu'à l'heure de sa mort. Je sortis, et les hurlements se turent lorsque je fermais la porte. Vraiment efficace, ces cloisons hermétiques.

Je me rendis alors à l'entrée du camp, et attendis celui qui m'avait fait quérir.

Pour autant qu'il le sache, cette nouvelle affectation n'était pas censé faire plaisir à Mynos. Le Kadabra n'était pas en odeur de "sainteté" dans les cercles élevés d'Helheim et en particulier, chez ses supérieurs du Hellhound. On ne l'avait maintenu dans le rang que parce qu'il avait fait preuve d'une efficacité certaine, de son utilité, et parce que ses talents étaient suffisamment rares pour qu'il reste nécessaire à la police secrète.

Et, en arrivant, le Kadabra n'était pas spécialement réjoui par la situation. Cela avait changé ; en partie, à cause de la perspective prochaine de rencontrer l'une des personnes les plus intéressantes qui lui ait été donné d'avoir entendu parler. En partie seulement. Lorsqu'il avait entendu les rumeurs à propos de ce camp, celui dont le nom faisait le plus tressaillir, mais dont, paradoxalement, on en connaissait le moins, il s'était dit qu'être affecté à une usine de boîtes en sapin n'aurait aucun intérêt, et qu'il allait croupir là, sans avoir l'occasion d'attirer l'attention de qui que ce soit, sans aucune possibilité (ni espoir) de pouvoir un jour, rentrer en grâce auprès du Conseil. Mais il avait changé d'avis.

Il avait senti l'air vibrer, apportant une odeur toute particulière. Pas seulement une odeur de mort et de désespoir, mais aussi une odeur de secrets inavoués. Ceux qui se retrouvaient dans ce camp était les résistants qui avaient refusé de coopérer, ou de se résigner à la condition d'esclaves. Ici, étaient parqués les damnés d'Aizora, les indésirables, les condamnés. Ceux qui emporteraient avec eux leurs secrets dans la tombe... A moins que Mynos ne parvienne à les leur arracher. Il avait senti un plan de se dresser dans son énorme cervelle. Sa cuillère avait frémi dans sa main.

Une voix chaude et amicale jaillit de sa gorge et fit entendre cet ordre, dont le ton sympathique et prévenant ne pouvait cacher la volonté péremptoire.
- Déposez mes bagages chez le colonel-chevalier commandant le camp, comme nous en avons reçu l'instruction.

...Attendrait-il ? Non. Il fallait qu'il le rencontre ; le plus vite possible. Tout de suite, même. Qu'il se rende compte. S'il était possible de... apprendre de nouveaux savoirs auprès de lui. Lui, le génial chercheur, l'expérimentateur que d'aucuns considérait comme un dangereux savant maniaque et fou. Et lui, Mynos, l'érudit errant, le savant déchu, l'explorateur solitaire, pourrait enfin approcher un individu qui en vaudrait la peine... Il avait peur d'être déçu. Que cette réputation d'anatomiste, de chirurgien et de zoopsychologue ne soit qu'une façade et que le Neitram soit comme tous les autres, qu'il fasse partie de cette masse grouillante d'adeptes ineptes de naïvetés imbéciles.

Il devait en avoir le coeur net, et le plus vite possible.
- Faites-moi le rencontrer. susurra t-il, d'une voix suave et chaleureuse.

On répondit à sa demande (un ordre à peine déguisée) avec une promptitude... amusante. Tous ces pokémons, ces... gens qui étaient venus l'accueillir à l'entrée du camp, officiers supérieurs comme subalternes, semblaient déjà être tombés sous l'emprise de sa bonhomie apparente. Le colonel, bien sûr, serait autrement plus difficile à manoeuvrer... Il avait dû être prévenu des aspects les plus persuasifs de sa personnalité. Mais, en attendant, il tardait au Kadabra de se trouver face à l'une des rares personnes qui pourraient donner un certain intérêt - à défaut d'un intérêt certain - à son séjour... prolongé au camp Alpha. Comment se présenterait-il à lui ? il passait en revue les diverses disciplines du savoir qu'il pourrait mettre en avant ; astrosophie, géographie, mécanique des fluides, cryptozoologie, minéralogie, mycologie, mycochimie, héraldique, sigillographie, généalogie, quoi d'autre ? Rien qui n'approchait d'aussi près le savoir pur que l'anatomie, la logique formelle ou la chirurgie qu'avait censément étudiées son hôte. Peut-être, en tant que pokémon psychique, pourrait-il soutenir une conversation en psychologie clinique ? Après tout, il utilisait toutes sortes de "trucs" empiriques lorsqu'il tentait d'interroger un prisonnier.
Cela lui fit revenir à son idée... Oui, pourquoi pas, après tout ? Il en apprendrait sûrement plus de cette façon...

Ses bagages entreposés dans le hall d'entrée du baraquement servant d'office au colonel, le Kadabra se dirigea de  nouveau vers l'entrée du camp, afin de donner congé au chauffeur qui l'avait amené - et vérifié qu'il n'avait accessoirement oublié aucun bagage dans la carriole.
En arrivant, il constata que le savant Neitram l'attendait déjà... Il se dirigea vers lui, et s'empressa de la saluer, la nuque raide

- Salutations ! et immédiatement ajouta, voulant montrer qu'il respectait le protocole militaire : - Monsieur, Mynos Quadria au rapport, monsieur. tout en cherchant désespérément à paraître détendu.

Oh non ... Serais-je tombé sur un protocolaire ?! Il n'y a rien de plus énervant que ces pokémons là !

