The sea is full of star. And full of pirate.

Je ne faisais que me répéter avec assurance : Rien ne pourra déranger le calme de cette magnifique journée.

Enfin. Après trois mois de pause, je remontais enfin sur l'Arcadie, le bateau des rêves. Le ciel était d'un bleu divinement pur, et la mer semblait fusionner avec l'horizon. Le monde tournait rond. Nous avions donc fait le plein de cargaison, pour le voyage, pour le commerce et pour nous. J'avais attendu ce moment avec tellement d'impatience. Le départ s'était fait un grande pompe, avec des nobles des Priméra et tout le tutti. La plupart des marins qui faisaient parti du voyage de mon retour était revenu. Ça me combla de joie. J'avais embarqué Ironshot, comme toujours, et un plan silfiurien.

En effet, le zeppelin du marchand des Oiseaux n’avançais pas par magie. Un espèce de morceau de métal qui, quand il tournait, propulsait le navire volant à une vitesse prodigieuse. Le problème était que des pokémons vol peinaient pour alimenter "l'hélice". Ils me prêtèrent le plan, que je m'empressai de recopier. Puis, lors de mon aventure dans le district électrique, j'appris qu'une alliance entre les pokémons métal et électrique avait donné naissance à une machine qui, lorsqu'elle était alimenté par de l'électricité, produisait un mouvement. Dans n'importe quels sens. Mais comme ils peinaient à lui trouver un intérêt, ils abandonnèrent l'idée. Je trouvai donc le moyens d'alimentation de l'hélice. Maintenant fallait-il adapter les 2 machines, et ce n'était pas chose facile. Je travaillai longuement avec les plus grands techniciens de Silfiur et réussirent enfin à l'adapter. C'était 1 mois avant le retour de l'Arcadie.

J'avais donc proposé l'idée à Eviro, qui s'est d'abord montré réticent. Mais lorsque je lui ais présenté un modèle réduit et qu'il a marché à la perfection, il n'y opposa plus aucunes résistances. Maintenant il fallait les morceaux de l'engin. J'avais donc "commandé" certaines pièces à un métallurgiste, et en leur ordonnant avec le sceau de la Reine Blanche qu'il devrait rester discret. J'ignorais tout de la tragédie qui venait alors de se produire, et qui allait changé le cours de ma paisible existence.

Nous étions donc partis sous le soleil clément du matin. Les adieux furent échangés et nous partîmes. La sensation grisante de l'air marin qui vous fouette le visage m'avait vraiment manqué. Aucun nuage ne venait cacher les rayons de notre belle étoile. Je n’arrêtais pas de me dire que c'était la plus belle journée pour partir sur les 7 mers. Alors que la terre ferme devenait de plus en plus petite, les vieux rituels des marins se mettaient en place. Les chants, les baptêmes de mer et les distributions d'eau-de-vie. Eviro même se joignit pendant un temps aux réjouissances de départ. L'ambiance était festive, mais les tâches sur le bateau était quand même respecté.

Après avoir défini le chemin le plus court vers le village où nous devions récupérer les morceaux de métal, et après avoir donné le cap, je sortis sur le pont et contemplais l'immensité bleu, tout en continuant de me dire que rien ne pourrait gâcher cette journée.

Invité

Plus que trois jours.

C'était la pensée qui tournait sous le crâne de l'Aquali depuis le matin, quand elle s'était réveillée avec les rayons du soleil. Il faut dire que le hublot de sa cabine ne disposait pas de volets, et c'était tout à fait voulu. Ainsi, elle pouvait se réveiller avant tut le monde et les sortir du lit. Elle aimait bien les voir se lever en râlant, sans oser pour autant élever la voie trop fort par crainte de représailles. Yureliom avait la patience courte et la main leste.
Il restait donc trois jours avant de faire à nouveau voile vers les terres pour revendre leur butin. La "pêche" avait été maigre cette fois, seul un bateau était tombé entre leurs griffes, et c'était un bateau de pêche qui avait un peu trop dérivé vers le large. Si bien que leur seul butin se constituait de trois pêcheurs qui étaient à présent enchaînés dans les cales, en direction pour une quelconque foire aux esclaves. Chose plutôt bonne dans tout cela, les pokémons capturés avaient des mains, ils feraient donc une bonne marchandise. Et la chef de l'équipage se mordait les joues en pensant que le butin était décidément bien trop maigre pour les trois semaines qu'ils avaient passés en mer. Il leur fallait une prise, dans les trois jours à venir.

En ce début de journée, l'Aquali tenait négligemment la barre de son bateau, regardant les marins s'activer sur le pont et dans les voiles pour s'assurer que le bateau avançait bien. Un bon bateau à l'ancienne, qui ne reposait sur aucune technologie avancée pour avancer. Yureliom n'avait pas confiance en ce nouveau matériel expérimentale qui pouvait tomber en panne. Une voile pouvait aisément se remplacer avec un bout de tissu. Pas un engrenage.

Trois jours. Ça laissait très peu de temps...

Alors qu'elle hésitait à descendre dans les cales pour se ravir les yeux à la vue des pêcheurs qu'elle y gardaient attachés, elle entendit un cri. Fusant du haut de la voilure, un Roucoups se posa sur le bord du bateau, juste derrière Yureliom, et replia ses ailes avec un soin méticuleux.

- Un bateau à l'horizon, cap'taine. Puis un beau. Si on s'arrange bien, on peut même le garder intact, je suis sur qu'on en retirerais un bon prix.

Aussitôt, un large sourire étira la gueule de l'Aquali et elle abandonna la barre à son second - un Mateloutre, qui s'empressa de saisir les manches en bois pour maintenir le bateau dans la bonne direction - pour sauter directement sur le pont avec un rire jubilatoire.

- Camarades, Tyriam viens de voir un bateau, droit devant nous ! C'en est finit de buller, au travail !

Encore quelques bonds, et l'Aquali sautait sur la proue du navire, se tendant vers l'horizon et essayant d'appercevoir leur futur proie.

- Hissez le pavillon rouge ! Et une dernière consigne, n’abîmez pas le bateau ! Le premier qui l’abîme se verras privé de sa part du butin !

Elle poussa un grand cri, se laissant gagner par l'excitation du combat tandis que les pirates, sur le pont, s'activaient, sortaient de leurs hamac pour tirer la voilure au maximum de leurs capacités ou se saisir de leurs sabres - pour ceux qui étaient capables d'en porter. Si ils arrivaient à s'emparer de ce bateau, ils s'assuraient un butin plus que substantiel, et le rugissement furieux qui suivit le premier cri était un rugissement de triomphe. Trois jours, c'était apparemment suffisant.

Alors que nous approchions d'une zone que tout marin redoute, les 40° rugissants, la vigie cria une phrase qui étonnâmes tous.

