[GORE] I don't want to be one of your pieces, what can I do? {Nolwenn & Malygos}

Le soleil se couchait. Les nuances orangées virant vers le bleu sombre qui teintaient ce ciel aux milles et une couleurs ne captivaient pourtant pas l'attention de la jeune chatte. Elle avait quelque chose de bien plus important qui la dérangeait, qui l'importunait presque. Elle ne devait pas se faire avoir par ces abrutis de policiers, pas maintenant. Tant d'années passées sans se faire remarquer, cela n'allait pas changer parce que ce... Ce stupide canin!

Sur ces pensées, la jeune demoiselle se fit un plaisir de donner un coup de pied au tas de déchets se tenant devant chez elle depuis quelques jours. Plusieurs trognons de pommes, de nombreux os et des feuilles de baies. Tout cela se trouvant juste en dessous d'un trou, carré, ne contenant qu'un rideau blanc comme la neige. Voyant son pied se recouvrir d'une substance juteuse, elle préféra l'essuyer sur le sol rocheux avant de partir au loin. Quelle était sa destination? Mais surtout, pourquoi s'aventurer loin de chez elle si furtivement alors qu'elle aurait pu garder sn image habituelle et laisser son sang-froid la couvrir? Et bien, en courant, elle savait qu'elle n'irait nulle-part. Elle se devait de faire le point sur sa vie, une bonne fois pour toutes. Pourquoi se battre autre le le plaisir du sang qui gicle? Se faire prendre n'était pas une priorité pour la jeune fille, qui admirait le principe de la liberté et qui en profitait chaque seconde de sa vie. Elle leur faisait prendre cher, ces innocents au regard glacés, regardant leur propre mort se produire dans la glace avant de finalement se faire achever avec plus de douleur qu'ils n'auraient jamais pu imaginer.

La ruelle! Elle la recherchait. Elle l'aimait beaucoup pour sa quiétude et son calme des plus charmants, des plus normaux. Elle n'avait jamais osé tuer dans ce petit embranchement fleuri, illuminé par le soleil en permanance. Sa vie pouvait devenir des plus banales, le crime n'était point sa seule obsession. La petite femelle se cacha sur la paroi d'une petite cabane en bois. Elle pencha ses yeux sur le contenu de l'endroit.

Quelle abomination! Qui aurait pu oser commettre un tel massacre sans broncher? Elle ne savait pas ce qui l'avait prise de venir ici en ce jour. Pour une fois, elle n'en était pas l'auteure. Le peu de bonne foi qui lui restait venait de s'envoler, sans scrupules ni envies de rédemption. Qui aurait voulu détruire son havre de paix, l'endroit favori de cette chatte souriante gentille envers tous et chacun?

Tout était un masque pour Nolwenn. La joie en était un, le meurtre aussi. Elle n'aimait pas vraiment tuer. Elle aimait voir les résultats de ses actions. Sa vie ne devait plus se centrer sur ceci, comme elle le faisait auparavant. Nolwenn devait se trouver un nouvel objectif, autre que celui de détruire. Pour le moment, elle voulait découvrir le créateur de cette poupée inanimée pour lui faire payer aussi cher qu'elle en avait le pouvoir. Elle n'acceptait pas sa défaite. C'est ainsi qu'elle sentit un petit sourire prendre place sur son visage, transformant ce rictus effrayé en une attrayante expression décontractée. Elle mit une patte devant l'autre plusieurs fois, sentant la terre molle sous ses pattes pendant qu'elle fixait le cadavre avec mélancolie. Elle s'accroupit non loin de lui, analysant les dommages effectués. El se retourna vivement, cherchant un quelconque signe de vie qui lui permettrait de confirmer qu'elle n'avait point perpétué cette fanfare sans le savoir.

Une journée de plus était sur le point de s’achever, et pourtant rien ne semblait donner le sourire à l’Ectoplasma qui hantait ses rues une fois de plus. Lui qui les avait longtemps arpenté lorsqu’il a été tout d’abord un simple officier de Helheim, puis l’un des Conseillers d’Helheim. Malygos connaissait chacune de ses ruelles sombres, pour avoir commis quelques atrocités ici et là. Toutefois la ville avait connu durant ces quelques mois, une expansion incroyable qui déroutait presque le spectre. C’est alors qu’il se décida à rentrer dans l’une d’elle, comme si son destin était à la clé. Un Excavarenne des plus hideux tomba nez à nez avec le Dark Core, ce dernier semblait être le genre de personne ayant du mal à décuver à en juger aux yeux rouges qu’il avait. Ce dernier eut la mauvaise idée de s’avérer être grincheux et malpoli en plus de dégager une haleine pestilentielle, et sur un ton assez étrange que le lapin s’adressa à l’Ectoplasma :

