Rencontre (pv Herz)

Je n'en pouvais plus ! Tous ce travail de domestique, c'était si fatiguant ! Et en plus, qu'est ce qu'il pouvait y avoir comme porc, ici ! Surtout l'Oursaring qui venait de partir, c'était le pire je pense... Pourquoi ? Et bien imaginez-vous être servi comme une table et, que votre "maître" mange sur vous. C'est bon, vous arrivez à imaginer la scène ? Les Oursaring étaient de vrais porc...
Poussant un lourd soupir, j'enlevai de ma patte les quelque particule de baies qui restaient sur ma fourrure. Je tirai la langue, dégoûté. Les Rénégats mâles n'étaient que des dégueulasses ! Tous, sans exception !

Je fermai doucement les yeux, m'imaginant sur une belle plage au sable doré... Qu'est-ce que j'aimais la mer ! Le bruit des vagues qui s'écrasaient sur le sable d'or... La sensation de liberté que procurait le vent, se fracassant contre votre fourrure... Il n'y avait pas à dire: J'aime la mer ! Toute souriante, je me vis avec ma mère, courant sur le sable tandis que mon père trottait derrière, essoufflé... La Mentali rigolait tandis que moi, je la poursuivais en souriant... J'essayai de m'imaginer la sensation de sable sous mes pattes, mais je n'y arrivai pas. Et le bruit des vagues ne venaient que de mon imagination. Mais après tout, c'était normal: Je n'étais jamais allé à la mer... Même pas avec mes parents... Ils me disaient toujours "plus tard, plus tard !" quand je leurs demandais... Ils pensaient qu'ils auraient tous leur temps pour m'y emmener... Mais c'était sans compter ma tante...

Le grognement d'un des domestiques me fit revenir à la réalité: J'avais du travail et, surtout, pas le temps de rêvasser. Poussant un lourd soupir, je me frayai un chemin entre les esclaves, me dirigeant vers la sortie. Mais alors que j'arrivais vers la porte, je la vis s'ouvrir doucement... Pour ensuite aller se fracasser contre le mur. Poussant un cri de surprise, je sautai en arrière, me cognant contre un autre domestique qui se mit à grogner après moi. Me mordant les lèvres, je détournai les yeux et les dirigea vers celui qui venait "d'ouvrir" la porte. Un Mangriff... Couvert de cicatrice... Je déglutis en le regardant, il était facilement reconnaisable: C'était Le Sanguinaire... Bloody, si je m'en souviens bien... Je reculai vivement, mais les autres Rénégats domestiques m'empêchèrent de reculer. Ils étaient trop occupés à reluquer le furet... Il s'approcha de nous. Mais bougez, bon sang ! grognais-je intérieurement.

« Toi là! Petite renarde à l'allure tremblante, quel est ton nom? »

Et flûte... Je me mordis la lèvre, regardant autour de moi en espérant -même si je n'y croyais pas trop- qu'il ne parlait pas de moi... Mais il n'y avait dans cette pièce qu'une seule Renarde à l'allure tremblante: Moi.

« H... Herz... »

Plus pathétique que ça... Tu meurs... Il me prit mon menton de ses griffes et me leva la tête. Et bien, il faisait réellement peur ! Un frisson me parcourut quand je le regardai dans les yeux... J'allais souffrir, cette journée, je le sentais...

« Je ne t'ai encore jamais eu sous mes ordres... »

Non... Et je dois dire que j'aurais préféré ne jamais avoir à être sous ses ordres ! Enfin, j'étais déjà sous les ordres de ma tante et de ce qu'elle appréciait -l'Oursaring, elle le détestait: Mais elle avait voulu me faire souffrir...-. Normalement, le Mangriff n'aurait pas dû pouvoir se servir de moi... Mais comme c'était un Maître, bien que le dernier, mais ça n'avait aucune importance, Ichigos ne pourrait rien faire.

« Serait-ce parce que tu es nouvelle ou bien encore parce que tu appartiens à quelqu'un? »

Il retira ses griffes, ce qui me fit basculer la tête vers le sol. Je clignai des yeux avant de les détourner rapidement de ceux du Maître.