J'avoue que la première fois que je l'ai vu, j'ai été quelque peu étonné. Un Kadabra ? Ici ? Dans un monde froid, et surtout, au service d'Hellheim ? J'avais démontré que les Kadabras étaient des solitaires, et je notais alors ce changement dans mon carnet d’expérience, en vu de changer mon rapport sur les Kadabras et sa famille. Puis je le regardais alors plus en détail. Il était totalement normal, quoiqu'avec une petite tache noire sous son étoile frontale. Et une idée tilta alors dans mon esprit. Depuis de longs mois, grâce à ma découverte des ondes électriques produite par le cerveau des pokémons pour contrôler leurs mouvements, j'essayais une nouvelle expérience, qui consistait en fait à bloquer ces ondes, et à en envoyer d'autres dans d'autre partie du cerveau. Ce qui permettrait alors de contrôler les mouvements des pokémons. Mais, pour l'instant, les cerveaux ne résistent pas, et sont foudroyés, même avec la dose minimale d'électricité. Et, comme les cerveaux des Kadabras sont très développés, peut-être qu'ils résisteraient mieux. Le problème est que, j'ai le plein droit sur les messagers que l'on m'envoie car c'est fait exprès, je ne pense pas avoir le même croit sur un émissaire d'Hellheim, mais cela pourrait se négocier.

- Salutations ! Monsieur, Mynos Quadria au rapport, monsieur.

"Salutation, hellhound. Mais au diable le protocole, j'ai des expériences sur le feu moi, alors allons droit au but, que me vaut l'honneur de votre visite ? Le Conseil douterait-il de la nature des mes tests ? Pourtant, le sujet que je leur ai envoyé était parfaitement convaincant. " dis-je avec ironie.

En effet, pour résoudre ce problème épineux du droit de test, j'avais du leur envoyer un "patient" comme il disait, pour que le Conseil soit rassuré. Ce que j'avais fait, je leur avait donné un magnifique Trioxydre, que j'avais doté d'autre tête composé de morceau de métal, que j'avais actionné de loin, en leur faisant croire que j'avais réussi à greffer des nouvelles parties sur le pokémon. Les conseillers avaient doublé mes effectifs expérimentaux, ce qui n'était pas pour me déplaire. Et maintenant, j'étais pratiquement en mesure de créer véritablement une greffe de membre autonome, c'est à dire qui fonctionnerait selon les envies de l'utilisateur. Ma découverte des ondes électriques y aidait en ce point. Il ne manquait plus à créer des connexions à partir de la colonne vertébrale du patient sans endommager cette dernière.

J’espérais franchement qu'il n'était venu pour ça, car, si j'avais du lui montrer le même sujet, il n'aurait pas pu fonctionner, car il avait fini comme toutes mes expériences au bout d'un temps. Dans le Destructurateur, un système très perfectionné de récupération des parties des pokémons, pour en faire des objets utiles.

L'atmosphère avait refroidi. Les vibrations étaient devenu lourdes et denses. L'ennui était dans l'air. Non, pas l'ennui. De l'hostilité... Non, pas de l'hostilité. De l'agacement, d'après les tics faciaux de son interlocuteur. Il y avait un problème. Peut-être que Mynos n'avait pas la bonne attitude. Ou alors, le savant Neitram n'aimait pas les Kadabras. Ou alors, il

"Salutation, hellhound. Mais au diable le protocole, j'ai des expériences sur le feu moi, alors allons droit au but, que me vaut l'honneur de votre visite ? Le Conseil douterait-il de la nature des mes tests ? Pourtant, le sujet que je leur ai envoyé était parfaitement convaincant. "

La température de l'air était remonté de quelques centièmes de degrés farenheit. pendant une fraction de seconde, il avait semblé à Mynos que le ton sur lequel le Neitram avait parlé était plutôt amical. Enfin, pas tout-à-fait amical. Il y avait... Il semblait lui porter un intérêt. Le Kadabra nageait dans la confusion. Ces brusques modifications des vibrations le laissaient dans l'incompréhension et le désarroi. Il fronça les sourcils. Au milieu de ces incertitudes, il savait désormais une chose : Sopian voulait aller droit au but. Très bien. Il allait lui donner satisfaction. Il fallait qu'il réussisse à se faire accepter du savant. A travailler avec lui. Il reprit, d'un ton légèrement plus sec, espérant que cela agréerait davantage au scientifique :

- Le Conseil ne doute pas de vos travaux - ou du moins... il s'interrompit un demie-seconde, cherchant quelle tournure de phrase était le mieux susceptible de faire réagir son interlocuteur de la manière dont il le désirait. Du moins, on ne m'a transmis aucune indication dans ce sens. Je suis ici pour... Faire parler les... Non, ce n'était pas la bonne manière de présenter les choses. Pour découvrir les secrets que renferment ces murs ; les secrets enfouis dans les esprits rassemblés ici. Et le Conseil m'a clairement stipulé que je devrais avoir recours à vos... services. Et mettre de même mes talents au vôtre...

Le Kadabra se tut, ses yeux cherchant à deviner sur le visage de son interlocuteur si ce qu'il disait lui agréait. Les vibrations de l'air s'étaient allégées en un rythme soutenu, mais les propres émotions du Kadabra les influençaient de façon trop importante pour que cela signifie quoi que ce soit. Cependant, il semblait percevoir chez son vis-à-vis un certain intérêt... Peut-être pourraient-ils travailler ensemble, en fin de compte ?
Mynos aurait souhaité lui faire part de sa nouvelle idée, mais il voulait auparavant en avoir le coeur net. Il espérait avoir éveillé sa curiosité, en parlant de secrets, et de sonder les esprits réunis dans ce lieu maudit.

