Quiconque veut être libre l'est en effet.

Le jour commençait à décliné, tandis qu’une silhouette se détachait de l’horizon. Grande et svelte mais quelque peu lourde dans sa marche. Il ne s’agissait de nul autre que de l’Anarchiste William. Il était venu dans ce paisible endroit pour pouvoir se ressourcer après une course poursuite infernale avec les soldats du Royaume Blanc, Primera.
Le Braségali avait encore une fois fait des siennes en proclamant la faiblesse de Solaris  et en essayant de recruter des Pokémon pour l’aider à abolir les monarchies inutiles selon lui. Mais tout ne s’était pas très bien passé et il avait fini par se blessé. Pour ne pas changer bien sûr. A nouveau chassé de la Capitale, il avait pitoyablement dirigé ses pas vers ce beau champ.

Il y avait des fleurs à perte de vue, de toutes les couleurs. Un spectacle magnifique renforcé par un coucher de Soleil de toute beauté. Le ciel embrasé perdait sa couleur bleu en passant par l’indigo et l’orange près de l’astre de flamme. Une légère brise caressait les végétaux de temps à autre, agréable pour le corps fatigué du Pokémon Combat.
William en profita donc pour prendre une pause bien méritée et il prit place sur un rocher se trouvant miraculeusement là. Le Braségali se frotta un instant le visage de ses pattes d’aigle. Cette journée-là, il n’avait clairement pas brillé.

Il remarqua alors un long bleu sur son poignet, symbole de sa lutte récente contre l’armée de Solaris, la Gardevoir sainte. William pesta, jamais cela n’aurait dû se produire. Maintenant, il n’en pouvait plus et avait juste envie de faire une bonne sieste.
Cela se trouva d’ailleurs être une excellente idée qu’il ne tarda pas à réaliser. Le Pokémon Feu se leva de la roche pour s’écarter de quelques pas, avant de s’allonger dans l’herbe chauffée délicieusement par le Soleil de plus en plus absent. L’odeur du pollen lui chatouilla un instant le bec, de ce fait, il attrapa une petite fleur de couleur rouge sang.

Le Braségali observa le végétal d’un regard absent. Ses yeux bleus ne semblaient pas connectés avec sa tête, plutôt dans le vague. Il pouvait maintenant apprécié un moment de paix, de calme. William se sentait alors libre comme l’air. Libre de pouvoir se mouvoir sans contrainte, libre de ses pensées…

Libre de pouvoir se mouvoir sans contrainte, libre de ses pensées… c'était ainsi que se sentait également Rexia, une sensation qu'elle ne ressentait que depuis quelques jours, et pourtant, une sensation à laquelle elle s'était attachée, et qu'elle ne désirait plus jamais perdre, pas contre tout ce qu'il pouvait y avoir au monde. La liberté de pouvoir aller où elle désirait. La liberté de pouvoir faire ce qu'elle désirait. La liberté de pouvoir dire ce qu'elle voulait. La liberté de rire, la liberté de s'amuser, la liberté d'apprécier ce qu'elle voyait autour d'elle, la liberté de ne plus souffrir... bref, la liberté, pure et simple. La jeune Feunarde, ancienne esclave des renégats, avait ignorée jusqu'à ce jour ce qu'était la véritable liberté... mais elle avait sue instinctivement s'y adapter et à présent en profitait aussi longtemps qu'elle le pouvait. Bon, c'était vrai, en réalité, ça n'avait pas été aussi facile que ça.

Être une esclave signifiait également être nourrit tout-les-jours... pas beaucoup, pas de la meilleure qualité, sauf lorsqu'elle profitait d'un repas en tête-à-tête avec un guerrier à qui elle plaisait, mais assez pour survivre. Rexia ne savait pas encore vraiment se débrouiller toute-seule : la première fois qu'elle avait trouvé un buisson de baies et qu'elle s'en était nourrit, elle avait été pourchassée par une Ecremeuh en colère et armée d'une fourche : elle était entrée sur les terres d'une ferme. Il lui avait aussi fallut trouver son chemin, marcher longtemps, et éviter les frontière entre Primera et les terres des renégats : elle ne désirait pas retourner là-bas. Par crainte, elle n'avait pas osé aborder les passant, pas-même pour demander son chemin. Elle n'avait pu trouver le château qu'en suivant les routes au hasard. Même les panneaux directionnels ne lui servirent à rien : elle ne savait pas lire. Et il lui avait également fallut essuyer la poursuite d'une ou deux patrouilles qui la recherchaient. Par chance, ceux-ci évitaient d'être trop actifs sur les terres ennemis : elle parvenait toujours à leur échapper. Une vie de labeur l'avait rendu endurante : elle pouvait supporter de devoir fuir, d'avoir faim, et de passer des journées à marcher à la recherche de son chemin. Par la suite, elle avait réussie à trouver des baies sauvages et les avait mangée, en faisant bien attention à ce qu'il n'y ait pas de fermiers aux alentours. Elle continuait toujours d'avancer, malgré les difficultés, car elle avait un but...