"Navire derrière nous !"

Eviro réagit au quart de tour.

"Quel est son pavillon et qu'est-il ?" lui-répondit-il.

Nous fûmes sans réponse pendant un certain temps. Le silence était absolu, si ce n'est les vagues qui commençaient à s'affoler en se rapprochant de la passe. Puis nous eûmes une réponse d'un timbre de voix désespéré.

"Pavillon rouge capitaine ! Des pirates !!"

Une vague d'effroi parcouru l'équipage, mais le capitaine repris bien vite la situation en main

"Vos gueules ! Réveillez les Tortankanons !! Hissez la grande voile ! Préparez vos sabres et vos flèches ! Cette journée pourrait bien être la dernière ! Battez-vous pour vivre !! Et bougez vous le cul !" hurla-t-il à l'équipage.

Ça faisait du bien, et surtout ça rassurai, de savoir qu'au moins une personne sur ce bateau avait encore la tête froide. Les marins s'activèrent sous les braillements du quartier-maître. Sitôt son discours fait, Eviro me convoqua sur le champ. Il avait toujours était aussi impulsif, surtout quand des vies étaient menacées. Dans sa cabine, il me demanda si nous pouvions passer les 40° rugissants. J'ouvris grand les yeux. Etait-il devenu fou ? Si la passe était redouté, ce n'était pas pour rien. Les vents étaient tel qu'ils arrachaient les voiles, et les courants étaient tellement traître que jamais personne n'était sorti de la passe vivant. Je lui répondis franchement, et il n'émis aucune réponse, si ce n'est de sortir et de demander, de hurler, à la vigie de quel type était le bateau pirate.

Il re-rentra mi-rassurer, mi-inquiet. Le navire était plus fin que l'Arcadie, ce qui impliquait qu'il possédait moins, voir pas, de Tortankanons. Mais en contre-partie, il était beaucoup plus rapide. Le seul moyen de leurs échapper serait de traverser la passe. Mais nous n'étions ni prêt mentalement, et l'Arcadie risquait de se faire déchiqueter par les flots comme un un Ratatta par un Miaouss. Eviro n'émit pas d'objection, il me faisait pleinement confiance. Ce qui avait la fâcheuse manie de me faire culpabiliser. Imaginez que certain de nous meurt, tout retombera sur mes épaules, et je n'étais pas assez fort pour ça. C'est pour ça que je ne fais jamais d'erreur. Pour ne pas culpabiliser.

Eviro ordonna que l'on sorte de secteur de la passe. Nous pourrions nous faire happer par les courants, et là, même Kyogre ne pourrais nous venir en aide. Voila un autre dieu que j'honorais profondément. Que tous les marins honoraient profondément. Nous sortîmes donc du secteur d'influence, et l'Arcadie se plaça perpendiculairement au navire adverse. Ainsi, soit il nous fonçait dessus pour nous trancher en deux, ce qui était fort peu probable vu l'épaisseur de la protection que nous avions rajouté. Soit il braquait et était ainsi à la portée des Tortankanons.

"Bonne stratégie" pensais-je. Contrairement à toutes attentes, je n'étais pas entièrement terrorisé. Je ressentais un mélange d'adrénaline, de peur, et d'impatience. Oui, d'impatience. Il me tardait de tester Ironshot sur des pokémons vivants. Puis je sentis de puissantes impulsions secouer le bateau. Les Canons avaient ouvert le feu. Il était temps que je mis mette aussi. Je sortis donc Ironshot, et l'arma de balles incendiaires. Si je pouvais enflammer leur voile, j'aurais au moins le certitude qu'il ne couleraient pas l'Arcadie, faute de quoi ils ne pourraient pas rentrer dans leur base. Je l'équipais aussi d'un silencieux. Les gueules de feu sont tellement bruyante que leurs tirs marque à vie leur propriétaire. Le problème avec les silencieux, c'est qu'on devait en changer à chaque tir.

Je montais donc sur le pont en proie à une frénésie guerrière. Je me calais dans la position la moins exposé, plaçais Ironshot sur le bastingage, et visais la voile. Elle n'était pas forcement difficile à voir. La détente fut appuyé et la balle partit trois fois plus rapidement qu'une flèche, si bien qu'elle en était invisible. Le recul de l'arme me faisait toujours un peu mal à l'épaule, mais je n'allais pas m'en plaindre. J'avais dans les mains une arme de destruction massive. Je rechargeais mon arme, et attendis de voir si la voile s'enflammait.

Invité

Le bateau cible était plus gros que ce à quoi s'attendait l'Aquali, et à mesure qu'ils s'en approchaient elle pouvait constater à quel point, s'ils réussissaient à le prendre, il serait une bonne prise. Avec ça, ils compenseraient toute leur malchance des trois semaines passées, et Yureliom s'imaginait déjà combien elle pourrait tirer d'une telle prise, et surtout de son équipage. Alors que le bateau arrivait à portée, l'Aquali se rendit compte qu'ils approchaient également de la passe des 40° rugissantes, et elle arbora un lare sourire tout en crocs. Cette élément pouvait les perdre comme leur servir, il suffisait de bien jouer avec...

Autour d'elle, tous les pirates qui n'étaient pas absolument nécessaire pour la navigation de leur bateau s'étaient réunis sur le pont, préparant des harpons et des crochets pour accrocher le navire ennemi et le maintenir à portée. Les quelques pokémons vols de l'équipage, dont le Roucoups qui s'occupait de la vigie, s'étaient envolés et se préparaient à aller déchirer les voiles du bateau ennemi avec leurs serres. Comme dit, les voiles étaient remplaçables. C'était à la coque que la capitaine ne voulait pas que l'on touche... Et tout ce beau monde criait, s'excitait, voyait rouge.

Lorsque les bateaux arrivèrent à portée, la cible s'était détournée de la passe mortelle, leurs présentant un flanc armé de tortankanons. Même si elle s'y attendait un peu, ils risquaient de devenir un problème... Dans la mesure ou ils allaient possiblement perdre leur navire, garder l'autre intact s'avérait devenir une nécessité. L'Aquali donna quelques ordres, et les voiles furent rabattues promptement, stoppant l’avancée du bateau. Et les Tortankanons firent feu...

Avec le premier tir de canon, Yureliom rugit, donnant le signale de l'attaque. Les forbans armèrent les grappins dans les lances-grappins en forme d’arbalètes et actionnèrent les leviers, envoyant les crochets d'acier se perdre dans les voilures ennemies. En accrochant les mats, ils évitaient d'abîmer la coque. Et au passage, cela leurs permettraient peut-être d'avoir l'un ou l'autre des marins, les empêchant de manœuvrer correctement. Les pokémons vol fusèrent sur les voiles ennemies, serres et becs parés à tout déchiqueter. Yureliom considéra les trois percés dans leur coque par les canons ennemis avec un rire dédaigneux. Ce bateau pouvait bien couler, cela ne ferait que la troisième fois qu'ils en changeaient depuis qu'elle avait pris la tête de cet équipage.