Hors R.P.:

Mon intérêt pour le Kadabra venait de remonter de plusieurs crans.

Je le sentais tendu, comme s'il cherchais les mots parfaits pour me faire accepter sa demande. Et j'avouais qu'il était terriblement dans cet ordre de pensée. Il hésitait et se reprenait pour parler, à un tel point que je commençais à douter de son appartenance aux services des Hellhounds, qui était en fait caractérisé par une attitude rapide, direct, et vraiment trop robotique. On pouvais entendre 5 ou 6 fois le même discours venait de personnes différentes sans un mot de différent. Quand je pense que j'ai participé à la création de ce système d’embrigadement et de lavage de cerveau ultra-perfectionné. J'en étais assez fier, je l'avoue, mais ce n'était franchement pas mon plus grand exploit.

Mais revenons à nos Kadabras. Le Conseil ne doutait pas de mes travaux. Tant mieux, un problème de moins à régler. Mais lorsqu'il prononça le mot "secret", une lueur s'alluma dans mes yeux robotiques. J'étais un chercheur, mon but essentiel était de découvrir des secrets, et surtout celui du Savoir Suprême, l'essence du monde. Et tout ceci m'intéressait énormément. Aurais-je à faire à un autre savant ? Voilà qui promettait beaucoup de chose.

"Tiens donc" dis-je avec intérêt "Des talents ? Mais en quoi vos talents pourraient s'accorder avec les miens ?"

Je ne voulais pas dévoiler mes suppositions, ni même alors dirent des choses à une personne qui n'y comprendrait rien. Cela me rappelait les nombreuses discutions que j'eus avec les "pseudo-scientifiques" d'Hellheim. Tout juste si il savait où se situait le cœur et le cerveau, c'était à la limite du pitoyable. Mais quand j'entrais dans la grande bibliothèque des Illuminaris, je me sentais différent, plus apte à imaginer de nouvelles théories, que je pouvais partager sans crainte d'être pris pour un fou avec d'autres adeptes. Et c'était pour cela que j'acceptais la totalité des idées que me proposaient d'autres adeptes, car il se cachait parfois des perles dans des esprits qui n'ont pas l'air expérimenté. Mais je venais à en oublier Mynos.

"Mais où avais-je la tête !" continuais-je "Ce n'est assurément pas le bon endroit pour parler n'est ce pas ? Si vous voulez connaître un des secrets de ces murs, c'est qu'ils ont des oreilles, si vous voyiez ce que je veux dire. Je doutes que le Conseil interprète mal des paroles sans importance, cela nous nuirait sûrement à tous les deux. Suivez moi."

Je me retournais alors, me dirigeant vers mon labo, sans prendre la peine de vérifier si le Kadabra me suivait, car je savais que c'était le cas.

Lorsque le Neitram se retourna, Mynos songea pour la première fois que les symboles énigmatiques ornant son chapeau ressemblait aux caractères étranges d'une langue mystérieuse. Jusque là, il avait été trop occupé à observer ses yeux luisants pour tenter d'y déchiffrer les émotions du savant -quoique "émotions" ne signifiait pas grand chose dans son cas, tellement ses yeux lui donnaient une allure de machine sans sentiments- pour le remarquer. Mynos se demanda si c'était ces signes inconnus qui avait prédisposé son porteur à cultiver les connaissances.

L'air palpitait autour d'eux en vagues presqu 'imperceptibles, et, tandis qu'il le suivait, le Kadabra sentait l'intérêt certain que le savant lui portait à présent. Se faisant, il mesurait combien d'efforts et d'entraînement il devrait encore fournir pour améliorer sa sensibilité aux états mentaux d'autrui. Il n'en était encore qu'aux débuts, mais il espérait bien développer un don empathique important. Percevoir les émotions d'autrui ne pourrait que l'aider à utiliser les autres pokémons pour dresser la Carte Ultime du Savoir.

en tout cas, il lui semblait qu'un ton hésitant, le ton de quelqu'un qui recherche la précision dans ses propos, semblait davantage convenir au Neitram qu'un ton péremptoire et protocolaire. Tout en marchant, il observait le camp qu'il traversait pour la première fois.

il constatait la dégradation d'une vaste partie de la plateforme sur laquelle le camp était érigé - sans doute dûe aux pluies diluviennes qui s'étaient récemment abattues sur la région, et en avait manifestement érodée les strates géologiques supérieures :

Malgré ses nombreuses pérégrinations, le Kadabra avait eu peu d'occasion de contempler pareil spectacle. La structure même de la falaise en avait été passablement fragilisée, et il ne faisait aucun doute qu'il faudrait la consolider, d'une manière ou d'une autre. Du travail supplémentaire pour les esclaves du camp en perspective ?

Tout en marchant, et en observant le paysage, il reprit la parole :
- ...Hum... A propos de vos tests, monsieur, j'aurais tout de même une requête à vous soumettre : il serait utile de les planifier de manière à ce que l'on puisse mettre les prisonniers dans un état tel qu'ils puissent encore nous révéler les informations que nous souhaitons leur arracher. Après tout, une fois ces informations en notre possession, vous pourriez encore les étudier... vous amuser avec eux... enfin, je veux dire, apprendre des choses sur eux en les testant à nouveau par la suite. A ce propos, j'aurais également une autre suggestion à vous proposer...
Le Kadabra se tut, attendant la réaction de son (désormais) confrère avant de lui faire part de son plan.