Enfin, elle arriva au château. Il lui avait fallut longtemps, plus longtemps qu'elle ne l'avait pensé pour y arriver... presque une semaine, en fait. Mais elle y était arrivée, elle l'avait trouvé. Ou sourire épanouie éclaira son museau... très vite gâché par la fatigue qui l'assaillait : elle avait besoin de se reposer. Elle décida donc de dormir dans le champ où elle se trouvait, et d'entrer dans la capitale afin de rencontrer ses habitants, et de se joindre à eux, demain. De toute-façon, le soleil se couchait, elle doutait que quelqu'un puisse s'occuper d'elle... mis-à-part des gardes qui l'enfermeraient pour porter sur elle l'odeur des renégats, et elle ne tenait pas à passer une nuit dans les cachots. Le champ de fleur dans lequel elle se trouvait était magnifique, surtout sous l’irradiant couché du soleil. Elle se trouva un coin plus herbeux que floral, et s'allongea là, sur le côté, exposant son flan à la douce chaleur des derniers rayons du soleil, si apprécié des Pokémon de Feu.

Machinalement, comme elle avait prise l'habitude de le faire régulièrement, elle se mit à caresser son ventre en observant le spectacle. Il s'était encore arrondi. Ce n'était pas encore criant, mais un œil expert pourrait le deviner. Elle sourit. Elle avait eu peur que sa fuite effrénée et le manque de nourriture ne le tut... mais non, tendis que ses blessures à elle se refermaient, elle sentait qu'il allait bien. Le vent se leva... elle ferma les yeux et profita de la délicate odeur qu'il amena à elle. Elle lui parla alors, ne songeant qu'il pouvait se trouver quelqu'un à proximité qui pourrait l'entendre :

-J'aimerais bien que tu naisses ici. Que la première chose que tu vois soit quelque-chose d'aussi beau.

Le Braségali savourait cet instant. Instant calme et fort rare en temps de guerre. Il n’avait pas aperçu d’autres Pokémon, ce qui le rendait encore plus seul mais également plus libre. Ah, la liberté… William chérissait cela autant que sa propre vie. Il ne pouvait pas s’imaginer sous les ordres de quelqu’un et encore moins renier ses opinions au profit des autres. Il ne comprenait pas l’intérêt d’être soldat par exemple. Quelle idée de combattre pour quelqu’un d’autre que soi-même. Enfin, le Braségali n’était pas égoïste en pensant cela. Simplement, servir la Reine n’était clairement pas l’un de ses buts. Autant il avait du respect pour les soldats enrôlés de force, ou pour ceux profitant de l’occasion afin de défendre leur famille ou les plus faibles. Autant il détestait plus que tous ceux voulant uniquement faire couler le sang. Car William n’était pas dupe, il s’avait bien que certains Pokémon soldats –même de Primera- n’étaient pas des tendres…

Enfin, chacun faisait ses choix comme il l’entendait. William, lui, préférait être libre et sans contraintes, plutôt que d’intégrer comme il se devait la société. Il était bien là, dans ce doux champ de fleur. Certes son corps lui faisait des misères à cause de son altercation avec les Primeriens mais les douces caresses solaires avaient le don de l’apaiser et de calmer sa douleur.
Ses yeux bleus ciel toujours perdus sur les pétales rouge sang, il semblait plongé dans ses pensées. William était encore loin de son but, cela était indéniable. Les Pokémon vivant dans la Capitale ne voulaient rien entendre, préférant la pseudo sécurité offerte par Solaris et ses soldats. Ils ne comprenaient pas qu’ailleurs, des petits villages étaient en proie aux flammes et aux fers.

Mais le Braségali anarchiste en avait conscience lui. Son village n’avait reçu aucunes aides lors de l’attaque. Il avait perdu son chez-lui, sa famille, son meilleur ami… Il serra douloureusement le poing en y repensant. Ryu le Dracaufeu lui manquait terriblement, créant une sorte de vide en lui. Ces deux-là été autrefois inséparables, luttant toujours coté à côte. Le pire était que William ne savait pas si Ryu était encore en vie. Bien sûr qu’il voulait y croire. Bien sûr que la mort de son ami lui semblait inimaginable. Mais tout pouvait arriver dans ce monde…

La petite fleur tomba alors, libérée de l’étreinte involontaire du Pokémon Feu. Ce dernier soupira avant d’oublier son flot de pensée. Il était là pour se détendre, pas pour pleurer sur le passé ! Et tandis que le Soleil finissait tranquillement sa course, une légère brise forte agréable caressa le champ.
Ce fut à cet instant qu’une voix parvint jusqu’aux oreilles du Braségali.

-J'aimerais bien que tu naisses ici. Que la première chose que tu vois soit quelque-chose d'aussi beau.