Depuis la proue du navire, les forbans s'accrochèrent aux cordes accrochées aux harpons et entreprirent de rejoindre le bateau ennemi, tandis qu'une odeur particulière venait chatouiller le nez sensibles de Yureliom. Elle leva la tête pour constater que, depuis un trou dans la voile, un début de feu était en train de se répandre. Sans céder à la panique, l'Aquali sauta dans les cordages, préparant un pistolet à O qu'elle braqua droit sur la voile sinistrée pour l'éteindre. Avant de voir sombrer le bateau, elle en avait encore besoin pour mener l'attaque, et ce n'était possible que si les voiles restaient en état de fonctionner.

- Mettez-moi une pièce la dessus et collez-leur au train ! Pas question qu'on les perdes !

Puis, d'un pas vif, elle sauta sur l'une des cordes des grappins et entreprit de rejoindre le bateau attaqué. Pas question de rester en retrait, elle attendait un peu d'action depuis tellement de temps... Et puis elle voulait voir comment s'en sortait son équipage.
Hors RP:

L'attaque adverse était puissante. Mais nous n'étions pas les meilleurs marins de l'armada primèrienne pour rien.

Alors que je scrutais la voile pour voir si la balle incendiaire avait fait mouche, je vis que le bateau approchait rapidement, et ne semblait préoccupé pas le moins du monde par les tirs des Tortankanons. Quel était leur but ? Je le compris en voyant les énormes harpons tirés par nos adversaires. Il ne touchait pas la coque, la partie la plus imposante, mais se concentrait sur les mâts. Ainsi donc il ne désirait pas abimer l'Arcadie. Ce qui faisait au moins une victoire. L'Arcadie ne sombrerais donc pas au fin fond des océans. Mais je fus bien vite ramené à la réalité. Le navire se faisait attaquer, et je me devais de le défendre de tout mon être. Je vis ensuite des pokémons vol partirent du navire ennemis et foncer sur nos voiles. Comptait-il nous les déchiqueter ? L'Arcadie n'était le navire le plus puissant de la flotte pour rien. Ses voiles étaient constituer de longues bandes de cuir, qui alourdissaient, mais qui les rendaient pratiquement inattaquable. Elles étaient atrocement dur à entailler.

Mais lorsque je les vis se rapprocher des cordages, mon sang ne fis qu'un tour. Si ils les coupaient, nous serions tel des pantins désarticulés. Nous ne pourrions plus nous déplacer. Puis une question se posa à moi. Devais-je continuer d'utiliser Ironshot, ou devais-je garder l'effet de surprise ? Je ne pourrais jamais abattre tous les assaillants aillés avec des silencieux. Mon choix fut vite fait. Je récupérais quelques marins pour m'aider dans ma tâche, et ce fut à coup de Balle-Graine, de Flammèche ( l'Arcadie était entièrement ignifugée ) et de Bulle d'O que la plupart des pirates aillés furent repoussé, non sans avoir vu quelques cordes se faire couper.

J'étais fier de mon initiative, mais les harpons qui volaient au dessus de nos têtes ne m'inspiraient pas vraiment confiance. Certain d'eux avaient déjà fauché nombre de nos camarades. Je me jurais de les venger. Il semblait que les pirates nous avaient accroché, il était donc à notre merci. Ni une ni deux, une idée germa dans mon esprit. Je me précipitais à la barre et, malgré les assauts des harpons de pirates, plaçais le bateau dans l'alignement du navire ennemi. Notre magnifique figure de proue, un Pigoléon semblait fendre les flots, menaçaient le navire adverse d'éclater leur propre figure de proue. Le Pingoléon était dans un métal extrêmement solide, je ne doutais pas que ce fusse leur navire qui prendrait le plus de dégâts.

Spoiler:

Invité

Quelques pokémons avaient réussis à repousser les pirates volants, mais ceux qui étaient encore en état revinrent à l'attaque. Pas des voiles cette fois, mais ils s'attaquaient à l'équipage, en assommant autant que possible. S'ils blessaient un peu les marins en passant, ce n'était pas l'Aquali qui allait leur en tenir rigueur... Et puis ainsi ils se défouleraient un peu, ses braves gars. Yureliom, enfin dans les gréements adverses, descendit des voilures en quelques bonds vifs pour se retrouver sur le pont, au milieux des combats. Un rire aiguë fusa de sa gueule tandis qu'elle prenait part à la bataille, n'hésitant pas à faire appelle à ses attaques spéciales pour faire des dégâts. Mais quelque chose allait de travers...

L'Aquali se rendit compte que le bateau sur lequel elle livrait bataille avait bougé pour faire façe à son propre bateau, et s’apprêtait à foncer dessus. Heureusement, l'équipage qui était resté à l'intérieur avait eu la présence d'esprit de commencer à virer sur le côté, la finesse du bâtiment lui permettant de se décaler avant de se faire embrocher par cet espèce de mastodonte qu'ils essayaient de prendre. Mais ça ne se passerait pas comme ça...

D'un violent coup de queue, la pirate mit à terre son adversaire avant de sauter à la poupe, ou devait logiquement se situer le gouvernail. Un farfaduvet y tenait fermement la barre, c'était certainement lui qui avait dirigé le bateau pour qu'il empale ses assaillants... Manque de chance pour lui, les forbans sous les ordres de l'Aquali n'étaient pas nés de la dernière pluie et savaient éviter ce genre de désagrément. Yureliom sauta sur ledit gouvernail et se posa sur sa base d'un mouvement fluide, un large sourire tout en crocs étirant ses lèvres tandis que son regard se posait avec mépris sur la boule de laine.

- Tu n'aurais pas du essayer de nous avoir... De toute façon, ce bateau seras bientôt à nous, nous n'auront plus besoin de l'ancien !

Sans plus attendre, elle sauta sur le pokémon qui lui faisait face, apparentant à le mordre de toute la force de sa mâchoire.

L'Arcadie tiendrait bon. Il en a vu passer des pires.

Alors que je m'attendais à un choc violent, je vis le bateau adverse virer rapidement de bord pour se placer en parallèle de notre navire. L'avantage, c'est que les Tortankanons pouvaient tirer de toutes leur puissance de feu, mais le défaut était que les pirates pourraient atteindre le bateau pour aborder beaucoup plus facilement. Ils ne ratèrent pas cette occasion. Et nous non plus. Les Canons usèrent de toute la puissance que leur avait offert Arceus, et, j'en avais la certitude, coulèrent le navire adverse. Mais quelques pirates avaient pu débarquer sur l'Arcadie, et un me fonça dessus comme un forcené. Il m'en voulait peut-être d'avoir eu l'idée de leur foncer dessus. Je l'avais pourtant trouvé bien cette idée ...