Je commençais à me demander si Mynos avait remarqué que moi aussi je pouvais lire les ondes mentales.

Je voyais bien qu'il essaye de comprendre et d’interpréter mes réactions, mais il n'avait pas encore très expérimenté dans ce domaine. Il n'espèrait tout de même pas que je ne m'en rendrais pas compte ?! Cela faisait des années que je travaillais sur ce domaine, et j'étais passé maître dans la matière. Si je voulais, je savais que je pourrais le mettre à genou rien qu'en abattant une à une ses défenses mentales. Il est vrai que les pokémons psy sont plus puissant que les autres types dans ce domaine, et donc qu'il aurait une infime chance de garder la raison, je doute qu'il ne tienne très longtemps. Mais il n'était pas prévu dans mes plans de le torturer psychologiquement. Il était différent, et m'avait l'air terriblement intelligent. Il devait sûrement être dans Hellheim pour la même raison que moi, pour être du côté des puissants. C'est en cela que je ne comprenais pas les rebelles. Pourquoi se battaient-ils ? Pour un monde perdu, que personne ne pourra faire revenir, sauf si notre ultime quête du Savoir Suprême arrivait à son but. En effet, selon la Grande Théorie de Quazla, les règles qui régissent l'espace, le temps et la matière sont écrites quelque part, et elles pourraient être modifiées pour changer le passé, le présent, et le futur.

Mais j'en oubliais Mynos :

- ...Hum... A propos de vos tests, monsieur, j'aurais tout de même une requête à vous soumettre : il serait utile de les planifier de manière à ce que l'on puisse mettre les prisonniers dans un état tel qu'ils puissent encore nous révéler les informations que nous souhaitons leur arracher. Après tout, une fois ces informations en notre possession, vous pourriez encore les étudier... vous amuser avec eux... enfin, je veux dire, apprendre des choses sur eux en les testant à nouveau par la suite. A ce propos, j'aurais également une autre suggestion à vous proposer...

"Peut-être" répondis-je avec un temps de pause "Mais il est vraie que mes pouvoirs ne sont pas vraiment doux. Si je lis l'esprit d'un pokémon, ce dernier verra sa mémoire s'effacer au rythme de ma lecture. Là est le problème, car si je juge "sans importance" un souvenir qui au contraire, s’avérait capital, ça serait du gâchis. Mais il se peut que mes méthodes de torture puissent avoir de l'utilité."

En effet, chose qui était encore secret, c'était que j'avais développé une nouvelle méthode de lavage de cerveau par la douleur. J'étais actuellement en train de créer de nouveaux pokémons, vidés d'émotions, et m'obéissant intégralement. L'aube d'une ère nouvelle, où tout le monde croira une seule et même personne. Un  monde où la liberté de pensée n'aura pas sa place. Un monde parfait, où la peur de la douleur fera devenir obéissant n'importe qui, des pokémons fée jusqu'aux plus puissants pokémons dragons. J'étais en train de tester cette nouvelle idée sur un Carchacrok, et les résultats dépassaient de loin mes expériences. Il suffisait ensuite de détruire tout ses repères, et d'en créer des nouveaux, grâce à la privation de sommeil, et à des instruments de torture innommable.

"Et bien" dis-je alors, me rendant compte qu'il n'avait pas terminé sa phrase. "Qu'elle est donc cette suggestion ?"

Je ne pouvais pas m'empêcher d'accepter toutes les idées venant de n'importe qui, car n'importe quelle idée pouvait être bonne. Nous arrivâmes ensuite à l'entrée de mon labo, et j'envoyais un message mentale à mes assistants pour qu'ils ferment la Salle des Murmures, et qu'ils éteignent toutes mes machines. J'ouvrais alors la porte, et conduisit Mynos dans une salle à part, où il y avait une table, des chaises, et une petite cuisine.

"Je vous sers quelque chose ?" demandais-je

J'étais impatient de savoir ce qui avait pu germer dans la cervelle du Kadabra, mais fis attention à contrôler mes flux, pour ne pas montrer de faiblesses.

(...)"il est vrai que mes pouvoirs ne sont pas vraiment doux. Si je lis l'esprit d'un pokémon, ce dernier verra sa mémoire s'effacer au rythme de (...)"

Mynos fut impressionné par les propos du Neitram. Il savait que le grand savant était un pokémon psy, mais il ne se doutait pas que l'étendue de ses pouvoirs allaient jusqu'à la faculté télépathique de réécrire les esprits.

(...) (...) est le problème, car si je juge "sans importance" un souvenir qui au contraire, s’avérait capital, ça serait du gâchis. Mais il se peut que mes méthodes de torture puissent avoir de l'utilité.

Le Kadabra fut soulagé lorsqu'il comprit que le Neitram ne contrôlait pas cet aspect de ses pouvoirs : il pouvait lire les esprits, mais leur effacement était un effet secondaire.
Cela signifiait qu'il ne lisait probablement pas les pensées de Mynos au moment où ils discutaient. Il sentait néanmoins l'air autour de Sopian frémir. Apparemment, l'intérêt qu'il lui portait ne faiblissait pas. Mynos songeait avec une joie intense qu'il aurait sans aucun doute bien plus à apprendre du savant qu'il ne l'avait envisagé. Lui-même aurait bien aimé pouvoir bloquer son pouvoir de temps à autre, et pouvoir cesser parfois de ressentir les vibrations émotionnelles qui l'entouraient.