« J'appartiens déjà à quelqu'un... Ma tante. »

Mais il s'en fiche de ça, idiote ! Je me donnai une claque mental tandis que je me faisais violente pour éviter de chialer. Mais je pense que le pire, c'était bien le regard des autres domestiques... Ils devaient-être rassuré que Bloody ne les ai pas choisis... Bande de bâtard...

« Qu'importe, cette soirée tu seras mienne! »

Faites qu'il ne mange pas sur moi, faites qu'il ne mange pas sur moi...! suppliais-je au Dieu Arceus. Non, réellement, j'espérais qu'il se servirait de moi que comme repose pied ou apporteur de nourriture... Et pas de table, putain ! Parce que me retrouver la fourrure couverte de baie ou d'autre... Chose... Et bien ça me saoulait ! Je dus me mordre l'intérieur de la joue pour éviter de hurler. Un long frisson traversa mon échine quand je repensa au Oursaring... Ce passage de ma vie me restera à jamais graver dans ma mémoire... Sérieusement.. Mais ce qui me fit aussi frissonner fut le sourire du Mangriff... J'avais peur, là. Vraiment. Il me tourna finalement le dos pour aller vers un immense canapé. Puis le maître regarda les autres domestiques.

« Retournez à vos occupations misérables, j'en ai assez que vous m'admiriez. Toi par contre, brunette, ramène tes quatre pattes par ici, j'aimerais qu'on fasse plus ample connaissance... »

Ouais, bas pas moi... Voulus-je dire... Mais cette phrase me resta au fond de ma gorge, j'avais trop peur de la dire... Après tout, il pouvait me tuer d'un coup de griffe... Ou d'un coup de croc... Ou d'autre chose. Que je ne voulais absolument pas connaître ou voir. Je marchai finalement vers le furet, mais sans le vouloir, bien entendu.

« Sais-tu qui je suis? »

Je fermai les yeux, pris une grande bouffée d'air et regarda le Mangriff. Un élan de courage me traversa.

« Vous êtes Bloody, le dernier maître, dit le Sanguinaire. »

Je ne savais que ça de lui... Après tous, ma tante ne me donnait pas trop d'information sur les Maîtres. Et puis même, je ne lui dirais rien. J'étais prête à ce qu'il me frappe, mais tant pis. Je n'avais qu'un seul travail: Servir. Mais je cherchai tout de même dans ma mémoire quelque information sur le Mangriff... Après tout, on n'était jamais trop prudent...

Me toilettant, j'eus un faible sourire en voyant que j'avais enfin retirer tous les restes de baies ! Poussant un lourd soupir, je maudis l'Oursaring... Avant de remarquer que Bloody se levait, reculant, je le laissa passer. C'était qu'il avait faillit m'écraser ! Me mordant l'interieur de la joue, j'attendis son ordre. Parce que ce n'était pas que je m'ennuyais, mais c'était que je m'ennuyais. La seule chose que je voulais absolument qu'il ne fasse pas, c'était bouffer sur moi ! Bon sang, l'image de l'ours me restera à jamais gravé dans la mémoire...

« J'ai pitié de si peu d’intelligence.. Je plains ta pauvre tante d'avoir raté ton éducation. »

De nous deux, c'était ma tante qui avait le plus loupé son éducation ! Aussi, quand on vit seul... Moi, au moins, j'avais eus des parents ! Qui m'ont appris l'importance de l'éducation ! Et qui mon un peu trop pourrie gâtée, okey, mais c'était avant ! Je dus me faire violente pour ne pas lui répondre tous ça... Soupirant en silence, je le vis s'en aller dans les couloirs. Me faisant signe de le suivre... Regardant la fenêtre, j'eus pendant quelque minutes l'idée de sauter... Pour être libre, pour ne plus a avoir supporter les Rénégats et ma tante...