Il releva un peu la tête pour voir au-dessus des herbes. Il n’était désormais plus le seul à profiter de la douce chaleur du Soleil couchant. En effet, à quelques mètres de lui se trouvait un autre Pokémon. Un Feunard pour être exact. William n’avait pas clairement entendu ses paroles car peu attentifs mais il crut comprendre que l’inconnu parlait… Seul ?
Incertain et curieux, il se leva doucement pour aller à la rencontre du Feunard. S’approchant, William pu mieux distinguer l’inconnu et il lui semblât qu’il était une femelle. Pour ne pas semblait dangereux, le Braségali garda tout de même une distance raisonnable avant d’entamer la conversation :

« Hm… Belle soirée n’est-ce pas ? » Il se stoppa, tout en ouvrant légèrement les bras afin de paraitre accueillant.

« Je suis William mais on m’appelle bien souvent… L’Anarchiste. »

Le Braségali avait hésité à énoncer son titre de notoriété. D’un part parce qu’il ne savait pas si la Feunarde pouvait être une ennemie potentielle. D’autre part parce qu’il ne voulait pas l’effrayer inutilement.

« …Mais dis-moi, tu as l’air épuisée. » Conclut-il en essayant de ne pas regarder de haut l’autre Pokémon.

Le Braségali ne pouvait pas expliquer pourquoi mais il sentait bien que la femelle avait besoin d’aide. De plus, elle lui semblait fort agréable à vivre… Malgré la fatigue apparente sur son visage. William espérait maintenant ne pas avoir été trop brusque. Car même s’il avait un cœur d’or, il avait toujours du mal à s’exprimer correctement, sans accros.

Chacun était libre de ses choix, oui... tout du moins, chacun devrait être libre de ses choix. Il faudrait que ce soit ainsi, que ce soit toujours ainsi. Malheureusement, la société que les êtres se pensant supérieurs avaient créée était loin d'être ainsi : il y en avait toujours pour imposer leurs choix aux autres, par les paroles ou par la force. Il y en avait toujours qui désiraient retirer leurs libertés aux autres, et Rexia ne pouvait que confirmer cette triste vérité : elle avait dû se battre pour la gagner, sa liberté. Était-elle donc folle en voulant la perdre à-nouveau en se mettant au service de la reine Solaris ? Certains des anarchistes, comme le Brasegali, pourraient le penser, mais ils n'étaient pas la Feunarde, ils ne pouvaient pas comprendre ses choix : Rexia avait toujours vécue de servitude, c'était tout ce qu'elle connaissait. Elle voulait être libre, mais ne se sentait pas capable de vivre seule, dans un coin de forêt, loin de la société. Peut-être l'aurait-elle était, en réalité... mais pas dans son état. Elle voulait une protection, la protection qu'offraient Primera... et elle voulait aussi un but. En se mettant au service de la reine Solaris, elle s'offrait une possibilité d'élever son petit en toute sécurité, du moins temps que la guerre n'arrivait pas aux portes de la capitale... et elle obtenait également une possibilité de pouvoir se venger...

Rexia était en-train de penser à cette liberté nouvellement acquise, tout en observant le monde et en caressant son ventre. Elle pensait à l'époque où elle était encore une Goupix... à ce moment-là, elle ne rêvait pas de liberté, seulement de réussir à passer une journée sans se faire frapper. Si on ne l'avait pas faite évoluer, elle n'aurait pas pris conscience de sa propre puissance... si on ne l'avait pas mise enceinte, elle n'aurait pas pu trouver la motivation qui l'avait poussée à s'échapper. C'était un enchaînement de circonstance qui l'avait menée où elle se trouvait... elle ne regrettait aucun d'entre-eux, mais était toujours inquiète de ce que lui réservait l'avenir. Il y avait cependant bien des visions de la liberté, et après ce qu'elle avait déjà vécue, si elle se mettait sous le noble service de la reine blanche, elle se considérerait toujours comme libre. Toutes ces pensées tournoyant dans sa tête manquèrent de la faire s'endormirent... mais une puissante voie s'élevant soudainement près d'elle la fit sursauter, et elle se dressa vivement sur ses pattes, prête à fuir... ou à se battre.

Tout-près d'elle se tenait un grand et visiblement puissant Brasegali. Craintive, elle recula de quelques pas... le Pokemon oiseau-de-feu avait une attitude amicale et n'était pas le moins du monde menaçant. Il n'avait pas été brusque dans ses paroles, cherchait visiblement à la mettre en confiance... mais dans son état, et avec ce qu'il lui était déjà arrivé dans le passé, la Feunarde était devenue craintive et n'accordait pas sa confiance au premier étranger qu'elle croisait. Mais l'attitude du Brasegali, qui se présenta comme se nommant William, fut cependant suffisamment rassurante pour qu'elle ne prenne pas ses pattes à son cou. Elle l'observa un long moment, une étrange lueur dans les yeux. Puis finalement, elle baissa légèrement la tête, prenant instinctivement une attitude de "soumission"... même si elle était libre, les habitudes avaient la dent dure, et elle avait toujours baissée la tête en s'adressant à quelqu'un... avant de lui répondre :

-Bonsoir. Oui, c'est une soirée agréable.