"Et bien, quelle est donc cette idée ?" lui demandait-il, tout en enchaînant : "Je vous sers quelque chose ?"

- Eh bien, si vous aviez de l'hydromel, je ne refuserais pas votre offre. J'aime beaucoup cette boisson produite par les Dardagnans. Au fait, à propos d'idée, je songeait que les prisonniers du camp n'ont pas encore eu l'occasion de me connaître. J'aurais plaisir à me faire passer pour l'un d'eux afin de les observer et de les questionner tranquillement. Puisque vous dites qu'exercer votre pouvoir risque d'effacer des souvenirs importants semblant anodins, je pense que ç'aurait son utilité de savoir à l'avance avec plus de précision quels sont ceux qui nous intéresseraient le plus. Mais initialement, je songeais surtout à une nouvelle forme d'expérience carcérale... J'aimerais savoir jusqu'où un prisonnier serait prêt à aller pour augmenter ses chances de survie, même au détriment de ses compagnons d'infortune...
Un sourire retors et cruel se profila sur la face de renard du Kadabra.

J'avouais que lorsque le Kadabra se mit à exposer son idée, un sourire sadique s'étira aussi sur mes "lèvres".

- Eh bien, si vous aviez de l'hydromel, je ne refuserais pas votre offre. J'aime beaucoup cette boisson produite par les Dardagnans. Au fait, à propos d'idée, je songeait que les prisonniers du camp n'ont pas encore eu l'occasion de me connaître. J'aurais plaisir à me faire passer pour l'un d'eux afin de les observer et de les questionner tranquillement. Puisque vous dites qu'exercer votre pouvoir risque d'effacer des souvenirs importants semblant anodins, je pense que ç'aurait son utilité de savoir à l'avance avec plus de précision quels sont ceux qui nous intéresseraient le plus. Mais initialement, je songeais surtout à une nouvelle forme d'expérience carcérale... J'aimerais savoir jusqu'où un prisonnier serait prêt à aller pour augmenter ses chances de survie, même au détriment de ses compagnons d'infortune...

"Hum ..." dis-je en le servant de l'hydromel "Sachez que j'approuve totalement cette idée. La délation est un moyen extraordinaire pour connaître un nombre incroyable de chose, c'est très productif. Et se fondre dans la masse, et se faire passer pour un esclave est aussi un excellente idée. En effet, cela nous permettrait de comprendre le mode des vies de ces inférieurs, et donc ainsi de pouvoir les modifier, en mieux, mais surtout en pire"

Un rictus machiavélique s'étirait alors sur mon visage inexpressif. J'avais en effet déjà pensé à ces expériences, mais j'étais trop connu pour passer inaperçu dans la foule d'esclave. Je manquais aussi cruellement de temps. Être esclave m'empêcherait de mener à bien la plupart des tests que je suis en train de mener. Et je ne pouvais pas me permettre ce genre de folie. J'avais un cota à remplir moi ! Je devais rendre des comptes bien précis à la bibliothèque commune des Illuminaris, et je tenais à être sans tache, pas comme certain même moins impliqué. Qui d'ailleurs commençait à fuiter.

C'était un jour où je cherchais de nouveaux cobayes parmi les ivrognes de la Cité Noire, lorsque j'entendis un pokémon, soûl, hurler à tue-tête qu'il faisait partit d'une secte qui cherchait le Savoir Suprême. Mon sang ne fit qu'un tour, mais je contrôlais alors mes impulsions et mes ondes mentales, et l'emmenais avec Psyko dans une ruelle non-loin, tout en faisait attention de ne pas être vue. Et là-bas, je lui vidais l'esprit de toute pensée libre, et il est encore actuellement dans la Salle des Murmures. Personne ne devait savoir que une telle secte existait. Et chacun faisait tout pour préserver cette anonymat, même si nous n'étions pas sans savoir que certains pokémons se doutaient de l'existence de tel confédération.

"Mais, mon cher Mynos" continuais-je alors " Il faudrait alors, pour convaincre ces pokémons de vous livrer leur secret, faire preuve d'un esprit de persuasion terriblement développé. Vous sentez vous capable de réussir cela ?"

Et oui, à vrai dire, je doutais de ces capacités. Si il avait pus en effet penser à la délation, il fallait tout de même réussir à convaincre des résistants qui, même affaibli, ne manquent pas à leur volonté de fer. Ils ont quand même été formé pour ne rien dire, même sous la torture, et je doute aussi qu'ils daigneront à parler à d'autres esclaves, car il n'y a aucune confiance dans les camps.

PS:

Hors RP:

Le sourire du Kadabra s'élargit, lorsqu'il constata combien son désormais compagnon de corporation appréciait ses idées. Ses lèvres découvrirent une rangée de canines - qui n'étaient guère propres - lorsqu'il se sentit encouragé à approfondir ses explications :

- Vous me demandez comment les persuader de se confier à nous... C'est là que réside l'intérêt de croiser les deux expériences dont je vous parlais :
Nommez un prisonnier kaporal, en lui procurant toutes sortes d'avantages pour lui (et les personnes qu'il aime), une protection contre les vicissitudes vécues par les autres prisonniers ; cela le motivera pour persécuter les autres, car ce sera la condition de la sécurité de sa propre famille, et cela détournera l'attention des autres à mon égard. Pour ma part, je ne serais qu'un prisonnier inférieur, comme tant d'autres : je devrais supporter les mêmes persécutions qu'eux. C'est la souffrance qui nous liera, mais plus encore, ce sera un ennemi commun : le kaporal ! Je ne doute pas que d'ici très peu de temps, les confidences rouleront - exactement comme le feraient les pierres d'une avalanche de cette montagne ! - Ne trouvez-vous pas que ces expériences seraient psychologiquement très enrichissantes ? Vous pourriez même ensuite étudier l'anatomie du kaporal, pour voir en quoi sa situation exceptionnelle aurait influencé ses organes de perception sensorielle, et la mécanique de ses muscles !