Puis il me parla . Et elles m'en dirent long sur les intérêts des pirates. Il voulait vraiment le bateau. Et il comptait le réutiliser. Mais ces paroles ne me plurent absolument pas.

"Désolé" dis-je avec de la méchanceté pur "Mais ce bateau ne sera pas à vous, ni aujourd'hui ni à jamais !"

Sur ce, en voyant que l'Aquali me sautait dessus, prêt à m'enfoncer ses crocs dans la gorge, je lançais une attaque Canon-Graine, et m'enfuyais dans les cordages avec Fouet-Lianes. Voila un de mes problèmes. Courageux, mais pas téméraire.

Pendant longtemps, dans les immenses forêts des Montagnes de l'Infini, mon principal divertissement avait été de me balancer d'arbres en arbres avec Fouet-Lianes. J'avais toujours rêvé de voler, et me promener dans les branches avec une tel facilité était ce qui si rapprochait le plus. Comme j'enviais les Oiseaux. Libre d'aller là où bon leur semble, là où il voulait. Il pouvait abandonner leurs problèmes sur le plancher des Ecremeuh pendant une durée indéterminée. Là était leur puissance, et leur prestige. Voilà pourquoi je les enviais tellement.

Invité

- Désolé, mais ce bateau ne sera pas à vous, ni aujourd'hui ni à jamais !

L'Aquali sentit quelques boules de poils s'attarder dans sa bouche alors que la boule de laine évitait son attaque de justesse avant de lui lancer des graines a la figure pour la retarder. Elle cracha les poils sur le sol en sautant sur le côté pour éviter les graines tandis que les pirates restés à bord de l'ancien bateau le quittait pour finir d'aborder le mastodonte, les tortankanons ayant définitivement détruite la coque, rendant le bâtiment inutilisable. Tous les pirates, qui abordant à l'aide de fouets lianes, qui en volant ou en s'accrochant à leurs camarades. Et bien que les marins soient robustes, les pirates étaient sans pitiés. Et ils avaient l'habitude que leur capitaine leur accorde une certaine marge de manœuvre quand elle donnait ses ordres... Par exemple, quand elle disait vouloir garder l'équipage pour en faire des esclaves, ils savaient qu'ils pouvaient en éliminer deux ou trois quand-même. Ce qu'ils ne se privèrent pas de faire.

De son côté, Yureliom avait laissé tomber la chasse au mouton pour retourner sur le pont. Après avoir évité l'attaque, elle siffla deux pokémons vol qui partirent en chasse du dissident, et elle rejoignit le pont pour aider ses hommes à assommer leurs adversaire.

Le sol du bateau était couvert de pokémons assommés, voir sérieusement blessés. Quelques uns étaient de son équipage, mais la majorité était tout de même des marins originaires du bateau massif qu'ils attaquaient, si bien qu'elle jugea que la bataille tournait largement en sa faveur. Un sourire carnassier étira ses lèvres alors qu'elle marchait sur quelques types pour rejoindre les mâts et y grimper en s'accrochant aux cordes, regardant du coin de l'oeil le Roucoups vigile et un Rapasdepic qui poursuivaient encore la boule de laine si impertinente pour laquelle elle réservait un traitement tout particulier... Mais elle verrait cela en temps voulu.

- Allez les gars, ils sont en train de perdre, et si vous réussissez votre coup on se permet de boire l'intégralité de leurs réserves d'alcool, si tant est que ces tapettes en aient dans leurs cales !

Un tonner d'acclamation couvrit la fin de ses imprécations, et les pirates redoublèrent d'effort, galvanisés par la perspective de pouvoir se bourrer proprement la gueule après tant d'efforts. Le bateau était pratiquement entre leurs mains.

Un espoir. Il me restait un espoir. Même si il était infime, je me devais de l'essayer.

Alors que je venais d'esquiver l'attaque de l'Aquali fou-furieux, lorsque je vis que 2 pokémons vol me fonçaient dessus. Mon sang ne fit qu'un tour. Je devais ressembler à un insecte, perché de la sorte dans les cordages du grand mât. Je pris donc mon courage à deux mains, et sautas de corde en corde avec l'agilité d'un Vigoroth. Je connaissais chaque cordages et chaque nœuds comme ma poche. Pas comme mes poursuivants. De plus, les courants aériens ne devaient pas être très prévisible autour des voiles. Je tournais donc autour du grand mât, tout en me rapprochant du nid de pie. Les pokémons vol n'y arrivaient pas avec la même facilité. Le nid-de-pie se rapprochait à grand pas. Lorsque je vis que mes poursuivants avaient décidé de m'encercler. Il en arrivait de chaque coté. J'utilisais alors mes Fouet-Lianes comme deux gros ressorts, et m'envolais très haut dans le ciel. Je ne savais pas où je pouvais atterrir, mais j'avais franchement d'autres soucis, et même si mon plan était risqué, je n'avais pas vraiment eu le temps de l'étoffer.

Je leur décochais ensuite des Balles-Graines pour les ralentir, le temps que je puisse atterrir dans le nid-de-pie. Je priais Arceus de me faire retomber au bon endroit, et il ne m'entendis qu'à moitié, vu que je dus me raccrocher avec mes Fouet-Lianes. Au moment où je venais de retomber dans la nacelle, mes assaillants me rattrapèrent, et me lancèrent deux puissantes attaques Picpic. Je les esquivais de justesse, et leur envoyais un grand nuage de Poudre Dodo dans le bec. Le nid-de-pie était tellement étroit qu'il ne pure esquiver. Ils tombèrent donc dans un profond sommeil, me laissant ainsi le temps de me reprendre mes esprits. Alors que j'étais sur le point de perdre espoir, je vis une grande voile blanche à l'horizon. Un seul bateau possédait de pareil voiles. L'Evanessor. Un des plus beau navire de notre armada. Et un des plus puissants.

Un espoir me parcouru. Il pourrait peut-être nous venir en aide, et vaincre ces pirates. Je hissais donc le pavillon de demande d'aide, et attendis avec une profonde impatience une réponse affirmative.

Spoiler:

Invité

L'aquali regardait d'un œil appréciateur ses forbans finir d'assommer ce qu'il restait d'équipage au camp adverse, gardant tout de même une partie de son attention sur la boule de poil qui jouait aux acrobates dans les cordages du bateau. Lorsqu'elle vit les deux pokémons vols qu'elle avait envoyé à sa poursuite tomber mollement sur le pont, endormis, elle poussa un rugissement frustré. Quels incapables ! Deux pokémons volant, et ils n'avaient pas étés foutus de rattraper un mouton dans leur propre élément !