Elle se demanda pourquoi on l'appelait "l'anarchiste". Mais contrairement à ceux qui le connaissaient, ce surnom n'avait pas vraiment encore de signification, pour elle, alors elle ne réagit pas à celui-ci. Elle fit un pas dans sa direction, mais garda malgré-tout ses distances, avant de continuer :

-Je me nomme Rexia. Merci de t’inquiéter, mais je vais bien... c'est juste que je viens de loin et j'ai beaucoup marchée. Je ne suis pas d'ici, et je cherche à rejoindre les rangs de Primera. J'ai fait un long voyage pour arriver ici.

Elle se demanda si elle devait lui raconter son histoire... malgré le fait qu'elle ait été une esclave et qu'elle cache sous sa fourrure les cicatrices pouvant le prouver, elle craignait qu'on ne lui fasse pas confiance, qu'on la prenne pour une espionne. Mais pour justement gagner la confiance des autres, il faudra bien qu'elle dise la vérité... elle décida qu'elle ne le lui raconterait que si il lui posait la question. A la place, elle posa à son tour une question :

-Es-tu un primerien ?

Elle se demanda cependant si sa question n'était pas un peu bête : ils étaient à Primera, il serait donc évident qu'il en soit un. Mais après-tout, il pouvait tout aussi bien être un vagabond, comme elle...

Willliam avait tout fait pour paraître le plus accueillant possible. En effet, sachant son état d’anarchiste, les autres Pokémon avaient parfois la manie de s’enfuir pour ne pas avoir à faire avec ses propos… Le Braségali le savait bien, il n’était pas toujours le bienvenu. D’autant que se trouvant près de la capitale de Primera, il y avait des chances pour que cette Feunarde soit l’une des leur. Mais cela n’était qu’une supposition qu’il fallait confirmer ou bannir.

Malgré un comportement sympathique, la femelle avec qui il voulait parler se leva d’un bond. Cela surpris William dans un premier temps ; il ne s’attendait pas à une réaction aussi vive dans un endroit aussi calme. Elle recula ensuite, et le Braségali en fit de même tout en levant ses bras en l’air. Non, il n’avait pas l’intention de se battre et encore moins de lui faire du mal. Il n’attaquait jamais le premier… Du moins pas avec ses poings ardents. William préférait d’abord établir le dialogue pour tenter d’avoir de nouveaux alliés. Et s’il était attaqué après son discours, là il se battrait…

Le Braségali était quand même fier de lui puisque la femelle n’avait pas fui. Cela lui faisait plaisir de rencontrer des Pokémon ne le fuyant pas à cause de sa notoriété. Surtout qu’il ne voyait pas où été le mal de dire ce qu’il pensait. L’anarchiste ne changerait pour rien au monde ses propos. Mais cela n’était pas le cœur de l’affaire. Non, cette Feunarde était bien plus problématique de par son attitude. D’abord elle réagissait de manière tout à fait étrange et puis… Baisser la tête devant un inconnu ? Le Braségali grimaça, il n’avait clairement pas l’habitude de cela.

Finalement, la Feunarde lui répondit :

-Bonsoir. Oui, c'est une soirée agréable. Je me nomme Rexia. Merci de t’inquiéter, mais je vais bien... c'est juste que je viens de loin et j'ai beaucoup marchée. Je ne suis pas d'ici, et je cherche à rejoindre les rangs de Primera. J'ai fait un long voyage pour arriver ici.

Il ne pouvait pas nier que les motivations de celle-ci lui restaient en travers la gorge. En effet, la femelle de Feu voulait rejoindre Primera… Malgré tout, le Braségali ne pouvait pas aller contre sa volonté, aussi il ne répondit rien. Il devenait même gêné car son but premier était bel et bien de lui parler pour tenter d’en faire une alliée. Mais maintenant, le Pokémon anarchiste ne sentait pas la force nécessaire à argumenter sur la Reine Solaris. Et puis, malgré les dires de Rexia, comme elle s’était présentée, il devinait que celle-ci n’allait pas pour le mieux. Mais la Feunarde ne lui laissa pas le temps de continuer car celle-ci lui posa alors une question fort pertinente.

-Es-tu un primerien ?

S’il était de Primera ? Du tout. William ferma un instant les yeux, en pleine réflexion. Devait-il lui mentir afin de lui apporter éventuellement de l’aide ? Après tout, il connaissait Primera suffisamment pour amener la Feunarde en sécurité. Mais si le Braségali choisissait de dire la vérité, alors cette dernière pourrait prendre peur. Déjà qu’elle semblait instable émotionnellement… Finalement, la réponse lui tomba sous le sens. William ne pouvait pas se dire Primerien, et ce jusqu’à la fin des temps.