« Eh toi là, le machin violet, file-moi ton fric sinon ça va mal se passer pour toi… Je vais t’éclater ta tête fantomatique sur le sol et tu me supplieras de te gracier comme si j’étais ton dieu.  Alors dépêche-toi. »

Ces derniers mots furent très mal choisis, ce qui irrita le fantôme, qui ne s’empressa pas de le faire remarquer dans un regard des plus dérangés, une fois la tête de ce dernier placé dans l’un des derniers rayons de soleil couchant. Le spectacle que cela donnait n’était qu’un aperçu de ce que s’apprétait à faire Malygos qui lui répondit dans toute sa splendeur :

« Tu es bien présomptueux de penser qu’un rebut de la société comme toi, que dis-je un misérable tas d’ordures sur pattes puisse me faire mal. Car vois-tu je suis la terreur du vide, celui qui va prendre un malin plaisir à te faire souffrir de la manière la plus douloureuse qui soit. Je vais bien m’amuser pendant que tu me supplieras comme une vulgaire merde de t’achever tellement tu es faible et pathétique. »

L’Excavarenne commença à reculer mais, il se fit acculer contre le mur au bout de la ruelle, ce qui laissa le temps à Malygos de faire monter le stress de sa victime en laissant apparaitre un sourire carnassier et malsain sur le visage du Spectre. Il dégaina alors sa fidèle lame et la fit s’abattre droit sur l’Excavarenne, toutefois celle-ci ne fit qu’entailler la peau du Pokémon normal, juste ce qu’il fallait pour que le ventre se mette à laisser couler le sang et une partie des tripes du lapin. Le Pokémon spectre rangea sa lame tandis que sa victime hurlait déjà à la mort, un torrent de larmes coulait déjà le long de son visage, ce qui fit sourire doublement l’Ectoplasma qui déjà s’amusait à extraire les tripes du pauvre civil. Puis fir de nouveau appel à Incursio afin de lui trancher un bras puis l’autre, toujours avec la même méthode, des coups rapides, précis mais peu entaillant, afin de bien laisser le temps au sang de s’écouler et ainsi faire monter le stress de sa proie. Puis juste avant le coup final, celui qui aurait raison de la tête de l’Excavarenne qui suppliait Malygos de le laisser, ce dernier se décida à répliquer à nouveau sur son ton dérangé et malsain :

« Sais-tu comment on attendrit une viande, et comment on en révèle la saveur ? Le stress, le simple fait qu’une créature faible d’esprit comme toi puisse voir sa mort arriver déclenche un mécanisme de stress, ce stress produit une tonne d’adrénaline qui détend tes muscles et rend ta chair de plus en plus savoureuse. Alors savoure ces dernières secondes où tu entends ton dieu te parler car ce sont les derniers instants qu’ils te restent à vivre. »

Sur ces mots, Incursio, l’épée du Bras Droit s’abattit rendant ainsi son silence à cette ruelle. Le corps de l’Excavarenne était désormais un véritable puzzle inanimé, le cœur de ce dernier fut même ôté et dévoré par Malygos, malheureusement le plaisir du Spectre fut de courte durée car déjà une personne arrivait dans sa direction. Il s’agissait d’une Mistigrix à première vue. Le spectre eut juste le temps de rejoindre les ombres du mur lorsque cette dernière se posa près d’un cabanon, l’endroit même où le corps du lapin se trouvait. La civile remarqua vite le corps et au lieu de partir en hurlant horrifiée, elle restait là. Elle semblait même furieuse que quelqu’un ai osé faire cela. Puis regarda dans toutes les directions afin de trouver un éventuel coupable. Malygos sortit des ombres, sa lame rangée dans son dos, et s’exprima toujours ce même sourire malsain sur le visage :

« Enfin je le trouve ce regard rempli d’un mélange de folie et de rage. Cela faisait très longtemps que je cherchais une personne avec ce regard, mais permettez-moi de vous poser une question. Comment vous appelez-vous très chère ? Et de quel droit osez-vous dénigrer une chair plus tendre encore que toutes celles que vous pourriez un jour espérer voir ? »