- Ok, attachez-moi tout ça ! Vous deux, avec moi ! Elle désigna un Brasegali et une Fragilady. On va récupérer le dissident !

Ils commencèrent à monter aux cordages avec agilité. Ils ne connaissaient peut-être pas les cordages de ce navire, mais ils n'avaient pas besoin de cela pour aller vit. Voir le drapeau de demande d'aide flotter au dessus de leurs têtes seuls suffisait comme motivation.

- Bris, crames-moi ce truc !

Après trois nouveaux bonds dans les cordages, le Brasegali arriva au dessus des voiles et envoya quelques flammèches sur le pavillon. Il ne tarda pas à s'embraser, et Yureliom put constater avec soulagement que le bateau, plutôt menaçant qu'elle voyait à présent à l'horizon, ne prenait pas leur direction. Ils avaient du se débarrasser du drapeau assez vite.

Les trois pokémons arrivèrent bientôt au niveau du nid de pie, se perchant sur ses bords, toisant la boule de laine qui s'y trouvait encore, dans l'attente d'un miracle.

- Les tiens sont tombés. Abandonne, sinon je vais être obligé de te faire mal... Pas que ça me déplairait remarques !

Ses deux acolytes descendirent dans le nid de pie pour couper toute retraite au Farfaduvet.

- Alors, tu préfère me faire plaisir en te rendant, ou me faire plaisir en résistant ? Moi, dans les deux cas, j'y trouves mon compte.

Ses yeux brillèrent d'anticipation. Elle ne pouvait pas s'empêcher de souhaiter qu'il résiste, histoire d'avoir une bonne raison de lui taper dessus. Et dans le cas contraire ? Bah elle se gênerait pas non plus après tout...

Tout mes espoirs venaient d'être brûlé en même temps que le pavillon de l'Arcadie.

J'avais été trop naïf. J'avais espéré que les pirates n'auraient pas vu leurs compagnons tomber du haut du grand mât. J'avais aussi espéré que personne ne verrait le pavillon avant que l'Evanessor ne le voit. Mais je m'illusionnais. Pendant tout le temps que j'avais passé en mer, les seuls endroits où je me sentais seul étaient ma cabine et le nid-de-pie. J'adorais voir la mer du haut du plus haut des tout les mâts. J'avais l'impression de voler et d'être libérer de tout mes tourments. Malheureusement, la magie de cet endroit ne fit pas effet à ce moment là. Lorsque je vis des Flammèches embraser le pavillon de demande d'aide, je sentis que ça n'aillais pas être très bon pour moi. L'immense Braségali qui surgit devant moi confirma mes craintes. Et la vue de l'Aquali qui a essayer de me dévorer m'emplit de terreur. C'était le capitaine des pirates. Et moi qui croyais que tous les Aquali étaient pacifique ...

Lorsque l'Aquali me parla, ce fut avec une voix atrocement victorieuse. Nous avions perdu. L'équipage le plus performant de la flotte primèrienne venait d'être défait. L'équipage qui possédait avec lui l'arme la plus puissante de tout le continent du PokéLand venait de perde. Par ma lâcheté et ma crainte de voir Ironshot découvert, j'avais sacrifié mes compagnons, pour me faire attraper ensuite. Quel égoïste ... J'avais presque tout perdu. A part Ironshot et l'Arcadie en lui même. Eviro devait sûrement être mort. Mais les paroles du capitaine pirate me tirèrent de ma dépression. je devais me rendre, sous peine de mort ou de maltraitance. Mais les yeux de l'Aquali en disait long sur ses véritables intentions. Il me frapperait dans tous les cas.

"Pfff ..." dis-je en tombant sur les genoux "Je me rends, mais ne compter pas sur moi pour être docile."

Ma voix avait uns once de provocation. La même que quelqu'un qui sait qu'il va mourir. Mais je ne mourait pas, je ne devais pas mourir. Sans quoi, Primèra serait privé du savoir qui fera sa victoire sur les renégats.

Spoiler:

Invité

- Pfff ... Je me rends, mais ne comptez pas sur moi pour être docile.

D'un geste de la queue, l'Aquali désigna le Farfaduvet en lançant un regard appuyé à la Fragilady.

- Sury, attaches-moi ce truc et amène-le avec les autres prisonniers sur le pont. Je vais descendre.

Tandis que la Fragilady s'exécutait, sous l’œil vigilant de Bris, Yureliom sauta du nid de pis et descendit en s'accrochant aux cordages. Elle aima ce qu'elle vit en arrivant en bas.

Une bonne quinzaine de marins étaient attachés, des mines plus ou moins piteuses sur leurs visages, certains arborant des blessures plutôt sérieuses. Il faudrait faire quelque chose à ce sujet, elle ne pouvait pas revendre des esclaves blessés... Il faudrait faire un crochet par l'île qu'elle surnommait affectueusement son "petit paradis personnel", leur repère. Mais en attendant...

- Silf !

Un pokémon sortit de la masse des pirates. Un Goupix, encore tout jeune, il ne devait pas avoir plus d'une quinzaine d'années... Mais l'Aquali était bien placée pour savoir que l'âge ne faisait pas l'expérience. Silf était le meilleur médic qu'elle eut l'occasion de voir et d'engager. Il saurait comment maintenir tout ce beau monde en vie jusqu'à l'île.

- Je te charge de la santé de ce ramassis de vermines. Évites qu'ils ne meurent pendant la traversée. Puis, haussant le ton pour s'adresser à tous : Tout le monde ! Manœuvre demi-tour, on va pas s'engager dans ce coupe gorge ! On retourne au bercail !

Une nuée de cris de joie retentit sur le pont tandis que le nouvel équipage investissait les voilures, quelques uns s'occupant tout de même de descendre les prisonniers à la cale. Sury et Bris arrivèrent enfin en bas avec le Farfaduvet, et alors qu'ils allaient le descendre avec les autres à la cale, l'Aquali les retint.

- Celui-ci va passer un moment dans ma cabine...
- Bien, capitaine.

La Fragilady, tenant fermement les liens du Farfaduvet, le poussa jusqu'à la cabine en question, tandis que le Brasegali gardait un œil sur lui. L'Aquali prit le temps de surveiller son équipage quelques minutes, de s'assurer que ses ordres étaient bien suivis, puis elle alla se planter devant de Roucoups et le Rapasdepic qui avaient lamentablement échoué à rattraper la boule de laine, manquant faire échouer l'abordage. Elle les toisa, et ils ne purent que se faire tout petit devant le regard assassin que leur adressait leur capitaine.

- Vous avez beaucoup, beaucoup de chance d'être les deux seuls volant de notre équipage... C'est la seule raison pour laquelle je ne vous fait pas exécuter sur le champ. Le farfaduvet avait hissé le pavillon de demande d'aide, et il y avait un bateau visible depuis le nid de pis...