« Désolé, mais non. Je ne fais pas parti de ce Royaume. »

Il se retint de préciser que ce même Royaume le répugnait. Il ne fallait pas non plus passer pour un mauvais Pokémon devant Rexia. Il ajouta ensuite :

« En réalité, je suis un Vagabond. Jamais je ne pourrais appartenir à un Royaume car il est gouverner par une seule puissance. Ce que je trouve absurde. Mais rassures-toi, Primera est un bon endroit où vivre. »

Le Braségali essayait d’être le plus neutre possible, il ne voulait pas froisser sa nouvelle connaissance. Ne sachant pas où cette conversation allait l’amené, il s’assit doucement sur l’herbe verte avant de sourire doucement à la Feunarde.

« Ne me juge pas mal, j’ai… Mes raisons. »

William ne jugeait pas utile de préciser ses fameuses raisons. Aucun Pokémon ne les connaissait d’ailleurs. Pas même son grand ami Zekinaï le Chapignon…

Le fait qu'il lui dit qu'il n'était pas primerien inquiéta un peu la future mère : cela voulait dire qu'il pouvait venir de n'importe-où, et même des terres noires qu'elle avait eue tant de mal à quitter et dont les habitants cherchaient encore, et elle le savait, à la récupérer. C'était quand-même fou tout le mal qu'ils se donnaient pour récupérer la simple esclave qu'elle était... mais sans-doute voyaient-ils son évasion comme une humiliation, un affront qu'il leur fallait laver.

Il pouvait être un renégat, envoyé ici pour la capturer... ou simplement présent en ce lieu par un total hasard, mais qui se ferait un plaisir de la capturer et de la ramener auprès de ses geôliers dès qu'il apprendrait qui elle était. Si c'était le cas, alors elle se félicitait d'avoir décidé de temporiser avant de lui avouer ses véritables origines. Mais la jeune Feunarde, inquiète et craintive, se faisait facilement des idées et imaginait rapidement le pire... mais il était vrai que ce William l’anarchiste pouvait tout-aussi bien être un vagabond en balade dans le pays. A moins qu'elle ne se trompe, il lui semblait que ce royaume était assez ouvert. Ce fut cette seconde possibilité qui la fit ne pas s'enfuir... et le Brasegali lui confirma finalement être un vagabond.

Rexia en fut rassuré... le Brasegali pouvait tout-aussi bien lui mentir, mais elle était naïve et trouvait plus rassurant de le croire que de continuer à avoir peur de lui. Elle se méfiait toujours... mais se sentait d'avantage en sécurité. Alors elle accepta de s'asseoir, suivant ainsi le mouvement de William, montrant qu'elle-aussi avait de bonnes intentions et que cette conversation lui plaisait... mais son corps en alerte montrait qu'elle n'était pas totalement rassurée.

-Je ne te juge pas, assura la Feunarde à William, se demandant un peu pourquoi il craignait qu'elle le juge parce qu'il ne voulait pas être de Primera... voyait-on les gents contre le pouvoir du mauvais œil, dans ce pays ? Je te crois quand tu dis que tu as de bonnes raisons de ne pas vouloir faire partie d'un royaume. C'est ton choix et... sa voie se fit soudainement bien distante... chacun devrait être libre de ses choix. J'ai moi-même de bonnes raisons de vouloir devenir une primerienne...

Puisque la conversation semblait prendre un bon chemin, Rexia décida qu'elle pouvait se permettre de révéler certaines choses à son interlocuteur... peut-être que cela le pousserait à l'aider à rejoindre la capitale. De-plus, si elle avait bien comprit, il était contre le pouvoir pour une seule personne... il devait donc aussi, en toute logique, être contre l'esclavage. Elle resterait simplement un peu vague sur sa provenance... Primera et les terres des renégats n'étaient pas les seuls royaumes de ce monde, après-tout, et elle pouvait venir de plus loin, voir d'au-delà de la mer.

Ainsi donc, elle posa une patte sur son flan et releva un peu sa fourrure, dévoilant à William d'anciennes cicatrices nées du fouet. Elle lui laissa juste le temps de les voir mais les cacha rapidement.

-Peu importe quelle genre de puissance règne sur Primera, ce ne peut pas être pire que de là d'où je viens, continua-t-elle. Vois-tu, j'étais esclave, et je me suis enfuie lorsque ma situation est devenue... particulière. Si je veux rejoindre les primerien, c'est parce que je sais que l'esclavage n'a pas lieu d'être dans ce royaume. Et même si je dois perdre une partie de la liberté que j'ai gagné, j'obtiendrais au moins une certaine protection...