Lorsqu'il termina son argumentaire, Mynos devint pensif... Il n'avait pu qu'entrevoir la puissance des facultés psychiques du savant, et il ne doutait pas qu'il lui restait de longs, patients, et rudes efforts pour apprendre à manier les esprits aussi bien que son vis-à-vis... Mais il espérait avoir un potentiel assez élevé pour lui permettre de s'associer avec lui : il était persuadé qu'il pourrait lui apporter une aide précieuse pour monnayer tout ce qu'il pourrait apprendre de lui.
Il reprit cependant :


- il nous faut donc décider des modalités de notre petite expérimentation : le protocole est simple, mais nous devrons soigner mon entrée en scène. Je pense que vous serez le mieux qualifier pour choisir à quel prisonnier confier le rôle de kapo : vous devez connaître un grand nombre des "résidents", n'est-ce pas ?
Il faudra également prévenir, en secret, les principaux chefs des gardiens de ma véritable identité, afin que, lorsque nous mettrons fin à notre petite mise en scène, ils sachent à quoi s'en tenir - mais prévenez-les bien qu'ils devront me traiter exactement comme les autres prisonniers pendant toute la durée de notre plan : qu'ils n'économisent pas les coups de fouet contre moi. Je saurais m'en protéger sans que les autres prisonniers ne puissent s'en rendre compte. Dites-leur bien de ne pas hésiter à me porter de vrais coups, car les faux-semblants seraient trop vite démasqués par les autres prisonniers !

Excellent ... Un excellent plan venait de sortir de la bouche de ce Kadabra.

Je devais avouer que ce plan était encore plus fournit que le système que j'avais imaginé pour arriver au même résultat. Et en temps que membre des Illuminaris, je fus contraint d'admirer qu'il avait du sûrement évaluer plus de détail et de possibilité que moins sur ce projet. Mais si il y avait une partie qui me plaisait plus, c'était surement lorsqu'il parlait de lier les esclaves par les souffrances. Élevez un esclave à un niveau au dessus, et alors ses amitiés disparaitront, et, de plus, je pourrais étudier ce changement de comportement sous tous les angles. J'avais déjà une petite idée de la personne qui pourrait jouer ce rôle.

"Mon cher Mynos," dis-je calmement "Je dois avouer que ce plan me plait énormément. Et j'ai même d'ailleurs une personne toute choisit pour ce rôle de kaporal. C'est un Dimoret qu'on appelle Shadow, et qui est soupçonné d'être à la tête d'une rébellion. Comment vont réagir les autres en voyant leur chef se faire élever au rang de kapo parce qu'il a soit disant fait preuve d'une "conduite exemplaire". J'ai hâte de lire l'horreur et la trahison dans leur yeux. De plus, croyant que leur chef les a trahit, ils livreront plus facilement leurs secrets, pensant que Shadow a déjà tout dit. Et nous auront alors tout gagné, car je n'ai toujours pas étudier de Dimoret."

Alors que je terminais ce discours, je me disais franchement que ce Kadabra était beaucoup trop intelligent pour avoir été conditionné à la torture d'Hellheim. Il est totalement, radicalement différent, ce qui n'était pas pour me déplaire. Enfin quelqu'un pour converser. Mais peut-être même qu'il était envoyé par le Conseil pour m'espionner, et alors, je ne dois pas laisser passer la moindre information. Et je ferais tout pour découvrir son secret, car il paraissait maintenant évident qu'il en avait. Puis il repris la parole et dit que je devrais ordonner au chef du camp de frapper Mynos comme il se doit. Comme s'il croyait que ça allait se passer autrement.

"Ne t'inquiète pas pour ça" dis-je ironiquement "Les chefs en seront informés, et uniquement eux, tant et si bien que tout sera pour tous un esclave comme les autres. Je te souhaite franchement bonne chance pour ce que tu vas endurer. Ces camps ne sont pas redoutable pour rien !"

Et une autre idée germa alors dans mon esprit.

L'air pensif, le Kadabra semblait réfléchir. Mynos avait senti que de mystérieuses idées flottaient dans l'esprit du Neitram, et se demandait à quoi il pouvait bien penser. L'atmosphère restait sereine, pleine de vaguelettes de satisfaction émergeant apparemment du plaisir que chacun éprouvait à rencontrer un autre esprit supérieur et à comploter avec lui - mais, derrière ces ondes exubérantes, d'infimes variations de la chaleur ambiante indiquaient des non-dits.

Cela ne troublait pas le moins du monde le Kadabra, qui n'en estimait que plus son interlocuteur. Seul un sot ferait confiance à un nouveau venu au point de lui révéler ses pensées intimes. Mais peut-être que d'ici quelques minutes, avec de la patience, de l'adresse et un peu de chance... Sinon, il serait toujours temps d'approfondir leurs confidences ultérieurement : la priorité restait pour Mynos de ne pas rater son entrée auprès des prisonniers.