Les deux pokémons pâlirent en comprenant ce que cela impliquait, et se firent d'autant plus petits devant l'Aquali, dont les babines s'étirèrent d'un sourire mauvais.

- Tyriam, tu va reprendre ton rôle à la vigie... Quant à toi, Suruna, tu va reprendre ton travail, quel qu'il soit. Vous serez châtiés quand nous arriveront au bercail... Je ne veux plus la moindre erreur de votre part d'ici la, est-ce clair ?
- Très clair, capitaine !
- Très clair, capitaine !

Avec un petit sourire satisfait, l'Aquali s'autorisa enfin à retourner à sa cabine. Une fois à l'intérieur, elle constata que le Farfaduvet était soigneusement attaché à des fers accrochés au mur, épais et solides. Parfait. Elle congédia distraitement Bris et Sury, puis alla s'installer sur sa couchette, ses yeux brillant d'une violence difficilement contenue fixés sur la boule de poil qui avait failli faire échouer la prise de ce bâtiment.

- Ton nom.

Elle voulait s'amuser un peu, et elle préférait connaitre le nom de ses souffres-douleurs.

Quand ils me descendirent du poste de vigie, mon sang ne fit qu'un tour.

Je ne pensais pas vraiment que les pirates arpenteraient les cordages de l'Arcadie avec une aussi grande facilité, mais je me trompais. Ils étaient bien trop habitué pour être lent. Il est vrai que leurs capitaines ne devaient pas les ménager. Lorsque nous atteignirent le pont du bateau, ce n'était pas pour voir un beau spectacle. La plupart des marins étaient présent, mais ils présentaient tous des blessures, quelles soit grave ou non. Ils avaient vaillamment combattu, et moi je m'étais enfui. Une énorme boule de culpabilité se plaça dans ma gorge et ne s’atténua que lorsque je vis le regard que l'Aquali portait au des oiseaux qui avait tenté de m'attraper. Un sentiment de fierté se fraya une petite place dans mon cœur en proie au remord. Je n'étais pas fait pour me battre, je le savais, je n'aurais servi qu'à gêner mes amis. Et je ne voulais subir des remontrances. Je savais que je ne le supporterais pas.

Puis on m'amena dans l'ancienne cabine d'Eviro, que ces barbares illettrés avaient réquisitionné. Une puissante rage s'empara de moi. Comment ces pirates rustres avaient osés rentrer dans le trésor que représenté la cabine de l'Amiral ?! En effet, elle avait été façonné par les voyages du navire, et s'était ainsi emplit de trésor extraordinaire. Des cartes détaillées par mes soins, une collection des dessins des bateaux que nous avions abattu, des bocaux contenant des eaux de toutes les zones connues, même de Silfiur, et, son plus grand trésor, les armes de tous les capitaines des autres navires qu'il avait battu en combat singulier. Il en possédait une bonne trentaine. Eviro était quelqu'un de très loyal, qui savait épargner ou exécuter. Il m'impressionnait. Et il était aussi le seul à avoir une confiance quasi-divine en moi.

Si ce salopard de pirate touchait rien qu'à un des trésors d'Eviro, alors je jurai devant Arceus tout puissant qu'il mourrait par Ironshot d'une balle entre les deux yeux. Une colère froide m'envahit lorsque le capitaine prit la parole pour me poser une question que je trouvais atrocement stupide pour l'instant présent. Avant de répondre, j’éprouvais la solidité de mes liens. Ils étaient serrés très fort, si bien que chaque tentative de libération était vaine.

"Je ne vois absolument pas en quoi mon nom peut vous apporter" dis-je d'une voix qui trahissait ma colère "Mais je vais vous donner un conseil. Si vous persistez à aller dans cette direction, vous perdrez l'Arcadie et tout votre équipage. A vous de voir."

Lorsque j'étais sur le nid de pie, j'avais observé que les nuages à l'horizon était beaucoup trop noir pour être pacifique. Mais dans le feu de l'action, je n'y avais pas apporté d'importance. Mais comme les pirates voulaient aller par là, autant les prévenir. Je ne voulais pas que l'Arcadie sombre pour conserver mes souvenirs et mes possessions, mais de l'autre coté, je ne voulais surtout pas que ce savoir tombe dans leurs mains. J'étais face à un atroce dilemme.

Invité

Les yeux fixés sur le farfaduvet, l'Aquali attendit patiemment qu'il daigne répondre à sa question. Elle voyait la colère se peindre sur ses traits, elle le voyait éprouver la solidité de ses liens, et en constatant qu'il ne parvenait pas à se défaire elle se passa la langue sur les lèvres. Elle adorerais voir son expression changer, passant de la colère au désespoir... Oh, oui !

- Je ne vois absolument pas en quoi mon nom peut vous apporter. Mais je vais vous donner un conseil. Si vous persistez à aller dans cette direction, vous perdrez l'Arcadie et tout votre équipage. A vous de voir.

Yureliom fixa sur lui de grands yeux innocents avant d'éclater de rire. Ce type la croyait-il suffisamment stupide pour ne pas avoir remarqué la direction prise par le bâtiment ? Se levant de la couchette, elle examina les cartes présentes sur les murs, admirant le travail qui avait été fait. Elle ne savait pas qui les avaient tracés, mais c'était du beau travail...

- Ne t'en fais pas, nous n'allons pas nous engager dans la passe. Nous allons naviguer vers des eaux bien plus tranquilles... Et nous n'allons pas retourner vers les terres non plus.

Elle eut un hochement de tête appréciateur à l'adresse des cartes, puis approcha du Farfaduvet encore enchaîné pour le fixer droit dans les yeux.

- N'essaye surtout pas de jouer au plus fin avec moi... Mon équipage est constitué des meilleurs marins qui existent, et ils savent reconnaître un orage quand ils en voient un approcher. Ils n'auront pas la sottise de précipiter une aussi remarquable prise par le fond. Mais en attendant...

Avec un grand sourire, l'Aquali asséna un violent coup du revers de sa queue à son prisonnier. Il faudrait qu'il apprenne à répondre à ses questions, et elle était bien placée pour savoir que quand on avait mal et qu'on était effrayé, on était tout de suite plus enclin à obéir.

- Il me semble t'avoir expressément ordonné de me dévoiler ton nom. J'aime savoir de quoi je vais dépouiller les gens...

Une folle envie de rire m'avait pris les entrailles, et je luttais du mieux que je pouvais pour ne pas le faire.