Quelle idiote ! jurais-je intérieurement, me gifflant mentalement. Ça ne me ressemblait pas d'avoir de telle pensé ! Si je me suicidais, j'allais donner à ma tante se qu'elle voulait le plus au monde: Ma mort ! Et ça, je le refusais. Je suivis alors le Mangriff en silence, aucun de nous deux ne pipant mot. Une fois arriver près de ses quartiers, il me donna mon première ordre:

« Pour ce soir j'aimerai qu'on me fasse un bon bain chaud, tu as donc vingt minutes et pas plus »

Soupirant doucement, je me prépara à aller préparer son bain. Mais il me stoppa.

« Débrouille toi pour tout organiser je n'ai plus rien, n'ayant pas encore fais les courses, tu ne trouveras donc point de produits dans ma salle d'eau.»

Qu... Quoi ?! Il rigolait ? Il plaisantait ?! Vingt minutes pour aller chercher de l'eau, la ramener ici, retourner en chercher, en ramener de nouveau... C'était impossible ! Comment j'allais faire, bon sang ?! Reprenant mon calme, je me dis que finalement, j'allais peut-être y arriver, et en moins de vingt minutes ! Soufflant doucement, j'alla vers la sortie en essayant de camouffler ma peur. Car je savais très bien que si je ne faisais pas se que m'avais dit le Sangunaire dans les temps, j'allais souffrire... Et ma pensée se justifia quand je l'entendis dire à voix basse:

« tic tac tic tac... Il ne faudrait pas que la petite Herz voit son sang couler dans l'eau de mon bain... »

... Plus stressée que ça, tu meurts... Une fois arrivée dans les couloirs, je me mis à courir vers la salle d'eau qui se trouvait à l'autre bout du château... Bon, okey, elle étai pas si loin, mais elle n'était pas non plus près ! Jurant à voix basse, j'entra en trombe dans la pièce. Je n'ai jamais vraiment compris le système d'une pièce d'eau... Mais on s'en fichait ! Attrapant un seau dans ma gueule, je me mis à courir vers la chambre du Sanguinaire, penchant la tête pour éviter que le seau me gênent les pattes.

Il avait fallut quatre seaux d'eaux... Quatre ! Je n'en pouvais plus ! Heureusement, je n'étais pas trempé de sueur... Soupirant, je pencha la tête pour éviter que le seau ne me gêne... La chaleur qui s'en dégageait me faisait haleter, bon sang, c'était brûlant ! Que Bloody se brûle dans le bain, tiens ! ricanais-je. M'arrêtant trente secondes, je m'étira et continua ma route vers la chambre du Sanguinaire. Je n'avais pas peur pour le temps: Il devait me rester cinq minutes... J'entra finalement dans les quartiers du Mangriff, versa le dernier seau dans la bassine et recula. Je m'inclina devant le furet... Que je détestais faire ça, m'incliner ! Mais là, je n'avais pas trop le choix...

« Voici votre bain » je me dirigea vers la sortie « Et normalement, en moins de vingt minute. »

Je sortis dans les couloirs, referma derrière moi.

« Je vous laisse prendre votre bain. »

Herz n'en pouvait plus: Elle était essoufflée, fatiguée et surtout, la vapeur des seaux d'eaux lui étaient monté à la tête. Elle posa sa patte sur son front et poussa un long soupir. Enfin, l'Évoli devait se montrer heureuse que Bloody, le sanguinaire, ne l'ai pas tué... Il était vraiment cruel, enfin, de la part d'un des maîtres, se n'était pas étonnant ! Est-ce que les trois autres était pareille ? Ou pire ? Rien qu'à cette pensé, un frisson lui traversa l'échine. Finalement, la renarde préférait ne pas savoir...

Faites qu'il soit content de son bain... Pitié... Sinon, elle pouvait dire adieu à la vie. S'écroulant par terre juste devant la chambre du furet, Herz crut qu'elle allait s'endormir. Aussi, cette journée avait été épuisante... Très, même. Entre les autres servants qui l'avaient fait chier et Bloody qui lui avait fait tous ses allers-retours ! Et la journée c'était pas encore terminée, pour son plus grand malheur...
Et dire qu'elle était là, chez les Rénégats, à cause de sa tante ! Au lieu d'être à Primera, aux côtés de ses parents, à rire, sourire... A s'amuser... A ses souvenirs, l'Évoli abaissa ses oreilles, pourquoi avait-il fallut que Luna trahisse sa sœur ? En faite, tous ses malheurs -et en faite, pas que les siens !- venaient de cette guerre entre Luna et Solaris.