Le Braségali sourit en voyant son interlocutrice amorçait le même geste que lui un peu plus tôt. Elle lui faisait donc suffisamment confiance pour prendre une position peu propice à la fuite. Malgré tout, William devinait que la femelle était toujours sur ses gardes, ses muscles toujours tendus et alertes. Il était intrigué par un tel comportement. La Feunarde a dû vivre de sales choses au cours de sa vie pour être aussi craintive. Finalement, il laissa son observation de côté pour se concentrer sur les paroles de la femelle. Après avoir annoncé tout cela, il pouvait s’attendre à des réactions aussi diverses que variées.

-Je ne te juge pas. Je te crois quand tu dis que tu as de bonnes raisons de ne pas vouloir faire partie d'un royaume. C'est ton choix et... sa voie se fit soudainement bien distante... chacun devrait être libre de ses choix. J'ai moi-même de bonnes raisons de vouloir devenir une primerienne...

William devait bien reconnaitre qu’il fut plutôt rassuré en entendant les paroles de l’autre Pokémon Feu. Il se fichait bien souvent de ce que les autres pouvaient penser de lui mais quelque part, c’était rassurant de savoir que Rexia ne lui en voulait pas. Il avait surement besoin de se sentir accepter avec tous les refus qu’il essuyait jour après jour. Le Braségali était également fixé sur les objectifs de son interlocutrice : son souhait était d’intégrer la société de Primera, ni plus ni moins. William n’avait d’ailleurs pas son mot à dire même s’il aurait aimé faire de Rexia une alliée de choix.

Les deux Pokémon s’échangèrent des regards assez confiants, le courant passait bien entre ces deux-là. D’autant que leur environnement était toujours de toute beauté. Maintenant, le Soleil était presque dissimulé par la terre et le ciel était encore plus en feu qu’avant. C’était vraiment un beau paysage, calme et serein. Un doux parfum flottait également, signe de la bonne végétation alentours. Décidément, William appréciait d’être ici, en compagnie d’une possible nouvelle amie. Un cadre pur et ravissant qui semblait figé, immuable.

Finalement, la Feunarde fit un mouvement. Sa patte beige se posa sur son flanc et on pouvait ainsi voir la peau mise à nue. La vision n’était pas plaisante, voire même désagréable. William grimaça de colère et également par compassion. Il comprenait mieux pourquoi Rexia était aussi méfiante, elle en avait donc vu des vertes et des pas mûres. Il n’imaginait même pas à quel point elle avait pu souffrir… En effet, William s’en sortait toujours plutôt bien malgré ses propos envers Solaris. Quelques blessures éphémères tout au plus, rien de grave. Enfin, la Feunarde cacha rapidement ses cicatrices avant de reprendre la parole.

-Peu importe quelle genre de puissance règne sur Primera, ce ne peut pas être pire que de là d'où je viens. Vois-tu, j'étais esclave, et je me suis enfuie lorsque ma situation est devenue... particulière. Si je veux rejoindre les primerien, c'est parce que je sais que l'esclavage n'a pas lieu d'être dans ce royaume. Et même si je dois perdre une partie de la liberté que j'ai gagné, j'obtiendrais au moins une certaine protection...

La femelle lui révéla ce dont William commençait à se douter : Rexia était une ancienne esclave. Echappée en plus ! Elle avait donc choisi le Royaume Primera comme asile, comme protection. Et elle n’avait pas tort puisque Solaris était particulièrement attentive avec ses citoyens. Les chevaliers étaient aussi nombreux et vaillants pour la plupart, les pauvres ne risquaient, en théorie, rien. Oui, en théorie seulement. Car ce que Rexia ne savait pas, c’était que des pauvres Pokémon jonchaient parfois les rues en quête d’une miette de pain. Mais bon, la misère devait sévir partout… Mais la Reine Blanche n’en avait clairement pas conscience. Tout comme elle n’avait pas conscience des massacres sur des villages alentours. Voilà pourquoi Willam détestait autant ce pouvoir unique et trop ignorant.
Cependant, il ne jugea pas bon d’en parler à Rexia. Elle devait être heureuse de parvenir enfin à son endroit de rêve, inutile de lui faire de faux espoirs.

« Ceux qui t’ont fait ces blessures devraient avoir honte. J’aimerai tant leur tomber dessus et leur faire payer ! L’esclavage est quelque chose que je ne supporte pas… »

Le Braségali n’avait jamais connu ce genre de torture qu’est l’esclavage. Cependant, il s’imaginait aisément la dureté de ceci et son cœur d’or souffrait de savoir qu’autant de faibles étaient maltraités ainsi. Il voulait les sauver, leur apporter soin et protection. L’anarchiste ne voulait pas embêter Rexia avec son passé, mais il avait besoin de savoir en quel lieu se trouvaient les fameux esclaves.