Aussi reprit-il tranquillement :



- Eh bien, il nous reste quelques petites choses à mettre au point : mon arrivée, j'espère, est passée inaperçue auprès des prisonniers... Il me faut une tenue adéquate, et une introduction en règle dans la prison, si je veux me mêler à eux.
En attendant, j'aimerais que vous m'appreniez comment fonctionne le camp. Parlez-moi des gardiens... Mais pas des prisonniers : je préfère les rencontrer moi-même avec le plus de naturel possible, et si je les connaissais à l'avance, je risquerais de me trahir par inadvertance !..

Par Arceus ... Tant de chose à penser et à prévoir !

J'étais en train de me demander si il arriverait à interpréter et à intégrer tout les rouages de ce système de torture à grande échelle qu'est une prison ... Mais je ne pouvais me permettre de douter de l’intelligence de mon interlocuteur. Il m'étonnait à ne pas faire partie des scientifiques d'Hellheim. Il avait pourtant la tête de l'emploi. La tête d'un génie brimé par les rênes d'Hellheim. Il devrait faire partie des Illuminaris, mais je n'avais pas encore assez d'informations pour me permettre d'émettre l'idée de nous rejoindre. Je devais lui expliquer comment se fondre dans la masse des prisonniers.

"Bien," commençais-je "Les trois grandes règles qu'on inculque aux prisonniers dès qu'ils arrivent est qu'ils doivent obéir aux doigts et à l’œil à toutes demandes de leurs goêliers, qu'ils doivent travailler coûte que coûte, et sans résistance. Et la dernière règle : les problèmes des prisonniers se règlent entre prisonnier. Tu n'auras pas le droit à un traitement de faveur si tu veux que l'expérience soit un succès. Tu auras donc le droit que chercher autant de noises que tu le désire, mais personne ne te sauvera si par malheur tu te fais attraper par tes ennemis internes."

Je fis alors une pause, en repensant à un cas qui nous étais arrivé au commencement des camps. Une Craporal se faisait maltraiter par ses compagnons d'infortune, et venait constemment demander de l'aide aux gardes. Un seul accepta. Il le garda sous son aile de Lacmécygne, voyant l'horreur que les détenus lui faisaient vivre, et en demandant bien sûr une contrepartie à la protection qu'il lui donnait. Au fur et à mesure des jours, ce fut de pire en pire, car les prisonniers prenaient la Craporal pour une vendue, et lui faisait subir des maltraitances très loin de la limite de l'éthique. Le Lacmécygne, qui commençait à avoir de l'affection pour le pokémon eau, s'interposa, et leurs ordonna de se disperser. Ils refusèrent. Le pokémon oiseau appela des renforts, et ils arrivèrent, ne sachant ce qu'il se tramait.

Une révolte grondait de plus en plus fort au fur et à mesure que les gardes arrivaient. Voyant que le pokémon que je voulais étudier à ce moment là n'était toujours pas arrivé, je sortis de mon antre, et fut étonné de voir qu'aucun pokémon n'était dans cette partie du camp. Je m'approchais de l'attroupement, et vis ce qui se passait. Des prisonniers, me voyant seul, voulurent me sauter dessus. Ils tombèrent au sol, la tête dans les mains, et les yeux révulsés. Tout les bruits s'arrêtèrent, omis leurs cris de douleur. Je demandais des explications, et on me racontait ce qu'il s'était passé. Je leur offris alors un compromis. Le garde avait failli, et n'était plus digne d'être un Hellheimien. Il serait exécuté devant tous, par la Craporal elle même.

Le Lacmécygne, hurlant de toutes ses forces, priant le Seigneur de l'épargner, se fit attacher à un poteau. La bourreau arriva, tremblante, et le garde fit jouer son amour pour elle. Rien n'y fit, la hache tomba, et sa tête aussi. On lui avait promis qu'elle aurait droit de venir vivre dans de beaux quartiers si elle accomplissait cette mission. Les prisonniers étaient satisfait par le geste, et se dispersèrent. Quelle naïveté de la part de la Craporal ... Elle fut transformé en objet sexuel par les habitants de ma Salle des Murmures.

Pour éviter que de tels écarts se reproduisent, la procédure fut mise en place.

"Aussi" continuais-je alors pour le Kadabra "Tu pourras me faire ton rapport si tu arrive à devenir coursier. Mais attention, tous les coursiers que je reçois ne ressorte pas indemne. Te sens-tu prêt à subir des "tests" de ma part ?

Sincèrement, cette expérience allait être terriblement intéressante.

Spoiler:

Le Kadabra n'avait pas vraiment d'appréhension : malgré les mises en garde de son supérieur, il se savait capable de tirer son épingle du jeu. Cependant, les conseils du Neitram méritaient d'être écoutés : Mynos percevait que des expériences vécues sous-tendaient ses propos. Des souvenirs que le Kadabra n'étaient pas encore assez puissant pour pouvoir décrypter, mais qui affleuraient à la surface de l'esprit du savant.
Mynos mémorisa rapidement les trois règles. Elles étaient simples, logiques, et correspondaient à l'idée qu'il se faisait du fonctionnement d'une prison de Hellheim. Le régime n'était pas réputé pour être tendre. Néanmoins, un frisson parcourut son échine. Il avait bien conscience de ce que son nouveau patron essayait de lui faire prendre conscience : qu'il s'engageait dans des ennuis sérieux. Mynos ne doutait pas de la rigueur avec laquelle ces règles étaient appliquées.