Les couloirs du château Obscur étaient vraiment... Obscur ? Des frissons parcourèrent le corps de la renarde tandis que le froid s'insinuait dans les longs passages. C'était pas étonnant que plusieurs servants ne tiennent pas plus de trois jours, au vue des cisconstance de leur vie... Si Herz avait survécue, se n'était que grâce à la pitié de Ichigos... L'Évoli lui rappelait beaucoup son père, et la Phyllali, en mémoire de son frère -qu'elle avait elle-même tué, je tiens à préciser- avait décider de garder Herz un petit plus longtemps en vie...
La renarde se demandait si ça avait été la bonne solution...
Peut-être aurait-elle été plus heureuse morte... Au lieu de vivre dans cette endroit humide, puant et remplie de malade mental.
[color=#993300]Et en parlant de malade mental, y'en a un qui m'appelle...

Suite à l'appelle de Bloody, Herz entra dans ces quartiers. En lui disant que c'était à son tour de se nettoyer... Cette proposition faillit faire sourire la renarde, avant qu'elle ne remarque la couleur de l'eau: Brun. On avait salit l'eau, et le furet voulait qu'elle s'y baigne. L'Évoli aurait dut refusé, mais fasse à un maître, le refus était une possibilité... Mais qui menait directement en enfers, au côté de Giratina. Et Ichigos ne pourra me "sauver", cette fois-ci...
De toute façon, même si ces propres enfants s'attiraient les foudres d'un des maîtres, la Phyllali ne ferait absolument rien pour les aider. C'était malheureusement ça, d'être un Rénégat... Être égoïste et sans pitié... Pouvoir tué ceux qui nous son chère, pour le bien son propre bien-être... Tant de chose, que ne pouvait penser -et faire- Herz.

Ce que dit le furet après, Herz aurait préféré de jamais les entendre. Ou bien les oublier à jamais... Déglutissant face à lui, la renarde crut que son heure était venue... Avant que le maître ne se retourne et parte...
Herz aurait prut apprécier se bain, si cela n'avait pas été noyé de poussière et de saleté. Était-elle vraiment obligé de supporter tous cela ? Étant donné que c'était un maître qui le lui avait ordonné, et bien ouais, la renarde y était obligé. Laissez moi partir... C'est ce qu'elle voulait: Partir, s'enfuir... Abandonner Ichigos, les Rénégats et aller droit vers Priméra, sa région natal. C'était là que l'Évoli était née, et c'est là qu'elle voulait mourir. Pas ici, ou si elle mourrait, on laisserait son corps pourrire dehors...

Bloody entra alors, et Herz se dépêcha de sortir du bain. Enfin, si on pouvait appelé cette chose un bain... Le furet lui ordonna alors d'aller chercher des accesoires pour pelage. Pourquoi en voudrait-il ? Enfin, cela ne regardait pas l'Évoli. S'ébrouant pour enlever la moindre particule de l'eau crade, elle alla chercher des brosses et des ciseaux, spéciale pour pokemon n'ayant pas de main, mais des pattes. Elle prendrait les accesoires par la gueule, ou s'asseoirait pour les prendre dans ses pattes.

La renarde alla chercher un tabouret pour se retrouver en hauteur, car le maître était trois fois plus grand qu'elle. Alors, pour nettoyer son pelage, ça aurait été difficile. Alors qu'Herz coiffait son pelage immaculé -enfin, juste parce qu'il était blanc, hein...-, elle remarqua quelque cicatrices. Plusieurs même. Plissant les yeux, l'Évoli essaya de les ignorer, et de ne pas posez la question qui lui brûlait la langue. Prenant les ciseaux, elle s'apprêta à couper a égaliser les poils du furet quand une cicatrice lui barrant pratiquement entièrement le dos entra dans le champ de vision de la Rénégat. Ne pouvant tenir, elle posa une simple question:

"-Comment avez-vous eut toute ces cicatrices ?"