Retour à la case départ... [pv Shayrou]

Herz marchait dans le village de Priméra, sautillant un peu partout et parlant à tous ceux qui passaient. Cela faisait tellement longtemps qu'elle avait quitté Priméra, que tous ici lui sembla nouveau. Les marchands, les ruelles, tous ! Trois mois, tout de même, c'était long... Trois mois à devoir servir ces infâmes Rénégats... A ces souvenirs, l'Evoli soupira en baissant les oreilles, c'est quelques semaines passés auprès de ces monstre resteraient à jamais gravé dans sa mémoire. Enfin, au moins, elle devait s'être estimé heureuse de ne pas avoir été violer ou torturer à mort comme certain autre domestique ou... Esclave... Déglutissant avec peine, elle essaya de chasser de son esprit cette image de corps mutilés...

La femelle s'en souvenait parfaitement de cette scène... Après tout, c'était quelque temps après que sa tante l'ait forcé à entrer dans les rangs des Rénégats... Et pour lui montrer ce qui risquait de lui arriver si elle osait désobéir ou tenté une mutinerie, un Fantassin lui avait présenté les cadavres de Domestiques qui n'avaient pas été à la ''hauteur''. Des pokemons qui avaient être comme elle : Forcé à suivre ces monstres infâmes... Traînant les pattes dans le sable, Herz perdit toute sa joie de vivre qu'elle avait il y a peine trois minutes. Je suis pas croyable...

Levant lentement la tête, un rire s'échappa de la bouche de l'Evoli. Drawn, Feunard shiney au physique de femelle, ce frottait contre un mâle, qui devait croire qu'il était une femme. Pouffant, Herz songea que le mâle allait avoir une sacré surprise en remarquant le véritable genre du Feunard ! Et comme d'habitude, son ''grand-frère'' allait se lamenter sur son sort, en disant que jamais il ne découvrirait l'amour. Un sourire s'afficha alors sur les babines de la renarde, Drawn était si désespérant ! Mais c'était pour cette raison qu'elle l'aimait ! Ouais, c'était bizarre... Mais bon !

L'Evoli se souvenait parfaitement qu'au début, elle avait eut un peu peur de son ''frère'', à cause de son comportement envers les mâles. Après tout, elle se sentait assez mal à l'aise avec des homosexuelle... Mais elle n'était pas homophobe ! C'est juste qu'elle avait du mal à imaginer un mâle embrassant un autre mâle ou lui faire... Autre chose... Mais au bout d'un moment, après s'être habitué avec Drawn, les relations homosexuelle ne la dérangeait pas plus que ça. Bien qu'en présence de plusieurs gay -ou lesbienne, hein...- Herz était assez gênée... Se secouant la tête pour chasser ces pensés inutiles, la femelle continua sa marche, adressant un sourire à Drawn qui était déjà entrain de ce frotter au mâle.

Ces pas la menèrent bientôt au champ fleurie. La brise fraîche du matin soufflant lentement sur sa fourrure noisette... Les fleurs lui effleurant les pattes, lui prodiguant des sensations de plaisir...  Elle ferma les yeux, profitant au maximum de toute ces sensations, des odeurs des fleurs qui vinrent chatouiller les narines. Tous ça... Elle ne l'avait plus ressentit depuis tellement longtemps... Et des images d'elle, de sa mère et de son père vinrent traversé son esprit. Et au lieu de chercher à les chasser, Herz les laissa défiler devant ses yeux... Cela lui faisait plaisir de revoir le visage de ses parents, même si ils étaient flou... Elle rouvrit alors les paupières quand un Zorua d'environ 6 ans vint bousculer l'Evoli.

« Désolé, je ne vous avais pas vue ! »

Herz, clignant plusieurs des paupières, se mit à regarder le renard ténébreux. Lui souriant, elle lui répondit gentiment :

« Ce n'est rien, mais fait plus attention la prochaine fois ! »

Le renard lui sourit à son tour avant de se mettre à courir vers le village. Herz songea que le Zorua lui ressemblait tellement, quand elle était gamine. Pouffant de rire, l'Evoli marcha dans l'allée pour éviter d'écraser les belles fleurs roses et bleus qui s'offraient à son regard. Ses épaules s'affaissèrent alors : Il y avait quelqu'un pas loin d'elle... La femelle détourna le regard des tulipes pour regarder autour d'elle, mais elle ne vit rien. Que des fleurs à perte de vue. Elle soupira tout en maudissant sa paranoïa... Il n'y avait rien d'autres que de la végétation, donc la renarde ne devait pas s'en faire ! ... Si...?

[Désolé, j'ai pris un petit peu plus de temps que prévu]

... mais lorsque la petite Herz regarda à-nouveau devant-elle, là, il y avait bien quelqu'un... mais ce n'était pas une menace, ce n'était pas quelqu'un de dangereux, pour elle... enfin, tout-du-moins, en apparence. Une petit Nosférapti se tenait là, avalée sur le chemin, blessée et en pleur. La petite chauve-souris couleur de nuit tenait son aile droite contre son ventre : elle était froissée, l'os du centre qui retenait la membrane était brisé. La créature de la nuit, qui n'avait justement normalement rien à faire ici en une heure aussi tardive de la journée, chouinée en se trainant sur le sol, essayant d'avancer, mais chaque mouvement faisant mal à sa petite aile cassée. Elle sentit soudainement la présence de quelqu'un se trouvant près d'elle et releva son visage aveugle du sol, les oreilles dressées... elle tremblait, autant par la douleur que par la peur...

-Qui.. qui est là ? Demanda-t-elle timidement, entre deux sanglots.

Elle n'attendit pas la réponse, se souvenant apparament soudainement qu'elle avait un moyen de voir, et elle lança un faible ultrason. L'echo lui renvoya l'image d'une petite Evoli... ces Pokémon étaient gentils, normalement, doux, et ils aimaient aider les autres. La Nosferapti poussa une sorte de petit piaillement de soulagement, ayant trouvée la personne qu'il lui fallait. Elle rampa un peu dans sa direction, aussi vite que son aile brisée le lui permettait, et lui dit :

-A l'aide, s'il-vous-plait ! Aidez moi ! Mon frère... je lui avais pourtant dit que ce n'était pas une heure pour voler, mais il n'en a fait qu'à sa tête. Elle se retourna et pointa une aile vers un grand arbre, un peu plus loin, un hêtre massif et pour le moins majestueux, au-milieu du champ de fleur : il est rentré dans les ramures de cet arbre, il est coincé entre les branches, il ne peut pas se libérer. J'ai essayée de l'aider, mais je suis arrivée trop vite et je me suis cassée une aile.

La pauvre petite créature était tombée au sol après s'être prit une branche dans cette zone si fragile de son corps, et depuis, elle rampait sur le sol en direction de la capitale, espérant pouvoir trouver quelqu'un qui l'aiderait. Elle était épuisée, il semblait donc que ça faisait des heures qu'elle rampait ainsi. Elle se traina tant bien que mal jusqu'aux pattes de la petite Evoli et lui saisi la jambe, suppliant :

-S'il-vous-plais, aidez mon frère ! Je ne peux rien faire toute-seule !