Lorsqu'il avait commencé à me parler de la passe, je ne crois pas qu'il avait bien compris ce que je lui avais dis. Mais je sais bien qu'il y a un orage derrière la passe, crétin !! me hurlait mon être C'est aussi devant nous qu'il y en a un ! Je me forçais à ne pas dire ces mots, de peur d'attiser la colère de ce capitaine de malheur. Je n'avais pas vraiment envie qu'il me torture, je n'étais pas résistant à ce genre de violence. Je canalisais donc ma colère et mon insolence avec difficulté. Mais l'Aquali me dit ensuite que ses marins étaient les meilleurs. Et là, j'ouvris les yeux tellement grand qu'on aurait dis un Hoothoot. Un grand sourire s'étira sur mes lèvres et je ne pus m'empêcher d'éclater de rire.

"Des barbares ?!" dis-je entre deux éclats de rire "Les meilleurs marins et les meilleurs navigateurs du monde ?! Mais laisse moi rire ! Des rustres qui ne savent ni lire ni écrire, comment voudrais-tu qu'il sache se diriger ?! Ils, non pardon, vous, êtes comme des enfants perdu dans un monde que vous ne comprenez ni ne connaissez pas !"

Encore une fois, je n'avais pu tenir ma grande gueule, et maintenant, j'allais en subir les conséquences. Mais personne ne pourrait m'enlever de l'esprit que tous ces pirates n'étaient que des rustres et des incultes. Je continuais à rire pendant cinq bonnes minutes, puis j'essayais de calmer mon hilarité. Il me donna ensuite un violent coup de queue, et j'encaissais le revers avec difficulté. Je détestais frapper, et être frappé.

Lorsque le capitaine me redemanda mon nom, je venais à peine de me calmer, et de reprendre mon sérieux qui collait mieux à la situation. Deux possibilités s'offraient à moi. Soit je lui donnais mon vrai nom, soit je jouais la carte du bluff. La seconde était plus sûr. En effet, si il connaissait mon nom, alors il saurait que je revenais d'un continent inconnu. Mais dans un autre temps, j'étais parti assez longtemps pour qu'on m'oublie.

"Bon, si ça t’intéresse tant, je m'appelle Syrius. Fait ce que tu veux de cette information, mais je ne vois pas en quoi tu vas me dépouiller grâce à ça." dis-je avec une pointe d'insolence.

C'était la pur vérité. Pour une fois que je ne donnais que la vérité.

Invité

L'aquali attendit patiemment que le Farfaduvet ait finit sa petite crise d'hystérie. Ce type avait visiblement les yeux voilés par des préjugés trop hâtivement constitués, et la pirate se ferait un plaisir de lui ouvrir les yeux... Si elle décidait de ne pas les lui clore à jamais. Finalement, il lui donna son nom... Et ce fut à son tour de rire, mais un ricanement méprisant et froid.

- Il y a tellement de choses que tu ignores, innocente petite chose... Le monde est loin d'être aussi idyllique que ce que tu semble croire. Ainsi, mes hommes sont tous des barbares illettrés ?

Elle leva la patte et laissa briller une de ses griffes à la lueur du soleil qui filtrait à travers le hublot de la cabine. Son regard d'un noir d'encre se braqua sur sa victime, son visage affichant une expression mortellement sérieuse.

- Si nous sommes des enfants perdus dans le monde, alors tu est un bébé qui viens juste de naître... Pour ta gouverne, quand je dis que mon équipage est constitué des meilleurs pirates que tu croiseras jamais dans ta misérable vie, c'est que j'en sais quelque chose. Chacun sait lire et écrire, et pourrait faire des cartes d'une qualité au moins égale à celle qui sont présentes ici. Ils connaissent ses fonds marins sur le bout des doigts, et savent comment en déjouer les pièges.

Yureliom posa délicatement sa griffe sur la peau du Farfaduvet, avant de l'entailler d'un geste si vif qu'il en devint presque invisible, traçant une ligne sanglante dans la chair de cet imbécile incapable de voir au delà de son petit monde douillet. Les gens qui se voilaient la face ainsi lui faisaient presque pitié... Presque.Ses yeux brillèrent à la vue du sang, mais elle se retint, ne souhaitant pas encore rentrer dans la folie furieuse qui caractérisait généralement ses séances de torture/brisage psychologique. Bah quoi, elle devait bien se détendre de temps en temps non ?

- Je vais t'ouvrir les yeux sur les réalités du monde, petite chose faible et fragile... Je vais t'enseigner que le monde est loin de l'image que tu t'en est faite. Il n'y a ni bien, ni mal... Il n'y a que ceux qui sont suffisamment fort pour résister aux épreuves que le destin à placé sur leur route, et ceux, trop faible, qui se laissent écraser. Seras-tu des premiers... Ou des seconds ?

Ses babines s'étirèrent sur un sourire tout en crocs. Elle ferait un bon professeur...

C'était la deuxième fois que l'on me disait que je n'étais qu'un illusionné. Comme si je ne le savais pas.

Après avoir fini mon petit discours sur le QI de son équipage, l'Aquali me répondit d'un rire glacial, le genre de rire qui vous provoque d'horribles frissons. Et me dit exactement ce que j'avais ressenti lorsque j'avais rencontré Etix. Je ne connaissais rien du monde, rien de la douleur et du tourment. Mais j'avais fini par l'accepter. Peut-être que je ne savais rien, mais qu'est ce que ça pouvait leur faire ?! C'était mes affaires pas les leurs. J'ignorai donc royalement la remarque du pirate. Puis il me "demanda" si je croyais vraiment que tous ses matelots étaient illettrés. Mais quel question ! Bien sûr qu'il l'était ! Des brutes sans matière grise, voilà ce qu'ils étaient.

Puis l'Aquali regarda ses griffes au travers de la lumière du hublot de la cabine, et là, je peux vous assurez que ça ne me plaisait pas du tout. Et surtout, ça me montrait une chose. Malgré toutes mes tentatives de provoc, le pirate aurait toujours le dessus. N'est ce pas un peu normal ? Ils avaient réussi à s'emparer du plus puissant navire de tous les temps, ils avaient le droit de se montrer supérieur. Et cette constatation qui me donna le coup le plus rude. Nous avions perdu jusqu'à notre bateau, nous avions tout perdu. Alors que possédait l'arme la plus puissante de tout le PokéLand ! Lorsque l'Aquali reprit la parole, je n'avais absolument pas l'envie d'écouter les stupidités d'un attardé. Mais une phrase, juste une phrase réussi à me faire sortir de mes gonds.

"Comment oses-tu me comparer aux crétins qui te sert d'équipage !?!!" hurlai-je avec fureur "Comment oses-tu dire que les cartes de tes matelots pourront égaler mon travail ?!! Le travail de toute ma vie ! J'ai mis des années avant de faire cette collection, et je ne te laisserais pas m'insulter de la sorte !"