Mais il restait encore une chose à prévoir : pour pouvoir s'intégrer parmi les prisonniers résistants, Mynos devrait faire la preuve qu'il connaissait plusieurs personnes importantes de la Résistance. Il devrait donc partir quelques semaines en mission pour infiltrer un groupe quelconque. Il savait qu'un groupe de Résistants actifs ne lui dévoileraient aucun secret. Ce n'est qu'ici, privés de liberté et sous l'oppression du Hellhound, que des prisonniers pouvaient, à force, se livrer à quelques confidences.
Mais pour cela, il fallait au Kadabra leur inspirer confiance, et donc, détenir quelques noms qui lui permettraient de les embobiner.
Bien sûr, ce serait une mission non officielle, et non couverte par se supérieurs, mais il devait en faire part maintenant à son chef hiérarchique : accomplir cette mission était une nécessité.



- Il y a encore quelque chose que nous devons préparer...

Commença t-il, avant de tout exposer.

H.R.P.:

- Il y a encore quelque chose que nous devons préparer...

En effet, il y avait énormément de chose à prévoir, et je ne comptais faire échouer cette expérience comme la précédente. Je venais tout juste de m'en souvenir, tant j'avais voulu l'oublier de ma mémoire. Des années auparavant, alors que je venais juste d'arriver dans le camp Alpha, une telle idée m'était venue. Et j'avais voulu la faire expérimenter sur quelqu'un. J'avais donc choisi un Feurisson faible d'esprit pour servir de cobaye. J'avais prévu beaucoup de chose à l'avance, mais j'avais fait une erreur capitale sur la nature du pokémon. Les résultats arrivaient, et semblaient confirmer mes suppositions. Pris d'un grand orgueil, je me pavanais parmi les Illuminaris comme celui qui était en train de percer les mystères de la société des prisonniers pokémon.

Mais un jour, Quazla me convoqua, chose qu'il ne faisait jamais par habitude. Je dus avouer que ça me mit la puce à l'oreille, mais ce qu'il allait me dire allait m'humilier au plus haut point. Il avait étudié mon cas, et il avait appris que le Feurisson me mentait depuis le début. Il avait lier un pacte avec les autres prisonniers, et fournissait des résultats complétement faux. Quazla décida alors de me radier de l'ordre tant que je n'avais pas réussit à devenir un vrai scientifique, qui vérifiait et réfléchissait sur ses retours. Je sortis fier, mais empli d'une colère terrible. De plus, tous les regards des Illuminaris étaient souriant, souriant d'un mépris à faire vomir. Je mis longtemps à me remettre de cette épreuve, et ce fus l'ouverture de ma Salle des Murmures qui me fit re-rentrer fier parmi mes confrères chercheurs. J'avais perdu mon orgueil, j'étais mûr pour les vrais expériences, pour les vrais projets.

"En effet" repris-je pour répondre à Mynos "Il a encore beaucoup de chose à définir. Je ne saurais tous te les citer sur l'instant, mais nous trouverons. Alors je te propose d'en parler plus en sérieux dans un endroit encore plus calme. Je possède une petite maison non loin d'ici, mais je te demanderais là-bas de ne pas me poser de question sur l'origine de ma "décoration"

Je ne pouvais pas parler de décoration, tant ma maison était étrange. C'était une demeure poser à même le dos d'un Torterra, et j'étais fier, tant c'était pratique pour garder un jardin secret. Je me préparais donc à partir, je n'attendais que ces prochains mots y aller.

Mynos acquiesça. - Je vous retrouverai là-bas dès mon retour. (il avait bien noté que son supérieur hiérarchique était passé au tutoiement, mais le respect envers un tel savant l'empêchait de faire de même).
Le Kadabra fit donc ses préparatifs. A vrai dire, ils n'étaient guère compliqués. Il devait simplement trouver une pochette où plier et garder par devers lui sa lettre de marque, celle qui faisait de lui un officier du Hellhound en mission.

A vrai dire, l'expédition dans laquelle il s'engageait n'entretenait qu'un lointain rapport avec les instructions qu'il avait reçues, mais son esprit retors imaginait déjà plusieurs façons de justifier son escapade si des collègues de la police secrète lui mettaient la main à l'épaule. Ce ne serait guère difficile. En revanche, se faire accepter d'un groupe Résistant le serait davantage.

Mynos avait appris, par l'entremise de son principal contact vagabond, que des Résistants traînaient près des Plaines Infâmes, et cela constituait sa plus sérieuse piste et le meilleur endroit pour commencer son investigation. Il choisit des vêtements de voyage discrets et peu encombrants, car le climat des Plaines était beaucoup plus tempéré que celui qui régnait dans les montagnes. Un chaud manteau complétait son équipement, dont il pourrait se débarrasser en arrivant aux pieds des montagnes. Enfin, il prit sa cuillère, en emballa même une de rechange, au cas où, puis, enfin prêt, prit le départ pour les Plaînes Infâmes.

Brillant du vrai génie ici.

J'aime l'atmosphère de "je te dis tout mais tu ne sauras rien" qu'y règne entre les deux. Chaque phrase est réfléchit pour tirer les informations qu'ils veulent sans en donner à l'autre. C'est fort captivant à lire et le plan qu'y se monte entre vous est fort intéressant. Y a un sorte de jeu entre vous deux pour manipuler l'autre sans être le pantin de l'autre. Et ce genre de jeu, c'est fort bien plaisant quand c'est bien exécuté.

+50 pièces à chacun


Passons au traitement individuel.
Je tiens à dire que je pourrais presque prendre compte du temps de réponse mais vous pourriez n'avoir que 10 pièces là xD. Après tout vient à point qui sait attendre donc les réponses sont là et c'est le plus important.





J'en ai fini ici. Le verrouillage et le déplacement du rp à venir