Bien que ce regard lui plaisait grandement, le fait que cette mijaurée ce permette de dénigrer ainsi son œuvre déplaisait franchement à Malygos qui attendait fermement des réponses quitte à les chercher au travers du sang de cet être …

Nolwenn ne put retenir un petit bond de surprise lorsqu'elle entendit une voix percer le silence qui s'était installé. Ce ne fut pas long pour que le regard de la chatte tombe sur son interlocuteur. Celui-ci était d'une forme floue et d'une couleur violette sombre, presque macabre. Ses grands yeux rouges auraient fait frissonner quiconque n'aurait pas eu de déséquilibre mental évident comme la chromatique ci-présente. Le félin écouta le monologue de l'inconnu, qui avait su percer son petit jeu rapidement.

«  Enfin je le trouve ce regard rempli d’un mélange de folie et de rage. Cela faisait très longtemps que je cherchais une personne avec ce regard, mais permettez-moi de vous poser une question. Comment vous appelez-vous très chère ? Et de quel droit osez-vous dénigrer une chair plus tendre encore que toutes celles que vous pourriez un jour espérer voir ?  »

Effectivement, la joie n'était pas au comble chez la jeune femme. Elle ne savait pas trop comment réagir aux menaces claires et concises de cet inconnu. La rage qui bouillonnait en Nolwenn ne s'extériorisa pourtant point. Ce cadavre qui rendait son sanctuaire laid n'allait pas rester seul bien longtemps. Du moins, si tout se passait comme prévu.

«  Bien le bonjour mon cher, je crois importuner votre visite et je m'en excuse. Ce morceau de viande n'a pas l'air bien appétissant. Bien que sa chait soit tendre, je ne pense pas que la conservation soit facile dans ces conditions. En plus, vous avez détruit tout ce qui était du découpage, on aurait dit que c'est rare que vous faisiez ce genre de travail. Je me prénomme Nolwenn, et vous, puis-je avoir l'audace de vous demander votre nom ?  »

Un sourire plus ou moins innocent pris place sur le visage de la demoiselle. Elle ne savait pas qui elle était et, au fond, elle s'en fichait comme de sa chaussette. Et, pour vous rassurer, elle s'en fichait de ce bout de tissu inutile. D'un geste empli de délicatesse, la jeune chromatique s'approcha du spectre d'une démarche assurée, bine que lente. Elle ne souhaitait pas faire l'erreur de se laisser aller si rapidement. Son instinct devait attendre, elle se devait d'analyser le tueur brumeux avant de faire quoi que ce soit. Si il était faible, le damoiseau avait au moins l'avantage du type, qui était, disons-le, considérable dans une telle situation. Curieuse, mais pas imprudente, la Mistigrix n'osa pas aller trop proche de l'homme. Elle fit une petite révérence avant de reprendre la parole.

«  Je n'aime pas quand les gens s'en prennent aux seules petites choses qui me permettent de ne pas flancher et de ne pas assassiner la ville en entier. C'est précisément ce que vous faites, mon p'tit monsieur. Comme vous en avez fait la remarque il y a peu de temps, mon état mental est, disons-le, plus ou moins meurtri.  »

Sur ces mots, elle posa la patte sur sa sacoche et l'ouvrit. Une longue lame en sortit et voltigea dans les airs pendant quelques secondes avant que son manche ne finisse dans la patte de Nolwenn. Une substance rouge et craquelée recouvrait l'intégralité de l'objet, et, malgré les prestations, le couteau semblait mal aiguisé. Cela faisait un bout de temps qu'il était communément utilisé. Depuis qu'on l'avait employée en tant que livreuse dans cette boucherie, en fait. On ne voyait presque jamais la demoiselle sans son sac de tissu, donc sans son nouveau meilleur ami. C'était plus qu'un moyen de se défendre contre d'éventuels petits pervers, c'était un objet sacré pour elle. Un confident, son partenaire de crime, celui qui savait tout sur les activités plus ou moins rigolotes de la jeune femme. Bien qu'elle adorait tuer, ce n'était pas sa vie en entier. Bien se comporter ensuite lui donnait une fierté sans faille. Réconforter les familles de ses victimes, surtout. Les voir pleurer était rigolo. Pourtant, ce qui lui manquait, c'était de se comporter comme elle l'aurait fait sans porter de masque. Personne ne lui prodiguait cet effet, elle vagabondait entre deux personalités sans jamais prendre de pause entre les deux.