Et voilà. Le mal était fait. J'avais tout dévoilé à mon ennemi, et je ne m'en rendis compte trop tard. Mais bon, peut-être voudrait-il me laisser en vie pour mes talents. En effet, si il avait bien une chose dont j'étais fier, c'était de mes talents de cartographe. Et je compris que j'étais allé trop loin lorsque je sentis le contact glacé de la griffe de l'Aquali sur ma joue. La douleur fut vive, et je vis passer une lueur de folie dans les yeux du pirate qui me terrifia bien plus que ma propre mort. Personne de sensé ne voudrait rester devant quelqu'un avec ses yeux. Puis il reprit la parole, et promit de m'ouvrir les yeux sur le monde. Ce que j'avais vu auparavant ne m'inspira rien de bon. Je ne tenais pas à mourir dans les crocs d'un psychopathe.

"Avant que tu ne décides de "m'ouvrir les yeux" dis-je avec humbleté "Pourrais-je savoir qui a eu l'audace de s'attaquer à l'Arcadie ?"

Je ne savais absolument pas comment allait se dérouler la suite des événements, mais je ne me sentais pas bien du tout.

Invité

La pirate ferma les yeux un instant après l'éclat de son prisonnier, se contraignant au calme. Sauter sur ce crétin arrogant ne l'aiderait en rien, même si elle avait une envie folle de lui rabattre son caquet. Visiblement, il était incapable de considérer que l'on puisse être à la fois un forban et une personne de qualité. Rien que pour sa bêtise crasse, elle avait envie de lui crever les yeux et de se les mettre dans un cocktail...

- Avant que tu ne décides de "m'ouvrir les yeux" Pourrais-je savoir qui a eu l'audace de s'attaquer à l'Arcadie ?

L'aquali parti d'un grand rire. Il se permettait de l'insulter ouvertement, elle et tout son équipage, de ne pas admettre la réalité de la situation ou il se trouvait et des capacités de son équipage, et il lui demandait quand-même de décliner son identité ? Yureliom se laissa emporter par son fou-rire, montant de plus en plus dans les aigus au point qu'on entendit des raclements de gorge à l'extérieur, la ou les pirates passaient. Elle finit par reprendre son calme au bout de bien cinq minutes, passant à nouveau à un sérieux mortel, et elle se dressa au dessus de son prisonnier en lui lançant un regard de fureur pure.

- Yureliom, capitaine de l'équipage de la voile sanglante... C'est également le nom que l'on me donne.

D'un mouvement vif, Yureliom sauta sur l'ancienne couche du capitaine, qu'elle avait arbitrairement fait sienne, pour s'y installer de tout son long. Elle continua d'observer Syrius longuement, de ses yeux noirs emplis de folie et de fureur, et pourtant sa posture reflétait une attitude parfaitement décontractée. Lorsqu'elle le jugea suffisamment mal à l'aise, elle reprit la parole.

- Ainsi, tu refuse de concevoir que nous puissions être plus que de simples brutes sans cervelle... Et sur quels critères te bases-tu pour dire cela ? Je t'en prie, fait-moi part de ton savoir, ô grand être supérieur à nous dans ton intellectualité si grande...

Sa voix était teintée de l'ironie la plus totale, et elle avait hâte de voir s'il était capable de comprendre tout seul la bêtise de ses allégations.

Je crois qu'il est dans me nature de faire de erreur, et de me rendre ridicule.

Je savais qu'il était stupide de lui demander son nom et celui de son équipage après les avoir insulté de la sorte, mais je ne pouvais pas les laisser faire ! Je ne voulais pas qu'ils se permettent de se mettre au même niveau que nous. Et le capitaine m'avait bien fait comprendre que j'étais stupide en me riant au visage. Je gardais une tête à peu près neutre, mais teinté de honte. Je détestais les erreurs, mais je ne pouvais m'empêcher d'en commettre. C'était dans mes gènes. Lorsqu'il me dis son nom, mon sang ne fit qu'un tour. Il était le "fameux" capitaine de la Voile Sanglante, le bateau pirate pratiquement aussi redouté que le "King's Aestro Revenge", un vaisseau fantôme effroyable. On raconte que son équipage a été maudit par Kyogre lui même, et qu'ils sont condamnés à errer sur les mers du PokéLand en détruisant tous les navires qu'il rencontre. On dit aussi que son capitaine était un gigantesque Mégapagos, et qu'il sera devenu de type spectre sous la malédiction, comme tous l'équipage.

Ce ne sont que des légendes, mais chaque marins y croit fermement, et évite à tout prix des eaux dite maudites, comme le Lagon Oublié ou les 50° rugissants. J'y crois moi-même dur comme fer, étant un admirateur des histoires et des légendes. Ça m'a alors rappelé une légende silfiurienne. C'est l'histoire de l'inventeur des gueules-de-feux. Alors que Light, l'inventeur, un Magmar, se promenait à la recherche d'une idée dans son district de feu, il fut attiré par une lueur voletant autour de lui, et qui semblait lui montrer un chemin. Il marcha et marcha jusqu'à ne plus pouvoir, et monta une imposante montagne. Personne ne savait pourquoi il avait eu une aussi grande confiance en ce feu-follet, mais il a bien fait. En effet, lorsqu'il atteignit le sommet de la montagne, il vit la plus immense architecture jamais construite. Il avait trouvé les Colonnes Lances, un haut lieu de la religion. Et le feu-follet s'avéra être Créhelf. Il lui laissa choisir une invention, et Light n'hésita pas longtemps. Il pris l'arme qui lui permettrait de conquérir le monde. Créhelf fut profondément déçu, et le maudit pour son orgueil. Il le rendit fou, lui laissa quant même les plans des gueules de feux, et guida ses pas jusqu'à arriver dans les mains d'un être moins vaniteux.

C'est ainsi que les gueules-de-feux furent découvertes. Et j'en possédais une. Si seulement je pouvais me détacher, je ferais payer de son sang Yureliom. Mais je devais me libérer, et ces pirates savaient diablement bien faire les nœuds. C'est alors que l'Aquali me proposa de lui montrer en quoi ses marins et lui même était inculte. Je pensais tout de suite à lui montrer Ironshot, mais je me ravisai tout de suite après. Si il connaissait l'existence de cette arme, il ferait beaucoup de dégâts. Mais d'un autre coté, elle serait découverte un jour ou l'autre, et ce jour était peut-être celui là.

"Soit" dis-je avec le plus de calme possible. "Je vais vous montrer, mais pour cela, il faut que vous me libériez de ces chaînes, et que j'aille dans me cabine. Je tiens à préciser que cette chose pourrait très fortement vous intéressez."

J'avais lancé mon atout. Comment Yureliom allait réagir ? Je ne le savais pas, mais j’espérais, et priais Kyogre, pour qu'il accepte ma demande.

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