« Rexia, j’aimerai savoir… J’aimerai savoir d’où tu viens. Comme je te l’ai dit, je ne supporte pas ce genre de pratique. J’aime également apporter mon aide au plus démunies tu sais. Alors ton histoire me tient à cœur. Je voudrai venir en aide à ceux qui sont resté derrière toi. Il faut mettre fin à tout cela. »

Ses yeux bleus et jaunes bouillaient d’ardeur. William ferait tout pour savoir où les esclaves se trouvaient, il voulait tant les aider… Tellement qu’il en oublia que Rexia pouvait se sentir mal à l’aise à l’idée de devoir révéler la localisation. Aussi le Pokémon Feu et Combat se reprit et s’excusa :

« Pardonne-moi, j’ai tendance à m’emporter. Si tu as peur ou si tu n’as pas envie de me dire quoi que ce soit, je comprendrai. Après tout, tu vis toujours dans la peur alors le mieux serait de te conduire en lieu sûr dans un premier temps. »

William sourit à la Feunarde avant de se figer d’un seul coup. Il sentait une présence malfaisante. Une drôle d’odeur était venu s’installer dans l’air pur de la prairie. Pensant que Rexia aurait aussi ressenti les présences, il lui fit doucement signe de rester calme. Le Braségali se releva ensuite doucement, comme si de rien n’était.
Soudain, une Ball’Ombre vola droit dans leur direction. D’un coup de Pied Brûleur, William dissipa l’attaque sans ressentir de dommage. Il avait senti l’attaque venir, les attaquants n’étaient pas très bons en matière d’attaque surprise.

« Hin hin hin… »

Un ricanement sinistre s’éleva alors que le Braségali venait de dissiper l’attaque. Deux Pokémon apparurent alors, cessant de dissimuler leur corps grâce à une capacité. Il s’agissait d’un Noctali au regard inquiétant et au sourire ravageur. Il devait être le lanceur de la Ball’Ombre précédente d’après sa position peu naturelle.
A ces côtés se tenait un Tenefix et ce devait être grâce à lui que les deux Pokémon purent arriver si facilement sur les terres de Solaris. Ce dernier possédait un visage sans expression, froid et peu rassurant. Ce fut finalement le Noctali qui reprit la parole :

« On te retrouve enfin, sale peste ! Ainsi tu t’es trouvé un allié… A moins que lui aussi n’ait des vues sur ta belle personne, ahahahah ! Tu nous as échappé pendant toute ta fuite, félicitations. Malheureusement pour tout et heureusement pour nous, tu n’es pas encore dans la Capitale. Nous allons nous occuper du Braségali puis nous te ramènerons avec nous. On te passera l’envie de t’enfuir à nouveau, crois-moi ! »

Arrogant comme pas deux, le Noctali semblait bien confiant dans ses paroles. Persuadé de pouvoir reprendre la Feunarde avec lui, il n’avait pas peur de William, pas plus qu’il n’avait peur de son désavantage de Type.
Son acolyte restait silencieux mais semblait également vouloir en découdre.

« Nous sommes des Renégats cher Braségali et nous allons nous faire une joie de te faire ta fête ! Rexia n’aura bientôt plus que ses yeux pour pleurer, mouahah ! »

Fier de son statut de Renégat, Noctali clamait haut et fort qu’il était sous le commandement de Luna. Il n’avait pas non plus peur de se retrouver face à des chevaliers apparemment. Mais enfin, il grogna sur son camarade spectre et lança une attaque Morsure en direction de William.
Le Téraclope, lui, tenta une attaque Ball’Ombre sur Rexia. Mais l’attaque n’était dans tous les cas pas assez puissante pour blesser réellement la Feunarde. Plutôt pour l’affaiblir…

Tout comme la jeune Rexia s'en était doutée, le Braségali était, en-effet, contre l'esclavage... mais cela semblait même aller au-delà de ça : c'était quelque-chose qui le révoltait, le dégoûtait, au-delà encore que le fait que le royaume de Primera ne soit gouverné que par une seule personne, une reine qui, hélas, ne pouvait avoir les yeux sur tout. La passion qui l'embrasa, autant dans son regard, dans sa voie et dans ses mouvements, amusa en partie la Feunarde... et lui fit même un tout petit-peu peur, elle qui se méfiait toujours de lui et le voyait soudainement presque énervé. Mais elle savait que ce n'était pas contre elle, elle n'avait donc pas à craindre qu'il l'attaque, ou qu'il lui fasse du mal, comme cela lui arrivait lorsque ses anciens maîtres se mettaient en colère : ils s'en prenaient parfois à elle, même lorsqu'elle n'avait rien fait, seulement pour pouvoir se passer les nerfs. Et malheureusement, elle n'était pas la seule à subir ce genre de chose sur les sombres terres.

William lui posa alors soudainement des questions : il voulait savoir d'où elle venait, et où se trouvaient les autres esclaves, afin de pouvoir partir à leur secours. Le cœur de Rexia se mit alors à battre très vite : elle craignait toujours, malgré les belles paroles du Pokémon de Feu et de Combat, de lui révéler qu'elle venait des terres des renégats, les plus terribles ennemis de Primera. William n'était pas vraiment un primerien... mais elle doutait que les vagabonds apprécient les renégats, qui avaient fais du mal même au-delà de leurs voisins. Et dans un sens, elle craignait également que la hardiesse de son nouvel ami ne provoque sa perte... elle ne doutait pas un instant qu'il pourrait essayer, peut-être même qu'il pourrait pénétrer dans le château, mais jamais il ne pourrait libérer les serviteurs de la reine noire et s'en sortir en vie. Elle-même n'avait pu échapper à sa condition que par chance, parce qu'elle avait su subtiliser les clés de son geôlier, et parce qu'elle lui plaisait assez pour qu'elle réussisse à détourner son attention. Par la suite, elle avait dû plonger dans le lit d'une rivière en crue où elle avait presque trouvée la mort pour échapper à ses poursuivants. Que elle et son petit aient survécus à sa course et à ses blessures tenait du miracle.

Mais le Braségali se reprit très rapidement : il voyait bien... ou tout du moins il avait dû s'en douter... que ses questions mettaient la Feunarde mal-à-l'aise. Dans un sens, Rexia avait peut-être malgré-tout envie de lui faire confiance et de lui avouer la vérité, au moins pour qu'il ne tente pas la folie de remonter sa piste pour trouver d'où elle venait...

-Tu sais, William, commença-t-elle, s’apprêtant à continuer à parler dans le vague, lui expliquant qu'elle venait d'un sombre royaume au puissant souverain et que se lancer dans une telle aventure risquait de la mener à la mort... ou à devenir lui-même un esclave...

Elle n'eut pas l'occasion de terminer sa phrase : à son tour, elle sentit la présence froide et malsaine des esprits maléfiques, et elle crut même voir des ombres bouger dans le dos de William. Elle voulut courir, mais le Braségali lui fit signe de rester calme. Il réussit à mettre en déroute une attaque Ball'Ombre sortie du néant, et fit face à l'apparition de deux Pokémon renégats qui étaient à la poursuite de Rexia. Elle les reconnut à leur odeur... et à leur visage.

Craintive, au premier moment, elle se cacha légèrement derrière William. Le Noctali, au visage si élégant mais à la voie si inquiétante, elle ne le connaissait que trop bien... après-tout, ce n'était pas pour rien qu'il parla du fait que le Braségali avait peut-être "lui aussi des vues sur sa belle personne". Il faisait partie des guerriers qu'elle avait servie durant une partie de sa vie, et qui avait profité de la situation juste après son évolution. Ce moment, elle préféra le chasser de sa mémoire, car il était loin d'être amusant... le Noctali était aussi sadique qu'il était méchant. Elle était plutôt ravis d'avoir deviné qui était le père de son enfant... car au-moins, elle était certaine que ce n'était pas lui. Et pour ce qui était se son camarade Téraclope... disons qu'elle le connaissait moins "intimement", mais qu'elle l'avait déjà croisé, et qu'elle savait de lui que c'était une brute épaisse qui ne pensait qu'à se battre.

Le combat débuta, et le Téraclope lança une faible attaque Ball'Ombre dans sa direction. Rexia aurait pu facilement l'éviter, étant-donné la vivacité des Feunard... mais, effrayée, tétanisée, elle n'en eut pas l'idée. Elle eut juste le reflex de se tourner afin de se prendre la Ball dans le dos, protégeant ainsi son ventre. Elle fut jetée au sol, mais ne poussa même pas un couinement. Étrangement, elle ne trouvait pas l'attaque si douloureuse que ça, bien qu'elle sentait la perte d'énergie. Il fallait croire que son "dressage" lui avait donné une certaine résistance. Elle releva, et secoua le museau... la Ball'Ombre avait eue un effet positif : désormais, elle avait les idées plus claires.

Elle savait qu'elle ne pourrait leur échapper, et qu'elle ne pouvait pas compter sur William pour la protéger : elle ne doutait pas qu'il tenterait de le faire, mais il ne s'en sortirait pas seul face à deux guerriers renégats. Elle devait se défendre, l'aider... elle avait toujours peur, mais elle savait que si elle ne voulait pas se faire reprendre, elle devait se battre ! Elle devait le faire pour elle, mais aussi pour son enfant à naître... et, bien-sûr, pour William, car elle ne voulait pas qu'il subisse le sort que les deux renégats lui réservaient. Alors elle prit son courage à deux pattes et se tourna vers eux, montrant les dents...

L'ennui, c'était qu'elle ne connaissait rien à l'art du combat, ni à la stratégie... ce n'était pas le genre de chose qu'on apprenait aux esclaves, sous le règne de Luna, sauf si ils étaient gladiateurs. Supposant que le Noctali et William allaient se battre entre eux, elle supposa que le mieux était qu'elle s'occupe du Téraclope. Ignorant tout des types Spectre, elle tenta de le percuter d'une Vive Attaque...